Martine autour du monde ...

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34-1 : Madrid

Madrid est la capitale et la plus grande ville d'Espagne avec 3,3 millions d'habitants intra-muros, elle est aussi la 3ème ville de l'Union Européenne en nombre d'habitants, derrière Londres et Berlin.    

Située en plein coeur du royaume, la ville est le centre de la "Communauté autonome de Madrid", qui constitue l'une des 17 communautés autonomes d'Espagne.

Elle est divisée en 21 "districts" comprenant chacun plusieurs "quartiers".

Elle est traversée par le fleuve Manzanares et son climat est de type méditerranéen avec toutefois de hivers rudes et du gèle en raison de l'altitude (600 m)

En tant que capitale d'Etat, elle abrite la plupart des institutions politiques du pays, dont le siège du gouvernement, du Parlement (les Cortes Generales) et le Palais royal.

Madrid fut fondée au 4ème siècle par les romains, qui la baptisent "Mater Dei" qui devint par la suite "Madre de Dios", et enfin Madrid par contraction.  

Au 8ème siècle, lors de la conquête musulmane , l'émir Muhammad Ier la renomme "Majrît". En 1561, le roi Philippe II fait de Madrid la capitale du royaume à la place de Tolède.  

Au cours de l'histoire de l'Espagne, s'y déroule notamment le soulèvement du peuple espagnol contre les troupes françaises le 2 mai 1808 et le siège de Madrid durant toute la guerre espagnole (1936-1939). Sous Franco, Madrid voit sa population s'accroître et intègre plusieurs communes limitrophes. Devenue l'une des plus grandes villes d'Europe, elle est nommée capitale européenne de la culture en 1992. En mars 2004, elle est frappée par une série d'attentats terroristes touchant les transports en commun. Enfin la Puerta Del Sol, place emblématique du centre de Madrid, est le lieu du rassemblement du "Mouvement des Indignés" depuis mai 2011.

     

Ville globale, elle abrite le siège de nombreuses organisations , dont l'organisation mondiale du tourisme, l'organisation des Etats Ibéro-américains, l'Académie royale espagnole, l'Institut Cervantès. Considérée comme le principal centre financier de l'Europe du Sud, elle partage le statut de coeur économique de l'Espagne avec Barcelone et accueille le siège social des plus grandes entreprises du pays comme Telefánica, Repsol ou Iberia.

     

Dans la ville, les bâtiments d'architecture récente côtoient les constructions de style néo-classique , tels que la Puerta de Alcalà, la Plaza de Cibeles ou la Cathédrale de l'Almuneda.

Ville d'art, ses principaux musées ( Prado, Reina Sofia, Thyssen) comptent parmi les plus visités au monde. Madrid abrite deux des plus grands clubs de football au monde : le Real Madrid et l'Atlético Madrid.

 

Quelques uns des quartiers  les plus connus :

 

    Madrid-quartiers

     Le quartier le plus visité est le CENTRO, le coeur historique de la ville, traversé par la "Gran Vía", où l'on trouve le "Teatro Real", la Bibliothèque nationale d'Espagne, la Plaza de España et ses gratte-ciels....    

Il y a ensuite le PARC DU RETIRO et ses jardins à l'est de la ville dans le district huppé de Salamenca.

 CHUECA, quartier gay , berceau de la Movida dans les an nées 1980.

 La LATINA, dans le centre historique est un quartier animé fait de petites rues tortueuses, au sud de la Plaza Mayor, où se tient chaque dimanche le Rastro (gigantesque marché aux puces).

 

Voilà, il nous reste à aller à la découverte de tout cela et de bien d'autres choses encore ... ce qui va être d'autant plus facile que nous sommes logés en plein centre : sur le Paseo del Prado s'il vous plait ! Merci le Père Noël ☺ !!!  

 

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L'Espagne   

  I - Données générales...      

Nom officiel : Royaume d’Espagne 
Nature du régime : Monarchie parlementaire constitutionnelle 
Chef de l’Etat : Felipe VI, roi d’Espagne   

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Chef du Gouvernement : Mariano Rajoy (Parti populaire)      

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Le drapeau espagnol témoigne de la construction territoriale du royaume du XIII au XVI ème siècle. Les couleur rouge et jaune sont initialement celles de la Castille et du Léon, mais aussi celles des domaines de Navarre et d'Aragon. Les armoiries représentent également ces quatre régions, le symbole de Grenade apparaît à leur base.  

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...géographiques :
Superficie : 504.782 km² 
Capitale : Madrid (3,3 millions ha) 
Villes principales : Madrid, Barcelone, Valence, Séville, Bilbao 
Langue officielle : espagnol. Langues co-officielles à territorialité limitée (la constitution précise que dans les régions qui le souhaitent, une « langue officielle régionale » peut être reconnue) : basque, catalan, galicien, valencien. 
Monnaie : Euro 
Fête nationale : 12 octobre (découverte de l’Amérique)
       

 ...démographiques :   

 L'Espagne compte 46 725 164 habitants 

au 1er janvier2014 contre 47 059 533 habitants au  1er janvier 2013.. La population a baissé pour la deuxième année consécutive.  

 La densité de la population est de 93 hab./km2 en 2013, très inégalement répartie : la majorité se concentre sur les côtes et dans la région communauté de Madrid.  

Au premier janvier 2014, le nombre d'étrangers s'établit à 5 millions, il a baissé de 9,8 % en un an, et représente 10,7 % de la population totale.  

- Croissance démographique : 0,19 % 
- Espérance de vie : 76,3 pour les hommes et 83,2 pour les femmes 
- Taux d’alphabétisation : 97,9% 
- Religion (s) : catholique (80%), athées ou agnostiques (17%), autres religions 3%
- Indice de développement humain : 23ème (2011)  

 ...économiques :   

 - PIB (2013) : 1.052 milliards d’euros  (France : 2 059,9)
- PIB par habitant (2013) : 22.700 €  - 29 117 USB ( France : 41 420 USD)   

 - Dette publique (2013) : 91,3 % du PIB     

 - Taux de chômage (2014) : 26%  ( France : 9,9%) Les chiffres du chômage reculent rapidement. L'Espagne note une accélération de la création d'emplois. Le PIB devrait afficher une croissance de 1,3% en 2015 ...   

...Régime politique :      

 Monarchie parlementaire constitutionnelle : le Roi est chef de l'Etat et des différentes autonomies. Il exerce le commandement suprême des forces armées, et est le représentant du pays dans les relations internationales.  

 Le Président du gouvernement est nommé par le Roi, pour 4 ans, sur proposition du Congrès des députés.

 Le gouvernement dirige la politique intérieure et extérieure, l'administration,l'armée, la défense ...  

 Le Parlement est composé du congrès des députés et du Sénat (4 sénateurs élus dans chacune des 47 provinces + 1 dans chacune des 17 régions autonomes). Leur rôle : le pouvoir législatif.    

  L'Espagne est membre de 4 organisations habilitées à mener des opérations de paix : l'ONU (1955), OSCE (1975), l'OTAN (1982) et l'UE (1986)

Découpage administratif :

L'Espagne est constituée de 17 communautés autonomes comprenant un total de 50 Provinces (Ceuta et Melila ont un statut à part)

   carte regions espagne couleurs

  II - Géographie de l'Espagne    

L'Espagne est le pays le plus montagneux d'Europe après la Suisse, avec une altitude moyenne de 650m et la capitale la plus élevée du continent (646m), enchevêtrement de sierras et de plateaux.

Baignée par la Méditerranée et l'Atlantique sur 3600 km de côtes, l'Espagne occupe la majeure partie de la péninsule ibérique et comprend également l'archipel des Baléares, les îles Canaries et les enclaves de Ceuta et Melilla sur la côte nord du Maroc.  

  - Au centre se situe la "meseta" , vaste plateau granitique incliné vers l'ouest, dont l'altitude varie entre 600 et 1000 mètres, dont le climat continental est rude en hiver car il est entouré de chaînes montagneuses qui l'isolent des régions côtières. Elle est coupée en deux par la "cordillère Centrale" , séparant la "Vieille Castille" (actuelle Castille et Léon) au nord, de la "Nouvelle Castille" (Castille La Manche) au sud.  

 - au nord, les monts Cantabriques prolongent les pyrénées et culminent à 2648 mètres.   

- au nord-est, la cordillère Ibérique 

- au sud, la Sierra Morena marque la frontière avec l'Andalousie.

 

III - Brève histoire de l’Espagne :

A chaque fois que je me plonge dans l'histoire d'un pays , je trouve que cette histoire est longue (ça c'est normal, on n'est pas  né d'hier !), compliquée : envahisseurs, rivalités territoriales, ethniques,  raciales, linguistiques, et surtout religieuses, guerres permanentes ... bref, on retrouve chaque fois les mêmes causes et les mêmes effets ... quand on voit l'actualité du monde aujourd'hui, en 2014,  on se dit que rien n'a changé depuis la nuit des temps !... L'homme ne s'est-t-il pas un peu assagi au cours des siècles ?? C'est un peu triste et pourrait être l'objet de longs débats... mais bon ce n'est pas le sujet !   Je me lance donc pour essayer de résumer l'histoire de l'Espagne dont la situation, à l'une des extrémités du continent européen et à proximité de l'Afrique, a été propice à l'établissement de culture importantes ...

Vamonos ! Manos a la obra !!

1 -Des Ibères aux Wisigoths : 900 av JC / 711  ap. JC  

Le peuplement de l’Espagne est très ancien, comme en témoignent les restes humains découverts dans la sierra de Atapuerca, non loin de Burgos, que les scientifiques estiment remonter à 780 000 ans avant notre ère. A la fin de l’âge de Bronze (900 avant notre ère) apparaît la culture des Ibères – qui donnera son nom à la péninsule Ibérique  englobant Espagne et Portugal. Les richesses de cette culture attirent Phéniciens ( peuple antique originaire des cités de Phénicie, région qui correspond approximativement au Liban actuel) et Grecs, qui y créent des comptoirs commerciaux. La conquête de la péninsule par l’Empire romain, - démarrée au début du IIe siècle av. J.C. et achevée au milieu du Ier siècle av. J.C. – met un terme à cette période, la paix  s’installe pour sept siècles. Bien plus que la France, l’Espagne a été profondément influencée par cette période, durant laquelle a également démarré sa christianisation. La chute de l’Empire romain, au Ve siècle, laisse la place aux invasions de peuples germaniques (dits “barbares”) : après le passage des Vandales (qui donneront leur nom à la “Vandalousie”) et des Suèves, les Wisigoths  ( peuple germanique originaire de la Mer Noire) s’installent durablement - 300 ans-  et créent un immense royaume  :  

    wisigoths1

2 -Les arabes : El Andalous : 711 /1412

En seulement cinq ans, de 711 à 716, les armées arabes et leurs alliés berbères (mal connus mais probablement originaires d'Afrique du nord)  conquièrent presque toute la péninsule et, dès 756, sous le règne des Ommeyades de Cordoue, la Vandalousie devient Al AndalousSon influence sera considérable sur l’histoire espagnole, tant culturellement (arts, sciences, techniques de construction et d’irrigation) qu’en termes de patrimoine (comme en témoignent l’Alhambra de Grenade, la Grande Mosquée de Cordoue, et bien d’autres splendeurs). Le Xe siècle voit l’apogée d’Al-Andalous : d’émirat (sous la domination de Bagdad), il devient califat. Mais, dès le début du XIe siècle, une querelle de succession provoque une guerre civile. En 1010, Cordoue est incendié. En 1031, le califat explose en une vingtaine de petits royaumes, les taïfas.

Les troubles nés de la concurrence entre ces taïfas sont une aubaine pour les royaumes chrétiens, confinés au nord de l’Espagne (Navarre, Léon, Aragon, Castille et Catalogne), qui entament la "Reconquista", aidés par des chevaliers ou aventuriers venus du Nord de l’Europe, essentiellement de France, et d’Afrique du Nord, le mouvement finit par faire tomber l’Espagne entière aux mains des chrétiens en 1492.

3- Les Rois catholiques : 1412 / 1700

Cette même année, Christophe Colomb prend pied aux Amériques (en réalité sur l’île d’Hispaniola, qui regroupe actuellement Saint-Domingue et Haïti), pour le compte des "Rois Catholiques", nom donné à Isabelle de Castille et Ferdinand II d’Aragon. En unissant leurs royaumes en 1479, ces derniers jettent les bases du futur État espagnol. Juifs et musulmans restés en Espagne (les morisques) sont contraints à se convertir au catholicisme ou à fuir ; l’inquisition voit le jour en 1478. Cette juridiction d’exception, créée par l’église pour lutter contre l’hérésie, ne sera définitivement abolie qu’en 1834.

L’élan de la Reconquista et les vastes territoires dont s’emparent les conquistadores dans le Nouveau Monde (Mexique, 1519 ; Pérou, 1532 ; Chili, 1541 : Philippines, 1565) donnent naissance à la première puissance d’Europe. D’autant que, par mariage, la fille des Rois Catholiques a uni son destin à l’Empire autrichien. Héritier du trône, Charles, petit fils d'Isabelle et de Ferdinand, devient roi d’Espagne en 1516 et récupère les trônes de Sicile, de Sardaigne et de Naples. Et, à la mort de Maximilien de Habsbourg, il hérite de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Franche-Comté et des Pays-Bas.

Charles Ier devient Charles Quint, empereur du Saint Empire romain germanique, tout en restant roi d’Espagne. Il règnera  40 ans, de 1516 à 1556. C'est sous son règne que l'Espagne conquit les colonies d'Amérique.

C'est aussi le "Siècle d'Or" (Cervantes, Lope de Vega, Calderón, Ribera, Velásquez, Le Greco...)

4- De Louis XIV à la République : 1700/1931

La domination de la maison d’Autriche dure jusqu’en 1700, date à laquelle Charles II meurt sans héritier. Mais sa soeur Marie Thérèse est mariée à Louis XIV, la dynastie des Bourbons récupère donc  le royaume...  en la personne du petit-fils de Marie -Thérèse et de Louis XIV : Philippe V. La couronne est affaiblie par des querelles intestines.

En 1808, Napoléon Ier tente d’envahir le pays, il parvient à imposer son frère Joseph sur le trône espagnol,  mais se heurte à un mouvement d’insurrection, appelé guerre d’indépendance, et Ferdinand VII retrouve son trône en 1813 .   

Affaiblie, l’Espagne perd la plupart de ses colonies qui proclament leur indépendance au 19ème siècle : l'Argentine en 1816, le Chili en 1818, le Mexique et le Pérou en 1821, la Colombie en 1822 , la Bolivie en 1825, l'Equateur et le Vénézuela en 1830

Politiquement, la période est également troublée : après une éphémère première république (1873-1874), où déjà s’affrontent les courants unitaire et fédéraliste, la monarchie reprend la main. mais pour peu de temps : en avril 1931, un mouvement antimonarchiste prend le pouvoir, forçant le roi Alphonse XIII à l’exil vers Paris puis Rome en 1931.

 

5 -La guerre civile et la dictature : 1936 / 1975

En 1936, la victoire électorale du Front populaire, vaste alliance des partis de gauche, déclenche une réaction des organisations d’extrême - droite, alliées aux nationalistes. Un putsch de généraux plonge le pays dans la guerre civile, qui oppose, de 1936 à 1939, le camp des “nationalistes” à celui des “républicains”.Au terme d’un conflit qui fit environ 400 000 morts, la camp nationaliste l’emporte et le général Franco accède au pouvoir.

Bien qu’officiellement monarchiste, ce dernier conserve le pouvoir et instaure une dictature (avec le titre officiel de Caudillo, "guide") qui dure jusqu’à sa mort, en 1975. Anticommuniste, fervent catholique et profondément attaché à l’unité du pays, Franco dirige d’une main de fer (exécutions d’opposants, parti unique, censure, violation des libertés individuelles, juridictions d’exception). Toutefois, à partir des années 1960, on assiste à une certaine décrispation et une nouvelle politique économique – développement du tourisme et de l’industrie, modernisation de l’agriculture – sort l’Espagne de l’immobilisme. En 1969, Franco désigne l’héritier des Bourbons, le petit fils d'Alphonse XIII,  Juan Carlos, comme son successeur. Franco meurt en 1975

6 - La démocratie 1975 : Juan Carlos

Juan Carlos proclamé roi d’Espagne en 1975, met rapidement en oeuvre des réformes démocratiques, qui aboutiront à la rédaction de la constitution actuelle en 1978, inaugurant la "Monarchie parlementaire". Cette rupture brutale avec l’héritage franquiste entraîne une réaction des forces conservatrices : en 1981, une tentative de coup d’Etat militaire, menée par le lieutenant-colonel Tejero, menace la jeune démocratie. Par sa fermeté, Juan Carlos parvient à reprendre la main, affermissant son trône et sa popularité... qui s'est effritée un peu les dernières années ! La démocratisation s'exerce dans tous les domaines. et l'alternance de Premiers Ministres  droite - gauche est bien ancrée dans la vie politique espagnole : Adolfo Suárez, Felipe González, José María Aznar, José luis Zapatero, et Mario Rajoy depuis 2011 (PP : Parti populaire, droite)

les faits marquants récents : en 2004 un attentat perpétré par des islamistes radicaux dans des trains de la banlieue de Madrid fait près de 200 morts et 2000 blessés. En 2008 comme partout le pays s'enfonce dans la crise immobilière d'abord, financière ensuite ... en 2013, le chômage atteint son taux record de près de 26% des actifs ... ( France 10% ). Une partie de la Catalogne, la plus endettée des 17 régions espagnoles, réclame son indépendance  et surtout son autonomie budgétaire.

Le 2 juin 2014, le roi Juan Carlos (76 ans) a annoncé qu'il abdiquait en faveur de don fils Felipe, qui est devenu roi, avec le feu vert des députés espagnols, le 19 juin, sous le nom de Felipe VI, roi d'Espagne et Prince des Asturies.

Le roi d'Espagne a passé le relais à son fils lors d'une cérémonie au Palais royal.

 Felipe VI est épargné jusqu'à présent par la chute de popularité qui frappe son père et l'ensemble de la monarchie. Il est marié depuis 2004 à Letizia Ortiz et le couple royal a deux filles, Léonor et Sofía.

  L'histoire des relations France - Espagne  a toujours été  difficile, en "courbe sinusoïdale" ...  jusqu'à la "réconciliation" gaullienne et l'adhésion de l'Espagne à la CEE, la tenue trimestrielle de séminaires interministériels à partir de janvier 83, Felipe González installé à la tête d'un groupe de réflexion sur "l'Europe 2030", la collaboration en matière de sécurité, l'importance des échanges commerciaux entre les deux pays (la France est le 1er client et le 2ème fournisseur de l'Espagne, la liaison ferroviaire Perpignan - Barcelone, la mise en place d'un double diplôme dit "Bachi-bac" ... Bref, ça va mieux qu'au temps de Napoléon ! 

     Maintenant au tour de "Bachel." de se mettre au travail et à l'apprentissage de la langue espagnole ... car c'est quand même pour ça que j'y vais hé hé hé ☺☺☺

 

 

 

 

 

 

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Après un séjour en Birmanie en décembre 2018, nous sommes de retour à Singapour , une ville que j'adore !

Les tours où DD et GG travaillent ... enfin , je crois :)

J'adore Singapour aussi bien sûr parce que notre petite famille y réside :) et c'est toujours un vrai bonheur de se retrouver ... surtout que maintenant il y a un petit garçon de plus !

Nous passons donc un très agréable moment ensemble , 8 jours pour se souhaiter un joyeux Noël avec un peu de retard ... et une bonne année 2019  !

Voici quelques "photos - souvenirs" de famille, qui resteront dans notre histoire ...

Bonjour Maxou ! et Diane et Lalie !

Le conteur d'histoires est au travail :)

Le cuisinier aussi ... miam miam

Sonia veille ...

Bye bye Singapour ... A bientôt !!!

 

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 Ma Conclusion sur Singapour :

     

  et sa devise : "En avant Singapour!"  

 “Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page.” (Saint Agustin)

   
Singapour, ville "hors normes", est l’illustration parfaite de la vitesse à laquelle le monde évolue !  

   
Cité-Etat de l'Asie du Sud Est, située entre la Malaisie au nord et l'Indonésie au sud, la République de Singapour est une république parlementaire, qui compte plus de 5,5 millions d'habitants pour une superficie de 700 km2, ce qui en fait le pays à la plus forte densité mondiale. Fort d'un PIB par habitant très élevé, et du plus grand nombre de millionnaires au km2, Singapour dispose d'une économie prospère, moderne et ouverte. Elle repose en grande partie sur les services bancaires et financiers, mais aussi sur le commerce extérieur, le fret, le raffinage d'hydrocarbures, la construction et le tourisme. Son industrie se base sur l'électronique et la pétrochimie.  

   
Même si cette ville attire plus les businessmen que les voyageurs, qui n'y font souvent qu'une escale, un séjour à Singapour est une véritable expérience, un étonnement de tous les instants ...  

 

Pour son histoire d'abord : de modeste comptoir de commerce il n'y a pas si longtemps, elle est devenue, depuis son indépendance en 1965, l'une des métropoles les plus riches et sans doute la plus futuriste du monde. Cette histoire on peut la retrouver dans les nombreux et très intéressants musées qui témoignent de l'ascension fulgurante au cours du siècle passé.  Ainsi, et c'est un sentiment constant que j'ai eu ici, Singapour  n'a pas oublié son histoire qui retrace une conjugaison unique d'influences asiatiques et occidentales... Le voyageur devient explorateur des civilisations !  

 

Pour sa mixité ethnique et culturelle ensuite, encore bien présente aujourd'hui : autour du fleuve la ville égrène bâtiments au raffinement colonial, temples rouges malais hindouistes ou bouddhistes à l'architecture originale tout à fait respectée, avec ses toits cintrés et ses "gopuras" multicolores, ses dômes orientaux dorés, ses églises de toutes tendances aussi, ses quais bordés de maisonnettes anciennes aux toits de tuiles rouges, ses différents quartiers (chinois, indien, malais...) où chaque groupe ethnique est encouragé à maintenir ses traditions tout en respectant son voisin  ... y compris les quelques 1,3 millions de "non-résidents" ce qui confirme l'attrait qu'exerce aujourd'hui cette ville  séculaire devenue une "ville qui bouge" !  

 

Pour sa modernité et son dynamisme surtout car lorsqu'on évoque le nom de la cité-état, c'est l'aspect futuriste, 'high-tech", frénétique, consumériste, qui vient tout de suite à l'esprit ... aspect omniprésent et incontournable de Singapour, ville de contrastes...qui pour loger tous ses habitants doit s'étendre sur la mer ou dans les airs, ce qu'elle fait sans complexe!  

Les immenses globes et  tours de verre qui donnent le vertige, qui se reflètent les unes sur les autres ou dans l'eau, une architecture toute en courbes, au sommet du futurisme, d'immenses "arbres d' acier" recouverts de végétation, la qualité de l'habitat (même si j'ai vu quelques immeubles "ouvriers" en triste état), la modernité à tous les niveaux, des taxis en file indienne et à tout petit prix, qui vous déposent dans votre garage devant la porte de votre ascenseur, dont la porte s'ouvre ... directement dans votre appartement! Des galeries souterraines pour passer d'un lieu à un autre , des restaurants et des piscines au ras des cieux, des voitures de luxe partout, une circulation très dense, des cartes "pass" pour tout, (avec un seul "pass" on peut faire tout un tas de choses différentes !), de très nombreux "shopping malls"  4 étoiles, version 21ème siècle, si grands que l'on s'y perd, envahis par la foule qui s'y presse en permanence : Le consumérisme est bien là ... peut-être la revanche  d'un passé de privation et de sacrifice …

       

 La ville jouit aussi aujourd'hui d'une forte dynamique autour de plusieurs pôles :

- L'Art avec la création d'une Biennale, d'un "Salon du design", de multiples "Art fairs" et de galeries qui se multiplient (comme les Gillman Barracks) ...

- Le Tourisme, avec sans cesse de nouvelles attractions : casinos, parcs en tout genre, comme les fameux "Gardens by the bay", l'Universal Studio, l'aquarium géant ...

- L'éducation avec de nombreux campus internationaux (INSEAD, ESSEC...)

- L'entreprenariat puisqu'il est très facile et peu coûteux d'y créer son entreprise en deux temps trois mouvements ! ....

Singapour se situe en tête dans beaucoup de domaines : bientôt 1er aéroport mondial (en terme de nombre de passagers), 2ème port du monde après Shanghai, 3ème raffineur d'hydrocarbures, 4ème place financière après Londres, New York et Hong Kong ... et près de 15 millions de touristes en 2013!

 

    Pour  ses espaces verts enfin car ce qui est assez incroyable, c'est qu'au milieu de toute cette modernité, l'on peut s'abandonner à une rêverie naturaliste si l'on en a envie, tant les arbres le long des rues, les jardins, les parcs qui exhibent toutes les beautés des tropiques du monde entier, sont nombreux ... l'on peut s'y promener en toute tranquillité des journées entières, y randonner comme dans la jungle... Singapour n'a pas abandonné le monde végétal !

Le tout dans une propreté irréprochable : pas un papier ni un mégot de cigarette par terre... Une ville  aseptisée, quelle différence avec Paris !  

La nourriture, bien qu'importée, est excellente, on trouve absolument tout dans les super marchés (même du camembert "Président" !) et il est très agréable de déjeuner dans les "food courts" encore appelés "hawkers" (sorte de marchés et petits restos couverts) dont les stands révèlent la variété culinaire et ethnique de l'île. On note depuis quelques temps, l'arrivée de nombreux restaurants innovants menés par de jeunes chefs formés auprès des plus grandes toques françaises...

  (Mes bons petits Resto :

 1- Quartier chinatown :

- Lau Pa Sat Festival Market - 18 Raffles Quay : le plus élégants des foods centers de la ville

- Chinatown Food Street  - Smith Street (gargotes qui envahissent la rue le soir)

-  André -  - 41 Bukit Paso Road (Jeune chef André Chiang, formé en France par Joël Robuchon... cher!)

2 - Quartier Heritage District / the Quays :

- Jumbo Sea Food - 30 Merchant Road -01/02 Riverside Point (on y mange des crabes et du homard)

-True Blue Cuisine 47/49 Armenian Street (à côté du musée Peranakane)

-Makansutra Gluttons Bay - 8 Raffles Av. 1/15 Esplanade Mall (marché de nuit en front de mer))
 
Singapour n'est pas une ville qui veut en "jeter plein la vue", mais une ville qui a tout simplement réussi à se sortir très vite de la misère ... pour un si petit pays parti de rien au début du siècle, ce n'est pas si mal !!

 Bien sûr, il y a comme partout, des côtés plus sombres : le bruit, le consumérisme à outrance, le coût très élevé de la vie, le statut des "maids" et des ouvriers immigrés ... C'est un autre sujet ...  

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  Il n'empêche que Singapour, la ville de tous les possibles, n'arrête pas de bouger !  

Une page du livre du monde qu'il faut avoir lue au moins une fois dans sa vie !

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                     Localisation de l'île de Bintan, entre Singapour et Bornéo

 

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 Nous voici donc partis pour presque 4 jours "pour un autre pays" : l'Indonésie !! Surprise, surprise ...

Aller, en route !      

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   L'île de Bintan, surnommée Negeri Segantang Lada ("le pays d'une mesure de poivre" en malais, car dans le temps les épices servaient d'argent !)  , fait partie de la province indonésienne des îles Riau, et est la plus grande des quelques 3 200 îles de cet immense ensemble qu'est l'Indonésie.  

Sa superficie est de 1 866 km² et sa population d'environ 200 000 habitants.

Située au sud de Singapour, à 1h de bateau environ (48 km), l'île de Bintan, même si l'on s'y rend essentiellement pour se reposer et profiter des superbes plages, est empreinte d'une riche histoire d'empires déchus et marquée par le commerce des épices.
L'île fut prise par les portugais en 1526, puis par les Bugis de Sulawesi qui en firent un entrepôt commercial prospère attirant tous les marchands de la région.
La quiétude de ses baies a longtemps servi de refuge aux pirates Orang Laut.
     Elle possède alors d'importantes plantations de poivre et de gambier (une plante médicinale). Les rejets du raffinage du gambier servent d'engrais pour le poivre ! Les hollandais supportaient mal la concurence de Bintan, attaquent l'île et en prennent le contrôle à la fin du 18ème siècle, puis ce sera le tour des Indonésiens.
Elle a obtenu la certification "Green Globe" en faveur du tourisme durable. 
Un aéroport devrait être mis en service sur l'île fin 2015 ... ce qui risque de changer pas mal l'actuelle quiétude qui y règne ...
 
   
 
Trente minutes de voiture, puis départ en bateau du port de Singapour le 6 mars (visa et formalités à l'embarquement, sans problème- juste se munir de son passeport !)  pour arriver dans ce petit paradis, où détente, plage, piscine, balade en canoë ou à pied sur la plage ou dans la forêt...  "bonne table" , "fête des 2 ans"  ... vont être rois, et vont faire de Lalie une petite reine !  :

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    C'est parti, on apprend à faire des châteaux de sable et à se faire asperger, et même à déguster en apéro le jus d'une noix de coco toute fraîche qu'un "local" était allé nous couper à la machette, pieds nus, en grimpant à la force des bras et des jambes très haut dans un cocotier, comme un singe, ! :

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  Le lendemain, à partir d'un village, nous partons en barque à travers la mangrove : 

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       On peut y voir,du poivre bien sûr, de gros nids de fourmis et d'énormes lézards sur le tronc des arbres

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    Lalie a fêté son 2ème anniversairele jour J, sans oublier de répondre à ses nombreux coups de téléphone, d'apprécier ses cadeaux (qui ont voyagé c'est le moins qu'on puisse dire !!), et de dévorer ses brochettes, alors que la nuit tombe sur la canopée  ! :  

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    Et voilà, c'est fini, retour en bus :  

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Bye bye Bintan !

Ces quelques jours sur l'île de Bintan furent un vrai régal et je ne peux que conseiller à tous d'y aller faire un tour! Le repos et la plage certes, mais aussi la possibilité de visiter l'île, sa petite capitale (Tanjungpinang ) qui est paraît-il très agréable et authentique, ou de louer une voiture pour aller à  l'intérieur des terres à la rencontre des habitants ...

... et bien sûr comme d'habitude un grand merci à notre super agence de voyage : "GégéDédéVoyages" :)

A bientôt !!

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"Construisez et ça aura du succès ! " est  le maître mot en ce qui concerne la construction , la rénovation et la transformation à Singapour . Cela n'arrête pas !! 

   
C'est ainsi que ce qui s'appelle "Gillman Barraks" cette ancienne structure coloniale, qui date de 1930, a été transformée en galeries d'art contemporain tout récemment, en septembre 2012 pour 8 millions de dollars US.  

Il y a 13 galeries internationales d'art  qui ont été sélectionnées par le gouvernement et un comité d'experts.

 

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L'ensemble de 4200 m2,, situé à 15 minutes de voiture du "central business district"  est très joli, calme et agréable, dans un cadre de végétation tropicale. Il comprend des galeries, mais aussi des ateliers d'artistes, un centre de recherche sur l'art, des restaurants et des cafés.

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Nous n'avons pas eu de chance car seules trois galeries sur les 13 étaient ouvertes, mais je pense que ce centre vaut vraiment la peine d'être visité, en tous cas, moi j'y ai pris du plaisir en visionnant un très beau film sur le thème de l'histoire de l'art à Singapour ... allongée par terre sur un confortable matelas ! 

Juste quelques photos pour illustrer tout ça :

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Mais il y a bien d'autres galeries et musées très intéressants à voir à "Singapore" ... ce sera pour la prochaine fois !

Une dernière petite balade avec Lalie au Botanic Gardens, tout près de chez "nous" : les sentiers serpentent dans la forêt tropicale et mènent d'un jardin thématique à l'autre (dont le très célèbre "Jardin national des orchidées", le fleur par excellence de Singapour, mais aussi épices, fleurs des tropiques, un herbarium et des arbres gigantesques originaires de pays tropicaux du monde entier... pas de quoi s'ennuyer et on en apprend des choses !

Quelques  photos :

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Orchidées

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Héliconia                                     Fougères et palmier bambou

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 Séance de gym.                                                            Banian

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     Temak                                                                             Banian

caoutchou.jpg Palmier de Bismarck - Caoutchoutier    

 

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Papayes                                                 Cacaotier                                      

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Bananier                                           Sentier poussette :)

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et un lac pour finir ... car le parc d'attraction pour enfants était fermé !

Demain nous partons en .... Indonésie !

 

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Après que Lalie  a   de nouveau célébré l'année du "Cheval de bois" ... et le grand prix de la "Formule 1" ...  

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   ... avec Gilles cette fois, je retourne avec plaisir à Chinatown,(où je fais un petit clin d'oeil à Charly :),

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Chinatown, située tout près de South Bridge Road et du "District Business Center", est un lieu où il est toujours très agréable de se promener et d'observer cet incroyable contraste architectural entre tradition et modernité ...

Nous découvrons le Sri Mariamman Temple, le plus ancien temple hindouiste de la ville, construit en 1827, 8 ans après que la Compagnie des Indes Orientales y ait établi son premier "settelment" (comptoir commercial), construit donc par un ami de Stanford Raffles  : Naraina Pillai qui devint le leader de la communauté indienne de Singapour.    

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Mais là, pas le droit de prendre de photos à l'intérieur. Ce temple est connu pour la "fête de Thimithi": les fidèles en transe traversent pieds nus les brasiers incandescents pour honorer la déesse Mariamman, qui aide à la prévention des épidémies.

Nous déambulons dans les rues de cette "petite ville" qu'est Chinatown...

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...avant de nous retrouver de nouveau, le soir, pour déguster sur la croisette, une des spécialités de Singapour : les crabes et les homards s'il vous plaît ! ( on se débrouille avec les doigts mais avec des bavoirs ! :) 

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                  Après 15 jours passés à Bornéo, voici de retour pour une dizaine de jours à Singapour où Gilles est venu nous retrouver ,mais j'ai préféré rassembler tous les articles sur le même pays, même si ce n'est pas l'exacte chronologie de mon voyage !   

Petit retour en arrière sur les différents quartiers de la ville  :

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    DD et GG sont dans le quartier "d'Orchard Road", tout près des "Botanic Gardens" :

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Nous retournons avec plaisir dans le quartier de "Marina Bay South" :

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  Nous parcourons avec étonnement les "Gardens by the Bay" :  

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sur plus de 100 hectares, ces jardins extérieurs du XXI ème siècle, abritent aussi  des "conservatoires" qui abritent plus de 200 000 plantes rares , des jeux d'eau, et d'immenses "arbres d'acier" hauts de 50 mètres, recouverts de plantes grimpantes qui formeront bientôt une canopée époustouflante :

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  Nous apercevons tout près la "Marina Bay Sands" sur laquelle, après avoir traversé des galeries,  nous allons grimper (en ascenseur rassurez-vous!) pour aller prendre notre déjeuner dans le ciel à 200 mètres de hauteur!

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    Il s'agit d'un complexe hôtelier : 3 tours incurvées de 55 étages, coiffées d'une terrasse panoramique de 12 400 m2, avec parc, musée, restaurants, piscine qui donne sur la mer ... au bord du vide! C'est la dernière icône de la ville, signée de l'architecte israélien Moshe Safdie.

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De là haut, avec les fleurs de lotus en bas (qui abritent le musée "artscience"), et d'immenses globes de verre (qui abritent des jardins),  la vue est imprenable , ce qui n'empêche pas Lalie d'attendre avec impatience l'arrivée de son repas ...

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    Bon appétit Laliepopette !

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                                        Singapour-carte-de-Singapour-péninsule-de-Malaisie-Océan-         

       Ce qui m'a frappée le plus arrivant ici, ce sont les immenses buildings en verre, souvent plus de 50 étages, dissimulés dans une végétation tropicale luxuriante, des arbres immenses ... on se croirait presque dans une forêt si on ne levait pas les yeux ! Les rues, les places, les immeubles sont bordés d'arbres et de plantes... il y en a partout ! ... sauf dans le "quartier des affaires" près de Marina Bay (ce qui ressemnle à un lac à droite sur la carte).

Beaucoup d'immeubles donc : à Singapour on est logé dans des HDB    ( Les HDB (85% du parc immobilier) : l’équivalent des HLM français, en beaucoup mieux, nombreux et peu cher, le choix par défaut de la majorité des Singapouriens. ), des condos ( Les condos (10%) : immeuble privé avec équipements (piscines,…) et gardiens, le choix de la majorité des étrangers à Singapour) , ou des Les maisons individuelles (5%) : tout ce qui est rare est cher, le choix des personnes qui ont de l’argent à Singapour. Les étrangers à Singapour peuvent louer des maisons individuelles mais n’ont pas le droit d’en acheter (hormis à Sentosa Cove), seuls les citoyens Singapouriens et "résidents permanents" ont le droit d’acheter des maisons. A noter que dans les immeubles, les portes des ascenseurs s'ouvrent directement dans  ... les appartements ! Original non ? 

Voici les deux extrêmes : les immeubles ou vivent les "travailleurs immigrés" en banlieue et de superbes villas du centre ville :

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    Autre première impression : la foule partout, une vraie fourmillière ! Beaucoup de chinois, d'indiens, de malaisiens ... et autres : le melting pot est bien là !    

Première balade à pieds au "Botanic Gardens" tout près de la maison : comme c'est l'année du cheval - du cheval "de bois" pour être plus précis , ce qui n'est parait-il pas très bon signe! - , aucun probème pour faire un petit galop avec Lalie :)    

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Et puis plus au nord, un parc avec toutes espèces d'oiseaux : le "Jurong Birds Parc" :

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où Lalie s'est régalée à la vue de tous ces oiseaux incroyables, de ces jets d'eau qui arrosent les enfants,  et mon premier plat local fut indien (Byriani) très épicé ! 

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Singapour est divisé en plusieurs quartiers dont "Chinatown" où nous sommes allés nous promener aujourd'hui. C'est plus que jamais le moment de visiter ce quartier vibrant d'activité, en raison du Nouvel An Chinois qui se prolonge : le rouge est partout , les échoppes débordent  d'objets et gadgets en tous genres ... prière et commerce font bon ménage !

Les temples sont magnifiques : le "Temple de la relique de la dent de Bouddha", le Temple taoïste (Seng Wong Beo Temple) où l'on peut voir le dieu de Singapour entouré de ses gardes.

Ce temple  est inspiré des mandalas ( terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté, désigne avant tout l'entourage sacré d'un dieu) . Le diagramme symbolique du mandala peut alors servir de support de méditation. Certains mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits.   

 Il est inspiré aussi de l'architecture de la dynastie Tang,  est un des plus grands complexes  bouddhique d'Asie. On y admire des dizaines de milliers de statuettes et de lanternes, des centaines de dragons et d'orchidées (la fleur symbole de SG)  et ... une dent sacrée de Bouddha !  

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Puis visite d'un "hauker", ces marchés couverts où l'on peut s'asseoir à une table :

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pour finalement déguster un "pho thai" :délicieuse soupe vietnamienne aux nouilles :  

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avant une visite au "China Town Heritage Center" : une vraie merveille ! qui retrace l'histoire des premiers immigrants chinois à Singapour, avec vidéos, témoignages et reconstitutions , ce musée plonge le visiteur dans la dure réalité de leur quotidien : je peux vous dire que c'était pas facile de cuisiner là !  

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    Le quartier a beaucoup de charme : on se croirait dans un village encore très authentique, avec ses  ruelles, ses  échoppes, ses cireurs de chaussures , et ses joueurs de majong ! Eh oui, incroyable : nous sommes en plein centre de Singapour, la ville qui bouge !

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Enfin  : le "quartier des affaires", au bord de Marina Bay, laquelle est située à l'embouchure de la "Singapour River". Je l'ai parcourue à loisir, à pied et dans un petit bateau comme celui-ci, tout un après midi :

 

DSCN1207FSCN1239   DSCN1220.JPG China Town (79) 

 

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De très hautes tours en verre, qui se reflètent les unes dans les autres, ce qui frise la magie  tout en gardant le charme un peu désuet des petites maisons anciennes et échoppes qui longent les quais ...où j'ai pu aussi voir des gamins s'amuser à sauter dans l'eau tandis que je discutais avec un anglais, un malais, et un chinois du 19ème siècle !  

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Les habitants de Singapour me semblent très attachés à leur histoire : cette sculpture aussi est très émouvante ... le contraste avec la modernité en arrière plan  !

 

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Le Parlement et la Cathédrale St Andrew qui est en pleine rénovation avant...  

 

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   ....avant de finir la soirée , de l'autre côté du Pont Cavenach (qui ressemble beaucoup au Tower Bridge!), situé près du Fullerton Hôtel où nous nous étions donné rendez- vous, dans un bon petit resto au bord de la rivière :

Cavenach Bridge

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               L'aventure commence ...Bye bye Nantes :

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"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, je vous propose  la routine ... elle est mortelle" (Paolo Coelho)...  

C'est pas faux hein ??? la route c'est la vie, surtout quand on va à la rencontre de ceux qu'on aime ! Profitons-en ! Carpe diem !

http://www.trace.tv/fr/media/video/music/pharrell-williams-happy_18485

Pour aller de Paris à Singapour, j'ai mis 12h30 en Boeing 777 ... !  Le plus long vol que je n'ai jamais fait ... et 30h porte à porte ...A peine arrivée : premier record battu !

La vue aérienne de Singapour prise du hublot :  

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On ne trouve pas mention de l'aéroport de Changi avant 1944 époque où les Japonais construisent une piste à proximité du camp de prisonniers de guerre britanniques, australiens et américains, déjà appelé Changi. L'aéroport international de Singapour a été construit sur le site de ce camp japonais connu de la Croix rouge, qui a fonctionné de 1942 à 1945. Mais je n'ai pas trouvé la signification de ce nom de "Changi" ...   

On ne peut arriver à l'aéroport de Changi sans en parler un peu... pourquoi ? Parce que cet aéroport, élu meilleur aéroport du monde en 2013 (eh oui, encore un "meilleur du monde!) dans le classement Skytra, avec plus de 51 millions de passagers (82 millions prévus l'année prochaine quand le 4ème terminal sera fini) , vaut le détour ! 

Je n'avais jamais vu ça !Bingo ! ...Deuxième record battu !

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Changi, c'est non seulement un aéroport, mais un véritable Disney Land : piscine ouverte 24h sur 24, mur végétal, cascades d'eau, plusieurs jardins botaniques (papillons, orchidées, tournesols, fougères, cactus) qui s'illuminent le soir, salons de repos, de massage, sauna, spa , douches ... vous pouvez aussi bien sûr magasiner à satiéter dans les 320 boutiques ou vous restaurer dans l'un des 120 restaurants ... ou, si vous avez plus de 5 heures d'attente en transit, prendre le bus qui vous emmène faire le tour de la ville et ses alentours gratuitement ! que du bonheur ! Il parait que de nombreux singapouriens viennent y passer leur dimanche , et que  les caisses enregistreuses   de l'aéroport ont sonné plus de 2 milliards de dollars de ventes au détail l'an dernier ...  

Ci dessus le hall où je suis arrivée et où un chauffeur de taxi très sympa m'attendait :

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 et puis ce furent les joyeuses retrouvailles :

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Bonjour tout le monde !

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 (article écrit en février 2014 et revu en novembre 2015)

               

  Février 2014 : me voici partie, sur la route de DD et GG  , pour un nouveau voyage qui excite mon enthousiasme et ma curiosité parce qu'il  va me conduire cette fois, dans deux pays aux antipodes sur bien des plans : Singapour et l'île de Bornéo en Malaisie.

 

                J'étais déjà allée à Singapour en février 2009, mais je n'y étais restée qu'une seule journée et ça m'avait beaucoup plu !

Voir l'article suivant : 7 - Une journée à Singapour 

 

Un proverbe touareg dit : "Au premier voyage on découvre, au second on s'enrichit" ... donc tout va bien ! 

 

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  Singapour est une Cité-Etat, une cité "souveraine" d'Asie du sud- l'Est, située entre la Malaisie au nord et l'Indonésie au sud.

 

Pour vous mettre en appétit, regardez cette vidéo : "The Lion City" : 

 

http://vimeo.com/49753231

 

 

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 Le drapeau de Singapour : le rouge symbolise la fraternité et l'égalité, le blanc la pureté et la vertue, le croissant de lune une jeune nation dans sa phase ascendante et les 5 étoiles, les 5 idéaux de la nation (démocratie, paix, progrès, justice et égalité).

 

 

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Les armoiries symbolisent la "ville du Lion" et la devise de la cité : "en avant Singapour"   

 

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1 - Histoire :  

 

http://www.surlesroutesdelasie.com/33-lhistoire-de-singapour

 

Au fil des siècles (première trace dès le 2ème siècle), Singapour a pris différents noms : "Pu Luo Chong"  (l'île à l'extrémité de la péninsule), "Temasek" (la ville sur l'eau), "Singa Pura", (la ville du lion en sanskrit), appellation à l'origine du nom actuel et du symbole de Singapour : le Merlion, créature fabuleuse à la tête de lion et au corps de poisson. On l'appelle aussi "la ville jardin", "la ville de la mer", "la Suisse de l'Asie" ...  

 

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Du 13ème au 15ème siècle, elle fut le siège d'un royaume malais.  

Presque vide d'habitants, elle passa sous contrôle des néerlandais au 17ème siècle, puis sous celui de la Grande Bretagne au 19ème siècle, quand Sir Thomas Raffles, employé de la Compagnie des Indes orientales, en pris le contrôle et l'acheta au Sultan de Johor, jugeant que c'était là une place de première importance pour contrôler le détroit de Malacca et développer les échanges commerciaux... l'avenir lui a donné raison !

Singapour qui faisait alors partie des "Colonies des détroits" ("Straits Settelments"), devint une base navale et commerciale importante, avec un statut de Port Franc, avant de devenir officiellement "colonie britannique" en 1867.

C'est à cette période que la main d'oeuvre afflue de toute la région, en particulier de la Chine, Singapour devient une "cité chinoise dans un empire malais", ce qui fut toujours à l'origine de tensions raciales entre les deux pays.

L'île fut envahie par les japonais pendant la seconde guerre mondiale. C'est la période la plus sombre de l'histoire de Singapour.  

 En 1945 les britanniques sont de retour, mais leur légitimité est entachée et leur colonie affaiblie.

Après l'échec d'un projet d'intégration dans la "Fédération de Malaysia" en 1963 projet pourtant défendu par Lee Kuan Yew, Premier Ministre, dirigeant du parti d'Action Populaire - le PAP - et considéré aujourd'hui comme le Père de la Patrie, l'Indépendance est proclamée en 1965.

 

 

Lee Kuan Yew est décédé le 22 mars 2015, il a été remplacé par son fils.

 

 Un  article du journal "Le Monde"  sur la mort de Lee Kuan Yew :

 

"Mort de Lee Kuan Yew, fondateur de la cité-Etat de Singapour :

De ce qui était un entrepôt britannique sur le déclin, Lee Kuan Yew, mort dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mars à Singapour à l’âge de 91 ans, a fait de cette cité-Etat un centre régional à la fois financier, de services et de haute technologie. Il en a fait un hypermarché où les élites d’Asie du Sud-Est font encore leurs emplettes et qui a longtemps mérité le détour aux yeux de gens aisés venus du monde entier.

Gérée telle une multinationale, réglementée jusque dans le moindre détail et guettée par l’ennui, l’île-Etat a longtemps eu l’allure d’une cité-jardin à l’abri des embouteillages et de la pollution qui fait rêver les visiteurs, en particulier ceux venus des grandes métropoles d’Asie. Lee Kuan Yew fut, avant tout, un bâtisseur sans grande considération pour ceux qui ne pensaient pas comme lui, surtout ceux qui ont tenté de se placer en travers de son chemin.

Né à Singapour le 16 septembre 1923 dans une famille chinoise – son prénom signifie « gloire, honneur » –, le jeune Lee est contraint d’interrompre ses études en raison de la Seconde Guerre mondiale. A la fin de l’occupation japonaise, il part s’inscrire à la prestigieuse London School of Economics, puis à Cambridge et enfin à Middle Temple, où il fait partie d’un groupe d’étudiants réclamant la fin de la domination britannique. Après de brillantes études et armé d’un bagage universitaire qui l’aidera à devenir, plus tard, l’un des analystes les plus écoutés d’Asie, il regagne Singapour pour s’y inscrire au barreau.

C’est ainsi qu’il devient le conseiller juridique de plusieurs syndicats crypto-communistes et participe activement, en novembre 1954, à la fondation du PAP, le Parti d’action du peuple, formation qui préconise alors l’union entre Singapour et la Malaisie dans le cadre d’une fédération réunissant également les possessions britanniques sur l’île de Bornéo, les futurs Etats malaisiens du Sarawak et du Sabah (se jugeant apparemment trop vulnérable, le sultanat de Brunei refusera d’entrer dans ce jeu). Persuadé que Singapour est alors trop petite pour constituerune entité indépendante viable, Lee Kuan Yew compte s’appuyer sur les populations chinoises (les trois quarts de Singapour, le tiers de la  Malaisie) pour se faire entendre.

Aux élections de 1955, il figure parmi les trois membres élus du PAP, dont il est le sécrétaire général. En 1959, toujours dans le cadre de l’autonomie interne, le PAP remporte une large victoire et Lee Kuan Yew prend la tête du gouvernement local. Dans la foulée, il parvient à convaincre Tunku Abdul Rahman, premier ministre d’une Malaisie indépendante depuis 1957, de la formation d’une fédération de Malaysia. La gauche du PAP quitte le mouvement pour former un Front socialiste (Barisan Sosialis) mais Lee Kuan Yew continue de gouverner en s’appuyant sur l’ancienne opposition de droite, et la Malaysia est proclamée en 1963, malgré l’opposition de l’Indonésie. Dans la foulée, Lee emporte sa deuxième victoire électorale à Singapour.

Sans arrière-pays, Singapour est contraint à l’excellence ...

La Malaysia fait long feu.

Les incursions du PAP en Malaisie péninsulaire, où il courtise les Chinois du cru, et le discours très direct de Lee inquiètent Kuala Lumpur. Le divorce est officiellement prononcé en 1965 et Singapour, sans arrière-pays, doit s’accommoder d’une indépendance dans la solitude.

Cette contrainte, paradoxalement, donnera vite à Lee Kuan Yew l’occasion de donner sa vraie mesure : pour survivre, Singapour doit obtenir le prix d’excellence tout en contribuant à la stabilisation de son environnement régional. Les moyens sont la discipline, l’autorité, la compétence. Le guide ne peut s’encombrer des réserves de certains sur son projet. Il y a encore moins d’espace pour une opposition.

Sur le plan intérieur, le prestige de Lee Kuan Yew, un boom produit par une gestion rigoureuse et un système légal très contraignant font du PAP un parti dominant et sans grande tolérance à l’égard de ses adversaires. Sur le plan extérieur, d’une importance cruciale compte tenu de la vulnérabilité de l’île-Etat, Lee Kuan Yew réoriente sa diplomatie. Membre fondateur mais peu enthousiaste, en 1967, de l’Asean – il craint alors que le poids de l’Indonésie soit écrasant –, Lee découvre vite les avantages de cette Association des nations de l’Asie du Sud-Est : aplanir les conflits régionaux, définir un espace entre la Chine et les Etats-Unis, faire passer le message de celui dont la stature dépasse largement les frontières de Singapour.

Le gouvernement singapourien, avec sa réserve croissante de cerveaux, donne donc une impulsion à l’Asean, mais dans les coulisses plutôt que sur le devant de la scène. Pendant ses trente et une années passées à la tête du gouvernement (1959-1990), Lee favorise également l’intégration des économies régionales ou, plus justement, leur interdépendance avec, par exemple, la constitution de « triangles de croissance », le premier étant formé par Singapour, l’Etat malaisien voisin de Johore et l’île indonésienne de Batam. Singapour, l’un des quatre premiers « tigres » de l’Asie, devient ainsi un centre de services et une place financière indispensables.

C’est à Singapour qu’est conçue, en janvier 1992, l’AFTA (Asean Free Trade Area), la zone de libre-échange de l’Asean.

C’est également Singapour qui propose, en 1994, l’amorce d’un dialogue euro-asiatique qui prendra forme, deux années plus tard, avec la tenue à Bangkok d’un premier sommet entre l’Union européenne et dix Etats d’Asie orientale. L’île-Etat est également le principal avocat de ces « valeurs asiatiques » – discipline, démocratie consensuelle – que l’on entend opposer aux valeurs universelles et, en particulier, à la « démocratie de type occidental ».

 

Lee Kuan Yew a, pour lui, un sens inné de l’anticipation. Il se fait rapidement une idée très réaliste du cadre géopolitique au cœur duquel il se sent placé. La brutalité de ses jugements ne lui fait pas que des amis. Le Congrès philippin apprécie peu qu’il vienne à Manille lui expliquer que, faute de placer la discipline avant les libertés, les Philippines ne se développeront pas. Londres exprime ses préoccupations quand, en 1992, à l’université de Hongkong, Lee Kuan Yew suggère que le projet d’introduire davantage de démocratie dans la colonie britannique, à la veille de sa rétrocession à la Chine, pourrait faire partie d’un complot occidental contre Pékin.

Après avoir confié, en 1990, la direction du gouvernement à Goh Chok Tong, de dix-huit ans son cadet, Lee Kuan Yew demeura « senior minister » au sein du cabinet et, jusqu’en 1992, secrétaire général du PAP. Sacrifiant au paternalisme en vigueur, c’est le propre fils de Lee senior, Lee Hsien Loong, qui devient premier ministre en 2004. Il l’est encore aujourd’hui. Resté longtemps autorité morale de Singapour, le père aura continué durant des années à faire figure de patriarche à la mode néo-confucéenne. Après un sensible déclin électoral du PAP aux législatives de 2011, il finira cependant par se retirer des affaires et renoncer à ses fonctions de « ministre mentor », estimant, selon ses propres mots, qu’il était temps de « rompre avec le passé ». "

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/03/22/mort-de-lee-kuan-yew-fondateur-de-la-cite-etat-de-singapour_4598886_3382.html

 

et une belle  vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=kQc8MynDykc

 

 

2 - Géographie et climat :

 

Singapour est située à l'extrémité méridionale de la péninsule malaise, dont elle est séparée par le détroit de Johore,  a une superficie de 699 km2 (à titre de comparaison :Monaco  2,02 km2), et 193 km de côtes.

 

Le pays est composé de 64 petites îles situées sur le détroit de Singapour, entre le détroit de Malacca et la Mer de Chine.  

 

L'île principale de Pulau Ujong (qui vient de "Pu Luo Chong" cité plus haut)  a une superficie de 584 km2 . Cette île principale est un plateau granitique vallonné qui culmine à 170m d'altitude, entouré de basses terres autrefois marécageuses. L'île de Pulau Ujong est reliée à la péninsule malaise par 2 ponts. D'importants travaux d'aménagement avec des quartiers entiers rasés puis reconstruits, des terres gagnées sur la mer par assèchement et endiguement des estuaires, la création de villes nouvelles et de quartiers industriels.

De nombreux réservoirs d'eau potable ont été disséminés dans l'île pour permettre à l'état une autonomie d'approvisionnement en cas de conflit avec son voisin malaisien, dont il dépend à 80%  Le port (5 terminaux) s'est développé sur la côte méridionale.

 

Singapour se situe à 1 degré seulement au nord de l'Equateur (170 km) : son climat est de type équatorial, caractérisé par une chaleur humide tout au long de l'année (24° - 35°) et des précipitations élevées souvent sous forme d'orages. Fuseau horaire : UTC+8.

 

Singapour subit de temps en temps de forts pics de pollution (indice plus de 400 en juin 2013 un record historique)  provoqués par la culture sur brûlis largement proatiquée à Sumatra.  

 

 

3 - Régime politique : La "République de Singapour"  ("Republik Singapura" en malais)

 

Nature du régime : Parlementaire monocaméral - ( République à régime semi-présidentiel)

Le Parlement, monocaméral, est élu pour cinq ans au scrutin uninominal à un tour

   
Président de la République et Chef de l’Etat : M. Tony Tan Ken Yam,  (depuis le 1er septembre 2011). Elu pour 6 ans au suffrage universel  depuis une réforme de la constitution de 1991. Homme politique, banquier et mathématicien, ancien membre du PAP (People's Action Party fondé par Lee Kuan Yew en 1954), il a un rôle symbolique :.  

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Premier Ministre: M. Lee Hsien Loong, chef du gouvernement depuis le 12 août 2004, (ancien Général de l'Armée de Singapour),  le fils de Lee Kuan Yew  . 

 

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Le People’s Action Party (PAP), parti fondé par Lee Kuan Yew en 1954, au pouvoir depuis 1959, a remporté pour la treizième fois d’affilée les élections législatives du 7 mai 2011, en obtenant 81 des 87 sièges en jeu au Parlement. Ces élections ont été marquées par plusieurs faits d’importance.  

D’une part, le PAP a enregistré son résultat le plus faible depuis l’indépendance avec 60,1% des suffrages, confirmant la tendance à la baisse apparue lors des élections de 2006 (66,6 % contre 75,3 % en 2001).

D’autre part, le Workers’ Party dans l’opposition a réalisé une percée historique en obtenant six sièges au Parlement  

En dépit de la nouvelle donne politique, le rôle de l’opposition reste faible et le PAP conserve l’essentiel du pouvoir. Le système judiciaire est indépendant. La peine capitale et les châtiments corporels sont en vigueur.

Ces dernières élections ont mis en lumière la distance croissante existant entre une partie de l’électorat populaire et des dirigeants historiques du PAP qui n’ont pas su répondre aux inquiétudes, notamment au sujet de l’inflation et de la place des travailleurs immigrés à Singapour.

Enfin, les commentateurs s’accordent sur le rôle majeur qu’ont joué les réseaux sociaux et Internet dans la mobilisation d’une nouvelle génération d’électeurs.  

Le nouveau gouvernement s’efforce depuis de mieux prendre en compte les préoccupations sociales des Singapouriens, en s’attaquant notamment à la question du logement, des transports et du coût de la vie. Une attention particulière aux plus déshérités est également davantage affirmée.  

  Il accorde aussi une importance capitale à la cohésion sociale de la société singapourienne, multiculturelle et multiconfessionnelle. Elles s’appuient notamment sur un système éducatif performant où le respect de l’autorité et la recherche de l’excellence sont constamment privilégiée.

 

  Population :  

 

5,4 M d’habitants dont : 

74% de Chinois,  

13,4% de Malais,

9,2% d'Indiens,

3% de différentes origines ethniques.

 

L''immigration est aujourd'hui pratiquement stoppée et la croissance démographique est passée de 2,5% en 2010 à 1% en 2013. Une politique active de limitation des naissances a également conduit à limiter la croissance naturelle.  

1,3 M de non-résidents (2013) et une communauté française à Singapour : 9 325 inscrits mi-2012 + 500-600 non-inscrits (stabilisation en 2012, + 83,2 % en 5 ans)

Densité : 7 879 h/km² (2013) -( Monaco 15 851 hab./km²).  
Espérance de vie : 84 ans (2013)

 Mortalité infantile : 2,59 pour mille  

Taux de natalité : 7,7 pour mille (0,78 par femme en 2012)
Taux d’alphabétisation : 96,1 % (PNUD 2013) - (Education et santé sont les 2 secteurs subventionnés par l'Etat)

Religions :  

 

Bouddhisme mahayana (33% en 2010 de la population - la majorité des Chinois),

Christianisme (18%),  

Islam (14,7% - les Malais pratiquent l'islam à 99%),

Taoïsme (10,9%),

Hindouisme (5,1%).

0,7% ont une autre religion et

17% n'en ont aucune.

 

Langues parlées :

 

Langues officielles : anglais, mandarin, malais, tamoul
Langue courante : l'anglais appelé singlish , se caractérise par une accentuation reprenant les tonalités du chinois hokkien. L'anglais, langue véhiculaire, est appris dès la maternelle.

 

Culture :  

 

Singapour est donc une juxtaposition de différentes cultures provenant de ses différentes ethnies. Chaque groupe est encouragé à maintenir ses traditions, tout en adoptant un mode de vie conformiste et moderne : c'est un lieu unique de paradoxes;

Toute entorse faite au respect de la propreté urbaine est passible de fortes amendes... de nombreux policiers en civil surveillent. Le taux de criminalité figure parmi les plus bas du monde, mais le nombre d'exécutions capitales par habitant est le plus élevé du monde.

La presse et internet également sont sous contrôle

Les manifestations et les grèves sont interdites.  

 

Cependant d'importantes émeutes ont eu lieu récemment (décembre 2013) suite à un accident de bus ... les premières depuis plus de 40 ans!

 

Courrier international du 14 janvier 2014 :

"  Les émeutes du 8 décembre qui ont opposé des travailleurs étrangers à la police constituent une première dans la cité-Etat depuis 1964. Elles surgissent alors que le recours aux travailleurs migrants est de plus en plus contesté.  

Face à l'augmentation du coût de la vie et à des difficultés sur le marché de l'emploi, la tension au sujet des travailleurs migrants monte depuis plusieurs mois dans la cité-Etat. Le gouvernement a demandé en février aux entreprises de limiter le recours aux migrants. En novembre 2012, une grève des chauffeurs de bus, des employés venus de Chine pour la plupart, avait été réprimée ; quatre des chauffeurs se plaignant d'être payés moins que leurs homologues singapouriens avaient été emprisonnés  " 

 

 

L'autocensure et la censure règnent.  

 

Les lois anti-drogues sont très strictes. Les amendes sont sévères, pouvant atteindre 20 000 dollars et /ou 10 ans de prison si vous êtes arrêté en possession de drogue. La peine de mort est toujours en vigueur pour les trafiquants.

 

 Pour limiter le trafic routier, les véhicules sont soumis à des taxes d'importations de 120%, et doivent être autorisés à circuler par un "certificat d'habilitation".

Singapour est la ville du monde qui a le plus grand nombre de taxis par habitant.

 

 Données économiques : -  

 

Monnaie : dollar de Singapour (SGD) - 1 euro = 1,49 SDG (nov. 2015)

PIB par habitant : 55 182 dollars en 2013 - (France 42 931 - la Malaisie 10 429)
Taux de croissance : 3,5% en 2012. prévu : 3,9 en 2016
Taux de chômage : 1,9 % en mars 2013 (mais ce taux ne concerne que les Singapouriens et Résidents permanents, car le taux de chômage des étrangers n'existe pas : quand ils perdent leur emploi, leur visa de travail, qui leur permet de séjourner à Singapour, est supprimé)

Taux d’inflation : 2,8 % au premier semestre 2013  

Solde budgétaire : + 5,5 % du PIB - 510 Mds EUR d’exportations et 475 Mds EUR d’importations
Principaux clients : la Malaisie, l’Union européenne, Hong Kong et l’Indonésie
Principaux fournisseurs : Union européenne, Malaisie, Etats-Unis
 

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • agriculture : 0 %
  • industrie : 25,2 % (industrie manufacturière et construction)
  • services : 74,8 % dont : activités financières et services aux entreprises (26%) et activités de logistique et de communication (27%)

Exportations de la France vers Singapour : 5,9 Mds EUR (+13.9% par rapport à 2011)
Importations françaises depuis Singapour : 4,6 Mds EUR (+16.4% par rapport à 2011).

Le port de Singapour (5 terminaux), qui bénéficie d'une position stratégique exceptionnelle au coeur de sud-est asiatique, est aujourd'hui le 2ème du monde après Shanghaï.  

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Les principaux partenaires commerciaux de Singapour sont les USA, le Japon, la Malaisie, l'ASEAN dont elle bien sûr partie, et l'Europe.

 

En octobre 2012, Jean Marc Ayrault s'est rendu à Singapour où il a donné une conférence à la "Lee Kuan Yew School of Public Policy" intitulée "France Europe Asia : New Perspectives and Opportunities".

A cette occasion il a rencontré  Lee Hsien Loong, et les deux chefs de gouvernement ont signé une déclaration commune sur le partenariat stratégique franco-singapourien. Un viste qui est passée complètement inaperçue dans la presse française. 
 

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Jusqu'à la fin des années 50, l'île avait une économie dominée par le commerce d'entrepôt et des activités liées aux bases navales et aériennes britanniques. La séparation avec la Malaisie en 65 et le départ des britanniques en 71 a conduit le gouvernement a mettre en place une politique d'industrialisation accélérée à travers des Institutions et des Entreprises d' Etat.  

 

Depuis 1980, ce sont les technologies avancées et les services de pointe  qui dominent: Fret, gestion des zones industrielles, raffinage d'hydrocarbures (3ème raffineur mondial) pétrochimie, chantiers navals, acier, agroalimentaire, industrie du bois, électronique, armement, et surtout  aujourd'hui services bancaires et financiers (4ème place financière mondiale après Londres, New York et Hong Kong), tourisme ( près de 15 M en 2013 - 27 M à Paris-).

 

L'agriculture en revanche, étant quasi inexistante, elle doit importer une très grande partie de ses produits alimentaires.

 

Sur le plan économique: liberté, qualité des infrastructures, facilité pour faire des affaires, compétitivité, protection de la propriété intellectuelle, Singapour cumule les récompenses et les classements élogieux .

 

En avant vers Singapour  !

 

 

 

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Une dernière journée à Kuching, avant le retour à Singapour :

- autour de la plus grande place de la ville la "place Merdeka" (Place de l'Indépendance), où se trouvent notamment la Cathédrale catholique et les différents musées :

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L'immense et magnifique Musée d'histoire et d'ethnographie, ses sculptures en "iron wood" (les communutés indigènes sculpaient d'immenses colonnes de bois où ils déposaient la dépouille de leur chef, on peut en voir encore aujourd'hui dans les longhouses), où je dis au revoir à James Brooke :),  

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Cette photo prise dans le musée est intéressante car l'on peut y voir le pourcentage des différentes ethnies malaisiennes de Bornéo aujourd'hui : les Ibans arrivent en tête avec 29% de la population.

     Le Musée du textile ou j'apprends ce qu'est le batick, une des spécialités textiles de Bornéo:

Le batik est une technique de teinture des tissus qui consiste à masquer certaines zones avec de la cire pour empêcher leur imprégnation. Les motifs sont  dessinés à la main ou imprimés à l'aide de cubes de bois sculptés. Il et utilisé pour la fabrication de vêtements, de nappes, ou la création d'oeuvres artistiques.

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Un tour ensuite à "Little India" le quartier indien:

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Visite de La Grande Mosquée  pour y entrer, j'ai du revêtir un  poncho noir avec capuche. La salle est immense , seuls 3 hommes y font la sieste, allongés par terre,

et de son cimetière,

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    dans les rues de ce quartier, beaucoup de boutiques de voiles pour les femmes musulmanes, voiles ou foulards très différents, plus ou moins couvrants ou colorés.

Certaines toutes petites filles portent le voile :

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Puis en passsant, je découvre, tout près,  un autre très beau Temple taoïste ,

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Et  puis retour à l'hôtel pour y faire ma petite "conclusion" habituelle ... 

 

 

Conclusion :

On qualifie souvent Bornéo de "perle de la Malaisie", et je veux bien le croire ... même si je n'ai parcouru que le sud du Sarawak ! 

     Le centre de Kuching est plein de charme et que l'on peut s'y balader avec plaisir pendant 3 ou 4 jours (ça suffit): les bords de la rivière, le centre de la ville très authentique, les musées, les temples bouddhistes, (confusianisme et taoïsme),  hindouistes, les églises, les mosquées...

    J'ai été fascinée par cet incroyable melting pot de races, cultures, religions qui semblent vivre en parfaite harmonie ...ce que je n'avais jamais trouvé au cours de mes précédents voyages.

 Cette grande variété aussi de toutes les nourritures d'Asie : l'on y mange de tout, même si le poulet et le riz (qui remplace notre pain) sont tout de même la nourriture de base. Les repas (en général un repas le matin et un autre le soir, un seul plat) sont très copieux, souvent très épicés aussi, avec gingembre, cumin, curcuma... et beaucoup de piments. Religion musulmane oblige, on ne trouve pas de porc, très peu de bière ou de vin. On mange avec les doigts, sans couteau ni fourchette, avec seulement parfois une cuiller ou des baguettes (sauf dans les grands restaurants pour touristes).Ce qui n'empêche pas quelques resto "pizzas" et "hamburgers" ...comme partout. les malaisiens mangent très vite, penchés sur leurs assiettes, comme le font les chinois.

Kuching est une ville, dont le centre garde un charme certain, est devenue très moderne depuis quelques années : circulation intense,  grands centres commerciaux , wifi partout, Iphones dans toutes les mains ... donc pas besoin de se faire de souci avant de partir en se chargeant inutilement de tout ce que l'on pourra trouver ici !

On trouve sur place médecins et pharmacies. Pas de moustiques à Kuching, un peu dans les forêts (j'ai arrêté la doxycycline au bout de quelques jours)

    Selon mon guide, le salaire moyen était en ville, de 800 rinngits par mois (...divisez par 4,3 pour trouver en euros !). Il faut dire que la vie n'est pas chère du tout à Bornéo où l'on peut vivre tout compris, pour une quinzaine d'euros par jour.

Les malaisiens sont polis, gentils et souriants, même s'ils ne sont pas particulièrement attentifs aux "touristes étrangers", ce qui peut se comprendre compte tenu de leur habitude à vivre dans leur propre "mixité". Je ne conseille donc pas trop de voyager "en solo" à Bornéo. Il faut impérativement parler anglais bien sûr, car là bas, personne ne parle un mot de français (même les guides). En 15 jours, je n'ai rencontré qu'un seul couple de français!

Enfin ce qui m'a surtout intéressé c'est de me fondre dans "ce qui reste" des civilisations indigènes Iban et Bidayud. Des gens qui depuis des centaines d'années ont su s'adapter à l'isolement dans une forêt tropicale qui leur apporte encore aujourd'hui eau, nourriture, habitacle et plantes médicinales. Ils vivent dans des conditions extrêmes de pauvreté sous une chaleur écrasante (nous sommes à 1° de la ligne de l'Equateur). mais ces populations, gardiennes du monde végétal et minéral qu'ils protègent, m'ont cependant semblé menacées et poussées lentement à la sédentarisation, ce que certains d'ailleurs revendiquent fortement (dont mon guide  bidayu né dans une longhouse et mon chauffeur malais musulman d'origine très pauvre). Tous deux ne voudraient pour rien au monde "revenir en arrière".

Grâce à Edgar, qui possède une connaissance incroyable de la végétation de la forêt tropicale (c'est sa passion) j'ai pu découvrir quantité d'arbres, arbustes, fougères, plantes et fleurs, qui m'étaient jusqu'alors complètement inconnus. Une belle découverte!

Je  remercie  particulièrement, l'agence "Bornéo Advenure" (découverte dans "le petit fûté"), qui m'a très bien organisé ce voyage.

Merci !     

 

 

   

                                                                             

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         Après cette longue marche dans la jungle , le pique-nique et la baignade dans la rivière furent un régal :

Avec les 2 jeunes filles du lodge, qui nous ont accompagnés, Edgar, Ali et moi-même, on coupe du bois pour faire le feu, on cherche des morceaux de bambou que l'on remplit de riz, on enfourche les poissons sur des tiges, on coupe le "pomelo" pour le dessert, et  il n'y a plus qu'à déguster sur des feuilles de bananiers .... avant de prendre un bain dans la rivière !

 

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Le soir, les enfants du village m'avaient réservé une surprise : une danse d'enfants, toutes ethnies réunies, chacune portant son habit de fête traditionnel.

Une démonstration de la loi de solidarité inter-ethnique , encore appelée "Adat", qui régit la vie quotidienne des Kampungs (villages) en mettant l'accent sur la responsabilité collective et le maintien de l'harmonie du groupe. L'Adat est toujours en vigueur aujourd'hui.

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Les enfants, âgés de 10 à 12 ans je pense, ont dansé plus d'une heure, accompagnés par de la musique locale (gongs et tambourins), puis moderne.Ce fut un moment extrêmement émouvant!  Ce petit garçon m'a beaucoup impressionnée par son talent. Il dansait avec un aisance incroyable, symbolisant les anciens "coupeurs de tête" , poussant par moment des cris stridents ... un véritable artiste en herbe!

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Merci pour l'accueil qui m'a été réservé dans cette communauté bidayuh !

Le lendemain après un dernier tour dans les rues de ce  village très pauvre,  où les enfants se cachent dans les arbres à mon passage, et j'ai aperçu l'église anglicane même si parfois, dans la forêt, on peut encore voir que certaines pratiques animistes ou bouddhistes subsistent :


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Retour à Kuching.

Sur la route, on aperçoit de belles maisons, on approche de la "capitale" ... :

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        Me voilà repartie pour 3 jours, en voiture cette fois, au "Mongkos Bidayuh Village", un village de l'ethnie Bidayud, situé à 150 km à l'ouest de Kuching, à l'intérieur des terres, tout près de la frontière indonésienne (2,5km).  

Sur la route nous avons fait un stop dans un "Centre de rehabilitation des orangutans" qui sont en voie de disparition ici, comme dans le monde entier d'ailleurs, mais échec complet : aprè une heure d'attente postés sur une tour d'observation ... nous n'en avons pas vu un seul ! Il en resterait une vingtaine dans le parc.

Les Bidayud (ou Land Dayak) comptent 170 000 individus environ, concentrés dans le sud-ouest de Bornéo. Depuis une quinzaine d'années, leurs villages se sont modernisés, et ils ont été christianisés pour la plupart. Cependant quelques villages Bidayud restent attachés à leur mode de vie ancestral, et les longhouses existent encore. Mon guide, Edgar est Bidayuh et né dans une longhouse, mais pas dans le village où nous sommes.

Les photos de la longhouse : à chaque fois que la famille s'agrandit, on rajoute une porte qui donne dans un "lieu de vie privée"

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où une femme sépare les grains de riz des tiges avec ses pieds : les graines tombent sur le sol, ensuite il faut faire sécher le riz au soleil, séparer l'écorse de la graine (toujours à la main, en s'aidant d'un ventilateur !) et mettre le riz en sacs. Chaque famille cultive et consomme son propre riz. Il n'est pas vendu.

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L'arrière de la longhouse (extention arrière) , où l'on vit  davantage aujourd'hui que dans la "galerie commune"

 

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Les maisons individuelles aussi se multiplient, construites en dur (briques, parpaings, tôle ondulée pour les toits).

Mon petit lodge peint en rose, lui, est très kitch ! et très spartiate : pas de douche, juste un sceau d'eau froide dans les wc.

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Au rez de chaussé, un magasin alimente le village (conserves, produit ménagers et de toilette, bonbons et gâteaux ...).Les gens n'ont pas besoin d'acheter de nourriture : la nature leur fournit tout ou presque , tout ce qui marche, rampe,  nage, vole, pousse ... se mange !

J'ai ainsi dégusté une soupe de feuilles de camomille sauvage, des pommes sauvages, des escargots de la rivière :

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Je suis allée voir une petite plantation de poivre, la 2ème production du village après le riz et avant le caoutchouc (rubber tree)  :

Qu'il soit blanc vert ou noir, il est le fruit d'une seule et même variété de plante grimpante, Piper nigrum, de la famille des pipéracées. C'est le traitement des baies qui fait la différence.

Cueilli avant maturité, le poivre vert est conservé en saumure ou lyophilisé. Il offre un goût fruité, à la fois doux et épicé.

Le poivre noir, lui, est cueilli un peu plus tard et mis à sécher au soleil. Ce traitement lui confère son aspect noir et ridé.

Plus fin et moins piquant que le poivre noir, le poivre blanc est extrait de la graine mûre dont on a ôté l'enveloppe externe (péricarpe) par trempage.

Edgar me montre une graine "décortiquée"

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 Puis nous avons entrepris une grande marche dans la jungle, ce qui m'a permis de découvrir encore  une végétation  extraordinaire au milieu d'un paysage splendide. On aperçoit ici une plantation  palmiers à huile, une des grande ressources de Bornéo (2ème producteur mondial après l'Indonésie), mais qui fait l'objet de critiques, à cause de la défôrestation qu'elle entraîne.

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Cette marche en pleine jungle, au milieu des durians, des rotins, des bananiers sauvages, des "plantes jarres" qui retiennent l'eau dans leurs feuilles   ...fut encore pénibe pour moi, à cause des moustiques et de la chaleur ( 38° avec un taux d'humidité de l'ordre de 70%.) et des ponts très aléatoires ...

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    Iron wood                                                                Rotin

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feuille de bananier                              feuille qui récupère l'eau de pluie     

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                                                 Pont en bambou

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Palmier de Bismarck                                                               Banian

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    Cacaoyer                                                                      Papayer

 

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  Palmier-bambou                                Bananier sauvage

Au passage, un petit article sur ce qu'on appelle la "forêt tropicale", ne m'apparaît pas inutile :)

 

La forêt tropicale humide  
La forêt tropicale humide évoque l'immensité des forêts primaires. Il y fait chaud et humide et elle est peuplée d'innombrables plantes et animaux étranges. Cette image est en partie vraie car la biodiversité y est impressionnante. Nulle part ailleurs, on ne rencontre une telle variété de formes de vie. Des milliers, voire des millions d'espèces de plantes, d'animaux et de champignons y forment un filet vivant d'une incroyable complexité. La forêt tropicale humide est largement dominée par les plantes. Elles y croissent dans toutes les formes et les dimensions possibles.
 

 

Où trouve-t-on la forêt tropicale humide?
La plus grande partie des forêts tropicales humides se rencontre entre les deux tropiques. Dans la large ceinture formée par les tropiques du Cancer et du Capricorne (22°N et 22°S), le climat est chaud et humide. La température moyenne est de 27°C et est quasi constante durant toute l'année. L'humidité atmosphérique est élevée en permanence et peut atteindre les 100% la nuit. Les précipitations sont élevées, en moyenne 2000 mm par an. Ces conditions climatiques permettent aux plantes de pousser chaque jour de l'année, la saison de croissance n'est jamais interrompue. La superficie totale des forêts tropicales humides s'élève à 2.000 millions d'hectares. 58% se trouve en Amérique latine, 23% en Asie et 19% en Afrique. Les plus grandes surfaces ininterrompues de forêt tropicale humide se situent dans le bassin amazonien, dans le bassin du Congo et en Asie du sud-est. Des fragments plus restreints se trouvent en Australie et en Inde. Les fossiles nous apprennent que la forêt tropicale humide telle que nous la connaissons est née il y a environ 60 à 100 millions d'années.

 

La forêt tropicale humide se développe-t'elle sur des sols fertiles?
Le sol qui porte la riche végétation de la forêt tropicale humide n'est pas particulièrement fertile. Une intense altération des sols durant des millions d'années a provoqué le lessivage des éléments nutritifs. Contrairement aux forêts tempérées, il n'y a pas d'épaisse litière de feuilles riche en matières organiques et en humus. Dans la forêt tropicale humide, les plantes mortes et les cadavres d'animaux sont immédiatement décomposés par d'autres organismes et leurs éléments sont à nouveau absorbés. Les organismes vivants de la forêt tropicale humide contiennent, eux, énormément d'éléments nutritifs. Ceux-ci sont constamment réutilisés. La forêt tropicale humide est particulièrement efficace dans le recyclage des éléments mais elle se développe sur un sol pauvre.

 

La forêt tropicale humide n'est pas une jungle
Le terme de forêt tropicale humide évoque souvent une jungle inextricable de plantes emmêlées. Cette jungle n'existe que dans les clairières au sein de la forêt et dans les lisières ou le long des pistes. A l'intérieur même de la forêt, la végétation est beaucoup moins dense. Les premiers explorateurs occidentaux de déplaçaient surtout le long des pistes existantes et ne pénétraient pas vraiment à l'intérieur. Voilà d'où nous vient l'image erronée de la jungle impénétrable.

 

Comment se présente la forêt tropicale humide?
Vue du ciel, la forêt tropicale humide ressemble à une voûte continue formée par les cimes des arbres situées à 30-40 m de hauteur. Quelques arbres émergent par endroits; ces émergents atteignent 60 à 80 m de haut. Leurs couronnes sont ouvertes et laissent passer beaucoup de lumière. Sous les émergents, les arbres formant la canopée sont plus protégés des vents et développent des couronnes plus larges et plus fermées. La canopée peut être formée de plusieurs étages. On y rencontre beaucoup d'épiphytes et de plantes grimpantes. L'étage inférieur se compose de plantes qui se satisfont de peu de lumière. Ce sont souvent des arbres aux grandes feuilles, ou des palmiers ou des fougères arborescentes. On y voit aussi les plantules et les jeunes arbres de la canopée et des émergents. Ils peuvent vivre dans l'ombre durant des dizaines d'années; ils reçoivent tout juste assez de lumière pour survivre. Lorsqu'un grand arbre disparaît et laisse une ouverture dans la canopée, les jeunes arbres vont se mettre à pousser rapidement. Les différents étages de la forêt interceptent la lumière incidente et ne laissent passer qu'1 à 3 % de la lumière sur le sol de la forêt. Il n'y a pratiquement pas de plantes au niveau du sol. Le sol ne porte qu'une très fine couche de matière organique qui est rapidement décomposée par les moisissures et les animaux microscopiques. Chaque étage de la forêt tropicale humide a ses propres habitants et comporte de nombreuses espèces. Une étude effectuée dans la région amazonienne a montré qu'il y avait plus de 500 espèces d'arbres (de plus de 25 m) sur un hectare. Dans toute la Belgique, il n'y a que quelques dizaines d'espèces d'arbres.

 

Quel est l'aspect des arbres de la forêt tropicale humide?
La forme de vie la plus commune dans la forêt tropicale humide est l'arbre. Les arbres ont un tronc élancé, une écorce mince et un bois très dur. Les troncs se ramifient seulement dans le haut; c'est la raison pour laquelle ils sont fort appréciés par l'industrie du bois. Les feuilles aussi ont un aspect uniforme. Elles sont ovales et allongées et munies de pointes égouttoir. Ces pointes assurent un évacuation rapide de l'eau de la surface de la feuille. Les jeunes feuilles se forment non pas en une saison précise, mais tout au long de l'année. De même, les feuilles âgées tombent à n'importe quel moment de l'année. Les jeunes feuilles sont souvent de couleur rouge, indiquant qu'elles contiennent des substances toxiques en forte concentration. Les arbres de la forêt tropicale humide ne forment pas de bourgeons. Le système radiculaire est très uniforme chez la plupart des arbres. Il y a d'une part une couche superficielle de racines fines qui permet aux arbres de prélever les éléments minéraux dans la fine couche d'humus. D'autre part, il y a les racines qui pénètrent beaucoup plus profondément dans le sol et qui assurent l'ancrage. Les racines sont souvent fortifiées par une croissance en hauteur, leur donnant l'aspect typique des racines étais. Certaines espèces développent des racines échasses.

 

La reproduction des arbres de la forêt tropicale humide
Presque tous les arbres de la forêt tropicale humide sont pollinisés et dispersés par des animaux. Ils produisent presque tous des fleurs et des fruits voyants. La cauliflorie (ramiflorie) est un phénomène fréquent: les fleurs et fruits apparaissent directement sur les troncs ou sur les grosses branches. Ceci permet le développement de grandes fleurs et de gros fruits qui sont visités par les chauves-souris et dispersés par de plus gros animaux. Des exemples sont fournis par le cacaoyer (Theobroma cacao) et par le calebassier (Crescentia cujete). Les graines de la plupart des arbres de la forêt tropicale humide ont une vie courte. Leur pouvoir germinatif se maintient seulement durant quelques semaines ou quelques mois. On nomme ce type de graines des graines récalcitrantes. Environ un quart de toutes les plantes à fleurs possèdent des graines récalcitrantes, et parmi elles, beaucoup d'espèces d'arbres de la forêt tropicale humide. Ceci signifie que l'on ne peut donc jamais conserver ces espèces sous forme de graines. Afin de préserver les arbres des forêts tropicales humides pour les générations futures, il faut disposer de grandes réserves naturelles forestières.

 

   Sur le chemin, j'aperçois des hommes, fusil à l'épaule ou machette à la ceinture :  

 

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et nous continuons notre chemin afin de trouver un endroit pour le pique-nique...

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    Après avoir été hier au Musée du Sarawak, fondé en 1831 par le rajah Charles Brooke, et aujourd'hui un des plus beaux musées de tout le sud-est asiatique (mais pas le droit de prendre de photos),

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nous sommes allés au "Sarawak Cultural Village", situé à une quarantaine de km de Kuching,

C'est une sorte de "village - musée" qui reconstitue la diversité culturelle de l'Etat du Sarawak, avec les maisons des 7 ethnies autour d'un lac, puisque c'était toujours près de l'eau que les Sarawakiens s'installaient : les Bidayud, les Iban, les Penan, les Orang Ulu, les Melanu, les Malays, les Chinese.

Tout est représenté dans ce musée : habitat extérieur et intérieur, cuisine, vêtements, instruments de musique .... Des aborigènes y résident et nous font des démonstrations "in live" . C'est très vivant!

Quelques photos pour illustrer tout ça : 

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Des femmes  Ibans et Bidayuh en habits traditiionnels.

Justement les Bidayud, je vais les voir demain... nous partons pour 3 jours à  la "Mongkos Bidayuh Longhouse" ... l'aventure continue ! 

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Avec Edgar, mon guide, nous avons fait une grarnde marche dans la jungle, la plus vieille forêt primaire du monde , à la découverte d'une végétation d'une incroyable variété. Les Ibans se nourrissent presque exclusivement de plantes et fruits sauvages. De temps en temps, ils vont passer 2 ou 3 nuits dans des cabanes, ce qui leur évite de faire un long chemin pour rentrer chez eux  :

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Puis le jour suivant, nous partons sur la rivière pour la journée. Le parcours fut très difficile à cause du bas niveau de l'eau (2m de moins que la normale!), des rochers qui affleurent. Il faut s'arrêter toutes les 10minutes, couper le moteur et pousser le bateau sur les cailloux, ce qui ne nous empêche pas de faire une petite séance de pêche au filet, avant d'arriver au torent : Youpi !!

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C'est là que des poissons, qu'on appelle ici les "doctor fishs" viennent nous sucer les pieds ... ce qui est parait-il très bon pour la santé, car cela "nettoie" et enlève tous les microbes (médecine tropicale)! Voici ce que cela donne sur MON pied :

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et puis, préparation d'un déjeuner digne d'un grand chef sur le bord de la rivière, avec les moyens du bord. Mais ils se débrouillent remarquablement bien, et ce fut excellent : poulet et boeuf cuits dans des tiges de bambou, riz gluant (idem - on épluche le bambou pour pouvoir le couper en petits morceaux et prendre le riz à l'intérieur), haricots verts longs coupés en morceaux avec  ail et oignon ... ananas sauvage délicieux , le tout coupé à la machette traditionnelle :

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Le retour fut un peu plus facile, car nous étions dans le sens du courant ... nous avons quand même cassé le moteur. Il a fallu ensuite aller le faire réparer chez le "spécialiste" qui nous a offert une tasse de thé :

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Etranges et émouvantes rencontre sur la rivière :

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Et voilà, notre belle journée s'est achevée sans problème. Je suis admirative de tous ces gens qui se débrouillent si bien avec si peu, et savent faire face avec une grande intelligence à tous les obstacles. Bravo !


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 Voici donc où nous sommes :

 

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    Je découvre le lodge et de l'autre côté du pont, le village Iban. Cela me rappelle beaucoup le Kamu lodge ... d'autant plus que la construction du nouveau lodge est en cours ! Mais les gens d'ici me paraissent encore plus pauvres, et sont m'a t on dit, un peu "délaissés" par le gouvenement central de Kuala Lumpur ... c'est si loin !  

Les Ibans du Sarawak (ou Sea Dayak) sont la tribu la plus nombreuse (environ 600 000 personnes). Ils vivent dans la ungle au sein de villages traditionnels qui regroupent des "longhouses" le long des fleuves (nous en avons aperçu plusieurs sur la route, dont certaines très modernes). Ils se sont convertis au christianisme, mais conservent leurs pratiques animistes.

Le lodge et ma chambre :

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Le pont, le "deck" extérieur, la "galerie commune" de la longhouse, où nous avons été reçu par le chef du village (le vieil homme à gauche, âgé de 76 ans ...et qui pour l'instant ne trouve pas de successeur. Normalement ça devrait être son fils, car la transmission se fait de père en fils ...) autour de l'alcool de riz traditionnel (mais il suffit de toucher son verre pour répondre aux exigences de la bienséance :).

Cette longhouse abrite 15 familles et plus de 200 personnes. Quand la famille s'agrandit, on allonge la maison ...

 

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Chaque famille a sa pièce , dont la porte se trouve sur le côté gauche de la galerie, et souvent même plusieurs pièces car ils font des extensions perpendiculaires, et même de petites "cabanes" extérieures. J'ai été surprise par le confort (tout relatif) de ces pièces intérieures. La galerie commune (the Communial Gallery) sert elle pour se reposer, manger parfois ensemble, faire la fête ... Je suis assise par terre avec celui qui sera mon guide pendant 15 jours, Edgar. 

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et enfin les fameux coqs qui 'ont réveillée à 3 heures du matin, les 2 nuits que j'ai passées là bas ! Mais là aussi les coqs et le combats de coqs font partis des traditions sacrées. Et le nouveau lodge qui se construit avec les bras des habitants du  village et des femmes en particulier; Tous les matériaux arrivent par bateaux bien sûr :

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 Demain départ pour un grand trip dans la jungle ... 


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Nous voici donc partis ce matin à 8h, de Kuching vers Nanga Sumpa, pour aller rendre visite aux Aborigènes Ibans. Nous allons donc aller de Kuching (en haut à gauche sur la carte) à Nanga Sumpa que j'ai entouré en rouge avec une flèche car c'est encore un peu plus loin . Il faut traverser le lac en bateau, ou plutôt le "Batang Ai Reservoir" puisqu'en fait il s'agit d'un grand lac alimenté par 3 rivières qui descendent des collines , et qui se termine par un immense barrage hydrolyque, lequel fournit plus de la moitié de l'électricité de toute la région jusqu'à Kuching. Le Nanga Sumpa Lodge se trouve dans le district de Lubok Antu , l'un des 24 districts malaisiens de Bornéo. 5 heures de route à l'aller, puis 2 heures de bateau ... nous arriverons au lodge vers 16h... 

Sur la route, un arrêt au marché de a petite ville de Serian, où tous les paysans des alentours viennent vendre leurs fruits, légumes, poissons et d'énormes escargots .

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Ils sont encore nombreux ceux que je ne connais pas, mai q en voici quelques uns   :

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Aubergines (accompagnent souvent le poisson)                      

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Ces bâtons blancs sont  l'intérieur des tiges de rotin, c'est tendre .

                  

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 Fibre végétale pour faire des éponges  

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   Escargots de rivière    

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    Ecorse d'un arbre utilisé comme encens dans les temples chinois,     pour chasser les mauvais esprits, et contre les moustiques.

 

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Uddu, utilisé comme l'ail  

 

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  "Star fruits", sucrés et aigres                                    

 

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  Fleurs roses de gimgenbre -   se dégustent cuites !    

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Plusieurs pâtes d"épices différents, moulus et mélangés avec du lait de coco ou autre, pour ajouter aux mets

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Des durians, ces fruits savoureux ,mais qui sentent si mauvais qu'ils empestent le marché !

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Fleurs de bananiers (eh oui, je ne savais pas que les bananiers donnaient aussi des fleurs qui se trouvent au milieu des régimes ) 

 

Sur la place, les boutiques de tatouages, sont nombreuses. Le taouage faisaient et fait encore partie des coutumes des Ibansun. Dans le temps, ils avaient une signification précise sur l'origine des gens, leur appartenance, leur croyance, pour chasser les mauvais esprits, aujourd'hui les jeunes continuent pour garder leur identité Dayak, peut être un peu aussi pour les touristes (?) . La technique est toujours la même  : on dessine  le tatouage en relief sur un morceau de bois enduit d'huile et de sucre , que l'on applique sur la peau pour marquer les contours du dessin, puis le tatouage se fait par le "tatoueur" , à l'aiguille : on pique point par point ... ça fait très mal et ce n'est pas bon du tout pour la santé de la peau !

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Après un déjeuner au bord de la route, nous continuons notre chemin. Nous avons embarqué avec nous un immense anglais (un noir d'au moins 2m20 ! ) très beau et très sympathique qui va nous accompagner car il est l'architecte qui construit le nouveau lodge de "Bornéo Advenure", mon agene de voyage.  La route n'est pas mauvaise, le van assez basique, ça  saute tout le temps donc on ne peut pas dormir ...

Bref, nous arrivons enfin au lac, pour prendre notre "long boat" : le lac et la rivière qui suit sont magnifiques :

 


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Et hop ! On est arrivés OUF !


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Le parc est situé à une heure de route, puis de bateau ... ce qui mep ermet de découvrir les bords de la rivière  :    

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C'est le plus ancien parc de Bornéo, qui n'en a pas moins de 25, et le plus petit, mais un des plus intéressants car il renferme tous les types de végétation que l'on trouve sur l'île (25 types provenant de 7 écosystèmes), ainsi qu'une faune sauvage très variée : singes nasiques, macaques, serpents, écureuils, sangliers, crabes...et même un singe qui est venu à une vitesse incroyable, me piquer mon jus d'orange !

Les rochers qui bordent l'île, faits d'un mélange de sable et de glaise sont trsè beaux.

Le chemin escarpé que nous avons emprunté pendant 3 heures, a été très fatiguant pour moi, je peux dire que j'ai eu ma dose de gym aujourd'hui !

Quelques photos pour illustrer tout ça :

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Et un arbre qui donne un fruit qui fait mourrir dans les 5 minutes qui suivent lorsqu'on le goûte ... pas étonnant qu'on le nomme "the suicide tree",

et des plantes épiphites (?), qui poussent sur le tronc des arbres, il y en a partout :c'est une grane qui germe sur le tronc, et la plante se nourrit d'eau et de ce qui tombe du ciel ...

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Voili, voilou, je fais court (merci DD pour tes explications xv :) car demain lever 6h pour partir 3 jours chez les Aborigènes IBAN (ou Sea Dayak) ... ça rique d'être sportif! mais mon guide "Edward" va veiller sur moi, il est très gentil !

La grande aventure commence ...

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Des fleurs de gimgenbre, des haricots verts d’un mètre de long, des Asam  fruits très acides qui servent à cuire le poisson, des vermicelles pour la soupe (Tom Yam Soup) …

     

Des crêpes aux huîtres (très prisées le jour du Nouvel An Chinois), la dame voulait absolument que je goûte, mais j’ai poliment refusé :

 

 

Et bien d’autres choses encore, mais je ne peux pas ne pas évoquer des fameux gâteaux que l’on trouve partout ici : les lasis Sisik Ikan , qui sont la spécialité de Kuching, et le GAMBIR(je crois que c’est une sorte de gingembre sauvage, mais pas sûr) une plante médicinale que l’on trouve aussi sur tous les trottoirs, qui soigne la peau   :

    

 

Bref, c’était bien sympa ce marché ! je vais revenir avec plein de recettes à vous faire pâlir d’envie J 

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