Martine autour du monde ...

Articles avec #ile de paques


 Le Dieu "MAKE MAKE " (Pierrot - Pierrot pour les intimes), étant de nouveau venu à mon secours, je peux continuer ....ouf ! Merci Pierrot 

 

Je voudrais d'abord remercier du fond du coeur tous ceux qui m'ont envoyé leurs voeux de bonne année, et auxquels je ne peux répondre, n'ayant pas leur adresse e-mail personnelle ... à mon tour BONNE  ANNEE A TOUS !


Avant de quitter l'île de Pâques, je voudrais juste mentionner rapidement, pour m'en souvenir (moi-même personnellement) , tous les sites visités sur l'ile:


1 - Dans le centre et le nord de l'ile :

Vaihu, Akahanga, le volcan Rano Rakaku le plus haut (511 m) carrière où les moais ont été sculptés, Ahu Tngakiri, Pito Kura, la belle Anakena beach ( la seule fois ou je me suis baignée) avec le Ahu Nau Nau,
 

2 – A l'Est :

la péninsule Poike : Ahu Akivi ( les 7 moais qui sont les seuls à regarder la mer ), Te Pahu, Puna Pau ,
 

3 – Au Sud ouest :

Le parc national d'Orongo, avec le volcan Rano Kau (341 m), le Ahu Vinapu = le site de l'homme oiseau, là où fut trouvé le pétroglyphe le plus célèbre: celui de l'homme oiseau qui se trouve aujourd'hui au British Museum de Londres!, et la grotte de peintures rupestres Ana Kai Tangata,
 

4 – Juste à côté d'Hanga Roa, en passant par le cimetière qui borde la côte et le Musée archéologique, je suis allée à pied voir le Rongo Tautira (le beau moai solitaire qui a encore des yeux !)


et quelques photos en vrac pour donner une idée de tout cela :


Vous y verrez donc partout des moais, en tuf pour la plus part, (pierre volcanique grise) ou encore en basalte ou en trachyte, des grands, des petits, des cassés, des entiers, des reconstitués, des avec tête, des sans tête, des têtes qui traînent par terre, des sans yeux, des avec des yeux en corail blanc avec des iris en scorie rouge ou en obsidienne noire, des qui sont restés là où ils furent taillés – dans la carrière- des qui ont été transportés sur les Ahu - 298 -( grosse discussion d' ailleurs pour savoir comment ils ont été transportés !), des qui regardent vers la terre (presque tous) , d'autres (7 seulement ) qui regardent vers la mer, et des qui sont encore inachevés dans leur carrière, des qui ont des chapeaux ronds (comme les bretons) en scorie rouge, d'autres qui n'ont pas de chapeau, sans doute parce qu'ils n'ont pas eu le temps de les mettre, les chapeaux étant fixés en dernier, juste avant les yeux.. .... bref, il y en a vraiment pour tous les goûts !!!

Vous y verrez aussi des pétroglyphes, sculptures- dessins en creux ou en relief, sur les pierres et même sur certains moais, représentant pour la plupart le dieu MAKE MAKE, dieu créateur de Rapa Nui.

Et puis quelques peintures rupestres sur les voûtes des grottes, et enfin, des tablettes en bois ou en pierre, gravées en écriture « RONGO RONGO » sur laquelle, alors là, on ne sait absolument rien, si ce n'est que ce système d'écriture est unique au monde ! Personnellement, je n'en ai vu qu'au musée.


J'avoue qu'au bout de 2 jours complets de visite de moais, j'ai un peu saturé.....mais il y a de quoi occuper le temps des chercheurs en anthropologie .... c'est toujours ça !

devant--iles-de-l-homme-oiseau.jpg Le site de "l'homme-oiseau"

IP35.jpgLa pierre philosophale

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Les moaïs qui regardent la terre, le seul groupe de 7 qui regarde la mer (Aku Akivi),  ceux qui sont inachevés, ceux qui sont tombés, ceux qui ont des yeux (le Rongo Tautira) ...et tout en haut le cratère du volcan Rano Rakakou.
Peintures rupestre et pierre sculptée.

 











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Tout juste un mois après être arrivée au Chili, je quitte donc le pays d'adoption de Sara (snif snif...) et la remercie encore de m'avoir organisé un si beau voyage !!

 




 

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La « messe de Noël » fera partie, je crois, d'un des plus grands et plus émouvants moments de mon voyage.


Dimanche 28 décembre, 9h, me voici devant la petite église blanche et verte dont les marches sont déjà pleines de monde .... un prêtre venu de Santiago, d'un rang assez élevé si j'en juge par son habit blanc brodé d'or, et le respect que tous semblent lui témoigner, serre les mains des fidèles sur le parvis... je fais donc comme les autres, je me présente et il me souhaite - en français - la bienvenue « dans la maison du Seigneur. »
 


L'église est déjà pleine à craquer, je compte environ 1000 personnes tous Pascuans, sauf peut-être une dizaine de touristes dont je fais partie ...je me faufile devant, et trouve une place libre au bout du 6ème rang ... il fait chaud .... je m'assois donc lorsque je réalise que je me trouve au milieu d'un groupe de musiciens : des guitares, deux accordéons, une sorte de mandoline, un accordéon et des tambours.

Assise sur la droite le long du mur avec sa mère et son frère, une très jolie fillette d'une douzaine d'années (à droite en haut), fait manifestement la tronche, pas contente du tout d'être là !!


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Les prêtres et autres participants, tous en blanc, arrivent en grande pompe par l'allée centrale.

Le grand prêtre nous souhaite la bienvenue dans toutes les langues et dit quelques mots en espagnol.

La petite fille qui faisait la tête, se lève, pieds nus, mini jupe .... et sans complexe va chercher ....un tambour caché derrière l'hôtel : elle revient à sa place et d'un geste sec coince le djembé entre ses cuisses !

Et puis un jeune arrive et se colle contre moi, en bout de banc ... alors pour ne pas gêner (ils sont quand même chez eux ! ), je me déplace et je vais m'assoir à côté de la jeune fille au djembé..

Là je m'aperçois que le jeune garçon qui vient d'arriver, très gros, est manifestement trisomique (avec le pull rouge sur la photo), mais les autres l'accueillent très bien...


Alors là, tout d'un coup, la jeune fille se met à taper sur son tambour, le jeune trisomique sort un harmonica de sa poche et toute l'église s'emplit de chants et de musique d'une incroyable beauté ! De quelque chose de très fort, de très profond, de très « vrai » ... les gens chantent dans leur langue, le rapanui, très haut, sans complexe, avec une évidente foi qui vous prend aux tripes sur une musique mi-rock mi-blues, très rythmée qui n'appartient qu'à eux.  Je dois avouer que j'ai eu les larmes aux yeux !


Sans doute aussi l'émotion de savoir ma famille si loin de moi en un moment si intense.


Soudain, POUF!

Je sens un gros poids me tomber dessus : c'est la femme assise juste à côté de moi qui s'évanouit ! (il faut toujours que ça tombe sur moi des trucs pareils !) Tandis que les gens continuent de chanter – il y en a même une qui se met à danser! - petit remue ménage de mon côté pour allonger la dame. Je lui mets mon sac sous la tête, un médecin arrive et dit que ce n'est rien, on l'asperge d'eau et finalement, elle reprend ses esprits et sort prendre l'air : OUF !


La messe qui a suivi pendant une heure et demie, a été tout simplement magnifique d'un bout à l'autre, avec un très beau sermon ne manquant pas d'humour (sur le thème de la famille justement, en ce jour de «Santa natividad »! ), tantôt en latin, tantôt en espagnol, tantôt en rapanui, et surtout des chants, beaucoup de chants et de la musique, à en faire trembler les vitraux de la petite église ! Quelques chants religieux bien sûr, connus de tous les catholiques, mais surtout des chants traditionnels relatant probablement l'histoire de l' île... des ancêtres. Et j'ai compris alors la longue litanie des noms qui avait précédé le début de la cérémonie.


Le jeune malade, de temps en temps, sortait son mouchoir de sa poche pour chatouiller le nez de son voisin guitariste qui lui faisait les gros yeux. Alors il remettait son mouchoir dans sa poche ..... mais, comme pour se venger, sortait son harmonica au bon moment pour envoyer un son bref mais sonore, de sorte que tout le monde se retournait pour lui lancer un regard noir !! Replacé dans le contexte, je vous assure que c'était trop drôle !!

















En fait, dans l'église, un peu partout, des gens étaient venus avec leur instruments de musique, en vêtements de tous les jours, avec leur vieux jean, leur bandana et leur tongs, juste pour participer ....


Comme lors du repas de Noël, j'ai senti une communauté extrêmement soudée... enfin pour ceux qui étaient à la messe en tout cas !


D'une manière générale les Pascuans sont extrêmement fiers d'eux, (voire parfois un peu hautains), de leur histoire, de leur style de vie. J'en ai encore eu la confirmation en regardant un film de 2008, projeté cet après midi au Musée Historique.


Mais ils ont aussi le sentiment que cela ne va pas durer très longtemps. Certains disent que c'est la dernière génération à vivre ainsi, si attachée à ses traditions. Ce n'est pas impossible!


En tout cas, si vous venez un jour à l'Ile de Pâques, venez à Noël : rien que pour la messe , ça vaut le déplacement !!

 

 

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L' île de Pâques : scènes de la vie quotidienne

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Après la « grande histoire », dont je ne garantis pas d'ailleurs l'exactitude mais on peut me corriger!,
quelques « petites histoires  de la vie de tous les jours » :


Quand je suis arrivée, j'ai été étonnée par la petite taille de l' île, le bleu du ciel et celui de la mer....J'y trouve comme un mélange de la Pointe du Raz et de l'île aux Moines...


A l'aéroport, (8 vols Santiago et 2 Papeete par semaine exclusivité LAN), qui ressemble plus à un terrain de jeu qu'à un aéroport, (sauf que quand même la piste, une des plus longue du monde parait-il, car destinée à servir en cas de pépin, à l'atterissage de la navette spatiale américaine, traverse l'île de part en part !), il pleut des cordes, un couple de français "ronchon" (comme souvent hélas  ) se plaint qu'il n'y a pas de passage abrité !! Un pascuan de leur répondre  que  « ça ne fait pas vraiment partie de leurs priorités  » ...


Il y a en effet ici beaucoup de français, de chiliens du continent, de japonais, d'américains des US... de couples mixtes de tous les pays.


La seule ville, « Hanga Roa », est très étendue, les rues sont larges, les « maisons » espacées dans de très grands jardins remplis de végétation exotique exubérante : ça pousse partout, de toutes les tailles, de toutes les espèces (il va falloir que je me documente là dessus ,car je n'y connais rien en plantes, mais c'est vraiment très beau!)

Quand on arrive on nous donne une carte de la ville, avec des noms de rues, le problème, c'est qu'il n'y a aucun panneau indiquant le nom de ces rues, et donc, malgré mon plan (et ma boussole dont je n'arrive toujours pas à me servir ), je n'arrête pas de tourner en rond et de me perdre!! J'ai quand même mis plus d'une heure pour aller dire bonjour à Lili, comme promis - hi hi - à Joël !. Mission accomplie sous un cagnard de ouf !


Ici, on n'est pas logé, comme au Chili dans des « hospedadges » mais dans des « cabanas », des bungalows autour de très jolis jardins. J'ai la « suite 7 », c'est une vraie « suite », c'est à dire qu'il y a un grand lit + un petit (dont le couvre- lit me sert comme d'habitude à cacher la fenêtre le soir, car ici comme dans toute l'Amérique du Sud j'ai l'impression : pas de volets! Alors on se débrouille car il fait jour très tôt le matin : bref, je suis vraiment très très bien. Je n'aurais jamais pensé avoir une « suite » dans une « cabane » ...!


Il y a une église (catholique !, merci les missionnaires envoyés par le Bishop de Tahiti au 19ème) où je vais aller à la messe de Noël demain, car je me dis que c'est sans doute une « sacrée » aventure que d'aller à une messe de Noël à Pâques !!!

Un petit hôpital, une très modeste « maison du gouverneur » (un maire élu + un gouverneur nommé par la Présidente, l'île faisant partie de la région 5 du Chili), une école où les enfants apprennent l'espagnol qu'ils parlent, puis l'anglais et le pascuan en secondes langues obligatoires.


Mais ce qu'ils apprennent surtout c'est à monter à cheval (merci La Pérouse), à scoot, à 4 sur des Quad ... à faire du surf dans le petit port d'Hanga Roa ... et à boire, m'a t on dit, pas mal ...


Presque chaque famille a son cheval devant la porte, de très beaux chevaux brun doré, fins et élancés, qu'ils montent sans selle, comme nous on prend la bicyclette ! On les voit partout en ville, torse-nu, tatouages sur les chevilles, les bras, le torse, souvent avec les enfants en croupe, et la « queue de cheval » au vent car ils portent les cheveux longs attachés par des bandeaux de couleur vive. Ils sont très beaux – très fiers aussi - ça fait très « western sans le chapeau »  !!! 

            
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Il n'y a pas que des chevaux, aussi beaucoup de chiens (genre chien loup), qui, cela va sans dire, gambadent en toute liberté (et déchire les sacs poubelles), il y en a un en permanence devant ma porte qui monte la garde, et des poulets en veux- tu en voilà, de toutes les couleurs, comme des perroquets!. En revanche, très peu d'oiseaux en l'air.

 Des chiens qui hurlent à la mort tous les soirs de 10h à minuit, et plein de coqs qui commencent à chanter à 5h du mat .... autant dire, qu'après les trains de Buenos Aires, et les cloches de Puerto Natales, mes nuits sont toujours aussi courtes !!


Une seule route goudronnée qui fait le tour de l'île, et le reste: des chemins de terre volcanique rouge très fine, qui vole partout, nous aspergeant à chaque passage ... si bien que : lessive tous les soirs!!


Les gens d'ici sont bien sûr très pauvres, ils se débrouillent avec rien, leur principale ressource est le tourisme. On  ne sait pas trop ce qu'ils en pensent, mais ils ne me paraissent pas aussi « déprimés » que bien des Chiliens du continent.

Le 25 au matin, en sortant de l'hôtel, 2 hommes complètement ivres descendent le chemin bouteilles à la main ...ils avaient manifestement bien festoyé!
L'un d'eux s'avance vers moi, s'agenouille (s'il vous plait! ) et me fait.... tenez -vous bien : un baise- main !! J'ai trouvé que le geste très élégant .


Pour terminer ce  survol de l'île, il faut que je raconte mon « déjeuner de Noël »:

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Au cours d'une journée d'excursion, notre guide nous dit : « je vous emmène au déjeuner de Noel! C'est une tradition ». Elle nous explique que chaque année une famille de l'île offre le déjeuner de Noël à tous ceux qui viennent, pascuans surtout (90 %) et touristes. En effet on arrive dans un grand jardin où des hommes et des femmes préparent à l'ancienne, braises à même le sol, viande, légumes etc... il y a même des gâteaux de melons. Ils nous donnent tout ce que l'on veut et autant qu'on en veut! Je me suis retrouvée avec une grappe d'une vingtaine de bananes ... et en plus, on n'a rien pour mettre tout ça, ni assiette, ni couteau, ni fourchette!! tu prends et tu te débrouilles !! j'ai fini par trouver par terre un sac en plastique, et sans que j'ai eu le temps de faire ouf, ils m'ont fourré dedans en vrac entrée, légumes, viande, et dessert! On s'assoit par terre et on mange avec les doigts, tout se mélange, ça dégouline de partout et on s'en met partout !! mais c'était vraiment super bon. Ce qu'on ne mange pas, on le donne à la mama de la guide qui récupère tout! Re-lessive en rentrant !! Cette tradition se répète pour chaque grande fête de l'année, par famille tournante...


Bon, les chiens commencent à se calmer, il est temps d'aller se coucher 
avant que les coqs prennent le relais ...
AH LES COQS !!!!!

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3 - L'Ile de Pâques : 23/31 décembre 2008


« l’ île de Pâques est un appel. Le Moai de la paix est le symbole de cet appel. Il n’est pas que pascuan, il est universel » Paul Emile Victor – qui fut le premier a inaugurer le vol papeete/Ile de Pâques en 1968.



 Me voici donc arrivée à Hanga Roa sur l''île de Pâques,  une île minuscule de 166 km2 , à 4000 km de Tahiti, et 3700 de la côte chilienne,

sous des trombes d'eau !!!!
 


















Géographie de l'île de Pâques:


L'île compte à peine 5000 hab. (dont la moitié sont des chiliens du continent) ... et 20 000 visiteurs par an.

23 km sur 12, elle a la forme d'un triangle isocèle. Elle est constituée de 3 volcans principaux aujourd'hui éteints: le Poike, le Rano Kau et le Terevaka, (le plus haut : 511 m), qui se dressent à chaque angle de l'ile.

L'île est très sèche, recouverte d'herbe roussie, mais à côté de la capitale Hanga Roa, il y a aussi des collines vertes, des bouquets de cocotiers, de palmiers importés de Polynésie, de bananiers, de manguiers, et d'eucalyptus, des hibiscus, des frangipaniers,  même si les arbres ont pratiquement disparu à cause de la surpopulation et la surconsommation d'arbres  à certaines époques.

Pas de port naturel ( les cargos sont déchargés en mer!), ni de barrière de corail (donc très peu de poissons).
 

Le climat subtropical est chaud et humide (température comprise entre 12 et 27 maxi en février). Beaucoup de pluie et de vent.


Histoire


 

L’île de Pâques fut ainsi nommée car elle fut découverte le jour de Pâques par Jacob Roggeveen le 5 avril 1722, mais les Pascuans l'appellent RAPA NUi (la grande Rapa en référence à une autre île trouvée par les polynésiens aussi et  nommée Rapa.)


Le premier roi mythique est HOTU MATU. Il envoya ses 7 fils en éclaireurs, avant de les diviniser en 7 MOAI (statues), les seuls de l'île à être tournés face vers l'océan... mais en réalité ces moais ont été construits beaucoup plus tard (ce sont les derniers moais à avoir été sculptés sur l"île en commémoration de cet évènement).

Plusieurs périodes:

1 - Avant l'an 800 :
Vers 4000 av.JC les océaniens partis du sud-est asiatique, atteignirent Tonga et Samoa, puis les sommets du « triangle polynésien » : Hawaï, Ile de Pâques et Nouvelle Zélande entre 300 et 1000 après JC. Partir à la recherche d’une nouvelle terre s’appelait « kimi maara ». Les anciens appelaient leur terre « le nombril du monde », la terre comme la pierre sont inaliénables. Les premiers moais ont été sculptés à partir du 6ème siècle. 

Les premiers pascuans sont des polynésiens arrivés sur l'île ,entre 400 et 800 après JC, à bord « d'arche de Noé », grands canoës à double coque... Les navigateurs polynésiens y virent le bout du monde promis par leurs dieux. Au-delà, c’était le mystère de l’Infini, un monde peuplé d’esprits et de dieux...C'est la phase du développement de la culture mégalithique qui carctérise l'île.

2 – 800/1680 : phase des AHU MOAI. C'est l'apogée de la culture, et l'érection des fameuses statues de plus en plus nombreuses, et de plus en plus grandes, chaque tribu voulant la sienne. La tribu la plus importante celle dont sont issus tous les rois (« akiri ») est la tribu MIRU.

3- 17ème et 18ème : Guerres entre tribus et  fin du culte des Moai . Emergence du culte de « l'homme oiseau » qui permet l'accès au pouvoir d'autres tribus que les Miru.

Rivalité entre 2 vagues distinctes d'immigration: les « longues oreilles » et les « courtes oreilles », qui n'ont eu de cesse de se faire la guerre, et de détruire leurs statues respectives! On dit, et cela peut se vérifier, que l'existence de  ces deux "types "de Pascuans est toujours visible aujourd'hui.

4 – 19ème: Les explorateurs européens:

1774 : James Cook visite l'île;

1786 : c'est au tour de La Pérouse avec son bateau La Boussole.C'est lui qui va apporter sur l'île, les animaux et les plantes et les graines dont elle est complètement dépourvue. Il n'y avait  alors que des poulets et des rats!!
1863 : des bateaux péruviens débarquent sur l'île, capturent et réduisent tous les îliens en esclavage, il n'en reste que quelques centaines (cf les commentaires de Pierre Loti de passage sur l'île en 1872), ceux qui reviendront ensuite sur l'insistance et l'intervention de la France, mourront de la tuberculose pendant le voyage, une dizaine seulement reviendront vivants, mais transmettront la maladie aux îliens .... ce qui entraînera une nouvelle hécatombe.... 

1888 : Le Chili prend possession de l'île (elle faillit devenir française, annexée à la Polynésie française, mais c'était bien loin ...), c'est encore une période d'esclavage, de misère à tous points de vue ... ce n'est qu'en 1966 que les Pascuans acquièrent le droit de se déplacer sur l'île et au Chili sans autorisation spéciale, d'acquérir des parcelles de terre sur l'île, de voter !!!!! (aujourd'hui seuls les natifs de l'île peuvent être propriétaires de terrains sur l'île, ou alors il faut être marié avec quelqu'un d'ici )

Les MOAI et les AHU et la MANA


Actuellement il y aurait très exactement 887 statues MOAI visibles et comptabilisées, car une grande quantité sont encore sous terre...
Elles ont été fabriquées sur place dans le tuf volcanique de la carrière du Rano Raraku et mesurent de 1,13 à plus de 11 m. On vient d'en trouver une géante, de 21m!  La plus grande actuellement debout fait 9m80.
Les Moais avait une fonction sacrée, mais aussi politique et sociale. Ils avaient tous un nom, et assuraient le lien avec les Ancêtres vivant encore au-delà de l’horizon. 
Ils personnifiaient les ancêtres fondateurs de chaque clan, protégeaient leurs descendants et transmettaient le MANA, la force créatrice de tout l'univers, celle qui fertilise et engendre. La MANA est difficile à définir : la découvrir, c’est découvrir la vie, l’homme, l’énergie, l’amour, la mort, le savoir. Au contraire, ce que l’on ne connaît pas est le TAPU, un ensemble d’interdits à observer impérativement dans l’île de Pâques, comme dans l’ensemble de la Polynésie
Les morts (incinérés sur les Ahu)  sont sacrés : c’est PO : le royaume de la nuit
Le tatouage servait de reconnaissance et d’appartenance à une tribu : le dieu TOHU est le dieu du tatouage.


Lors de leur transport, deux tiers des statues se sont cassées ! Certaines portent un chapeau rond le PUKAO en lave rouge du volcan de Puna Pau (les îliens se teignaient les cheveux avec de la terre rouge) et des yeux de corail blanc, avec des iris en scorie rouges ou en obsidienne, pour représenter le visage "vivant "d'un ancêtre en particulier... Le Moai ne devient vivant que lorsqu'il a ses yeux qui sont fixés au dernier moment, quand on le met debout.


Le Moai qui arrivait à destination - roulé sur des troncs d'arbres ou des peirres, ou encore tiré par des cordes - était placé sur l'AHU, le « socle des formes du temps », une plate forme cérémonielle qui abritait aussi des chambres funéraires où étaient entreposés les ossements. Le Ahu descendait en pente douce vers la mer dans le MARAE, espace où le divin se manifeste!


Leur destruction entraîna la détresse de tout un peuple protégé par ses sculptures depuis 1000 ans... il se tourna alors vers le culte de l’homme oiseau sur le site d’ORONGO.


L’écriture des tablettes « RONGO- RONGO » est un autre mystère non élucidé...on sait seulement qu'elles se lisaient en commençant par le bas, et en retournant la tablette à chaque ligne... mais tous ceux qui avaient la connaissance de leur lecture, les chefs et les plus érudits dans la hiérarchie, ont disparu. 


La nuit : PO est le domaine d’Hina la déesse de la lune, le jour HO est le domaine de Ra le dieu du soleil

Photos : premières vues d'avion de l'île et de la seule petite ville : Hanga Roa

mais aussi dit-on la plus mystérieuse du monde ....

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Carnets de voyage, avec pour chaque pays un résumé de la géographie, de l'histoire, des données démolinguistiques et politiques.

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