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Conclusion sur mon voyage au Laos en janvier 2013 

 

 Ce petit pays enclavé, au régime de parti unique et à l'idéologie officiellement communiste, sort d'une certaine somnolence. Son taux de croissance, autour de 8,3% en 2012, reflète mal la réalité du pays, mais est un indicateur de l'évolution de la République populaire démogratique lao.

Depuis la fin des années 80, le Pouvoir a choisi la voie suivie par la Chine et le Vietnam, en s'ouvrant à l'économie de marché tout en conservant un système rigide de contrôle social et politique.

Lors du 9ème congrès du  parti communiste, en 2011, les dirigeants laotiens avaient annoncé des objectifs de diminution de la pauvreté à 10% de la population d'ici 2015, et de scolarisation à 100% des enfants du pays.

40% des laotiens vivent encore aujourd'hui avec moins de 2 dollars par jour.

Le produit intérieur brut par tête est passé de 300 dollars en 2001 à 1200 dollars en 2011. C'est encourageant. L'objectif est d'atteindre 1700 dollars dans 3 ans.

Le Laos est toujours classé dans la "tranche inférieure des pays à revenus intermédiaires" et espère accéder au statut de "pays à revenus intermédiaires" d'ici 2020.

L'Assemblée du Laos a ratifié le 6 décembre, l'adhésion du pays à l'OMC dont il devrait devenir membre début 2013. Cette adhésion participe à la volonté des dirigeants d'échapper à la main mise sur l'économie par la Chine, la Thaïlande, le Vietnam...et d'encourager les investissements étrangers.

Le très important projet de chemin de fer à grande vitesse (projet qui fait beaucoup de bruit au Laos), viendrait d'être "bouclé" après maintes difficultés.

Il va dans le même sens : la première ligne feroviaire du Laos devrait relier Ventiane à la frontière chinoise. Il est prévu que  ce chemin de fer traverse aussi les pays voisins jusqu'à Singapour à une vitesse de 160km/h  ! Une opportunité supplémentaire pour l'ouverture du pays à l'internationnal. Il devrait être terminé en 2018.

Les raisons de ce décollage sont liées à l'expansion du tourisme ainsi qu'à l'exploitation d'importantes ressources minières, agroforestières et hydroélectriques.

 

Qu' ajouter d'autre ?

 

Ce voyage m'aura permis d'approcher au plus près les laotiens des villages du nord du pays, de faire un voyage "authentique", c'est ce que je voulais .... j'avais en effet l'intention d'aller à la rencontre des populations ethniques reculées et isolées .... Ce fut à la fois un succès et un échec, dans la mesure où j'ai eu l'impression que les lao, qui  parlent  très peu  anglais bien sûr, n'ont pas très envie de s'exprimer, de parler de d'eux, de leurs problèmes, de leurs coutumes, de leur pays...

En outre, j'ai eu un chauffeur , par ailleurs adorable, mais avec lequel il me fut impossible d'échanger, puisqu'il ne parlait pas anglais. 

Les lao sont, dans l'ensemble - il y a bien sûr toujours des exceptions et j'en ai heureusement trouvé quelques unes - peu expansifs à l'égard des étrangers. Presque tout ce que j'ai appris, ce fut grâce à des étrangers de passage connaissant bien le Laos.  Les laos sont pourtant très gentils. 

Sur un plan plus pratique, pour ceux qui voudraient se rendre au Laos, j'ajoute :

 

- La nourriture est excellente et très saine (j'ai perdu 3 kg en 1 mois sans m'en rendre compte)

- L'hébergement dans des guesthouses ne pose aucun problème, ce n'est pas la peine de réserver à l'avance. J'ai été surprise du peu de touristes dans le nord et me suis retrouvée souvent seule. L'eau chaude peut être rare sauf quelques heures par jour... donc je prenais  ma douche - parfois située juste au dessus des wc - au milieu de l'après midi pour aller ensuite me réchauffer au soleil.

- En janvier il fait frais le matin, mais les températures grimpent vite et les écarts sont importants (parfois 25°).

- On peut tout (ou presque) payer en dollars,

- On trouve de tout sur place : affaires de toilette et vêtements, médicamants de base, donc pas la peine de se charger avant de partir ! On trouve de l'eau potable partout ( bien choisir les bouteilles quand même ...) Pas besoin de gourde catadyn.  

- Ne pas oublier cependant quelques bombes ou crèmes "anti-moustiques" même si, au mois de janvier ils sont relativement rares.

 - En revanche, pour internet il y a plus de problèmes : s'il y a presque toujours un ordinateur dans les entrées des guesthouses, la connexion est parfois difficile, et le wifi encore plus rare. Mais mes hôtes ont toujours été adorables pour m'aider!

J'étais parfois dans le noir, mal installée, avec ma lampe frontale branchée sur l'ordinateur  leur ordinateur ... ce qui explique les défauts de rédaction ... qu'il faut corriger en rentrant à la maison! : pas facile de faire un blog en live

- Pas de problème avec les prises de courant : ce sont les mêmes que chez nous. Il faut juste parfois une petite rallonge.

- En ce qui concerne les transports : les lao se déplacent de plus en plus en moto ... et les touristes aussi, ce qui est une bonne idée, compte tenu du mauvais état des routes en ce moment, on va plus vite ainsi qu'en voiture ou en bus. le taxi coûte cher car l'essence est très chère (1 euro le litre). Quand on a de longs trajets à faire, je conseille fortement de prendre l'avion. Mais le bateau reste le moyen le plus agréable.

- Le Laos est un pays magnifique et très sûr. 

 

Je remercie encore l'agence "Exotissimo Lao" (Ventiane et Luang Prabang). http://exotissimo.com , pour son attention à mon égard, et la qualité de ses services.

 

 

 

 

        

 

 

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Mon retour en France approche....

 

Avant de partir, un dernier tour au "marché de nuit" qui est devenu immense et occupe maintenant, le soir, la rue principale sur presque toute sa longueur ! Mais déambuler sous les tentes rouges, reste magique : une féerie de couleurs, de tissus, de sacs, de lampes, de vêtements  et d'innombrables objets artisanaux de qualité (même si on m'a dit que beaucoup venaient ... de Chine).

 

Les marchands, des femmes la plupart du temps, sont installées par terre, leurs bébés sur les genoux. Certains dorment, d'autres jouent...

 

Dans une petite rue transversale, on peut prendre pour 1 euro un excellent repas et y faire des rencontres sympathiques puisque c'est le rendez-vous des routards du monde entier.

 

J'y suis allée très tôt vers 17h au moment où les marchands s'installent : 

 

 

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On prend une assiette, on se sert, on s'assoie ...

 

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Voici mon dernier repas. Excellent, rien ne vaut le marché de nuit pour bien manger à luang Prabang !  

 

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 LP 1 (65) 

 

Et le lendemain matin,  avant de partir, je regarde les moines et novices qui se rassemblent et se préparent à défiler (la procession) dans les rues pour recevoir leur "aumône", le plus souvent juste un peu de riz :  

 

 :LP-1--23--copie-1.JPG     LP 1 (36)

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L'occasion de revenir un peu sur le bouddhisme  laotien :

 

La plupart des hommes bouddhistes passent une partie de leur vie comme moines dans des temples, pour quelques jours ou des années. j'ai rencontré beaucoup de jeunes qui m'ont dit avoir passé leur enfance, leur adolescence, de 3 à 15 ans, dans un temple. Il y a environ 22 000 moines dans le pays, près de 9000 d'entre eux ont atteint le grade de "moine senior", titre indiquant les années d'étude qu'ils y ont faites. Ce sont en général des jeunes issus des milieux les plus pauvres, auxquels les parents ne peuvent pas offrir d'études dans les grandes villes. Ils sont logés et nourris dans les temples ce qui assure leur subsistance;

Il y a en outre plusieurs centaines de religieuses qui sont des femmes âgées et veuves.

 

Le pouvoir bouddhique est sous la direction d'un moine suprême, qui réside à Ventiane et supervise les activités du bureau central : le Ho Tammasapha.

Les lao bouddhistes appartiennent à la tradition Theravâda qui se base sur les premiers enseignements du Bouddha et qui a été préservé au Sri Lanka après que le bouddhisme mahayana se soit divisé dans le 2ème siècle avant J.C. Il est considéré comme tolérant et assez libéral.

 

Le wat est, avec l'école, le point central du village. C'est le symbole de son identité et le lieu de cérémonie et de festivité. Avant la création des écoles laïques, les garçons du village recevaient une éducation de la part des moines au Wat. Presque tous les villages des plaines en ont un et parfois deux.

Un wat doit avoir au minimum un bâtiment de séjour pourles novices (vihan) et les moines, et un immeuble principal qui abrite les statues de Bouddha (SIM), et est utilisé pour les réunions laïques des villages ainsi que pour les sessions de prière.

 

Le  tout petit wat du village de Yio Hai, situé sur une hauteur :

 KL 1 (27) 

Le wat de Muang La, plus grand :

 P1010251-copie-1

 

 

En fonction de la prospérité et de la contribution des villageois, la construction des bâtiments varie du bois simple et des structures en bambou, aux grandes briques ornées et aux édifices en béton décorés de peintures murales, aux toits de tuiles de différentes formes pour copier la courbe de la Nâga, le serpent mythique ou le dragon d'eau.

Les affaires du wat sont géres par un comité composé des hommes âgés et respectés.

A l'exception de la mort, les cérémonies ne marquent pas les évènements de la vie.

les obsèques peuvent être assez élaborées si la famille peut se la permettre, mais sont souvent assez simples en milieu rural.

le corps repose dans un cercueil à la maison pendant plusieurs jours, où un flot continu de visiteurs manifestent leur respect à la famille et partagent nourriture et boissosn. Puis le corps est transporté dans le cercueil (j'en ai vu juste posés sur une planche, recouverts d'un drap noir) vers un lieu de crémation où il est brûlé en présence de moines avant que ses cendres soient enterrées dans un petit sanctuaire sur le sol du wat.

Ce transport du corps cause parfois d'incroyables "embouteillages" sur la route !  

                                            

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De très nombreuses croyances pré-bouddhistes et animistes ont été assimilées dans la pratique du Bouddhisme Theravâda, formant ainsi le "bouddhisme laotien".                            

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Je suis donc partie ce matin à 8h30 pour descendre la Nam Ou (affluent du Mékong) jusqu'à Luang Prabang : 5 à 6  heures de bateau... seule avec un jeune homme pour "capitaine".

A peine un quart d'heure plus tard, nous étions déjà obligés de nous arrêter pour changer l'hélice. Mais il m'a semblé que cet arrêt était prévu ... allez donc savoir. Nous descendons en aval donc ça va assez vite malgré les nombreux détours et lacets qu'il faut faire pour éviter les rochers qui affleurent. Malgré la longueur de ce voyage "en solo", je n'ai pas trouvé le temps long car les paysages sont magnifiques et le spectacle permanent sur les rives de la Nam Ou : villages, cultures, pêcheurs, vaches et buffles, femmes qui lavent le linge...etc... 

 

Départ dans la brume, il fait froid ! :

 

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Je me suis même prise en photo ... pour passer le temps  équipée de l'anorak d'Olivier.

Puis nous sommes repassés devant les grottes de Pak Ou, signe que Luang prabang n'est plus très loin !  Arrivée : 14 heures. OUF je n'aurai pas été mangée par les catfishs, ces gros poissons qui peuvent faire jusqu'à 10 kgs : 

 

 

   

 

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Nong-Khiaw----sur-la-route---bateau--18-.JPGNong-Khiaw----sur-la-route---bateau--2-.JPG 

 

LP-1--5-.JPGArivée à Luang prabang, il fait très chaud (30°). Comme d'habitude à cette époque de l'année, les différences de température sont importantes entre le matin et le soir, surtout en montagne.

Je vais chercher où me loger ce soir ...

 

 


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Pur rejoindre Nong Khiaw (Nongkiam sur la carte), nous sommes partis - toujours avec Khamsso - à 8h30 de Muang La ce matin  et sommes arrivés à 15h !.. en repassant bien sûr par Oudomxai et sa route caillouteuse qui suit ensuite la Nam Tha sur une bonne distance. Il faut savoir qu'au Laos on roule rarement à plus de 30 km/h compte tenu de l'état des routes et des nombreux lacets.

Ban Nam Matmay (4)

 

Les paysages de montagne sont toujours aussi beaux, même dans le brouillard.

 

Les petits villages sont nombreux de long de la route. Comme toujours les maisons sont alignées tout près de bord du chemin. La route est pour ainsi dire leur "principale avenue" bordée de petites échoppes-épiceries, c'est là que la vie s'écoule ...tranquille mais dans la poussière. C'est aussi là, au bord des routes, que

C'est ainsi que j'ai eu la chance de traverser un village Akha (Akha Pala m'a dit Khamsso le chauffeur), où le marché battait son plein... et nous nous sommes arrêtés le temps de prendre quelques photos :  

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Nong-Khiaw----sur-la-route---bateau--47-.JPGNong-Khiaw----sur-la-route---bateau--41-.JPGNong-Khiaw----sur-la-route---bateau--40-.JPGNong-Khiaw----sur-la-route---bateau--45-.JPG

Un peu plus loin sur la route une jeune maman Thaï et des rats à vendre pour la soupe:

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Des rats (ou ragondins) oui, mais attention plus de drogue... ce qui est rappelé par de larges panneaux :

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Puis arriée à Nong Khiaw, qui me rappelle de bons souvenirs (nous y étions déjà venus en 2010 avec Gilles :)

Là je suis logée dans une guesthouse très confortable et accueillante que je recommande :

 

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Nong Khiaw est un petit port très actif, où les bateaux arrivent de Ngoi en amont, de la Nam Ou en aval. C'est de là que les bateaux partent plusieurs fois par jour vers Luang Prabang en aval. Un  carrefour important donc, et une étape incontournable pour les touristes. J'y ai rencontré un couple d'allemands très sympathiques qui m'ont invités à leur table (exceptionnel !) et m'ont même proposé de partir avec eux en voiture demain... C'est en effet de là, que je partirai demain matin pour Luang Prabang... mais en bateau.

 

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Muang Khua (Province de Phongsali) à 15 km de la frontière vietnamienne, est une petite ville portuaire sans grand intérêt, située au confluent des rivières Nam Ou et Nam Phak, et actuellement en pleine reconstruction. Comme partout au Laos, ce sont les habitants eux mêmes qui construisent leur maison : femmes, enfants, voisins, tout le monde s'y met ! Le paysage du Laos change : il y a de plus en plus d'habitations en en briques ou parpaings qui remplacent le bambou. Pour cette raison la ville n'est pas très agréable actuellement, car il y a beaucoup de poussière ! 

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Mais pour y arriver, les  paysages traversés sont superbes. 

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Le district est fréquenté par les Akhas et les Thaï, ce qui m'a permis d'admirer les coiffes des femmes qui n'ont pas manqué de me vendre pour 20 000 kip un petit bracelet "en argent" :

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et j'ai pu déguster pour la première fois un poisson grillé très courant ici : le Kat fish ... et bien d'autres :

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Il y a aussi à Muang Khua un joli temple bouddhiste, ce qui prouve ici le mélange des religions :

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J'ai eu la chance de rencontrer à Muang Khua, tout à fait par hasard, un Lao avec qui j'ai pu discuter pendant plusieurs heures. C'est la première fois que j'ai pu aborder avec un Lao, des questions de fond... car dans l'ensemble ils ne parlent pas. Mais celui-ci parlait parfaitement anglais et était particulièrement "ouvert". Un drôle de look qui m'a surprise tout d'abord : il ressemblait plus à un Maya (avec bandeau et cheveux longs...) qu'à un Lao, et doué d'un humour incroyable ! Il m'a bien fait rire, et  m'a notamment expliqué  le système de la propriété de la terre au Laos.

Si j'ai bien compris, ni les étrangers, ni les lao d'ailleurs, ne peuvent  acheter de terrains ici.

Ils peuvent "investir" en les louant à l'Etat à très long terme (un peu comme en Corse chez nous). Ils doivent payer une taxe ou "loyer" tous les ans. Ensuite sur cette terre, ils font ce qu'ils veulent. Mais cela doit être "rentable". L'Etat contrôle cette rentabilité tous les ans. si au bout de trois ans ils n'ont rien fait, alors l'Etat peut reprendre la terre. C'est ainsi m'a t il expliqué, que de nombreux Lao, mais aussi Chinois investissent dans l'agriculture par exemple. Lui même, a passé un contrat avec une société chinoise exploitant une plantation d'arbres à caoutchouc  (hévéa), -250 hectares quand même-, société qui lui livre le latex à lui exclusivement, latex qu'il transforme en caoutchouc dans une usine qui lui appartient. Il travaille à l'import:export. Il m'a expliqué, comment selon lui, un tel système permet aux ouvriers agricoles lao de travailler et de gagner leur vie.

De temps  en temps, il joue le rôle de "guide" pour touristes, et là, il venait justement prendre en charge pour 11 jours, un groupe de 17 personnes qui arrivaient du Vietnam. Nous avons échangé nos cartes de visites et peut être le reverrai-je un jour en France car il voyage beaucoup. Bref, j'ai apprécié sa franchise et sa compagnie.

 

Demain, départ pour Nong Kiaw ... toujours avec le même chauffeur, adorable, mais qui lui,  ne parle pas un mot d'anglais !  


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Muang La est une toute petite ville située au nord-est d'Oudomxay, mais pour y aller nous avons du repasser par Oudomxay (pas d'autre solution) et faire 6 heures de route.  

 

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Là, agréable surprise : je suis très bien accueillie et très bien logée au  "Muang La Resort" dirigée par Rodolphe, un français . Le lodge et situé près de la rivière Tha, où l'eau est salée et d'où sortent par endroits des sources d'eau chaude! Un excellent menu "dégustation" dont je garde précieusement les recettes ...On y pêche un bon poisson : le tilapia. Cet endroit est classé en zone protégée.

Cerise sur le gâteau : on y parle français et anglais ! sans coq ni haut-parleurs, ni moustique dans la chambre 

les gens des deux petits villages Hmong situés non loin du lodge, participent à son fonctionnement, et peuvent venir se baigner et se laver  dans la "piscine" d'eau chaude de l'hôtel : le soir, ils viennent éclairés par des feux :

Mung-La--1-Muang-la-resort.JPG    Muang-La--10--Resort-Bain-eau-chaude.JPG

    Muang La (11) bain eau chaude
         Ce matin en faisant un tour avec mes 2 accompagnateurs (l'un parlant français, l'autre anglais) j'ai découvert comment les Lao d'ici fabriquent le sel tiré de l'eau de la rivière ... le sel qui provient de la nature du sol. 

Par endroits, les pierres qui affleurent dans l'eau douce de la rivière, sont blanches de sel .. c'est étonnant. 

On recouvre de terre et de cailloux le sable des bords de la rivière à certains endroits salés bien repérés près des sources d'eau chaude, on attend plusieurs semaines, puis on va "distiller le sable salé" à la chaleur, un peu comme de l'alcool, et une fois toute l'eau évaporée, restent les barres de sel ... On remet enfin le sable à sa place sur le bord de la rivière. Et on recommence. Ce sel est très salé (plus que notre sel de Guérande!)

La cabane où le sel est fabriqué :

Muang-La--38-cabane-a-sel.JPGA gauche, la source d'eau chaude , j'y ai mis la main : plus de 40°!

Muang-La--32--source-d-eau-chaude-pour-sel.JPG   Muang-La--34--eau-salee-est-recuperee-en-bas.JPG

Muang-La--37--idem.JPG   Muang-La--36-l-eau-s-evapore--rete-le-sel.JPG

Les petites filles ramassent les algues dans la rivière, les femmes les font sécher au soleil, on ne les cuit pas, on les met direct dans la soupe :

 

Muang-La--68-ramassent-les-algues-dans-la-riviere.JPG   Muang-La--44-idem.JPG

Puis j'ai traversé a rivière (au péril de ma vie:),  pour aller voir des femmes enlever les graines du coton :

Muang-La--49-.JPG   Muang-La--40-idem.JPG

Sur le chemin, repérer la citronelle et le fruit hojplum :

Muang-La--62-citronnelle.JPG   Muang-La--61--fruit-Hojplum.JPG

La culture du tabac qu'on fait sécher dans la cabane au fond, un eucaplyptus (dont on se sert de la sève pour certaines maladies de peau )

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Le café et les panneaux de bois qu'on fait tremper dans la rivière pour qu'ils soient plus résistants :

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Enfin le temple bouddhiste du village où se trouve l'un des cinq Bouddhas les plus sacrés du Laos. Il a été fondu au XVème siècle, caché dans une grotte pendant la guerre avant d'être récupéré par les Khamus :

Muang-La--65-entree-du-temple-Un-des-5-bouddh-sacres-du-p.JPG    Muang-La--64-temple-bouddiste.JPG

Et demain ?? On verra bien ....


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Muang sing , environ 50 000 habitants y compris tous les villages alentours, est située dans une vallée de rizières, tout au nord, à 10 km de la frontière chinoise. Certains touristes vont voir cette frontière, mais c'est parait-il sans intérêt.

On m'a dit que les Lao peuvent passer la frontière sans passeport pour 5000 kips (50 centimes d'euros et y rester 1 mois … à vérifier).

La ville en elle-même n'est pas belle : une rue principale et des ruelles latérales en terre qui mènent aux  rizières et  villages.

 

L'accueil dans ma guesthouse , d'un niveau de confort un  supérieur à celle de Luang Namtha, est sympa sans plus , à l'exception du jeune homme qui semble la diriger. Toujours pas de rideaux occultants , mais c'est normal, il fait nuit à 20h et on se lève avec le jour à 6h du matin.  Les chiens et les coqs qui braillent, les haut-parleurs qui diffusent les informations du jour dès 6h30 (normal aussi il n'y a pas de journaux...).

 

Phu Lou guesthouse :

                          Phou-Lu-guesthouse.JPGma-chambre.JPG

 

 Tous les villageois de la vallée sont descendus des montagnes entre 98 et 2000 quand le gouvernement a décidé d'arrêter la culture de l'opium. En 1998 on produisait ici 1000 tonnes d'opium par an. Ils sont alors devenus des « chaona » , ouvriers des rizières et autres culture pour un salaire d'environ 70 à 80 euros par mois.

Les Chinois envahissent toute la région ici, et la forêt primaire – et même la ZNP la zone protégée - a partiellement disparue : remplacée par des forêts de teck, d'hévéas (caoutchouc), de gros troncs d'arbres récupérés par terre au bord des rivières (arbres dont je n'ai pu savoir le nom exact, du "bois de rose" semble-t-il  qui servent à faire des sculptures), et de « kam » qui sert à faire notamment les balais... tout cela direction la Chine et les autres pays limitrophes.

 

Quant aux cultures vivrières ici : canne à sucre, maïs, riz, légumes, pastèques, tamarin .

 

Avec un jeune homme local , qui m'a dit être guide,  et son petit garçon de 3 ans,  j'ai pu visiter en quelques heures des villages Akha, Thaï, Yao et Hmong, situés juste à quelques km du centre ville.

 

Dans l'ensemble, les traditions disparaissent, remplacées par les téléphones portables auxquels les lao sont très très accros… Je n'ai vu que très peu de femmes portant leur vêtements ethniques. Les conditions de vie sont manifestement très difficiles et tout exprime à l'évidence une extrême pauvreté. Les villages sont très sales, les égoûts affleurent et les enfants y mettent les pieds avec les canards et les porcs.

 

Enfin, j'ai trouvé les villageois très peu accueillants, pour le moins complètement indifférents, à l'égard des farangs que nous sommes, ce que je comprends parfaitement. Cette phrase de Christian Bobin me revient à l'esprit :

 

"Qui es-tu?" Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi, lui porter une attention réelle, ne pas oublier qu'il vient d'ailleurs, que ses goûts, ses pensées et s"es gestes ont été façonnés par une longue histoire, peuplée de beaucoup de choses et d'autres gens que tu ne connaîtra jamais. Te rappeler que celui ou celle que tu regardes ne te dois rien.. Aimer celui qui est devant toi, l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme et non pas d'être ce que tu crois, ce que tu crains, ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux".

1 - L'entrée du village AKHA , animiste, est protégé par la « spirit gate » laquelle est censée repousser les mauvais esprits. Le portique de bois qui garde l'entrée, est équipé de morceaux de bois en forme de canons, de fusils etc.... D'autres animistes mettent de petits drapeaux de voeux au centre du village. Il y avait aussi une grande fête pour l'inauguration d'une maison, comme souvent (les villageois font beaucoup de fêtes!) et comme d'habitude aussi l'alcool de riz coulait à flots !

P1010218

Muang-Sing---33--Gate-spirit-Yao.JPG    Muang-Sing---46-gate-spirit-Yao.JPG

 

2 – les villages THAI (Thai Nua, Thai Lue, Thaï Dam - famille linguistique Thaï Kadai) :

 

Muang Sing (35) femme Yao-copie-1    Muang Sing (36) femme Yao


Ils sont en général bouddhistes, font du tissage, de l'alcool de riz et de maïs, des nouilles :

Un temple bouddhiste en bien mauvais état :

 

Muang-Sing---26-tempe-bouddhiste.JPG    Muang-Sing---48-Bouddha-chez-Thai-Lue.JPG 

Fabrication de l'alcool de riz (le lao alo):

Le riz cuit à la vapeur, sèche avec différents épices, macère dans des pots pendant une semaine, puis est distillé

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Fabrication de l'alcool de maïs:

Le maïs (et le riz) sont ensuite donnés à manger aux animaux

Muang-Sing---24--alcool-de-mais--les-graines-sont-jetees.JPG  Muang-Sing---25-.JPG

 Fabrication des nouilles de riz :

la pâte de riz broyé est cuite sur des plaques quelques secondes, puis sèche,  est roulée, puis coupée sur le marché. El.le sert surtout à mettre dans les soupes.

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Fabrication des bonbons de canne à sucre :

On broie à la machine ce qui est bon dans la canne à sucre, on la cuit pour en faire une pâte, on fait sécher dans des "tuyaux", et on coupe pour en faire des bonbons que l'on trouve partout ici. Bon mais très sucré !

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3 - Village YAO :

Les femmes Yao portent ce large bandeau bleu noué sur la tête, et cette écharpe rouge autour du cou. 

L'une d'elles m'a vendu un très joli petit sac brodé,

Puis le chauffeur à été chez lui fumer la pipe à eau, tandis que sa femme se faisait un shampoing

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4 - Village HMONG

 

J'en profite pour faire une petite parenthèse sur la minorité Hmong qui avait soutenu la guerre américaine :

Elle a longtemps constitué un sujet de préoccupation car des milliers de Hmongs avaient fui le Laos pour se réfugier en Thaïlande depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975 et certains étaient restés pour mener une guérilla dans des régions isolées. Après un accord bilatéral entre les deux pays, plus de 4500 Hmongs laotiens ont été rapatriés des camps thaïlandais fin 2009. La communauté internationale, dont la France et l'Union européenne, s'est inquiétée des conditions de rapatriement et du sort de ces personnes. Les anciens exilés hmongs ont été relogés dans leurs villages d'origine ou de nouveaux villages construits à cet effet. La question Hmong est en voie d'apaisement, ne présentant plus aucun risque de destabilisation politique. La France, avec ses partenaires européens, américains, australiens et canadiens continue de suivre la situation et la question de son intégration;

 

J'ai pu observer la récolte du "Kam" : qui sert à la fabrication des balais, mais dont les feuilles servent aussi à enrouler le riz pour le faire cuire :

 

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Enfin aujourd'hui, avant le petit déjeuner, un tour au marché du matin car on avait dit que les villageoises s'y rendaient en costumes traditionnels… ce qui n'est plus vrai … mais j'ai pu parfaire ma culture « fruits - légumes », c'est déjà pas mal !

Beignets à la banane et à la noix de coco :

 

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Petits oignons très fins pour la soupe et les plats de légumes, coriandre et brocolis :

 

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       Escargots et feuille de bananiers pour enveloper la nourriture, la faire cuire, et servir d'assiette :

 

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Fleurs de bananier , navets :

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Petites courges et sapotilles (ressemble à nos kiwis)

 

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Nouilles vendues avec leur sauce :

 

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Départ demain matin pour Muang La.

 

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Bien arrivée à Luang Nam Tha (qui signifie le grand fleuve Tha) après 3 heures de route en trés bon état cette fois, mais très dangereuse à cause des précipes et des virages ... On a quand même assité à 4 accidents! mais paysages de hautes montagnes magnifiques !

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  La ville est horrible, envahie par les chinois qui achètent les terrains , en pleine reconstruction, toutes les rues sont entrain d'être refaites : travaux et poussière partout ... j'ai dû mettre mon masque  pour pouvoir respirer en allant faire un tour au grand marché : un marché incroyable, mi- chinois mi- lao, encore plus grand que celui d'Oudomxai et très authentique (photos à l'appui). Je dois apprendre le nom de tout ce que j'ai vu et continuer ma formation en fruits et légumes

Riverside Guesthouse:

 

 P1000901.JPGlégP1000899.JPG   La ville : 

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Ma guesthouse tenue par un jeune couple fort sympathique, est très basique, formée de bungalows qui donne sur la rivière Tha. J'y suis pour 2 nuits. heureusement car coqs le matin qui hurlent à 5h30 (le poulailler et juste à côté de ma chambre et les coqs sont très polis se répondent toutes les 7 secondes!) suivis les haut-parleurs , les scies qui coupent le bois ,  les machines qui se mettent en route pour les 3 maisons qui se construisent à côté, et la musique à tue tête pour se réveiller de bonne humeur .

  

Le marché : jeunes pousses de bambou (sucré, très bon), toutes sortes de riz, de poissons et d'algues séchées avec des graines de sésame (il faut les faire cuire)

 

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Les AKHAS

Comme les Hmong et les Hô, les AKHA font géographiquement partie des Lao Soung, (tribus établies en altitude autour de 1000m, un peu plus bas que les Hmong), et de la famille linguistique Sino-Tibétaine (une trentaine d'ethnies au total), plus précisémment de la famille Tibéto-Birmane (comme les Lisu, les Lahu,les Lolo, les Pounoys). Les Akha sont arrivés tard au Laos au début du 19ème siècle, chassés par les ThaÏ. Compte tenu de leur position enclavée et très isolée dans les montagnes du nord du Laos, ils vivent encore aujourd'hui en quasi autarcie. Les conditions de circulation très difficiles ont évidement favorisé le maintien des caractéristiques propres à leur ethnie.

Il existe plusieurs sous ethnies Akha : les Akha Luma, les Akha Lylo, les Akha Oma, les Akha Kophe, les Akha Bothche, les Akhas Kopien, tous parlant la même langue : le Akha. Au total environ 10 000 personnes.

Leurs caractéristiques :

des maisons en bois et bambous à même le sol

l'absence d'écriture

une religion animiste complexe basée sur les esprits et les âmes

la culture sur brûlis du riz ordianire, du riz « sticky » et du pavot

La chasse et la cueillette

leur système social accorde une grande place aux chamans, personnes capables de communiquer avec l'au-delà. Certains d'entre eux croient à la réincarnation avec changement de sexe.

 

Nous sommes partis avec Pong et sa femme Noy, voir deux villages Akhas dans les environs de Luang Namtha : Ban Nam Yang, puis Ban Nam Matmay.

Mais je vous raconte d'abord une petite histoire qui va vous montrer Le tempérament lao : Pong m'avait donné RV pour partir à 9h le matin. A 9h je me présente, prête à partir. Il me dit « non, pas possible maintenant, j'ai mes cousins qui viennent me voir, on doit discuter business jusqu'à 11h... A 11h je vais le voir : « Ah non pas avant 15h car c'est l'heure à laquelle les Lao descendent des montagnes ... ». Donc voilà, nous ne sommes partis qu'à 15h !

 

Mais quelle expérience !

Le trajet en tuk tuk fut long (2 heures) sur un chemin de latérite complètement défoncé et tellement poussiéreux que lorsque je suis rentrée mon jean et mes cheveux étaient rouges ! Ça sautait tellement que j'ai du me tenir pliée en deux, les mains sur les barres de fer ... je n'ai du qu'à la chance de ne pas me faire défoncer la tête à chaque saut en l'air. Et j'ai rangé « mon » appareil photo (vous voyez ce que je veux dire?) dans un plastique pour le protéger, mais il avait déjà perdu son verre protecteur d'objectif snif snif ...

 

Le village de Ban Nam Yang en vaut la peine (ouf!) - Merci Daniel Gilbert-  : situé dans les hautes montagnes, isolé de tout, il comprend une cinquantaine de familles qui vivent dans l'autarcie la plus complète … et ce que nous appellerions chez nous, une « grande misère ». Je suis allée voir l'école située en hauteur : 3 classes en bien mauvais état comme partout dans les campagnes. Les villageois vivent essentiellement du « sticky rice » qu'ils cultivent sur les versants des montagnes, car il demande peu d'eau, contrairement au « steam rice ». les femmes descendent ensuite le vendre à Luang Namtha.

 

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 Ils fabriquent aussi des balais vendus au marché. Pour le reste … c'est la débrouille au jour le jour. L'autosuffisance.

Les hommes et les animaux cohabitent, cochons et rats y compris. Les rats, ils les attrapent dans la forêt et ils les vendent au poids. Ils ont un joli pelage gris argenté Il paraît que c'est très bon. Je n'en avais jamais vu de si gros. A Paris, au lieu de « dératiser » il y aurait du business à faire !

 

Les femmes ne portent plus leurs habits traditionnels au village, mais seulement pour descendre au marché. J'ai cependant aperçu 2 femmes coiffées du chapeau de leur tribu.

 

Comme j'interrogeais Pong sur la raison de bien nombreuses toutes petites huttes haut perchés sur leur pilotis, il m'a expliqué qu'il s'agissait de « maisons de garçons » où les jeunes peuvent aller avec leur petite amie (dès 14 ans) … et si elles tombent enceintes, ils doivent se marier.

Quand nous sommes arrivés, vers 16h, c'était l'heure du retour de récoltes dans les montagnes : ils se vendent tout les uns aux autres en marchandant. C'était aussi l'heure de la toilette dans la piscine communautaire : un bac en béton équipé d'un robinet. L'eau coule de la montagne. Toujours de très nombreux bébés très calmes sur le dos des mamans. La poussière et la terre volent partout dans ces villages Lao, je comprends mieux maintenant pourquoi ils marchent pieds nus : ça évite d'avoir à nettoyer les chaussettes et chaussures . Etre couverts de poussière ne semble pas les déranger : nous sommes venus de la terre et y retournerons … la terre est nourricière, c'est notre mère, donc c'est bien de patauger dedans ! C'est notre mère nature qui commandera toujours … et voilà tout est dit.

 

L'arrivée au village avec notre tuk tuk dernier cri :

 

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Ici la petite fille tape sur la truie quand elle mange tout et ne laisse rien à ses petits !

 

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J'étais tellement impressionnée que je n'osais prendre des photos, mais Pong m'a dit que je pouvais, que ça leur faisait plaisir, du coup je me suis focalisée sur les photos et je n'ai même pas pensé à prendre un petit film … manque d'habitude hé hé !

 

                        Quant au village de Ban Nam Matmay, ce qui m'a le plus impressionnée, c'est la traversée d'une rivière à gué avec notre tuk tuk ! … et la quantité incroyable de camions croisés sur le chemin : d'énormes camions rouges chinois chargés de tonnes de bois de rose d'après ce que j'ai compris...direction la Chine. Pong a encore pesté contre les chinois !

Le village lui même  m'a semblé sans grand intérêt comparé à Ban Nam Yang.

L'école et très ancienne et complètement délabrée.

 

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Et nous voilà repartis par la même route ....                                    

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Le 21 janvier, je quitte, en compagnie de deux amis rencontrés dans ma guesthouse, la province de Luang Prabang pour celle d'Oudomxai,  pour rejoindre la capitale du même nom, par une route secondaire en très mauvais état : pour faire 190 km nous avons mis, arrêts compris … près de 7 heures ! Merci pour le dos … et la voiture aussi qui en a pris un coup.

Mais les paysages montagneux sont magnifiques, les sommets entre 1000 et 1500 mètres, très découpés et verdoyants. La route, qui suit par endroits les rivières Nam Ou et Nam Ko est bordée de petits villages où il fait bon s'arrêter malgré la poussière qui envahit tout.

 

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Oudomxai est une petite ville nichée dans la vallée de la Nam Ko, important carrefour commercial entre la Chine surtout et le Vietnam. Elle est en pleine « mutation » : constructions modernes, grand marché chinois avec notamment une quantité impressionnante de téléphones portables, télévisions, machines à laver etc...

Peu de touristes, sauf de passage pour la nuit. C'est une ville étape. Je vais y rester 4 jours avec plaisir grâce à la compagnie de Duangta, professeur de français au lycée , fidèle au RV que nous nous étions fixé. Je suis logée au « Charming Lao Hôtel » tout près de la maison du Gouverneur de la Province, dans le centre, un hôtel que je recommande, le grand luxe comparé à ma guesthouse de Luang Prabang pour seulement quelques dollars de plus. Un hôtel construit par les chinois et racheté par les lao l'année dernière.

 

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Grâce à Duangta, qui connaît tout le monde et retrouve ses anciens élèves à presque tous les coins de rues, j'ai pu aller faire un tour dans des villages ethniques :

Nous sommes allés en tuk tuk au village Hmong/Khamu de Ban Nasaenkham voir l'école DGLaos, là nous avons pris part à une fête de « mariage » bien arrosée au Lao Hay (alcool de riz fermenté) à laquelle participait le directeur de l'école qui nous a invité chez lui. La fête se passe dehors autour des tables, les invités dansent et la musique est très forte aussi !

L'école :

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      Le mariage :

 

 

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Chez le directeur de l'école avec Duangta :

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Parenthèse : Duangta m'a précisé ce que je souhaitais, à  savoir que les Khamu (branche Môn- Khmère), une des ethnies les plus anciennes et les plus importantes du Laos, sont bien arrivés du nord au XVème siècle, et ont été chassés au sud et au centre du pays où ils se sont éparpillés . Ils se sont installés en moyenne montagne, sur les bords des rivières : c'est ainsi par exemple que ceux installés sur les bords du Mékong s'appellent les Khamu Rok, ceux installés sur les bords de la Nam Ou, les Khamu Ou. Ils sont restés très pauvres comparés aux autres ethnies.

 

Puis je vais découvrir un village Hô et un Hmong, situés à juste quelques centaines de mètres du centre d'Oudomxay.

 

Les Hô sont facilement reconnaissables à leur faciès très chinois : nez long et yeux étirés. Ils viennent de la frontière chinoise du Yunnan, parlent un dialecte proche du chinois (mais aussi le lao comme tout le monde puisque c'est la seule langue officielle enseignée), sont taoïstes, portent des habits traditionnels, chapeau et pantalon noirs . Ils sont de plus en plus nombreux à venir s'installer ici, pour faire du commerce, depuis la  ville de Phongsali, une ville encore plus au nord. On reconnaît aussi facilement leurs maisons aux insignes chinoises :

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Quelques centaines de mètres plus loin, nous arrivons au village Hmong.

Là, je découvre vraiment cette ethnie.

Les Hmong (environ 200 000), font partie des Lao Soung (tribues des montagnes -d'où l'origie du mot "mongolie"-)  vivants à plus de 1000 mètres d'altitude).Venus de Birmanie, du Tibet et de Chine du sud au cours du siècle dernier, c'est l'ethnie la plus récemment immigrée au Laos. Leur langue est de la branche sino-tibétaine. Certains Hmong se sont bien débrouillés, ils sont riches et se font construire de belles maisons en dur qui contrastent avec leurs anciennes "cabanes" :

 

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 On les trouve principalement dans le nord et le centre du pays. Le maïs et le riz constituent la base de leur agriculture, Ils élèvent des bovins, des cochons, des kérabaus et des poulets (comme les Khamu). Ils n'y a pas longtemps encore, leur principal revenu était assuré par l'opium. Mais aujourd'hui c'est en principe interdit et on trouve à Oudomxai par exemple un très bon restaurant (le Kanya ) qui résulte d'un projet économique et social pour la reconversion des cultivateurs de pavot et d'opium. Ils sont facilement reconnaissables par leurs visages chinois (comme les Hô), leurs costumes colorés et les bijoux d'argent que portent les femmes : pantalons  noirs ou bleus et boucles d'oreilles et des colliers en argent. Les jeunes filles, elles, sont en jupes brodées. Nous nous sommes arrêtées, Duangta et moi, dans une famille de 18 personnes (parents, enfants et petits enfants) vivants tous dans la même « cabane » : une jeune fille de 18 ans, ancienne élève de Duangta, a déjà 4 enfants ! Elle portait le dernier bébé de 2 mois sur le dos et lui a donné le sein dès qu'il a commencé à bouger. Elle nous a dit qu'elle ne voulait pas de contraception, c'est mauvais pour la santé... En général, les jeunes mariés habitent chez les beaux parents. Il existe chez les Hmong une fête annuelle : « le jeu de ballon du vol des femmes » : les jeunes hommes peuvent ainsi partir avec la fille qui leur plaît, ils disparaissent,  et reviennent à la maison des parents ou des beaux parents pour se marier.

 Pour les Hmong, il n'y a pas de législation du mariage, pas de contrat. La polygamie est autorisée et tous vivent sous le même toit. Le grand père avait eu 4 femmes : l'une était décédée, les 2 autres parties, il restait la 4ème, d'ailleurs très jolie et beaucoup plus jeune que son mari !

 

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les khamous sont connus pour porter sur leur dos leurs bébés,, le bois, ainsi que tout ce qu'ils vont vendre au marché tous les matins, elles portent des écharpes bleues nouées sur la tête :

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Enfin, sur le chemin, j'ai pu apprendre à reconnaître des herbes, des fruits et des fleurs... 

Devant les maisons, les "plumeaux" sèchent pour faire les balais :

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Paille pour les toits :

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Galanga et citronnelle :

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Réserve de Lao beer et alcool de riz dans les jarres :

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Au marché avec Claude  Schmitt  et son épouse :

 

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Mangouste et fruits du dragon :

 

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lamyay et durian:

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Mangue et Papaye

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Tabac et écorse de bétel qui sèchent au soleil

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Coupe du galanga (sorte de gingembre) et fleurs de moutarde :

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Et pour finir avant de partir demain matin, un repas d'adieu avec Duangta, devant de bonnes bouteilles de vin !... mais nous avons trinqué avec du lait de soja ah ah  Au revoir et merci Duangta !

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Après 4 heures de bateau "lent" sur le Mékong, (une heure de plus que d'habitude car le niveau de l'eau est très bas et il faut sans cesse zigzaguer pour éviter les rochers), me voici de retour au village de Yoi Hai, chargée de plusieurs dizaines de kg de peinture et de matériel acheté à Luang Prabang, pour reprendre contact avec le village, les enfants de l'école, essayer de les sensibliliser à l'art de la peinture ! ...  tenter aussi de mettre en route un "jumelage" avec une classe de CE 2 où mon amie Sylvie est institutrice dans une école de Nantes...

Départ de Luang Prabang et le Mékong :

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Arrivée au Kamu Lodge, l'éco-lodge qui jouxte le village Kamu de Yio Hai, et la tente dans laquelle je suis logée :

KL 1 (92)        KL 1 (98)  Un endroit très authentique  que je recommande : www.kamulodge.com où il est possible de se rendre avec l'agence Exotissimo (www.exotissimo.com).J'en profite ici pour remercier les dirigeants d' Exotissimo d'avoir accepté mon projet, de m'avoir aidée à le réaliser. Un grand merci aussi à Olivier, pour son accueil si chaleureux au Kamu Lodge, son agréable compagnie, et son aide si efficace ! 

L'ethnie Khamu (ou Kamu, ou Khamou)

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Une ethnie est un groupe humain possédant un héritage socioculturel commun (langue surtout, religion, coutumes, ressemblances physiques, histoire, traditions...)

Le gouvernement laotien a simplifié la diversité des ethnies du Laos en découpant celle ci en 3 groupes :

- les laotiens des plaines "Lao Loum"

- ceux des montagnes "Lao Theung"

- ceux des hautes montagnes "Lao Soung"

On regroupe actuellement environ 130 ethnies et sous-ethnies différentes en 4 groupes linguistiques :

- la famille Tai-Kadai - ou Austro-Thai - (à peu près 55% de la population totale

- la famille Austro-Asiatique (30%)

- la famille Mia-Yao (10%)

- la famille Sino-Tibétaine (5%)

La famille Austro-Asiatique (austro signifiant "sud") dispose de 47 ethnies et sous ethnies dont les KHAMU. Eux-mêmes divisés en au moins 6 groupes : les khamu Ou, Rok, Lu, Me, Khong, Keun.  Les Khamu seraient arrivés au Laos par le sud il y a plus de 10 siècles. D'autres disent qu'ils seraient arrivés, au moins pour partie d'entre eux, de la province chinoise du Yunnan . Ils sont aujourd'hui présents dans les 9 provinces du nord du Laos. les Kamu étaient parfois appelés péjorativement "khaa" ce qui signifie esclave parce qu'ils ont servi de main d'oeuvre aux populations d'immigrés thaï il y a plusieurs siècles et plus récemment sous la monarchie lao. Aujourd'hui ils travaillent encore souvent au service des Lao Soung. Leurs échanges reposent sur la troc. Ils ont un niveau de vie nettement inférieur à celui des 3 autres groupes linguistiques. Ils pratiquent généralement la culture sur brûlis, vivent du riz des collines, du café, du tabac et du coton. Cultivent de plus en plus leurs légumes et leurs fruits. Leurs villages sont installés près des cours d'eau supérieurs, leurs maisons de bois et bambou sont sur pilotis courts ou posées  même le sol, avec des toits en paille soutenues par des poutres croisées.  mais ceci évolue et dans le village de Yio Hai les constructions en parpaing commencent. Ils n'ont ni l'eau courante, ni l'électricité. Se lavent soit dans l'eau du Mékong, soit à celle qui descend de la montagne. De tradition animiste, ils pensent que le corps est habité d'esprits (entre 30 et 300). Même le riz en contient plusieurs qui sont associés et célébrés cérémonieusement lors du rituel annuel du sou khouan khao, fête basi . Ils boivent de la bière de riz, le lao lao, un alcool fort. Leur esprit communautaire est très fort. Un chef, entouré "d'adjoints" "dirige" le village, donne ses conseils ... suivis ou pas. Les Lao ne disent jamais "non", mais n'en pensent pas moins.

Quant à la langue Kamu, elle et classe parmi les langues khmuiques, branche des langues môn-khmer (Asie du S-E), elles mêmes faisant partie du groupe des langues austro-asiaques. Elle est également parlée par des communautés importantes de Thaïlande et du Vietnam, ainsi que par des groupes réduits de Chine et e Birmanie.

Je n'ai pas pu apprendre grand chose par les Kamu eux-mêmes, à cause d'un problème de langue bien sûr, mais aussi peut être, parce que ce sont des gens qui n'aiment pas parler d'eux, sont de nature discrète et silencieuse avec les étrangers. Il faudrait beaucoup de temps je crois pour que s'établisse une vraie relation de confiance et d'amitié avec les adultes. Avec les enfants, c'est beaucoup plus facile. 

J'ai pu cependant rencontrer le Chef du village, l'istitutrice et l'instituteur, heureusement aidée par "Toï", un garçon du village formidable qui m'a servi d'interprète car il parle anglais. J'ai pu avoir les clés des classes et commencer un travail de collage  des photos que je leur avais apportées, photos prises lors de mon dernier passage il y a 2 ans. Je leur ai aussi donné les documents que Sylvie m'avait remis de la part de ses élèves, pour tenter d'organiser le "jumelage".

Voici le chef du village, Toï au centre et l'instituteur : 

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Toï traduit la lettre des enfants de France:

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Mais inutile de dire, que ce sont les adultes qui ont fait tout ça, les enfants, eux n'étant pas, je pense suffisamment "matures",  ne se sentant pas impliqués , ne comprenant pas ce que tout cela pouvait signifier, compte tenu de leur culture ... C'est tout simplement en dehors de leur monde à eux et il faut le respecter. 

Ce sont des enfants intelligents, ils savent tous à peu près écrire et lire à la fin de leur scolarité primaire à l'école du village, mais ensuite ...

Ils savent se débrouiller tout seuls, bien mieux que ne le feraient les enfants de chez nous : ils travaillent beaucoup au village pour aider leurs parents, portent de gros sacs de riz ou de bois sur leur dos, pêchent, chassent à la fronde et à l'arbalette ... Leur état de santé est souvent catastrophique : beaucoup de blessures qui s'infectent. J'ai passé une après midi entière à essayer de les soigner avec ma trousse de médicaments et les pansements qu'Olivier, le manager du Kamu Lodge a bien voulu me donner. Le nombre de petits enfants et de bébés est très important. Il y en a partout. Je n'en ai jamais entendu un pleurer ! 

Je n'ai guère vu les 2 instituteurs, excepté PAM la jeune femme qui a un bébé de 3 mois et qui est venue me voir 2 ou 3 fois,  s'essayant même à la peinture son bébé sur le ventre!

Avec souvent bien des difficultés pour me procurer les clés qui ouvrent les cadenas des classes, je suis allée à l'école tous les matins et tous les après-midi, soit environ 5 à 6 heures par jour car ensuite les enfants ne tenaient plus en place.

J'ai rencontré des enfants exceptionnels, notamment une petite fille "Soukssavan" âgée de 11 ans qui a, spontannément, et avec beaucoup d'intelligence, fait tout ce qu'elle pouvait pour m'aider. Un soir, je l'ai emmenée au lodge prendre un verre de jus d'ananas, et ensuite une douche dans ma tente car elle s'était mis de la peinture partout. Il faut dire que nous avons peint avec tout le matériel (pots de peinture, pinceaux, pots à eau etc... par terre, ce qui n'a pas facilité les choses!).

Soukssavan (à gauche) et Yiota (à droite) :

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Voici quelques uns de leurs dessins, essentiellement des "têtes", ils adorent ! leur village et leur hutte, avec Pam l'institutrice et son bébé     :

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Le soir de mon départ, les gens du village m'avaient réservé une surprise : ils m'ont invitée à dîner dans une de leur maison. Tous les personnalités importantes du village étaient là. J'ai été remerciée, fêtée, j'ai eu droit à la cérémoie du baci, et à une magnifique "boîte à riz" en bambou dont on m'a dit qu'il avait fallu plusieurs années pour le fabriquer.

Quelques photos du village relié au Kamu Lodge par un petit pont de bambou, et du temple :

 

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Voilà, mon séjour avec les enfants de Yio Hai se termine. Je souhaite qu'il ait servi à quelque chose, à leur  faire découvrir le plaisir de la peinture,  à nouer des liens avec l'école de Nantes, et que tout cela aura une suite ... Ce qui est sûr c'est que les enfants ont été manifestement ravis .... et moi aussi !

Au revoir et merci !

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Malgré un tourisme qui continue de se développer, Luang Prabang n'a pas beaucoup changé depuis 2 ans, et le charme continue d'opérer!

 

La rue principale grouille de monde, avec ses touristes, ses guesthouses à touche-touche,  ses échoppes, ses tuk tuk et scooters, son marché de nuit, et c'est vrai qu'il vaut mieux élire domicile côté Nam Khan!

 

Voici ma  guesthouse où l'on prend le petit déjeuner au bord de la rivière :

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Mais over-blog est tellement lent ici, que je vais arrêter pour ce soir : demain lever tôt pour prendre le bateau en direction du Kamu Lodge. Là bas pas d'internet , donc ne vous inquiétez pas si je ne donne pas de nouvelles  pendant quelques jours.

 

Je rajoute 3 semaines plus tard quelques photos prises au départ ...les tuk tuk, les jeunes novices, les moines, les temples, des noix de coco qui grillent, des tableaux, les ruelles, les fleurs ... Tout ce qui fait le charme de Luang Prabang.  

  

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8  janvier 2012 :

Je serai demain de retour au Laos pour quelles semaines.

 bonne carte !

Voici les liens qui permettent de retrouver mes précédents articles sur le Laos (séries 9 et 15), où j'étais pour la première fois en février 2009, pour la deuxième fois en avril 2010, et pour la troisième fois aujourd'hui!

9 - Laos 9 - 1 Luang Prabang - 9 - 2 Luang Prabang : les temples 9 - 3 :Luang Prabang : l'artisanat 9 - 4 : Sur les bords du Mékong 9 - 5 :L'eau, le bambou et le feu 15 - Retour au Laos : avril 2010 15 - 1 : un nuage dans le ciel... 15 - 2 : L'école de Yio Hai 15 - 3 : Marina et Charles à Yio Hai ! 15 - 4 : Nouveau départ au Laos : décembre 2010 - l'école de Yoi Hai 15 - 5 : Au nord du Laos : ethnies Khamu et Hmong 15 - 6 : Au nord du Laos : ethnies Lanten et Akha 15-7 Descente de la Nam Ou 15 - 8 : Luang Prabang 2 ans plus tard ... 15 - 9 : Ventiane 15 - 10 : Le sud du Laos : Les "quatre mille îles" et les Boloven 15 - 11 : Petite conclusion sur le Laos...

Cette fois, je vais passer quelques jours au Kamu Lodge pour y rencontrer les enfants du village de YIO HAI, puis je visiterai encore une fois le nord de ce  pays que j'aime tant, pour tenter d'aller à la rencontre des habitants des provinces de Luang Prabang, d'Oudomxai et de Luang Namtha :

Mon itinéraire devrait être le suivant :

Luang Prabang - Oudomxay - Luang Nam Tha - Muang Sing - Muang La - Muang Khua - Muang Ngoi - Nong Khiaw

Retour à Luang Prabang.

A bientôt  

 

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Le Laos est un pays en voie de développement : c'est toujours une situation complexe...

et les chiffres "à jour" difficiles à obtenir. 

 

Ce qui m'aura le plus marquée, c'est :

  • l'extrême pauvreté, surtout celle des minorités qui ont un degré d'acculturation plus ou moins grand en fonction de leur cohésion sociale et de leur position géographique. C'est ainsi que les minorités du sud m'ont paru beaucoup plus pauvres et « primaires » que celles du nord, qui pourtant le sont déjà. On pourrait ajouter des contrastes entre riches (peu nombreux) et pauvres, souvent criants et choquants (mais là rien de vraiment inhabituel...). Cependant  il ne semble pas y avoir de jalousie : le fatalisme accepté? L'indice de développement humain est de 0,553, soit le 133ème pays sur 177.En 2009, le revenu moyen par habitant était de moins de 1 euro par jour. Cependantselon les chiffres officiels, le laos a connu une croissance annuelle moyenne de 7,9% entre 2006 et 2010 et veut sortir de la liste des pays les moins avancés d'ici 2020.

  •   

  • La population : le nombre incroyable de petits enfants. La génération actuelle compte 5 enfants, la future devrait en avoir 2. Les lao sont constitutionnellement monogames, mais certaines ethnies sont autorisées à la polygamie.

  •  

  •  Le niveau très faible de l'éducation, bien que le système éducatif soit le même qu'en France, (sauf que l'entrée à l'université se fait sur concour). Les Lao ne parlent pas du tout français, ni anglais (sauf dans le tourisme). L'état civil n'existe pas (sauf pour les fonctionnaires m'a- t -on dit!) Il est donc impossible de déterminer le nombre réel d'habitants malgré les recensements effectués ici et là. En revanche, tout candidat à la naturalisation perd sa nationalité d'origine lorsqu'il est naturalisé. Cependant l'éducation est en progrès : 72% de scolarisation dans le primaire et un taux d'alphabétisation de 58% . Tant mieux car c'est la  seule solution pour que le pays s'en sorte.  

  •  

  • La santé est dans un état asez déplorable : l'espérance de vie est de 50 ans. Il y a certes des hôpitaux, mais pas de médecins suffisamment qualifiés pour se servir des équipements. Les gens sont obligés d'aller en Thaïlande se faire soigner, et certaines femmes même pour y accoucher. .

  •  

  •  Les femmes travaillent beaucoup à des travaux pénibles : coupe du bois, récolte, marchés, portage, restaurants, enfants ... ceci dit, elles sont souvent d'un nonchalance et d'une décontaction  surprenante... ou rassurante! Pas plus tard que ce matin par exemple, je suis allée me faire faire des soins de pédicure (2 euros quand même!) : le jeune fille ne pensait qu'à bien placer son portable à côté de mon pied pour ne pas en perdre un brin et à rigoler avec sa copine elle aussi branchée sur son portable tout en regardant la télé !!

  •  

  • Les hommes sont surtout employés à tout ce qui est mécanique, conduite des véhicules,  bâtiment... mais dans l'ensemble ils me semblent assez "mous" et peu ambitieux. Ils boivent et fument beaucoup. On les voit souvent dans les villages, accroupis sans rien faire. Ils sont parait-il, très infidèles. Pour illustrer cela deux proverbes lao : 1 : « pour tout travail donné, il faut soit un français, soit 4 vietnamiens, soit 8 cambodgiens, soit 16 lao ». 2 : « Le vietnamien plante le riz, le cambodgien le regarde pousser, le lao l'écoute pousser, le thaïlandais le coupe, le chinois le vend ! ». C'est vrai qu'ici les gens me semblent plus indolents qu'ailleurs. Ce qui n'enlève rien à leur  grande gentillesse. 

  •  

  •  La religion bouddhiste et animiste est omniprésente, mais comme d'habitude on se demande quelle rôle elle tient en réalité. Elle permet c'est sûr, à des enfants pauvres de « trouver » un abri, aux adultes de croire en des jours meilleurs ... je discutais ce matin encore avec de jeunes novices du temple d'à côté : des enfants de 12 à 20 ans qui étaient là pour certains d'entre eux, depuis plusieurs années. Ils apprenaient trois mots d'anglais sur leur unique cahier, et ne savaient pas ce qu'ils allaient faire plus tard...on peut se poser des questions ... 

  •  

  •  Le manque d'infrastructures à tous les niveaux : pas de voies ferrées, pas ou très peu d'usine (on exporte tous les produits récoltés et on importe beaucoup des pays voisins qui ne demandent pas mieux), le pays, essentiellement agricole, n'est pas auto suffisant en riz, son aliment principal. Pas de liaison aérienne directe avec les pays développés : passage obligé par Hanoï ou Bangkok. Pour me rendre à Rangoon demain je dois passer par Bangkok !! Les relations avec la France sont excellentes : le Laos est demandeur de présence et d'investissements français pour faire contrepoids à la Chine, l'ASEAN porte d'ailleurs un grand intérêt à la présence de l'Europe.

  •  De même au niveau du tourisme, (10% du PIB) le pays a des atouts importants, c'est un  pays magnifique à visiter, très intéressant sur le plan culturel , mais qui manque d'infrastructures hôtelières de bon niveau. Excepté à Luang Prabang bien sûr, où c'est peut-être d'ailleurs l'inverse. La durée moyenne de séjour des touristes au Laos est de 5,6 jours en absence de compagnie aérienne nationale. Avis aux investisseurs français !

  •  

  • Quant au régime politique, dans la population c'est le calme plat. Un laotien me disait : "ici c'est bien parce qu'il n'y a qu'un seul parti, dont donc pas de débat et pas de contestation comme en Thaïlande!" . Les députés sont élus au Congrès par circonscription, tous les 5 ans, mais ils doivent être inscrits sur la liste des candidats agrées par le Parti (ces listes obtiennent 95% des voix aux élections).Je regrette de n'avoir pas pu aborder la question. 

  • En juin 2011, l'Assemblée nationale du laos, contrôlée par le parti communiste au pouvoir, a reconduit pour 5 ans le Président et n° 1 du parti unique (PPRL): Choummaly Sayasone, un ancien militaire.

  •  Enfin ce qui m'a marquée aussi c'est la télévision que les lao regardent beaucoup, bien qu'elle soit sans grand intérêt entre pub et chansons douces...le bruit, la musique  envahissent  l'atmosphère...

  • La nourriture, elle est très bonne, sans être très variée : soupes de légumes,  poissons grillés, et  riz gluant....  Mais je suis peut être un peu difficile :) !!

  • Voilà ce qu'en tant que touriste, j'ai pu apprendre et ressentir au Laos, c'est sans doute insuffisant : je suis bien consciente que les pays en voie de développement ont la vie rude ... on leur souhaite bonne chance, au laos en particulier, un  pays magnifique à visiter abslument  parce qu'il  ne laisse pas indifférent... et que les avis partagés  le concernant sont toujours intéressants.

  •  
  • Pour reprendre jean d'Ormesson, je dirais:: "rien n'est jamais acquis ni assuré pour toujours : les institutions, les systèmes, les doctrines, les hommes passent leur temps à s'élever et à être abaissés. C'est le sort des empires, des religions, des ambitions. On dirait que l'histoire se résume à une lutte entre forts et faibles : par une ruse de l'histoire, ce sont les plus faibles qui deviennent les plus forts. Les maîtres règnent, les tyrans exterminent, les orgueilleux tiennent le haut du pavé, mais partout à la longue, les esclaves l'emportent sur les maîtres, les peuples sur les tyrans, les humbles sur les orgueilleux. C'est la loi.

    Les pays qui ont avancé reculent, et ceux qui ont été dominé prennent leur revanche : c'est une résurrection triomphale".  

  •  

  • Quant à moi, j'ai laissé le voyage me prendre par la main, j'ai oublié mes certitudes et mes repères, et ce fut le début d'un belle aventure. .. je m'en suis enrichie.

  • Rien que pour cela  "Merci le Laos!".

 

 

 

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Mon itinéraire sera le suivant : direction tout au sud près de la frontière cambodgienne pour vi les chutes d'eau de  KONE PHAPHENG, les  plus impressionnantes du pays.

Puis les îles très tranquilles de , DON KHONE, et DON DAENG toujours à l'extrémité sud.

Retour sur le continent par le plateau des Bolovens  (ses plantations de cafés et ses minorités ethniques), et les chutes d'eau de TAD LO et Tad Fane.

enfin 3 jours à Paksé avant de prendre l'avion pour Bangkok via Savannakhet.

 

Les "quatre mille îles" (Province de Champasak) 

  bonne carte !

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Ce matin donc, lever à 4h.pour prendre l'avion en direction de PAKSE (capitale de la Province de Champasak), où j'arrive une heure et demie plus tard.

 

Rencontre très agréable avec Vilhad (il était à l'école à Ventiane avec Duangmala!) qui va me guider pendant quelques jours.

 

 Sans perdre de temps, nous partons à l'aventure : descente de la « grande » route construite par les français, qui traverse le Laos du nord au sud en suivant le cours du Mékong, devenue la « nationale 13 », toute droite à travers une vaste plaine, parsemée de rizières asséchées . Dans le sud du Laos, on ne fait qu'une récolte par an.

 

On s'est arrêté sur le bord de la route pour acheter un paquet de papayes ou les « manpao » sortes de "radis blancs" que l'on trouve partout ici,  afin que je goûte : c'est très bon (" seib lay") !

 

 

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Trois heures plus tard, nous arrivons dans la région « des 4000 îles » (Si Phan Don), un archipel qui s'étire sur 50 km au milieu du Mékong lequel atteint par endroit 14 km de largeur, la plus grande de tout son cours (4350km) , parsemé de centaines d'îles et d'îlots qui affleurent à la saison sèche.

 

 Premier arrêt aux chutes de KHON PHAGHENG, à 15 km de la frontière du Cambodge.

Là le Mékong s'emballe ... les pêcheurs pêchent à la nasse quand le niveau de l'eau est assez haut.                                                     mon-voyage-2010-005-copie-1.jpgmon-voyage-2010-054.jpgmon-voyage-2010-008.jpg                                                     

Puis nous remontons la nationale 13 jusqu'à un embarcadère où nous prenons un bac qui nous emmène sur la plus grande île de l'archipel : DON  KHONG (« don » signifie « île » en laotien). Une île toute plate, couverte de rizières, très peu peuplée et silencieuse : un peu de calme après Ventiane ça fait du bien ! J'apprécie beaucoup. D'autant plus que Vilhad m'emmène visiter une entreprise familiale de fabrication de sucre de palmier ... je ne savais même pas qu'avec les palmiers, l'on faisait du sucre !

 

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Voilà l'affaire :

On (enfin JE ...) grimpe dans le palmier le long d'une échelle de bambou

Tout en haut, on cueille les fleurs du palmier (mâle et femelle!)

Puis on les presse très fort et longtemps  dans des tiges de bambou  pour en faire sortir le jus 3 jours plus tard,

 On fait bouillir ce jus (auquel on a ajouté un morceau d 'écorce pour enlever l'acidité), pendant 4 heures dans une marmite au feu de bois, jusqu'à évaporation complète : on obtient alors une pâte brune.

Si l'on veut  faire des bombons ronds de diverses grosseurs, on verse la pâte dans de petits rouleaux de feuille de bambou ... puis lorsque c'est bien froid et solide, on « démoule »!

Et voilà de délicieux bombons au goût de caramel :)

 

Quant aux fruits du palmier, ils se mangent aussi en légumes ou en en dessert, suivant leur degré de maturité

 

 

Le lendemain nous reprenons une jolie barque à moteur pour 2 h de descente ... assez dangereuse (j'ai fait un petite prière à Bouddha pour que l'on ne chavire pas avec toutes mes affaires à bord ... mais ça c'est bien passé :)

 

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« bomi banha » = « pas de problème » !! Une expression que je commence à connaitre ...

Nous arrivons à l'île de DON  DET réputée pour ses routards qui consomment de la drogue dure.

 

Le pavot et l'opium :

On appelle pavot toutes les papaveracées du genre papaver, regroupant plusieurs espèces allant du coquelicot (rouge et blanc) au pavot à opium (ou pavot somnifère ou pavot blanc) psychotrope, qui peut être utilisé à des fins ornementales, alimentaires ou médicinales. En effet le pavot à opium contient de la codéine et de la morphine (dont l'on fait un usage pharmaceutique). C'est cette morphine que l'on transforme en latex puis en héroïne;

La culture du pavot est une pratique traditionnelle très ancienne dans cette partie du Laos, de même que la fabrication d’opium. Ce produit narcotique a donc des vertus médicinales connues depuis l’antiquité et, sous certaines formes (huile, sève), entre dans la consommation alimentaire quotidienne des paysans laotiens qui le cultivent.

Les fumeries d’opium sont d’ailleurs restées un commerce parfaitement légal au Laos jusqu’au milieu des années 70. L’explosion du marché mondial de la drogue depuis trente ans a néanmoins introduit de graves déséquilibres dans cette activité jusqu’alors « limitée » : la pression de la demande et la flambée des prix ont incité les zones de culture du pavot à produire davantage (notamment sous forme d’héroïne, une forme raffinée de l’opium, plus facile à transporter), et les phénomènes de toxicomanie « dure » tels qu’on les connait en Occident, bien loin de l’usage médicinal traditionnel du produit, ont fait leur apparition depuis plusieurs années au Laos même.

Actuellement la culture du pavot est interdite, et le gouvernement tente d'inciter les gens à faire autre chose...

Je n'ai personnellement pas vu de plantation de pavot, ni dans le nord, ni dans le sud, et encore moins bien sûr « d'usine » de transformation en opium ou héroïne, mais on m'a dit que cela existait encore pas mal, et était toujours une source importante de revenu pour le Laos ... et pour certains de ses habitants qui recyclent.

 

Nous ne nous sommes donc pas arrêtés à Dan Set, mais sur l'île suivante : DON KHONE, le paradis des grenouilles , des noix de coco , du bétel, et des dauphins ... une vieille dame était en pleine activité de pilage de bétel pour en bourrer sa pipe. 

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Don Khone est aussi le paradis des balades à vélo (j'en ai fait 2 fois 3 heures sur des chemins caillouteux avec à la clé un bon mal de dos ... mais je n'ai pas osé refuser : c'était si beau !) et des promenades en barques « très très rustiques » !! ...

 

Un endroit absolument splendide, qui m'a fait penser à Cochin (les backs waters) en Inde. On navigue dans la mangrove fleurie comme des orthensias, au milieu des îlots, des rochers, des arbres tous penchés dans le même sens par courant. C'est d'un calme absolu et le paysage, quand la lumière descend, est vraiment magique. Nous étions à une centaine de mètres de la frontière cambodgienne lorsque nous avons enfin aperçu quelques épines dorsales de dauphins, après avoir attendu quand même une bonne heure à midi en pleine cagnasse . Il fait très chaud : 30 à 35° du matin au soir, alors que dans le nord il fallait bien se couvrir en fin de journée. Pas une goutte de pluie depuis que je suis arrivée au Laos : c'est la saison sèche. En revanche, beaucoup de moustiques et de moucherons ... qui ne sont, parait-il, pas dangereux à cette époque de l'année. A voir ... je le saurai bientôt, je me suis fait piquer.

 

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Nous reprenons route et bateau pour une autre île, située dans la province de Champasak : l'île de DON DAENG.

 

Sur la route, près de Champasak, visite d'un village de sculpteurs sur bois et du fameux VAT PHU , un ancien sanctuaire Kmer, dédié à Shiva, puis aujourd'hui plutôt à Bouddha... le plus ancien du Laos. L'un des joyaux dont le Laos est très fier ! Ce temple est en très mauvais état et en cours de reconstruction. Il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001. Le site archéologique comprend 3 niveaux et des centaines de marches très hautes qu'il m'a été très difficile de monter.

 

Mais du sommet du complexe, la vue est superbe sur les plaines environnantes. Les datations de l’ensemble sont encore relativement imprécises, mais les archéologues pensent que l’édification progressive du Vat Phu s’étend du VIe au XIIe siècle. Sa fondation serait donc antérieure à la « période angkorienne » constituant l’apogée de l’immense Empire khmer. Certains historiens estiment même que Champasak, avec le Vat Phu comme principal site sacré, a peut-être été la capitale du royaume de Chenla, précurseur à partir du VIe siècle de ce qui deviendrait plus tard l’Empire khmer, avec Angkor pour capitale.

 

 

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En arrivant à Don Daeng une curieuse surprise m'attendait : à la descente de bateau, il a fallu prendre un « tracteur » pour traverser la « plage » et rejoindre l'hôtel, tant le niveau de l'eau du Mékong est bas ! Un souvenir inoubliable ! Qui s'est terminé par une autre bonne surprise : sur cette île paradisiaque (on se croirait à Tahiti :) , où il n'y a RIEN que des plages et des palmiers, un bel hôtel m'attendait Je reconnais qu'une fois de temps en temps ça fait du bien !! j'ai passé une heure sous la douche et j'ai fait le grand ménage/lessive de mes affaires, avant de déguster un délicieux poisson du Mékong cuit à la vapeur avec des pommes de terre ! (Whaou ... c'est c'était génial, et ce n'est pas David qui va me contredire :) - je donne quand même le nom de cet hôtel aux amateurs de luxe : « La Folie Lodge » !! Une vraie folie !! (mais bon c'est la première fois, et pour une nuit ça suffit car pas très sympa les touristes « luxe »... même français ils ne vous adressent pas la parole...). mon-voyage-2010-093.jpg

  

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  Le plateau des Boloven

 

Le lendemain nous quittons la région des « 4000 îles » pour remonter toujours la nationale 13 puis la route 20, en direction de la province de SALAVAN, et du PLATEAU des BOLOVENS « la patrie des LANVENS » qui vivent comme partout au le sud du Laos, dans des maisons sur pilotis.Cette région est habitée par des groupes môn-khmers (Alak, Katu, Ngay, Tayoy, Suay).Cette région, une des plus bombardées pendant la guerre, s'étend sur trois provinces : Salavan, Sékong et principalement Champassak. Disposant d'un climat très agréable et de terres très fertiles, les Boloven représente la région productrice de café la plus importante du Laos : de nombreuses familles ont déménagé sur ce plateau afin de profiter des récoltes de café, introduit par les coloniaux français à partir de 1920.

 

 Nus nous arrêtons dans un village LAVEN : animistes et chamanistes ( on se fait prédire l'avenir par le MO DOU ), ils vivent de façon très primitive, de plantations d'hévéas et de teck, ainsi que de la culture de fruits et d'huile de palme. Quelques femmes tissent devant leur maison, assises par terre, les jambes allongées supportent le métier à tisser. Elles font des « SIN » ces robes de soie aux multiples motifs colorés.

 

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  Arrêt dans un village de l'ethnie KATU . Leur caractéristique : ils sont polygames, mettent les morts dans un cercueil qu'ils conservent sous les pilotis de leur maison . ..ce que j'ai pu constater. Ils vivent essentiellement de la culture du café ( Arabica -le champagne du café comme on dit ici - et Robusta selon la saison ) qui est d'excellente réputation et s'exporte très bien en Thaïlande, au Vietnam. Mais il n'y a malheureusement pas de fabrique de poudre de café sur place. Les grandes marques de café lao sont « Seenouk » et « Dao » noms que l'on retrouve sur les paquets.

 

 

 

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Enfin, un village de l'ethnie NGAY , où les maisons sont disposées en cercle autour d'une place où se trouve le « bâtiment central » lieu de réunion du village rassemblé par le chef qui sonne la cloche. S'y déroule notamment la grande fête annuelle du sacrifice du buffle, durant la pleine lune de mars : le chef tue le buffle à coups de lance, et les morceaux sont distribués aux villageois.

 

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  Arrivée enfin à mon point de chute pour 2 nuits : le village de TAT LO (treck, promenade à dos d'éléphant, cascades...) , très pauvre, et très sommaire, ce qui me panique un peu, car mon guide vient d'être rappelé en urgence à Paksé ou un groupe l'attend ... il s'est trompé dans son programme !! Bomi banda : je le laisse partir ... il va falloir que je me débrouille seule dans mon-voyage-2010-046.jpg

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cette jungle .

Quand je lis dans mon « Lonely Planet » qu' « atteindre les villages de cette contrée reculée tient de l'expédition et requiert une bonne dose d'audace » ... je me dis que je peux être assez fière de moi :) N'exagérons rien tout de même je n'ai pas dormi à la belle étoile, même si ma chambre n'a pas de fenêtre, et si j'ai du plier ma couverture en deux pour ne pas avoir trop froid ... et puis je profite de la compagnie des éléphants qui viennent faire leur toilette tous les matins dans la rivière (un bras du Mékong ) qui passe sous ma fenêtre ... je suis allée faire un tour dans le village de Tat Lo : misérable et très primitif...les vaches viennent manger les bananes récoltées sur les arbres,  au marché du soir, et sur la route j'ai vu beaucoup de femmes décortiquant des graines d'une espèce d'arachide, qui sert à faire de l'huile pour les moteurs de tuk tuk et de cyclo... les femmes s'en servent aussi comme produit cosmétique et onguent pour rendre les cheveux plus brillants.

 

 

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  Après une journée de repos bienvenu à Tat Lo, je reprends la route en direction de PAKSE

Sur la route près de la petite ville de Paksong, nous nous arrêtons dans un village de l'ethnie KATU dont le souvenir me hantera longtemps : outre la pauvreté extrême et le manque d'hygiène évident, les femmes se cherchent des poux dans la tête, tout en fumant la grande pipe de bambou ... elles ne sont pas les seules : les enfants aussi, même tout petits («3 /4 ans!) ont la bouche collée au bambou ! Les hommes, accroupis sur les talons, inactifs, ont l'air hébétés et hagards . Un enfant passe, la pipe à la bouche, une grosse blessure sanguinolente et infectée à l'oreille.. Il n'y a qu'un seul robinet d'eau (non potable) au centre du village. Et pas de toilettes. Un tout petit sort tout nu de sa cabane et se prend une bonne bouse de buffle en pleine tronche ... c'est ce qu'on appelle dans les spa « un bain de boue »...

Ce village dépasse toute la misère du monde.

 

 

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On y récolte aussi du café qui sèche devant les maisons. Le café rapporte très peu aux villageois. Une coopérative a mis sur pied un commerce équitable. Non loin du village je passe devant une usine de fabrication de poudre de café, alors qu'on m'avait dit qu'il n'y en avait pas...

 

Arrivée à PAKSE au bord du Mékong, et capitale de la province de Champasak, fondée par les français en 1905: 70 000 habitants environ : on ne sait jamais exactement car au Laos il n'y a pas d'état civil obligatoire. En outre les populations des villes se comptent toujours par villages ( une ville est un ensemble de villages) .Aujourd'hui Pakse est une petite ville qui me parait bien tranquille comparée à Ventiane. Mon hôtel donne sur la place du grand marché où l'on vend toutes sorte de produits en provenance de Thaïlande, du Vietnam ou de Chine, et où je suis allée  déjeuner avec les laotiens un poisson grillé et du "sticky rice" cuit à la vapeur, que l'on mange en faisant des boulettes avec les doigts   (je deviens "pro" .... il est temps que je quitte la Laos !!)  mon-voyage-2010-064.jpg

  

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Et ça y est ! Le voyage en solo,  c'est reparti ... !!

 

Le petit avion "basse altitude" m'a permis de découvrir un superbe paysage de forêts et de rivières ... des montagnes calcaires  escarpées et très hautes : 2500  mètresmon-voyage-2010-001.jpg

Waaou ... on est quand même haut  ...alors c'est tout petit !!!! 

 

Ventiane, la capitale du Laos, est une petite ville d'environ 250 000 habitants, qui fut rasée par les Thaîlandais, et où les français arrivèrent en 1867, pour commencer sa reconstruction lorsqu'elle devint capitale du protectorat français.

 

Pour mon premier déjeuner à Ventiane,  j'avais RV avec Sirisavan Phathaphone , qui travaille à l'Ambassade de France comme attachée commerciale, et m'a gentillement consacré 2 heures pour me parler de son pays,de son travail, et m'indiquer les principaux sites intéressants à visiter.   Je l'ai prise en photo à côté de sa jolie petite voiutre rouge chinoise, dans la cour de l'Ambassade, située juste derrière le Palais Présidentiel, qui lui même donne sur le front de mer.   

 

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mon-voyage-2010-026.jpgLe Palais présidentiel , qui ne sert plus que pour les réceptions  conférences, concerts... .  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est encore une ville en plein essor : les chantiers sont partout, y compris sur le bord du Mékong (on est entrain d'y faire une sorte de "promenade plantée" un peu comme sur les berges de Hong Kong en février 2010 ... hein tu vois DD, je me souviens encore ! :) Partout ln construit de grandes maisons style colonial (un peu pompeux) et d'imposant immeubles rutilants, style "stalinien", qui me semblent démeusurés par rapport à la ville. Pour construire, on rase tout . Comme c'est le cas pour l'ancien "morning market" que l'on est entrian de démolir pour le remplacer par des bâtiments modernes. .: mon-voyage-2010-111.jpg

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    ....même si l'on s'y endort parfois !!

On y vend notamment de belles étoffes en coton noir bordées en bas d'une bande  colorée et brodée à la main, qui servent pour faire les jupes quotidiennesdes femmes lao.: mon-voyage-2010-111.jpg

 

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   Les travaux en cours sur les rives du Mékong:

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Voici le chantier ...

Le grand immeuble blanc au loin vient d'être construit par Singapour, on m'a dit que c'était pour "recevoir les pesonnalités"

Le niveau du Mékong est très bas (comme partout ...) et les enfants y jouent au foot, au nez des Thaïlandais ... car eh oui, de l'autre côté, c'est la Thaïlande !! mais pas de bateaux, pas de pont ... rien entre les deux rives ! 

 

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Voici ma rue, en plein quartier chinois,  qui donne sur le front de mer, et sur ce front de mer justement

la statue de Chao Amou, le dernier roi de Ventiane.

On lui fait des offrandes comme à un dieu.

 

Qaund à mon hôtel (le Lao Orchid) il est très correct, sauf que comme vous pouvez voir, il y a encore un temple en face, 3 immeubles en construction  ainsi qu'une boîte de nuit avec musique à tue tête jusqu'à 2h du matin... j'ai choisi la boîte de nuit et une chambre sur cour  pour pouvoir dormir un peu le matin :)

 

Le soir, la promenade du front de mer se remplit de promeneurs  et de marchands ambulants : c'est là que j'ai acheté mon épis de maïs cuit à la vapeur, (délicieux) qui constituera, avec un yaourt bulgare trouvé par miracle (ça existe les miracles au pays de Bouddha), et une banane, mon repas du soir ! 

 

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Bon ça suffit pour cette première journée : dodo !

 

Le lendemain, journée bicyclette : départ très périlleux à 8h du matin, en pleine circulation et pollution :mon-voyage-2010-060.jpg

Je me suis fait photographier par un agent de police, véridique !

 

Il est assez difficile de se repérer en ville car les cartes sont encore très sommaires et seules les noms des grandes artères principales sont indiqués ... mais bon, je demande ma route aux passants ... qui ne comprennent pas car très peu de personnes parlent anglais ici (sauf dans le tourisme) ... donc je vais un peu au hasard, me faufilant entre les voitures et passant comme les autres au feu rouge !!

 

J'ai donc fait le trajet que Sirisavan  m'avait indiqué : les grands monuments de la ville :

 

Le plus célèbre monument national du Laos : le Pha (ou Vat) THAT LUANG qui symbolise à la fois la religion bouddhique et la souveraineté Lao . De loin, ce monument ressemble à un groupe de missiles dorés, avec une flèche à 4 côtés comme un bourgeon de fleur de lotus, et sur l'esplanade une statue du roi Setthathirat ( Roi du  Lan Xang au 16ème siècle)  que les gens vénèrent aussi : j'ai vu le monsieur à la veste bleue lui apporter des bananes, des mangues, un ananas.

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Un autre monument célèbre :

"L'arc de Triomphe" du laos , sur la plus grande avenue de la ville

Sauf que nous ne sommes pas sur les Champs Elysées, et que ce monument magnifique a 4 côtés et 4 ouvertures.

 

 

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Et enfin j'ai eu la chance de trouver sur mon chemin  le plus ancien temple (ou plutôt sanctuaire ou monastère) de Ventiane, le suel qui ait échappé au sac de la ville par les thaïlandais : le Vat Si Saket, construit par le roi Chao Anou (celui du front de mer) entre 1819 et 1824. C'est vraiment très  très beau et très intéressant aussi car j'ai peu enfin comprendre un peu mieux les différents termes relatifs aux "temples" :

 

L'ensemble s'appelle un VAT (ou WAT). (en Inde on dit temple, dans d'autres pays d'Asie : pagode)

Le Vat est composé de plusieurs bâtiments :

L'édifice central : le SIM est réservé aux actes de la communauté religieuse (c'est là que l'on prie et que l'on fait les offrandes)

Le THAT ou STUPA ( prononcer tat ) est un monument funéraire ou commémoratif  pouvant accueillir des reliques (de Bouddha ou de personnages religieux ou non, importants. Leurs ossements y sont consevés. 

Le  CLOITRE, est une galerie d'enceinte permettant d'isoler le SIM du reste du monde. Il abrite des Bouddhas et sont décorés de peintures anciennes. Parfois le vat n'est entouré que d'un simple mur d'enceinte le long duquel s'alignent des stupas .

 enfin les KOUTIS sont les petites habitations des moines, en bois ou torchis, qui se trouvent dans la cour, à l'intéieur de l'enceinte.

Dans la cour il y a toujours un BANYAN SACRE  pour rappeler l'arbre sous lequel Bouddha a connu "l'éveil"

Et la TOUR DU TAMBOUR  que l'on tape lors de l'appel l'aumône, et les heures de prières  

 et souvent une sculpture de la DEESSE INDRA, la déesse de l'eau, qui en pressant sa longue chevelure, fait couler l'eau sur la terre qu'elle rend ainsi fertile

  et aussi le "HORJAEK" un bâtiment qui sert et de salle à manger  et de salle de conférence aux moines ou aux bonzes :

 

Voilà ce que cela donne ce vaste ensemble architectural et religieux que constitue un VAT qui fait souvent plusieurs milliers de mètres carrés::

 

 On entre dans le VAT: deux ou quatre entrées qui se font face débouchent dans les rues adjacentes 

Ll'entrée principale est toujours orientée à l'Est et surmontée d'une multitude de décorations, de fresques , qui illustrent la vie du Bouddha,

et  des nagas protègent l'entrée du sim. 

 

 le SIM

mon-voyage-2010-005.jpg                                                                                                         mon-voyage-2010-047.jpg                                                                                                            mon-voyage-2010-094.jpg

        

Les STUPAS

Un ancien (reliques... supposées du Bouddha)

et un moderne ( sorte de tombe qui porte la photo du défunt )  

 

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   Le cloître: il abrite souvent des Bouddhas :mon-voyage-2010-071.jpg mon-voyage-2010-072.jpg

 

Un KOUTI:

leur confort est très variable et dépend de l'importance du Vat. Les petits bonzes y vivent mais vont parfois à l'école à l'extérieurmon-voyage-2010-075.jpg

Le banian sacré :

  

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    La Tour du Tambour : mon voyage 2010 128

La salle de réunion et salle à manger (une femme préparait les tables et apportait la nourriture) = le HORJAEK

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La déesse INDRAmon-voyage-2010-090.jpg

 

  Je suis allée voir aussi un autre  temple  très intéressant : Le Vat Simuang , temple de la chance et de la divination. Le  plus fréquenté  et le plus sacré de la ville  Il est célèbre pour l'ancienne borne khmère autour de laquelle il fut construit au 16ème siècle. Ce "vieux tas de peirres" est aujourd'hui recouvert de tissus colorés : 

 

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J'ai assisté à bénédiction par le moine, à l séance de prédiction de l'avenir ( on secoue le pot de baguettes, l'une d'entre elles tombe, on regarde quel numéro elle porte, on prend le papier qui porte ce numéro ,et on peut y lire son avenir ... j'avais déjà vu ça au temple des 1000 bouddhas à H Kong.

Et quand un voeu est exaucé, on fait une offrande sous forme de billets ou de bouquets, d'où la présence de marchands de fleurs tout autour du temple : 

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  mon-voyage-2010-146.jpgmon-voyage-2010-150.jpg Enfin un grand merci à Andrée Bizavarn, Professeur au Lycée français Josué Hoffet(géologue et ethnologue né en 1901 mort à la guerre contre les japonnais en 1945)  de Ventiane, qui m'a fait visiter des temples, m'a donné un petit cours, pas de français ....mais de bouddhisme, et avec qui j'ai passé une agréable soirée !

J'espère  bien vous accueillir un jour à Nantes !

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Je viens d'accompagner Gilles à l'aéroport  pour un retour à Paris .... SNIF SNIF ..je reprends la plume ...

 

Mais nous avons passé quelques jours ensemble à Luang Prabang : 2 ans après, Luang Prabang, dont la beauté de la nature environnante n'a bien sûr pas changé, m'est apparue bien différente du souvenir que j'en gardais : celle d'une petite ville calme et sereine.

 

Cette semaine j'ai été sidérée par le changement : la ville est devenue trépidente et hyper touristique, remplie du vacarme des  voitures (alors qu'il n'y avait pas de voitures dans le centre il y a 2 ans) des centaines de tuk-tuk qui pétaradent, d' innonbrables motos qui font un bruit d'enfer et envoient des nuages de pollution, à tel point que j'ai attrapé une bonne bronchite et dû m'acheter un masque "anti poussière". ! Si l'on ajoute à ça qu'il n'y a pas de feux, pas de passage piétons, cela donne un aperçu de la joyeuse cohue règnante !

   

A Luang Prabang, classée au Patrimone Mondial depuis 1995, à part les temples bien sûr qui sont toujours aussi beaux, il n'y a plus que des resto. et des guest-houses à touche-touche. C'est incroyable !

La population locale, qui travaille à la ville, ce qui l'a certainement enrichi, est déplacée plus loin, dans les "faubourgs" et les villages  de l'autre côté du Mékong,  qui se développe à toute vitesse et où il est prévu de construire une vraie ville, avec des hôtels grand luxe à ce que l'on m'a dit ...

 

Certaines personnes "autorisées" m'ont même fait part de leur inquiétude sur l'avenir du tourisme ici, si les autorités ne prennent pas des mesures draconienes pour développer un tourisme plus authentique et surtout plus écologiste ...

Affaire à suivre

 

mon voyage 2010 082  A  Luang Prabang, pour retrouver un peu de calme, il faut donc aujourd'hui, s'éloigner du centre ville et la rue principale,  pour aller se promener à pied ou en vélo dans les alentours ... les rives de la Nam Khan  (maintenant il faut payer pour prendre le petit pont en bambou!) , la rive nord du Mékong en face : même si partout ça se transforme, elles sont encore très belles surtout au coucher du soleil ! Les petits villages au nord de la Nam Khan , son marché Lao ... 

 

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 Nous avons même vu une pharmacie très locale (pour Marie-Jo) et un camion de déménagement (pour Dav)

 

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Mais bon, Luang Prabang reste une petite merveille pour ceux qui savent mettre des boules quies pour se protéger de la musique, des gongs des bonzes, des coqs ... et se lever à 5h du mat. pour profiter de l'air pur !

En fait les laotiens dinent et se couchent très tôt (9h) mais se lèvent très tôt aussi(5/6h)

Ils ne fêtent pas du tout  Noël, et juste un peu le 1er de l'an ...pour faire plaisir aux occidentaux,

En revanche, c'est vrai que la musique a donné à fond le 31 jusqu'à 2h du matin !

 

La nature environante est toujours aussi belle et propice à de superbes randonnées :) mon-voyage-2010-105.jpg mon voyage 2010 122

 

 

 

Gilles a même traversé les waters falls au péril de sa vie ! 

 

 

 

Avant d'aller méditer  davant l'Eternel au soleil couchant, sur les bords du Mékong,  

 

 

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Bye bye Luang Prabang !

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  A Luang Namtha, nous sommes allés faire un tour au marché avec Duangta qui nous a accompagnée pendant 2 jours avec beaucoup de gentillesse. Et comme moi, elle est passionnée par les marchés !: mon-voyage-2010-130.jpg

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  Nous nous  sommes ainsi concoctés un bon petit repas de réveillon : le cochon étant encore vivant, pour moi, sauterelles grillées, et, pour Gilles, peau séchée de buffle et pour éviter les mélanges queue de buffle ! Tout un programme....

 

Et puis, nous sommes repartis  : Gilles découvre la vie de routard !! - vers Nong  Khiaw  : 7 heures de route par endroits délabrée et défoncée, avec une pause déjeuner bananes/biscuits, pour découvrir cette petite ville du bord de la Nam Ou.

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Nous avons passé la nuit dans une très jolie guest-house que je recommande : Riverside.

Le lendemain, longue tractation au petit port pour trouver un bateau ... Horreur pour mon dos : tous les bateaux sont très rudimentaires, avec des chaises en bois !  ... et la descente dure quand même 7 heures !

Alors les tractations commencent : nous trouvons finalement un bateau plus petit et plus confortable , avec de vrais fauteuils, mais c'est cher, et il nous faut trouver des co-passagers pour partager le coût ... finalement nous partons à 5 et tout va bien ... sauf que, le niveau du fleuve est très bas et donc nous cassons 2 fois notre hélice : arrêt sur la berge pour la changer (pas de problème il y en a tout un stock dans le bateau!).

Nous voilà repartis jusqu'à un prochain arrêt pour porter secours à un autre bateau qui vient de tordre son gouvernail!

Nouvel arrêt sur la berge et feu de bois pour faire chauffer le fer, taper sur le gouvernail pour le redresser... chose faite en une bonne petite heure :)

Heureusement que le bateau était confortable, nous avons eu le temps de faire une petite sieste !  

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Et c'est reparti, entre d'impressionnants remous, des bancs de cailloux qui affleurent, et de petits bouts de rochers qui sont de vrais dangers!

Mais les paysages sont d'une incroyable beauté et on ne se lasse pas de les admirer. Nous arrivons finalement à bon port à Luang Prabang au soleil couchant :

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Deuxième étape :

 

Nous arrivons à Luang Namtha après un voyage en voiture de 3 h. sur une route goudronnée par endroits. Nous traversons des petits villages tous agglutinés en bord de route et qui, à en croire la végétation toute grise sur le bord de la chaussée,  reçoivent un lot de poussière impressionnant. Merci pour ce massage gratuit du dos !!!. 

 

Luang Namtha est une très jolie petite ville d'environ 35 000 habitants, située au sein d'une cuvette plantée de rizières et entourée de montagnes.

 

Le matin, Daniel Gilbert nous conduit à un village Lanten, situe à environ 8 km de Luang Namtha. Cette ethnie, très accueillante, appartient au même groupe linguistique que les Hmongs : la famille des Miao-Yao.

Les femmes portent des  jambières, comme la jeune fille ci-dessous en tenue d'apparat (carte postale).

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L'activité de cette ethnie est très riche, que ce soit la fabrication du papier à partir de bambous  que les femmes nettoient dans la rivière toute proche....  

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 ...  ou la fabrication du coton qu'elles filent après l'avoir laissé tremper dans du lait de coco pour le durcir puis qu'elles teignent en noir ou en indigo, tiré des fleurs qu'elles vont cueillir sur place dans la montagne environnante    

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  L'après -midi nous partons visiter un village Akha situé à environ 10 km de Luang Namtha (village Ban Nam Dee).  Ce groupe de la famille sino-tibétaine est animiste (esprit et âmes). Les Akha que nous visitons sont spécialisés dans un petit artisanat constitué de bracelets et de colliers à partir de pierres trouvés alentour;

Le costume traditionnel est là encore bien différent : sur fond noir avec des broderies très colorées et décoré par des pièces de métal argenté voire d'argent (carte postale) :

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La tradition animiste se manifeste par deux grandes portes des esprits en bambou, l'une à l'entrée et l'autre à la sortie du village auxquelles sont suspendus divers objets symboliques. Ces portes sont destinées à empêcher les mauvais esprits qui viennent de la montagne de pénétrer dans le village : ci-dessous le triangle qui marque la date de création du village (ce triangle est démonté chaque année afin d'y ajouter un boute de bois marquant l'année nouvelle et une porte  

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Le village est ici en pleine transformation après l'arrivée de l'électricité. Sur les toitures la tôle ondulée remplace progessivement la paille et les murs en bambou laissent la place aux  murs en parpaing ou en brique. On leur a distribué un sac d'oranges que les enfants se sont arrachées.    mon-voyage-2010-030.jpg

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Bien que ce village se développe, ses habitants (ici une femme du village avec la coiffe traditionnelle) vivent néanmoins dans une extrême pauvreté ce qui explique peut-être leur accueil que nous percevons moins bienveillant pour les touristes. 

 

 

 

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Nous voici partis pour quelques jours dans le nord du Laos, dans les provinces d'Oudomxay et de Louang Nam Tha :

 

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Première étape :

 La province d'Oudomxay , montagneuse,  a plus de vingt groupes ethniques, principalement des Hmong, et  Khamu.

 La ville d'Oudomxay, capitale de la province, est sans grand intérêt pour ne pas dire plus, mais cela nous a permis, grâce à Daniel Gilbert , auteur d'un livre remarqué sur le Laos, pays qu'il visite depuis plusieurs années et qui est bien connu dans les villages que nous irons voir, d'aller d'abord  dans un village Khamu et Hmong.

 

L'ethnie Khamu Les Khamu font partie de la famille ethnolinguistique austro-asiatique dont le langage dérive du mong et du khmer. On estime leur nombre à 490 000 ce qui fait d'eux le groupe le plus important de la famille mon-khmer. Premiers habitants du Laos, ils vivaient dans les vallées avant l'arrivée des Lao du sud de la Chine au XIème siècle. Les Lao maîtrisaient les techniques d'irrigation et ont sans doute repoussé les Khamu sur les hauteurs. Peuple d'essarteurs ou paysans défricheurs de la forêt, ils ne cultivent plus, me dit-on,  le pavot à opium  contrairement aux Akha.   mon voyage 2010 016mon voyage 2010 019 mon-voyage-2010-023.jpg

  

une Laowé (population du sud, située à environ 800kms du village Khamu le plus proche) qui fume la pipe (à la vérité nous ne l'avons pas vue sauf en reproduction d'une carte postale), les dents noires comme beaucoup (cela oui on l'a vu), une autre en train de tisser, et une grand mère Khamu bien triste car son petit fils s'est noyé ...  et ci- dessous sa maison :

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 L'ethnie Hmong  : C'est le groupe le plus important des Lao Soung (les Lao du haut), également appelés Miao ou Méo, et sont divisés en de nombreux  sous groupes: les Hmongs blancs, noirs, rouges et rayés.

Ce sont ceux qui habitent dans le haut des montagnes. Ils sont estimés à 300 000 environ. Ils sont dans la grande majorité animistes. 

 

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 ci-dessus une Hô (Province de Phongsaly) en tenue traditionnelle (reproduction d'une carte postale car nous n'avons pas vu cette tenue effectivement portée)  et ci-dessous une habitation Hmong avec deux exemples d'intérieur, l'un riche et l'autre pauvre,

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  Les deux ethnies ont une école commune, un exemple de classe maternelle et leur cantine, chaque enfant a droit à 4 boulettes de maïs pour le déjeuner servi dans les classes :mon-voyage-2010-011.jpg  mon-voyage-2010-015.jpg

 

 

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Huit mois plus tard,après moult péripéties nous voici enfin arrivés au Laos !

 

Pour ce qui est de mes habituelles données géographiques et historiques ...je renvoie à mes précédents articles sur le Laos (n°15 et 9) !     

 

 Je vais ensuite prolonger un peu mon voyage en Birmanie et au Vietnam, deux pays de la Péninsule Indochinoise que je ne connais pas.

 

Voici donc une carte de l'Indochine aujourd'hui ( Laos, Birmanie, Vietnam, Cambodige, Thaïlande, on peut y ajouter la Malaisie et Singapour ).

Ce que l'on appelait "Indochine Française" était composée du Laos , du Cambodge et du Vietnam .

Ajourd'hui pour désigner ces trois derniers pays on parle encore  "d''Indochine francophone" sans aucune raison d'ailleurs, la langue française n'y étant plus beaucoup parlée je crois ...

  

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17 décembre 2010 : Nous voici donc de retour à Luang Prabang... enfin je dis "nous" ... mais pour Gilles c'est la première fois, puisque c'était le seul de la famille à ne pas connaître le Laos !

Bienvenue  au Laos  Gilou....! 

 

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  Notre arrivée au Kamu Lodge et au village de Yoi Hai  

 

 

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Mon but était de revenir voir l'école de Yoi Hai qui a été reconstruite grâce à un don que j'avais fait après une exposition de peinture au "Temple du gout " à Nantes , et qui m'avait permis de gagner beaucoup d'argent !

Yoi hai est d'ailleurs devenu un "Village modèle".

  Nous sommes donc retournés 2 jours au Kamu Lodge, en compagnie de Duangmala et d'Alain Daout (www.exotissimo.com)  qui ont assuré la maîtrise d'oeuvre de l'opération , le suivi de la construction, et avaient fait le déplacement de Ventiane pour l'occasion.

En présence également  du Directeur du Tourisme de la Province d'Oudomxay, Monsieur Sivanh Bounsavath, représentant le Gouverneur de la Province .

Le premier soir, notre arrivée a été fêtée par la cérémonie du "baci" ("rappel des âmes"), souvent pratiquée au laos dans de multiples occasions : C'est un rituel dirigé par le chef du village, durant lequelles 32 esprits protecteurs  (les "khwans") qui nous habitent sont attachés à l'invité d'honneur par des fils de coton blanc  noués aux poignets. Ceci va lui assurer un bon

voyage, une bonne santé , et tout un tas d'autres bonnes choses  

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  J'ai été très émue de voir cette école pour la première fois, de participer à son inauguration "surprise" à laquelle je ne m'attendais pas :  

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 Une plaque inaugurative, des diplômes m'ont été remis, les plus grands élèves m'aivaient écrit des lettres de remerciement qu'ils m'ont lues. J'ai dû faire un petit discours ainsi que Monsieur Bounsavath. Duangmala m'a servi d'interprète. Pour l'occasion toutes les tables d'une classe avaient été sorties dehors !

J'ai tenté d'expliquer ma démarche : l'importance de l'instruction et de l'éducation, base de tout  progrès, et que d'autre part, pour moi, "un enfant vaut un enfant", qu'il soit français ou laotien peu importe! Mon geste est un témoignage de cette conviction, c'est aussi le témoignage que les voyageurs peuvent apporter parfois quelque chose de concret aux pays traversés, sans être d'éternels consommateurs.

 Le lendemain j'étais vraiment contente car j'ai pu passer un peu de temps avec les enfants dans les classes.

 Il y a actuellement 3 bâtiments  de 2 classes chacunes, et au total 100 élèves environ , mais les chiffres sont difficiles à obtenir.. de même que le nombre d'institutrices : je n'en ai rencontré qu'une seule d'une vingtaine d'années, et qui avait l'air complètment débordée ...  il semble qu'il y en ait une autre, absente car c'était le jour de son mariage !

Il y a aussi un "directeur" d'école qui s'occupe de l'intendance et avait organisé toute cett cérémonie. Il n'empêche que le gros problème semble être maintenant les institutrices et le matériel scolaire pratiquement inexistant.Nous avons disribué des cahiers et crayons, des map-monde que j'avais apportées, ainsi qu'une de mes toiles en guise de "signature" .

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 Et voilà, au revoir les enfants de Yoi Hai, merci à tous de m'avoir réservé un accueil si chaleureux, et bon courage pour étudier... vous réussirez, j'en suis sûre !!

 Merci aussi à Exotissimo Laos, organisme de tourisme fortement impliqué dans l'écotourisme qui contribue de façon notable au développement du pays.  

 

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