Martine autour du monde ...

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Après un vol d'une heure pour repartir vers le nord avec un tout petit avion de la compagnie TACA, me revoici à mon point de départ, tout près de El Ramate : à FLORES, sur le bord du lac Peten Itza, où je suis arrivée il y a 15 jours ! Plus exactement je suis logée à Santa Elena juste en face de l'île de Flores, à 1 heure de voiture du site. Voici l'hôtel (style très "rancho") et juste en face, Flores.

 

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 L'île de Flores vue de l'hôtel:

 

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Un petit mot sur le site archéologique de TIKAL qui veut dire "lieu des échos" , le plus grand d'Amérique centrale, au milieu d'un parc naturel protégé de 576 km2. Les ruines elles-mêmes situées au milieu de ce parc s'étendent sur 16 km2 (alors que Chichen Itza au Mexique fait 300 hectares)

 

Ici on est en pleine jungle, c'est un des aspects intérressants du site : on y voit toutes sortes d'animaux sauvages , notamment des coatis et es singes hurleurs ... et même de très grosses fourmis! ainsi que des arbres magnifiques :

 

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Un Chaka ,arbre à écorse rouge, dont on fait des infusions contre les gastrites, et derrière un Ramon, bois clair dont le tronc est facilement reconnaissable car parsemé de jolies tâches, très solide, pour la construction:

 

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Un Juano, ou palmier à larges feuilles que les mayas utilisaient (et utilisent encore un peu aujourd'hui) pour faire les toitures:

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Un arbre "étrangleur" , qui en entoure un autre jusqu'à ce qu'il meurt ...

 

1--50--arbre-etrangleur.JPG Le fruit du ramon : on ouvre et on mange !)

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De drôles nids d'oiseaux dans un ceiba (fromager)

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Et le chicozapote ou zapotillier, l'arbre dont on reccueille la résine pour en faire du caoutchouc qui sert à la construction (sorte de ciment) et aussi à faire du chewing-gum:

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La maquette du fameux site la voilà, du moins ce qui est "restauré" car il a plus de 3000 édifices :

Les plus importants sont la "Plaza mayor" où l'on trouve notamment le "temple du Grand-Jaguar" et lui faisant face le "temple des masques", l'Acropole (où les dignitaires avaient leur lieu de vie), et bien d'autres ... 

C'est pendant la période "classique" (250 à 900 ap. JC) que le site trouve toute son ampleur. Puis il y a eu une période de déclin  et de renouveau avec les Nahuas venus du Mexique, notamment de Chichen Itza, pendant l'ère Toltèque. Les mayas ont beaucoup migrés d'un site à un autre, d'Ouest en Est, leur but étant de commercer entre le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Ils se sont beaucoup fait la guerre entre les différentes Cités- Etats. Le roi le plus élèbre de Tikal fut Ah Cacao (682-734).

Donc, pour faire court, Tikal date à peu près de la même période que Chichen Itza, mais est beaucoup moins bien conservée et restaurée (les Etats Unis qui avaient commencé les travaux se sont retirés et seul aujourd'hui le département des monuments historiques du Guatemala s'en occupe ... autant dire que ça va prendre du temps !)

Ici la Plaza Mayor et l'Acropole :  

 

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La Plaza Mayor et l'Acropole :

 

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Le plus haut des temples de tout le "Nouveau Monde", le IV (quatre),  65 mètres, on sommet duquel la vue sur la jungle et l'ensemble du site est magnifique. Au loin, derrière moi on aperçoit les temples 1, 2, 3 et 5 ... ça  donne une idée de l'étendue du site, de l'importance de la construction (il a fallu transporter à dos d'homme plus de 200 000 m3 de matériaux divers et il ne fut terminé qu'en 741 après JC),... et des centaines de marches à monter et des kilomètres qu'il m'a fallu faire pour y parvenir ! mais la récompense fut extraordianire  :

 

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Plutôt que de montrer des pyramides et des pyramides, quelques photos de ce qui m'a paru le plus original :

 

- les mayas construisaient leur "temples-pyramides" les uns par dessus les autres, au fil des générations. Il faut donc aller chercher à l'intérieur des édifices pour y retrouver leur histoire. Ici on en a un très bon exemple : on a découvert en creusant un trou dans une pyramide, un  escalier enfoui et un masque, le masque de CHA le dieu de la pluie. On voit encore les marches sur les côtés.   

1--26-acrop.-N---le-masque-de-CHAC-le-dieu-de-la-pluie---re.JPGIntéressant aussi l'observatoire astronomique qu'il s'appelle "El Mundo Perdido", le plus haut édifice (temple 5) , du sommet duquel on observait le ciel:

 

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C'est du haut de ce "monde perdu" que l'on observait la  "place des sept temples", place où 3 de ces 7 pyramides servaient au calcul des équinoxes et des solstices :

  

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Enfin on trouve souvent des trous dans le sol, trous rendus imperméables grâce à la chaux et au zapote, dans lesquels les habitants conservaient l'eau et le maïs :

 

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Enfin, encore une preuve que les mayas d'aujourd'hui perpétuent les traditions de leur ancêtres : ils viennent encore, les jours de fêtes mayas, faire des cérémonies rituelles pour invoquer et prier leurs dieux. La preuve c'est que j'ai pu observer des cendres  toutes fraîches sur leur autel  :

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Et voilà, retour à Flores puis petit vol du soir vers G.City (nous étions une dizaine, mais contrôle très très strict dans l'avion !) , dans un hôtel impressionant aussi par sa "sécurité" : policier devant la porte, doube porte grillagée fermée à clé ... il ne fait pas bon sortir le soir à Guatemala City ... surtout un soir de réveillon ! Comme pas de resto à l'hôtel, mon "réveillon" a été des plus rapides : au dodo sans manger :)

 

Mais ce matin je suis en pleine forme pour la suite du programme ...

 

Et j'en profite bien sûr pour vous souhaiter une bonne santé et une très belle année à tous !!

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Après le Lac Atitlan, départ pour quelques jours vers le nord, dans le département du Quiché, dans ce qu'on appelle « le triangle Ixil » (ethnie Ixil). Ce triangle, formé par 3 villages mayas : Acoul, Chajul, et Nebaj, est une des régions mayas, les plus reculées et authentiques du Guatemala. Si je suis cette route, c'est parce que je me rends dans une hacienda, ou plutôt une simple ferme, située près d'un tout petit village : ACOUL Un goût de « fin du monde » !

 

Dès que l'on quitte le département de Solola et l'ethnie Katchiquel, on arrive dans celui de Quiché ( Quiché étant à la fois le nom du département, d'une ville et d'une ethnie). A ne pas confondre avec  les Cakchiquels autour de Solola , les Cuchumatanes autour de la Sierra du même nom, enfin les Kekchis un peu plus à l'ouest vers Coban.

 

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Une seule route goudronnée y mène. Une route d'ailleurs bien en mauvais état (même la panaméricaine que l'on emprunte au début du trajet), pleine d'éboulis sur les côtés, et de « tumulus » (ci dessus) tous les 100 m ce qui oblige à rouler au pas … et de centaines de gamins qui agitent les mains sur le bas côtés, en espérant que les voitures s'arrêtent pour leur offrir un petit cadeau de noël...

 

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Le paysage montagne est somptueux : en effet, après avoir passé le fleuve "Rio Negro" on traverse la très belle chaîne de montagnes « Cuchumatanes » qui culmine à 2300 mètres,  (ci dessus) derrière laquelle on se trouve bien dans la région Ixil (prononcer Ichil) qui fait cependant toujours partie du département « Quiché ».

 

Au sommet que voici, il faut lire : no botar basura (ne jetez pas d'ordures) 1--19--3000M.JPG  

On quitte les riches terres volcaniques, pour trouver un sol calcaire (d'où l'on tire la chaux qui sert tant ici … j'y reviendrai) plus pauvre. Les pâturages parsèment le paysage : troupeaux de vaches, de chèvres, de moutons, et petites maisons d'adobe (ou pisé) aux toits de tuiles. Le Guatemala authentique et méconnu.

 

Nous passons non loin du village d'Uspantan où est née Rigoberta Menchu, prix nobel de la paix en 1992 (elle est née très exactement à Chimel).

 

Après 3 heures de route, nous atteignons enfin « la piste » (ah ah …!!) qui va nous mener à la ferme : la hacienda San Domingo, réputée pour sa production de fromage : le chancol (ressemble un peu au gruyère ou comté).

 

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Une heure de piste sur un chemin infernal de bosses et de creux … je me demande si notre véhicule Hyundaï va tenir le coup! Mais Olivarrio m'explique qu'il n'y a pas de problème. Le 4x4 c'est moins résistant, moins confortable, ça utilise plus d'esence, et ça pollue … Mais ce trajet difficile vaut vraiment la peine : la piste est un spectacle permanent, entre les femmes en robe et coiffe traditionnelles, chargées comme des mules de paquets de bois ou de maïs, les enfants qui les suivent, les hommes à pied à cheval ou à dos de mulet, machette à la main, les petites maisons en pisé dont les cheminées lâchent leur fumées blanches, le linge qui sèche sur les barrières, les enfants qui jouent pieds nus au milieu des cochons et des poules … et des ordures ( les déchets : un des gros problèmes du pays)... Tout ça donne la mesure de la misère qui règne dans ces contrées éloingnées de tout, où les enfants tavaillent très dur .

 

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 Enfin je découvre la jolie ferme de San Domingo, que la même famille (d'origine espagnole) exploite depuis des générations (ils sont tous en photos dans la salle à manger, c'est émouvant!). Nous sommes en altitude, il fait très froid le soir dans la chambre, mais avec 4 couvertures … ça va !

 

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Le lendemain je vais faire le tour du village d'Acoul, où je dois être la seule étrangère de passage depuis des lustres, car les enfants me regardent avec une grande curiosité … comme débarquée d'une autre planète ! Là les femmes Ixils portent des robes rouges.

 

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Deux jours plus tard, nous reprenons la route vers le sud pour Chichicastenango (on dit "chichi") où je dois passer la nuit. Tout de suite après Sacapulas, tout en bas de la cordillière que l'on fait donc en sens inverse, nous quittons les Ixils, pour retrouver les Quichés. Nous faisons un arrêt très intéressant à Santa Cruz, car c'est le jour du marché : un des plus beaux du pays (à mon avis bien plus beau que celui de Chichi). Les femmes se reconnaissent par leurs bandeaux torsadés avec des pompons colorés.

 

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Nous en profitons pour faire un arrêt « déjeuner » dans une échoppe où je prends une délicieuse soupe au poulet et à la christophine ( Guispil en espagnol) tandis qu'une petite fille creuse "un tunel" dans la pâte pour faire les tortillas.

Je sais désormais que c'est dans les petits « bouiboui » des marchés que l'on mange le mieux !

 

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Arrivée en soirée à Chichicastenango, toujours dans l'Altiplano Quiché.

 

Une demi-heure après l'installation à l'hôtel, situé tout près du marché, je pars voir ce qui est paraît-il le plus étonnant ici : l'installation des commerçants la veille du marché (il a lieu demain jeudi). Comme tous les marchés, celui-ci est situé tout près de l'église et sur les rues alentours, qui sont toutes fermées pour l'occasion. Les camions arrivent, les bâches se dressent, les gens s'installent pour la nuit à la lueur des « comedores » ces petits restos locaux qui vont être bondés ce soir. Le lendemain matin promenade dans l'immense marché qui bat son plein, à peine de quoi se frayer un passage, et surtout découverte de l'église catholique où le syncrétisme religieux a toute sa place : à l'intérieur de l'église, et devant la porte  sur les marches les prêtres mayas et les"priants" " récitent les litanies séculaires, en agitant des encensoirs, d'où s'échappe la fumée du "copal" l'encens ancestral. Etonnant. Un tout petit peu plus bas sur les mêmes marches, des enfants "cireurs de chaussures" , insistent pour gagner 5 centimes ! Les miennes sont sales depuis plusieurs jours : ça tombe bien!

Les femmes allaitent leurs enfants sur le marché, un homme fait de la poudre de chaux : la chaux s'utilise beaucoup ici : on chauffe la pierre de calcaire, on casse en petits cailloux, puis on en fait de la poudre qui sert à faire cuire le maïs, à protéger les troncs des arbres des fourmis, et aussi surtout à construire les maisons.

 

 

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Ce parcours dans le beau département du « Quiché » m'aura permis de découvrir la diversité des coutumes, des vêtements, et même de la nourriture des différentes ethnies qui l'habitent. Mais aussi leur grande misère, la pauvreté de l'habitat, le manque important et flagrant d'hygiène surtout (des tonnes de détritus jochent les bords des routes et des chemins), même si la bonne humeur est de mise.

 

Les gens vivent ici dans la convivialité, les conversations et les papotages sans fin, l'entraide aussi qui semble être la règle. Les marchés sont un lieu de rencontre important, surtout pour les femmes qui ne manquent pas d'y aller pour se voir.

 

Mais le manque d'argent est évident, et la scolarité …n'en parlons pas ! En revanche, Otto Perez Molina, le futur Président il est … partout, partout, sur chaque arbre, sur chaque mur …

 

Demain vol pour Tikal.... sans Gilles.

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Chaque village a son costume, ses coiffes, ses étoffes somptueuses, ses motifs d'une étonnanante richesse, ses accessoires, ses coloris d'une infinie diversité : un vrai défilé de mode ! 

A Santiago les hommes portent des pantalons courts brodés de fleurs en bas, et de larges bandes de tissus colorés qu'ils se nouent autour de la taille  . .., ils portent des chapeaux ceints de rubans...  les  femmes des "huipils" brodées de fleurs aussi dans le dos ...

 

Sans rentrer dans les détails, le plus éloquent pour illustrer tout ça : quelques photos prises au hasard de mes déambulations sur les marchés :

 

 

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2 (62) Santiago spécialité les tissus faits main

On m'a dit qu'il ne fallait pas acheter sur les marchés des tissus vendus "faits main" alors qu'ils le sont souvent à la machine ... 

 

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Voilà la magie des peuples de l'Altiplano ... le Lac Atitlan mérite plus qu'un détour, un séjour de plusieurs jours ...En tout cas je n'ai plus de doute : la "civilisation maya", contrairement à ce que je disais dans mon texte introductif,  existe bien encore : elle occupe même une place essentielle au Guatemala.

 

Mais je pars demain déjà, plus loin, pour passer 2 jours dans une ferme ... 

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Je suis partie en "lancha" voir deux villages: San Juan et Santiago (vous pouvez les voir sur la carte du lac),  accessibles seulement en bateau, et leur marchés. Il faut partir tôt le matin quand le lac est encore lisse comme un miroir et que le soleil se lève : c'est alors d'une incroyable beauté .

L'arrivée au débarcadère de San Juan qui a subi les inondations du mois d'octobre et dont certaines maisons sont encore dans l'eau :

 

 

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San Juan est un village qui s'étale en douceur et où les habitants ont conservé toutes leurs traditions et leur gentillesse. C'est ici, dans l'Altiplano, que la population indigène est la plus importante : 95% ! C'est un village de peintres et de tisserands (tissage à la main, avec des couleurs provenant exclusivement de fruits et légumes ou de plantes sauvages : donc ici les tissus ont des couleurs beaucoup plus pastel que dans les autres villages). Je suis allée rendre visite à une femme qui fait partie d'une association ou communauté. Elles tissent selon les méthodes ancestrales, en utilisant exclusivement des teinture naturelles, ce qui  donne des tons très doux :

 

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Avant de monter lesfils de la trame sur le métier, il faut d'abord les teindre et élaborer des dessins particuliers que l'on peut ensuite admirer sur les cortes (les jupes).

Les fils se tendent entre  deux piquets séparés de 1m50, et l'artisan réalise, en atelier, le long de la route ou en pleine rue, une cinquantaine d'aller et retour entre ces deux piquets.

Ensuite, il noue des faisceaux de quelques fils au moyen de petits fils très serrés selon un schéma connu de lui seul. Le tout est plongé dans un bain de teinture puis de nouveau tendu et les centaines de petits noeuds défaits à la main un par un. Les noeuds empêchent la teinture de pénétrer jusqu'au fil qui reste blanc. On refait le même processus en changeant les noeuds de place en replongeant l'ensemble dans les bains de teinture.

Tout l'art de l'artisan est d'arranger ses noeuds de manière à produire le dessin voulu. Cette technique est surtout utilisée pour produire les "espigados", les épis que l'on peut admirer sur les jupes dans la région de Quetzaltenango, notamment dans le village de Sacaja, dont c'est la spécialité, mais aussi partout au Guatemala. 

 

Je me suis fait une amie : Juanita, qui ne voulait plus me quitter ni me laisser partir ... je lui ai offert une belle grappe de raisins en guise de cadeau d'adieu

 

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Et puis le village de Santiago, situé au fond d'une baie profonde qui le protège des sautes d'humeur du lac.

Là je me suis approchée d'une "confrérie chamanique" qui vénère le dieu de la terre MAXIMON (prononcer Machimon:). Etrange de voir les indiens déposer des offrandes et se confesser devant ce mannequin avec son chapeau, son cigare, et son verre d'alcool (ici on boit beaucoup!). Depuis l'arrivée des missionnaires espagnols, les indigènes font de la résistance en conservant leur croyances polythéistes ou en font moins en mélangeant tout : monothéisme chrétien et animisme. Ils sont d'ailleurs actuellement la proie facile des évangélisateurs de tout poil.

Mais les autorités s'insurgent : ils sont obligés maintenant de changer régulièrement d'endroit, et pour m'y rendre, j'ai dû emprunter une petite ruelle bien "discrète" 2--46--copie-1.JPG  

 

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Ce qui n'empêche qu'à la sortie du "temple" on trouve la crêche chrétienne !

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Certainement l'un des plus beaux lacs du monde ! (dixit Le Routard)

Il s'étend sur 135 km2 à 1550 m d'altitude, en climat tropical : il fait très chaud en ce moment, seuls les matins sont un peu frais, mais dès 9h le matin la température grimpe.

Le lac est entouré d'une chaîne de volcans majestueux, et la descente vers le lac, sur une route taillée dans la paroi de basalte ou de pierre ponce (blanche ... : eh oui, c'est la pierre qu'on utilise pour se frotter les pieds !), offre un spectacle à couper le souffle. Tôt le matin, l'air est pur, le lac est un miroir tranquille, alors que vers midi le vent se lève (le xocomil), les vaguelettes arrivent, et le bateau tangue ...1--42-.JPG

 

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Le lac est entouré de 4 grands volcans, le San Pedro (salut Pierre !) le Santa Clara, le Toliman et le plus haut le volcan Atitlan  (3535m que beaucoup de routards, notamment ceux qui partent avec Terres d'Aventures, escaladent à pied) et que je vois de ma fenêtre, juste devant :

 

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1--11-.JPGAutour du lac, des villages cakchiquels et tzutuhils, les plus authentiques que j'ai pu voir jusqu'à présent, semblent vivre hors du temps. Ils ont gardé leur mode de vie traditionnel, fondé sur la pêche et l'agriculture (tous les légumes et fruits inimaginables, le café, le maïs ... et tant d'autres que je n'avais jamais vu comme le zapato que j'ai acheté au marché : entre l'avocat, la mangue, et la pomme de terre ... mais c'est un fruit ! (photo). Je l'ai dégusté sur l'assiette "feliz navidad" achetée avec Gilles au marché d'Antigua.  Je m'achète souvent mon repas sur les marchés ...

 

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Je vais continuer en faisant un autre  article  spécial sur les villages autour du lac ...

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Aujourd'hui route (la Panaméricaine) vers l'ouest, l'Altiplano, les volcans qui se détachent au loin sur le ciel bleu parsemé de nuages blancs... et arrêts dans quelques jolis villages authentiques : Nahuala (son marché), St Andrès Xecul (son église jaune ornée de fruits et de légumes, décorée par les mayas), Salcaja (la plus vieille église du pays construite par Pedro de Alvarado en 1524), pour finalement arriver en fin d'après midi à Quetzaltenango, ville de 150 000 hab. et préfecture du département du même nom, nichée au fond de la vallée "Xelaju Noj" qui signifie "la vallée aux 12 volcans" ... je suis quand même à 2300 mètres !

 

Juste quelques photos d'un marché de cette région habitée par les mayas Quichés ("ché" signifie "arbre" en maya) où les hommes portent des jupes :

 

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Et mon guide, Olivario, qui parle 4 langues couramment et est également photographe professionnel !

Une pensée particulière pour Gilles qui, à cette heure-ci, est dans l'avion ...

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Nous sommes arrivés le même soir, Gilles et moi, heureux de nous retrouver à Antigua, à 50 km de la capitale Guatemala City, dans l'état de Sacatepéquez.

 

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Une jolie ville coloniale de 35 000 habitants, à 1500 mètres d'altitude, l'ancienne capitale du pays (d'où son nom), détruite 2 fois par des séismes en 1717 et 1773, jusqu'à ce que les guatémaltèques décident de reconstruire leur capitale ailleurs ! La dernière grosse secousse tellurique date de 1976.  

 

La ville est donc en grande partie détruite, et encore très partiellement reconstruite, avec notamment une trentaine d'églises et monastères construits par les espagnols bien sûr. La géographie de la ville formant un quadrilatère avec des rues larges qui se croisent à angle droit, les monuments de l'époque coloniale et son charme ont justifié un classement au Patrimoine mondial de l'Humanité. Ce qui a aussi pour conséquence que tout est un peu figé car il faut respecter le site tel qu'il a été classé.

Antigua ressemble beaucoup à Valladolid au Yucatan ou à Trinidad à Cuba : ruelles en damier, pavées, aux petites maisons basses et colorées, végétation luxuriante, place centrale sur laquelle donnent les symboles des trois pouvoirs : la cathédrale, la mairie et la capitainerie...

 

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La ville est entourée de 3 volcans : l'Agua, le Fuego (ci-dessus, en éruption permanente d'où son nom), et l'Acatenango.

 

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Nous avons passé ici 4 nuits dans un hôtel très sympa que je recommande :" Las Farolas", bien situé, très calme et confortable (eau chaude ... Ah !! que ça fait du bien :), nous nous sommes baladés dans les ruelles colorées et avons visité les marchés d' artisanat local avec la spécialité de la ville : le jade, et les merveilleux tissages faits main ... un vrai régal !  

 

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 Des bébés dans le "châlina" comme toujours ici, Un ara, perroquet de Malaisie, toute unefamille qui joue de la musique (xylophone),et l'église Saint François d'Assise

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Le départ demain matin sera un peu triste : Gilles reprend l'avion pour Paris ( raisons familiales malheureusement) et je continue seule vers le nord et l'Altiplano ...

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(Ce séjour fut pour moi un peu bref et j'aurais préféré continuer avec Martine. La suite du voyage pour moi se fera donc par procuration.... Gilles  )

 

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Voyage en terre inconnue : QUEHUECHE

 

Départ tôt d'El Remate, pour de nouveau 4 heures de route en direction du sud ouest. Mon chauffeur est le frère de celui d'hier, ils se ressemblent comme des jumeaux, mais celui-ci est plus sympa !

 

Nous arrivons dans le département d'IZABAL dont la capitale est Puerto Barrios sur le bord de la mer des Caraïbes, dans le tout petit port de Rio Dulce, et là j'embarque dans un canot à moteur (je suis toujours toute seule) pour descendre le Rio Dulce qui devient plus loin, quand il s'élargit, le « Golfete » puis encore plus loin, le grand lac IZABAL. Le parcours qui dure une heure et demie est magnifique : c'est une zone préservée. D'innombrables oiseaux de toutes espèces, une végétation luxuriante sur de petites collines et bientôt des falaises. J''aperçois des femmes qui lavent leur linge sur les rives. On se croirait sur la Nam Ou au Laos. Contrairement aux eaux du Mexique qui étaient jaunes, celles-ci sont vertes. Par endroits, on fait une pose pour constater la chaleur de l'eau de cénotes en buvant un coca que j'offre à mon batelier !

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Départ en bateau de Puerto Barrios sur le Rio Dulce, direction Livingston.   1--9-Golfete.JPG1--6--partie-arge--du-Rio-Dulce---le-Golfete.JPG

 

 

Et j'arrive à LIVINGSTON , une ville de 12 000 hab. située sur le bord de la mer des Caraïbes, où les gens sont noirs de peau, car descendants d'esclaves déplacés ici par les espagnols et les anglais : les Garifundas.

 

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Le chef de la communauté Quehueché, Juan, et sa femme m'attendent au débarcadère pour m'installer dans un camion en ferraille. Je m'assoie par terre derrière avec toujours "mimi" sur les genoux … car une demi-heure de brousse sur un chemin complètement défoncé et inondé ! Pas de bol il pleut sans arrêt depuis 2 jours et ça va continuer....

 

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La grande aventure commence : je suis un peu effarée de voir ce village de la communauté Quehueché (nom de la zone rurale), dans laquelle je vais rester 4 nuits …Voici l'entrée du village de la communauté :

 

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La population de Quehueché, très pauvre comme toutes les zones rurales du Guatemala, vit de l'agriculture et n'a pas accès à la santé publique, ni à l'éducation. C'est pour cela qu'en 2001 un groupe de 19 familles a décidé de construire son propre éco-lodge, avec le soutien de l'association Ak'Tenamit : une structure d'accueil avec 4 chambres ( il n'y en a que deux de finies aujourd'hui), avec wc et douche commune, un peu plus loin dans un coin de forêt.

 

 

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Les habitants, les KEKCHI, sont un des groupes ethniques du Guatemala appartenant au peuple Maya. Originaires du département d'Alta Verapaz, dans le centre du Guatemala, ils ont été chassés de leurs terres par une guerre civile de 30 ans, et ont dû se refugier dans la jungle d'Izabal. Beaucoup d'entre eux ont été exterminés ou perdirent leur terres. Selon la cosmovision des Maya Kekchi, toutes les parties du monde se tiennent dans un équilibre parfait, qu'il importe de préserver. L'homme y a sa place à côté et non au dessus des animaux, des plantes, de l'eau, de l'air , des montagnes ... Après des siècles de discrimination, ils essaient de retrouver leur fierté et leur héritage : danses et musiques traditionnelles, légendes racontées par le prêtre, cérémonies diverses...

 

A vrai dire, depuis que je suis ici, je suis effarée par leur grande pauvreté, leur conditions de vie qui me semblent - à moi - si difficiles, le manque d'hygiène surtout.  

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Les cabanes « U Najil » du Mexique, à côté, c'était 5 étoiles sup.

De la boue partout, pas de serviette, pas d'eau chaude, pas de savon, pas un seul porte manteau… j'accroche mes affaires à un bout de palme qui dépasse du toit...pas de couverture, un seul drap, et en plus, comble de malchance, il pleut sans arrêt depuis 2 jours, donc la nuit pour aller aux toilettes dans le noir et la boue … je ne vous raconte pas !! du coup, j'ai trouvé un sceau en plastique qui traînait par là et je l'ai mis dan un coin de la « chambre » ! j'ai demandé une paire de bottes en caoutchouc pour pouvoir marcher dans la boue du chemin et décidé que je serai SALE pendant quelques jours et voilà ! BASTA je n'en mourrai pas ... Les femmes et les enfants, eux, ont trouvé la solution : ils marchent pieds nus.

 

 

  

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Si j'ajoute à cela que les gens ici ne parlent pas espagnol, que je n'ai plus de guide ni d'interprète, que je suis complètement seule perdue dans cette jungle dégoulinante … Je les vois partir le matin avec leur machette à la ceinture, ils n'ont pas le temps de s'occuper un peu de moi, ils ont d'autres choses à faire!

 

C'est vraiment « aventure en terre inconnue » … Je savais bien que ça m'arriverait un jour ou l'autre : et bien voilà, it's done !!

 

J'ai visité leur église (catholique), l'école, et leur salle de réunion qu'ils appellent le "salon". Cette communauté est aidée par plusieurs organisations sociales. Actuellement ce sont les "grandes vacances" pour les enfants: novembre et décembre. La majorité des enfants de la communauté quitte l'école à 13/14 ans.

 

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Hier, ils m'ont réservé une surprise : « une cérémonie » à la fois traditionnelle, religieuse et de bienvenue : ils ont tous « prié pour moi, pour que mon voyage se passe bien, et que j'ai une bonne vie » … en jouant de la musique (très belle) sur un marimba,  les femmes ont dansé en jupe traditionnelle, celles qu'elles portent toute la journée … ils ont prié ensuite tous autour du feu (décoré d'une symbolique bien précise : soleil, vent , terre) avec une ferveur qui m'a surprise. Je n'ai pas osé prendre trop de photos.

 

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ll pleut depuis 4 jours sans discontinuer, et l'air est très lourd, humide, chaud … un peu comme à Hong Kong lors de la mousson, les draps sont tout humides le soir … j'ai vu une couleuvre dans ce qui sert de salle de bain hier soir … mais dès que je suis entrée elle a disparu !

 

Voilà, demain départ pour le sud : ANTIGUA où si, tout se passe bien pour nous deux, je devrais retrouver Gilou … 

 

Mais le lendemain : je suis toujours là ! Je me suis en effet trompée de jour : nous ne sommes que le 16 et non le 17 comme je croyais (normal en voyage je perds toujours la notion du temps !)....

 

Un jour de plus à passer avec les Kekchi (qui parlent le Kekché), ce qui me donne l'opportunité de voir comment le maïs est moulu : toutes les femmes arrivent vers 16 h avec leur seau de maïs à moudre : chacune à leur tour, elle le verse dans une machine électrique manipulée par un jeune homme qui la fait tourner en versant un peu d'eau qui coule sur les graines, la « farine » est ramassée à la main par sa « propriétaire » … puis c'est au tour de la suivante. Chacune s'en va avec son seau de farine  qui servira à faire les tortillas. Le maïs et les haricots rouges ou noirs sont les seuls aliments cultivés par les Kekchi. Je comprends pourquoi depuis 4 jours on ne me sert que maïs et haricots noirs, accompagnés de tortillas ! Parfois une petite tomate coupée en quatre et un poisson pêché dans la rivière ou un morceau de poulet « élevé en plein air » hé oui :) absolument délicieux.

 

 

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Je comprends aussi pourquoi les hommes partent travailler très tôt le matin, pourquoi les gens font leur toilette l'après-midi dans la rivière : c'est tout simplement parce qu'après, dès 18h il fait nuit ! et sans lumière c'est difficile ...pas aussi bête que moi qui le premier jour suis allée prendre ma « douche » vers 19h, dans le noir, en maillot de bain et en tongue, et qui ai beaucoup galéré pour éviter de glisser sur les cailloux et me laver à la lampe torche sous l'eau froide ! Donc ici tout le monde se lave et lave son linge en milieu d'après midi.

Les femmes ici ne tissent pas leurs vêtements : elles achètent le tissu à Livingston. Elles sont toutes habillées de façon identique : jupe en tissu aux motifs traditionnels et petit débardeur coloré en synthétique.

 

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J'en ai profité aussi pour aller passer une journée à Livingston (comme la ville des USA, où habite Jim Harrisson), où il n'y a pas grand chose à voir hormis les tissus ci-dessus. Presque tous les gens sont noirs, on se croirait en Afrique !

 

Dans l'ensemble les gens de la communauté ont l'air très tristes, ils semblent s'ennuyer … bien qu'ils travaillent beaucoup … c'est difficile à comprendre. En tout cas, ils ne se sont guère occupés de moi, me laissant seule pendant tout mon séjour (hormis la petite « cérémonie » … dont j'ai appris d'ailleurs par la suite … qu'on la faisait pour accueillir les voyageurs !). Je dois dire que, s'ils ne sont pas antipathiques loin de là,, ils sont pour le moins indifférents au voyageur étranger ...un peu décevant quand on fait tant d'effort pour venir les voir.

Mais peut-être  y a-t-il une autre explication : nous sommes d'un autre monde , un monde qui n'est pas le leur, les effraie, et en plus ils sont très timides ... donc ils n'osent pas.

J'ai montré le fonctionnement de mon appareil photo à une jeune fille qui n'avait jamais vu ça : elle était fascinée de se voir sur l'écran

 

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   ... les jeunes enfants ne s'intéressent pas à grand chose (et pour cause !, ils n'ont rien, pas un livre) , quelques uns me semblent pourtant très intelligents comme cette jeune fille ... d'autre beaucoup moins.

Bref, je m'interroge sur l'intérêt pour eux comme pour moi d'être venue ici... sinon bien sûr leur apporter un peu d'argent ...

 

En tous cas, j'aurai fait la connaissance des Kekchi, le 4ème peuple indigène maya le plus important (environ un demi million d'individus au total), après les Quiché, les Cakchiquels et les Mams,  qui me semble totalement à l'abandon dans le pays.

 

Le lendemain, le bon cette fois, me voilà repartie à 7h du matin sur le chemin encore plus boueux que d'habitude car il a plu toute la nuit, vers Livingston, puis bateau jusqu'à Puerto Barrios, puis voiture avec guide-chauffeur francophone s'il vous plaît, pour descendre la seule grande route nationale du pays jusqu'à la capitale : Guatemala City, et Antigua 50km plus à l'est.

Ce guide : Oscar, je m'en souviendrai : un vrai clown! : 8h de route et je n'ai pas vu le temps passer ! Il parle français en imitant "l'accent parisien" c'est à mourir de rire, il me mime avec beaucoup d'humour, ses excursions avec de grands groupes de français râleurs éternels....

 

Les paysages sont magnifiques, la "route de l'Atlantique", toute droite, bondée de camions qui, paraît-il, transportent pour beaucoup de la cocaïne venue de Colombie direction la frontière des Etats Unis, traverse le département de Zacapa, entre la Sierra de las Minas (les mines de jade), et le plus long fleuve du pays, le Rio Motagua. On arrive dans la région des Hautes Terres et l'Altiplano se dessine au loin : 

 

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En chemin nous nous arrêtons sur le site archéologique de QUIRIGUA, inscrit au Patrimoine mondial, perdu au milieu d'immenses bananeraies, ancien royaume du "rey de la tormenta tropical" l'ennemi du roi de Copa, qu'il a fini par vaincre : le roi de Copa ayant perdu au jeu de la pelote fut exécuté sur le champ. Les plus hautes stèles mayas du pays qui retracent la vie du roi de la "tormente tropical" - 17m de haut -  se trouvent ici à Quirigua. Ainsi qu'un immense ceiba, dont les racines profondes représentent l'inframonde, le tronc, la terre et la puissance, le haut feuillage, le monde céleste. De nombreux serpents,  à plume, des quetzals symbolisent la résurrection, le passage de la terre au ciel.

 

 

 

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J'en profite pour demander à Oscar (un guide génial), ce qu'il pense de la "fin du monde" : son interprétation est intéressante :  selon lui, le 21 décembre 2012 sera la fin d'un cycle de souffrance pour une autre vie meilleure, plus humaine, plus spirituelle. Un peu comme la femme qui accouche : c'est la souffrance, puis la délivrance, puis le bonheur. Selon les chamans qui exercent aujourd'hui une grande influence sur les mayas, et les astrologues, nous allons passer de la nuit galactique au jour galactique : ce jour là, 21 décembre 2012, la terre, la lune et le soleil seront alignés avec notre galaxie, la voie lactée. Le monde sera alors nettoyé de toutes les choses négatives et la conscience humaine sera plus pure . Oscar compare aussi cet évènement à la mort du Christ sur la croix, qui a versé son sang pour purifier le monde : de l'ère du Poisson (celle de Jésus et symbole chrétien), nous allons passer à l'ère du Verseau : nous allons donc changer d'ère astrale. Un peu confus, mais Oscar y croit vraiment  .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

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Mon itinéraire sera le suivant :

 

... enfin pas tout à fait, car il a été modifié puisque Gilles qui devait venir me rejoindre voulait aller à Tikal ... ce qui n'a servi à rien !

 

Bref, traversée du Guatemala en voiture du nord-ouest au sud.  

 

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Le passage de la frontière avec le Mexique, à Bethel, fut une surprise : c'est bien la première fois que je passe une frontière sans le moindre contrôle ! Tout petit poste près de la rivière qui sépare les deux pays, on montre rapidement son passeport et hop! On passe …

 

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Ensuite on prend une barque à moteur sur la rivière Usamacinta qui sépare les deux pays, ça dure une petite demi-heure, on débarque, on montre son passeport et me voilà bien au Guatemala … adieu à Juan mon guide préféré qui m'a accompagnée jusqu'au bout, et me voilà partie sur un chemin de terre complètement défoncé et inondé par endroit : ça va durer … 2 heures! Ça sautait tellement dans la voiture que j'ai pris « mimi », mon ordi, sur les genoux pour lui éviter de prendre trop de chocs (cela dit il est solide car il en a pris déjà sa dose depuis 15 jours! ). Mais les routes me semblent encore pire ici qu'au Mexique : les nids de poules et les dos d'âne s'enchaînent.

 

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Le paysage est différent du Yucatan : ce qui me frappe tout de suite ce sont les ordures et plastiques divers qui traînent partout, alors qu'au Yucatan c'était si propre, et aussi la déforestation, le brûlis à tout va, pour cultiver d'immenses parcelles de terres. J'ai vu une plantation de mangues sur plusieurs kilomètres. Et beaucoup de vaches dans de très grands « ranchs ».

 

Puis 2 autres heures sur la route devenue asphaltée mais toujours aussi mauvaise, et arrêt à la banque  pour changer - avec beaucoup de difficultés - quelques « travelers chèques » en quetzals, la monnaie locale (1 euro = environ 10 quetzals), enfin installation dans un  hôtel  simple mais sympa « la casa de Don David » dans la petite ville d'El Remate sur les bords du lac Peten Itza. Il est 18 h et je viens de me rendre compte que je n'avais pas déjeuné ce midi ! Je vais donc y aller pour reprendre quelques forces avant de dormir car ici, comme au Yucatan, on dîne et on dort  très tôt.

 

 

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Voici El Ramate (à côté du chiffre 1 ) où je dors cette nuit , et à côté le lac Peten Itza, situé à  30 km de Tikal.

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Carte d'identité :

République du Guatemala

Système politique : république démocratique constitutionnelle dirigée par un chef d'État élu pour 4 ans au SU et un congrès à une chambre.

Alvaro Colom Caballeros (social démocrate) a été élu président en 2008. Il terminera son mandat en janvier 2012, il sera remplacé par Otto Perez Molina.

Superficie : 109 000 km2 (3,5 fois la Belgique)

Population : 14,7 millions d'habitants (124 ha au km2) Espérance de vie : 71 ans

Langue officielle : espagnol à 68% + 55 langues autochtones dont 21 langues maya

Religions : catholique à 60% (avec syncrétisme Maya) et depuis peu culte évangélique venus d'Amérique du nord 40%.

La monnaie nationale est le quetzal (1 euro = 10,66 GTQ)

PIB : 2839 dollars par habitant : un des pays les plus pauvres d'Amérique Latine:115ème rang dans le monde, et plus de 75% de la population en dessous du seuil de pauvreté

Indice de développement humain (espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie): 116ème rang sur 182 pays.

Agriculture : 10% du PIB et 50% de la population : sucre, café, coton, banane et cardamone

Richesses : pétrole, gaz, hydroélectricité … et tourisme.

Industrie : 30%

Service : 60%

 

Histoire :

C'est en 1524 que Pedro de Alvarado, lieutenant de Cortès, envahit la région des hauts plateaux, massacrant les populations et pillant tous leurs biens sur sonpassage. Les terres indiennes sont divisées en vastes exploitations les "encomiendas" où les indiens travaillent pour le compte des colons.

Les "criollos" (créoles descendant des colons) contestent peu à peu la mainmise des espagnols sur le pouvoir

L'indépendance est déclarée en 1821 dans le cadre des "États-Unis d'Amérique Centrale" union qui ne tarde pas à s'écrouler et en 1847 la République du Guatemala est proclamée.

Il s'ensuit une ère de développement économique (les américains ont la main mise sur l'économie, notamment grâce à la "United fruit Cie" ) et de dictatures militaires, de guerres civiles qui vont durer … 36 ans, jusqu'aux accords de paix du 29 décembre 1996 entre le gouvernement et l'UNRG (l'Union Nationale Révolutionnaire Guatémaltèque). Ces guerres ont fait plus de 200 000 morts, autant d'exilés et des milliers de disparus. Mais la paix reste précaire, le Guatemala demeure un pays divisé et marqué par la violence.

 

Géographie :

Le Péten au nord est une immense plaine couverte de forêts tropicales humides. La présence de l'eau est importante avec lacs (le Peten Itza) et 2 grands fleuves : le Rio de la Pasion et le Rio Usumancita qui forme la frontière avec le nord- ouest du Mexique.

L'ouest et le centre forment la région des hauts plateaux (l'Altiplano) et des volcans : plus de 300 dont 9 dépassent les 3500m : le Tajumulco avec 4211m est le plus haut sommet d'Amérique centrale. Le Santiaguito dans la région de Quetzaltenango et le Pacaya près d'Antigua sont en activité permanente. C'est là que l'on trouve les plus beaux lacs … "du monde !" (lac Atitlan) .

Enfin coincée entre la chaîne des volcans et l'océan Pacifique, une plaine de 50km de large s'étend du nord au sud sur 250km. C'est une plaine très fertile grâce aux cendres volcaniques : canne à sucre, café, cacao, fruits exotiques. Les plages sont de sable noir et les vagues souvent énormes.

L'Est est parcouru par 2 grands fleuves le Rio Polochic et le Rio Motagua qui traversent en fin de parcours la région du Rio Dulce et du lac Izabal le plus grand lac du pays, avant de se jeter dans l'océan Atlantique.

Bref, une géographie d'une variété exceptionnelle sur à peine 300 km !

 

1 -Amérique Centrale (13)

 

La population de 13,8 millions d'habitants :

Cette population se compose :

 

* d'une part les métis (mestizos) tous confondus (ou "ladinos"ou "Criollos" ou "métis hispanophones et européens")  les plus nombreux et les plus riches tournés vers l'occidentalisation des mœurs :

 

* et d'autre part, des indiens (ou indigènes ou autochtones);

Sur ses 13,8 millions d'habitants le Guatemala totalise environ 6 millions "d'autochtones" (personne originaire du pays où elle habite). Les indigènes de Guatemala, comme partout en Amérique latine, sont répartis en plusieurs "peuples" ou "communautés", dont la plus importante en nombre est la communauté maya (descendants des mayas de l'ère précolombienne). Ils vivent pour la plupart dans les zones rurales des hauts plateaux.

 

Ces chiffres sont à prendre avec la plus grande prudence, tant ils divergent d'une source à l'autre. Selon certaines sources les mayas représenteraient aujourd'hui actuellement 40% de la population totale du Guatemala…

 

Les indiens sont regroupés en 23 peuples (ou ethnies ou communautés dont les plus importantes sont les Quichés, les Cakchiquels les Tzutuhils, les Mams, les Kekchis…) parlant 55 langues dont 21 langues mayas, plus le xinca et le garifuna .

Les Garifunas, qui n'ont rien à voir avec les mayas, descendent d'esclaves déplacés d'Afrique noire au moment de la colonisation, sont présents le long de la côte atlantique. Ces langues proviennent toutes d'un tronc commun appelé "Proto-Maya". Ce sont de véritables langues et non pas de simples dialectes, mais certaines sont en voie de disparition et les statistiques sont très aléatoires et contestées.

Les principales langues par ordre décroissant sont : le kiché, le mam, le kakchikel, le kekchi, le qanjobal, le poqomchi le tzutujil.

 

Il faut savoir que souvent, indiens et espagnols ne se comprennent pas entre eux !

Cette grande diversité de langues pose de nombreux problèmes, notamment pour l'accès aux soins des indigènes, et pour l'éducation. De nombreuses organisations représentatives du peuple maya ont été constituées. Certains préconisent l'unification des langues mayas en une seule langue … mais la politique linguistique est encore à venir.

 

Les indiens souffrent par rapport à la société guatémaltèque dans son ensemble, des plus bas indicateurs de développement humain. Il représentent 87% des pauvres du pays, leur mortalité, la malnutrition, l'illettrisme (41%), sont plus élevés que chez les non autochtones.

La paysannerie maya a beaucoup souffert de la répression de la dictature militaire.

Dans de nombreux villages, les croyances mayas sont combinées au catholicisme, créant un système de syncrétisme  original. Les fraternités villageoises, les cofradias, organisent le culte du saint patron de leur village, mêlant saints catholiques et divinités mayas, dans des rites inspirés des deux traditions, souvent au rythme de la "marimba" large xylophone en bois sur lequel plusieurs musiciens peuvent jouer en même temps

 

Les indiens sont très attachés à leur culture traditionnelle et à leur identité, la plupart ont par exemple conservé l'habit traditionnel coloré, confectionné sur des métiers à tisser anciens, et dont les motifs et couleurs très variés traduisent l'origine géographique et sociale : la "huipil" longue tunique sans manche portée par les femmes, et la "corte", la jupe traditionnelle.

 

La violence, générée par le crime organisé, les narco-trafiquants, l'impunité, les inégalités et la pauvreté, est le principal problème que doivent affronter les Guatémaltèques. La lutte contre les dysfonctionnements dont souffre le pays a été le thème majeur des prochaines élections présidentielles.

Otto Perez Molina, un ancien Général, (Parti patriote) a été élu le 6 novembre dernier avec 54,8 % des voix, sur ses engagements à lutter contre la pauvreté et l'insécurité (17 assassinats par jour au Guatemala). Il prendra ses fonctions en janvier 2012. 

les langues au Guatemala

 

 

En juillet 2010, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits et liberté des peuples autochtones s'est rendu en mission au Guatemala. Il a notamment mis en évidence la problématique minière (mine Marlin), le climat d'instabilité et de conflit social lié aux activités des entreprises privées et souvent étrangères, sur les territoires traditionnels des peuples indigènes au Guatemala. Un problème que l'on retrouve dans toute les Amérique centrale et du sud…

 

Le pays est fréquemment victime de catastrophes naturelles (volcans, ouragans, inondations comme en octobre 2011) et de la dégradation de son écosystème.

 

L'architecture compte de splendides vestiges des anciennes Cités états mayas et d'imposants bâtiments coloniaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cet article, je l'ai écrit à mon retour en février 2012, car je n'avais pas eu le temps avant ! (ce qui explique les comparaisons que je peux faire avec les autres pays visités ensuite).

 

Le Mexique m'est apparu comme un pays "riche" comparé à Cuba, au Guatemala, et même à l'Equateur. Il faut dire qu'au Yucatan, le tourisme est en pleine expansion. Et que le pétrole y rapporte beaucoup d'argent (On m'a dit que les élections présidentielles étaient jouées d'avance, la société Pemex ayant "acheté" les syndicats ).

 

La police est présente partout, même si moi je n'ai jamais ressenti de danger particulier. Il faut dire que j'étais en permanence bien "gardée" par mes deux guides, d'ailleurs remarquables pour des raisons différentes : Olivia puis Juan. Normal : elle était fille d'ambassadeur ... et lui un pur maya ! Mais j'ai beaucoup apprécié les deux.  J'ai beaucoup parlé avec les deux, beaucoup appris : c'est l'intérêt à mon avis du voyage en voiture,  qui offre cette proximité avec le guide, notamment pendant les temps de "conduite" ... qui, au Mexique, ont été particulièrement longs, mais tellement profitables !

 

Une des choses qui m'ont le plus surprise : les dos d'âne sur les routes. Le Mexique est le pays des dos d'âne ! Il y en a partout, tout le temps ! ce qui oblige à rouler très lentement ... et qui n'est bon pour ceux qui, comme moi, ont mal au dos ! J'ai dû porter ma ceinture de contention du dos en permanence ... En revanche, il y a des feux rouges, ce que je ne retrouverai pas toujours par la suite !

 

C'est aussi le pays des cénotes, car le sol est très calcaire, poreux, et le manque d'eau important. Donc on creuse des "puits" pour la retenir.

 

Les moustiques ? oui, beaucoup dans les forêts ( peut-être plus qu'en Amazonie), mais je ne sais pas s'ils sont dangereux. En tout cas, j'ai juste utilisé du spray anti-moustiques. Dans l'ensemble, il fait très chaud et humide.

 

Les villes sont  "bruyantes", surtout le soir quand les gens sortent ... il faut dire qu'il fait nuit très tôt (17h30), et qu'en ce qui me concerne, c'était coucher très tôt  (car j'étais fatiguée par ces longs trajets en voiture et, de toutes façons, je ne sors jamais seule le soir) et lever très tôt aussi. Mais il faut toujours demander à voir la chambre avant et demander si nécessaire une chambre sur cour ! 

 

Les villes ont toutes la même architecture : rues au carré, place centrale avec parc et fontaine, église et bâtiments officiels, office du tourisme. Je retrouverai cela dans tous les pays visités (héritage colonial). Elles sont souvent colorées et très vivantes. Beaucoup de marchands ambulants. Les femmes sont très grosses (voire énormes). Comme je le faisais remarquer pour essayer d'avoir une explication, on m'a dit que, dès la naissance de leur premier enfant, elles se "laissaient aller" et ne se préoccupaient plus du tout de leur poids ... c'est en effet une explication ...

 

Les mexicains lisent très peu.

 

Comme partout en Amérique latine me semble-t-il, on dépense beaucoup d'argent en taxes et pourboires ( bagagistes, chauffeurs, restaurants, guides etc...  ) c'est la règle. Il faut la respecter.

 

Mes guides mis à part, j'ai trouvé  les mexicains très moyennement sympathiques, voire indifférents. En tout cas moins chaleureux que les asiatiques .

 

Sur le plan de l'étude de la civilisation et des sites mayas, c'est un pays aux inépuisables ressources. Certainement le plus riche visité : les sites sont très nombreux, bien restaurés, très intéressants car très différents les uns des autres,  ce qui permet une comparaison entre les différents styles.

 

C'est vrai que mon approche des "indiens mayas d'aujourd'hui" fut un peu gâchée par cette histoire de "cabanes" d'où je suis vite partie... mais à ma "décharge" je dois dire, qu'outre le manque de confort excessif,  je n'y avais pas été accueillie très chaleureusement non plus... Ce sera d'ailleurs la même chose un peu plus tard au Lodge Quehueche chez les  Kekchis du Guatemala ... où je resterai 3 nuits !

Bref, si j'ai beaucoup appris sur les peuples indigènes de ces pays, et si je puis affirmer aujourd'hui qu'ils sont nombreux et que la civilisation maya, ou indigène, existe bien aujourd'hui encore - ce dont je n'étais pas certaine -, je n'en garderai pas un souvenir très ému.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Partis très tôt ce matin pour 5 heures de route, nous avons quitté l'Etat de Campeche en suivant la côte du golfe du Mexique, pour nous diriger vers celui du Chiapas, vers Palenque.

 

Palenque, un des sites les mieux conservés, qui se développa au 7ème siècle pour atteindre son apogée au 9ème. Il y a alors environ 25 000 habitants. Le site contient de nombreux édifices, notamment la sépulture du grand roi de Palenque, PACAL dont l'emblème est le bouclier que l'on retrouve un peu partout sur les glyphes de ce site gigantesque qui ressemble un peu à Angkor . Nous avons visité le musée où sont conservées toutes les pièces les plus précieuses, car le site s'abîme beaucoup avec l'humidité de la région :  les pierres noircissent et les peintures murales ne sont presque plus visibles. Pourtant les sites mayas étaient très colorés, pas un endroit sans couleur sur les murs, les stèles. L'architecture est  tout à fait différente de celle d'Uxmal (dont j'ai malheureusement perdu les photos ... style Puuc), plus sobre, moins décorative.

Le site rassemble plus de 70 édifices, dont les plus importants sont la pyramide des inscriptions (à gauche) et le groupe de la croix (à droite)

 

 

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La tête du roi , surmontée de celle du dieu, de l'oiseau et du serpent. 

Le glyphe du bouclier symbole du roi (tous les rois avaient une représentation symbolique).

Les souterrains où l'on vénérait les ancêtres, l'observatoire du ciel : toutes les ouvertures du site étaient alignées de manière que la course du soleil ne soit pas interrompue. 

 

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Sur la route nous avons encore croisé beaucoup de "guadalupos", ces gens qui marchent,  courent, se déplacent d'une ville à l'autre en vélo ou en véhicule pour fêter les 11 et 12 décembre, la vierge de la Guadalupe, patronne du Mexique.

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Le paysage change beaucoup de celui de l'Etat du Yucatan : ici beaucoup de pâturages, de vaches, de moutons, de grandes fermes, et de collines verdoyantes. 

Et même la jungle qui commence à être plus haute, aussi j'en ai profité pour jouer aux Indiana Jones  sous la surveillance de mon guide  maya Juan (à droite) et de notre chauffeur José. Demain on continue vers le sud, pour 2 jours dans des "cabanes" (rebelotte les cabanes!) où je n'aurais sans doute pas internet ! et puis ce sera le Guatemala ...

Adios à Juan que je remercie pour sa gentillesse et toutes les choses qu'il m'a apprises !   

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 ...entre autres choses, la connaissance de nombreux végétaux :

La fleur de l'éléphant (qu'il tient ci-dessus)

Le "corozo" ou  le palmier à huile du Mexique :26-pamier-ahuile-du-Mexique-corozo.JPG                                           

Les graines de cacao 27-cacao.JPG

 

Les manguiers avec leurs petites mangues :  

    28-manguier.JPG 28-petites-mangues.JPG 

Les fleurs de bananiers et les bananes rouges  :

    29-bis.JPG  30-bananes-rouges.JPG   

 Les flamboyants aux fleurs rouges, et les "oreilles de l'éléphant" :

 

31-flamboyant--fleurs-rouges-.JPG          32-oreille-de-l-elephant.JPG

 

Les strelizias et les fleurs de perroquet : 

 

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A bientôt donc PEUT ETRE ....

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Après quelques jours passés à Valladolid comme base de départ vers différents sites, me voici à Campeche dont je repars déjà demain matin.

 

Valladolid est une jolie petite ville très agréable pour y séjourner plusieurs jours:

 

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De là, nous sommes partis voir le site archéologique de COBA, un site de 70 km2, perdu au milieu de la jungle, que l'on parcourt en vélo,  avec sa grande pyramide de Nohoch-mul, une des plus hautes du Mexique, et de nombreux autres momnuments .... que vous ne verrez pas car j'ai perdu toutes mes photos

(celle-là, je triche un peu, je l'ai photograpiée sur mon livre:)

 

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Ensuite je devais aller à Tulum, un autre site au bord de la mer, mais j'ai "zapé" .... pour rentrer me reposer un après midi à l'hôtel.

 

Le lendemain matin, changement de chauffeur et de guide pour les 8 derniers jours au Mexique. Mon guide s'appelle José, c'est un pur maya, il parle plusieurs langues dont le français, et a fait des études d'archéologie, il est très cultivé. Une chance pour moi !

 

Avec lui commence une première journée de visite à UXMAL (qui signifie "3 fois construite"), certainement le plus beau site maya que j'ai vu jusqu'à présent, considéré par certains comme l'une des sept merveilles du monde en raison de sa magnifique architecture. En tout cas un des plus beaux parmi les 10 000 (!)  sites archéologiques du Mexique.

 

Une conservation inouïe d'une grande quantité d'édifices de style "baroque maya" ou style "Puuc" qui se caractérise surtout par ses parements décoratifs : des mosaïques en relief sur la partie supérieure des façades et des portes (la plus grande toujours au milieu) qui s'élargissent grâce à des colonnes pourvues de chapiteaux . Là on peut vraiment imaginer la vie d'autrefois du peuple maya, dans cette grande cour carrée centrale entourée d'édifices (le palais du gouverneur, la pyramide du devin, le quadrilatère des nonnes, le jeu de pelote

Le jeu de pelote n'était pas un jeu mais bien un rituel religieux qui avait lieu dans la période des 5 derniers jours de l'année solaire. L'un des deux joueurs était sacrifié (une discussion est actuellement en cours pour savoir si c'était le vainqueur ou le vaincu ..)

Mais là aussi pas de chance j'ai perdu toutes mes photos

 

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Ajourd'hui arrivée à Campeche (prononcer Campeché!) pour la visite de cette belle ville coloniale fortifiée de 170 000 habitants située sur les bords du golfe du Mexique (baie de Campeche).

Seule ville fortifiée du Mexique ... elle ressemble à Saint Malo ,Guérande ou Carcassonne ... Aux 17 et 18ème siècles, les espagnols ont dû entourer la ville de ramparts pour se protéger des pirates anglais et hollandais.

Visite de la ville et surtout du magnifique musée d'archéologie maya. 

 

 

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De plus en plus au Mexique, on protège les stèles en les mettant à l'abri dans les musées, car sur les sites il y a toujours beaucoup de vols.

Ici  un "roi" très bien conservé : on distingue sa tête, ses grandes oreilles, son collier, sa couronne. Il est coiffé comme toujours du portrait d'un dieu. A droite, la sculpture d'une femme au crâne aplati (on aplatissait le crâne de certaines personnes, entre 2 planches, dès leur plus jeune âge de bébé, et s'ils survivaient c'était des héros, des rois des reines ...)

 

Pour finir quelques photos de la ville de Campeche :

 

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La "puerta vieja", une des 4 portes fortifiées qui marquent l'entrée de la vieille ville, une rue aux maisons coloniales colorées (certaines sont d'époque, d'autres sont neuves :la ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO)

 

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 La Cathédrale de style baroque, l'ancien  palais du gouverneur qui est aujourd'hui transformé en galerie marchande

 

 

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Trois jeunes garçons qui vont de ville en ville en vélo, pour célébrer la Vierge Guadalupe, la Sainte patronne du Mexique que l'on célèbre tous les ans la semaine du  12 décembre. Je leur ai demandé pourquoi ils faisaient cela : pour que la vierge exauce leurs voeux  ??... mais bon, ils ont reconnu aussi que c'était pour se balader un peu pendant les vacances ! J'en ai croisé beaucoup sur les routes depuis quelques jours.

 

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La place centrale avec son kiosque où l'on peut dîner et où les jenes filles préparent Noël en apprenant à danser sur l'air de "gingle bells" ... on est loin de la belle musique cubaine !

 

Au fait, je ne sais pas si je vous ai dit, je fais la une de tous les journaux là bas, avec mon copain le CHE ... hé hé hé !!  

 

 

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Demain départ très tôt pour PALENQUE ...

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La cuisine du Yucatan est très typique, différente de celle de Cuba.

 

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Nous somme allés faire nos courses au marché de Valladolid, avant de retourner dans la communauté indigène d'Ek Balam pour préparer nous-mêmes notre repas, selon les traditions mayas qui existent toujours dans les campagnes

 

Je suis obligée d'aller très vite mais j'ai appris au marché quantité de noms de légumes et autres qui m'étaient totalement inconnus : exemple le jacama (sorte de carotte blanche - un tubercule qui se cuit et se mange un peu comme la pomme de terre), et les courgettes locales appelées calebasses (hé  oui, mais rien à voir avec la calebasse dont on se sert ici pour conserver l'eau comme en Asie) , des feuilles de cactus que l'on fait cuire, il parait que c'est très bon, et des piments de toutes sortes (les "chile")....  

 

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Bref, une heure de route plus tard, me voilà de retour dans la cuisine de mes cabanes adorées :) pour un cours très sympathique avec les cuisinières du lodge. Au menu : soupe de légumes, poulet cuit "sous terre" dans des feuilles de bananiers,  et tortillas . Les tortillas sont bien sûr la grande spécialité du Mexique et de toute l'Amérique latine je crois. Elles se préparent en mélangeant de la poudre de maïs avec un peu d'eau, et en les faisant cuire sur un plaque chauffante recouverte d'un peu de chaux pour que ça n'"attache" pas. Démonstration :

 

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La  cuisine mexicaine est si riche et variée qu'il me faudrait beaucoup plus de temps pour l'expliquer ... je le ferai plus tard ...

  

Bon ici, plus sérieusement , ce n'est pas terrible non plus : on m'a raconté ( de source bien informée) que la corruption sévit partout, que l'on peut acheter qui l'on veut comme on veut dès que l'on donne de l'argent (on paie un backchich et on peut faire emprisonner quelqu'un sans problème ... on paie le policier et la contravention disparait)

Les prochaines élections sont parait-il faites d'avance : le prochain président sera Enrique Pena Nieto, du PRI ! 

Facile d'acheter le résultat de ses élections avec l'argent de la drogue ( les chefs narco qu'on appelle CAPO)

 

Quand je m'étonne de la pauvreté dans laquelle semble vivre dans ce pays les communautés mayas ...,

  

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... on me dit que les mayas sont effectivement parfois pauvres (ils sont aidés par le gouvernement qui leur donne des lopins de terre et un peu d'argent ), mais qu'ils ont aussi parfois de l'argent qu'ils gardent parce qu'ils ne savent pas quoi en faire, dépenser ce n'est pas dans leur mentalité ni leurs coutumes. Donc ils restent en général comme ils sont, vivent dans des conditions précaires et cela ne les dérange pas. Ils vivent "à part" et sont manifestement à l 'écart de la société mexicaine qui les "méprise" un peu, et je dirais plus : fait montre à leur égard d'un certain racisme. On ne les voit pas à la télé par exemple, où il n'y a que des visages blancs ... ils ont un "chef" dans chaque village (en dehors du Maire officiel bien sûr puisqu'ils sont soumis aux mêmes lois que les autres) qui est là en tant que "conseiller" et parfois un peu "chaman" pour  prédire l'avenir et faire des célébrations mayas sur de petits hôtels (mais cela de moins en moins)

 

 

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il n'empêche que la grande vierge patronne du Mexique demeure la "virgen de la Guadalupe" que l'on voit partout

 

 

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 et Sainte Catarina pour la fête des morts le 1er novembre :

 

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Je voulais aussi dire un mot sur le CEIBA, l'arbre sacré, celui qui relie par ses racines et ses branches, le ciel et la terre. C'est un arbre très haut, creux (quand on tape fort dessus "ça résonne") et les enfants sont priés de s'en éloigner le soir car la légende dit que qu'ils peuvent disparaître dans le tronc . J'ai découvert aussi le ZAPOTE , l'arbre avec la sève duquel on fait le chewing gum, et le SISAL (ou Agave mais ça n'a rien à voir avec "l'agave blue" alcool qui sert à faire la TAQUILA, l'alcool à 40° typique du Mexique), le sisal une sorte de grand cactus, dont on tirait les fibres des feuilles pour faire les hamacs dans le passé. Aujourd'hui les hamacs sont faits en nylon.

 

 

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Et encore la "Chaya" , une grosse touffe d'herbe sauvage que l'on mange crue en salade ou cuite.

 

Je n'ai pas assez de temps pour raconter ce voyage si "chargé" et si riche en découvertes ... je complèterai plus tard,

 

D'autant plus que je ne m'en sors pas avec ce nouveau "mimi" et que je viens de perdre toutes mes photos d'aujourd'hui : j'ai passé la journée à COBA, un autre site archéologique très intéressant où j'ai pu enfin voir un "jeu de pelote" le premier car celui de Chitchen Itza est fermé pour réparation ... snif snif ( ci dessous 2 photos de Coba : le jeu de pelote et une des nombreuses stèles que j'ai vues  - Photos "volées" sur internet! )

     

Demain je change de région, j'attaque la descente vers le sud pour me rapprocher de la frontière guatémaltèque ...

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Mes premiers jours au Mexique filent à un train d'enfer … je parcours le nord du Yucatan dans tous les sens, pas une minute pour « souffler » , départ tôt le matin et retour en fin de journée.

Mon itnéraire :  

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 Découverte du pays très intéressante, mais vu le peu de temps qui me reste je vais être obligée de faire court !

Il fait très chaud pendant la journée (30°) et froid le soir. C'est la période sèche qui commence .

Le Mexique souffre en ce moment d'une très grande sécheresse, la plus dure depuis 1941! Ce qui cause de gros problèmes agricoles et d'eau. Seul le Yucatan, connu pour son climat humide, y échappe. Les routes, bordées de « maquis » sont bonnes dans l'ensemble, mais pleines de dos d'âne... Les paysages sont plats et verdoyants. La végétation luxuriante, très dense.

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 Cancun, rien à voir.

 

Départ le lendemain pour la communauté maya d'Ek Balam située à une demi-heure de voiture au nord de Valladolid, et installation dans un site « écotouriste » : les cabanes U Najil. L'expérience sera pour moi de courte durée (1 nuit au lieu de 7 prévues) car je ne supporte pas ici le manque total de confort ni la solitude de ce lieu très austère.

 

Ek Balam est un tout petit village maya, avec une place centrale, une école, et la pauvreté ambiante à laquelle s'ajoute un manque d'hygiène très visible. Tout ici me paraît très rudimentaire, les gens vivent effectivement dans des « cabanes » au sol en terre battue, au toit de chaume ou de feuilles de palmier, font la cuisine sur le feu de bois, et dorment souvent dans des hamacs. Les hommes semblent un peu durs, les femmes sont plus souriantes et très gentilles.

 

A droite ma cabane, à gauche une maison du village 

 

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Les mayas sont physiquement très reconnaissables : peau foncée, petits, trapus, visages ronds et yeux étirés des indiens. Ici ce sont les « mayas yucatèques », ils sont environ 10 OOO dans le Yucatan, vivent en communautés dans de petits villages, ont leurs écoles où ils peuvent apprendre la langue maya et l'espagnol. Mais tous ne parlent pas espagnol m'a-t-on dit. Les lois sont les mêmes que pour tous les autres mexicains. Dans chaque village, comme partout ailleurs il y a un « président » élu au SU qui occupe le « palacio municipal », souvent une ancienne maison coloniale. Les mayas sont manifestement très pauvres, ils passent leur temps à cultiver leur propre lopin de terre, travaillent rarement ailleurs, sauf dans le tourisme écologique en pleine expansion au Yucatan. Les femmes s'occupent de la maison et des enfants.

On m'a dit que les mexicains, dans l'ensemble sont très machistes, les femmes restent souvent à la maison...

L'habit traditionnel maya est le hipil pour les femmes, une robe blanche brodée, les hommes eux portent des  vestes et pantalons  blancs . Les femmes ont une fleur rouge dans les cheveux : à gauche si elles sont célibataires, à droite si elles sont mariées. On voit partout les femmes en hipil.

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 On mange très bien au Mexique ! La nourriture est très variée et les plats cuisinés raffinés.

La nourriture maya typique :

-la tortilla de maïs, qu'ils cuisent, réduisent en poudre, mélangent avec de l'eau, et étalent à la main sur une plaque chauffante posée sur le feu.

-les haricots (frijol), patates douces

-le porc, le poulet... accompagnés d'épices très forts, le piment (chile)

au début de chaque repas, on nous sert des « chips » avec un pot de chile et un autre d'oignons mélangés à des poivrons ou tomates.

 

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Nous sommes ensuite partis sur la côte nord à la réserve biosphère de Rio Largartos,où j'ai fait un superbe tour en bateau voir  les crocodiles, les oiseaux migrateurs, notamment les flamants roses, les hérons, des aigles pêchant … jusqu'aux étangs de sel . Là les pêcheurs utilisent l'argile blanche pour se protéger contre les insectes et les rayons du soleil. Rio Lagartos est un petit port très agréable où il ferait bon rester quelques jours !

 

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Puis visite du site archéologique de l'ancienne cité maya de Chichen Itza.

 

Les grands sites mayas étaient de véritables villes, et non seulemet des centres cérémoniels. Toute une population vivait aux alentours des bâtiments cérémoniels. Chichen Itza devint entre le 11ème et le 13ème siècle la plus importante cité de toute l'ère maya. Les premières recherches archéologiques ont débuté vers le milieu du 19ème siècle et sont toujours en cours. On trouve les 2 styles maya (soubassement droit -importance du perroquet) et toltèque (soubassement incliné – importance de l'aigle et du jaguar). L'édifice le plus impressionnant et bien sûr le « castillo » situé au centre de la grande place carrée, formé de 2 tempes-pyramides superposés.

 

Ci dessous à gauche, l'annexe des Nonnes, de style Puuc, qui figure la gueule du monstre terrestre. A droite la tombe du grand prêtre.

Ce qui m'a le plus étonnée dans ces lieux de vie, ce sont les sacrifices humains que l'on y faisait, pour gagner la faveur des dieux : c'était surtout les princes , les nobles, les prêtres qui faisaient couler leur sang en se scarifiant. Par exemple ils se perçaient la langue avec une tige épineuse pour que le sang coule jusqu'à leurs pieds !

 

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Visite de la ville coloniale d'Izamal, célèbre pour son couvent construit par les conquistadors sur un monument indigène sacré, et son musée d'art populaire mexicain.

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Le lendemain route vers l'ouest jusqu'à la «  jungle » Punta Laguna où j'ai pu voir un singe et faire une promenade en barque sur la lagune.

 

 

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Je suis donc désormais dans un hôtel très sympathique de Valladolid , à mi chemin enre Mérida et Cancun. Une jolie ville au charme colonial. Ici aussi comme à Cuba, on aime la fête, les fêtes, les orchestres jouent les samedis et dimanches soir sur les places, les gens sortent beaucoup le soir quand la nuit tombe et que la fraîcheur arrive.

C'est très vivant, je suis contente d'être ici, d'avoir quitté les cabanes... et je peux faire mon blog ... même si c'est vrai, je me suis un peu éloignée des indiens mayas ...

 

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Le lendemain 5h de voiture + 4x4  pour remonter  sur la côte nord voir la zone biosphère de Solferino : un monde aquatique et une étrange "fôret aquatique  primaire" faite d'arbres que l'on appelle des "bouchons" qui vivent dans l'eau . Ils appellent ça la "jungle", mais c'est en fait identique à la  forêt amazonienne dont les arbres sont moins hauts. Notre 4x4 est quand même revenu entier (et nous aussi) après s'être frayé son chemin en pleine forêt pendant 2 heures. Ce qui m'a le plus fait rire, c'est que sur le toit, le chauffeur avait fixé des cordes de guitare, et à chaque fois que l'on se prenait une branche d'arbre ... ça faisait de la musique !

 

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Le lendemain retour toute la journée à Ek Balam (Eh oui, les cabanes :) pour une visite du village et un cours de cuisine maya, après avoir été faire nos courses au marché de Valladolid ... 

 

 

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