Une dernière journée à Kuching, avant le retour à Singapour :
- autour de la plus grande place de la ville la "place Merdeka" (Place de l'Indépendance), où se trouvent notamment la Cathédrale catholique et les différents musées :
L'immense et magnifique Musée d'histoire et d'ethnographie, ses sculptures en "iron wood" (les communutés indigènes sculpaient d'immenses colonnes de bois où ils déposaient la dépouille de leur chef, on peut en voir encore aujourd'hui dans les longhouses), où je dis au revoir à James Brooke :),
Cette photo prise dans le musée est intéressante car l'on peut y voir le pourcentage des différentes ethnies malaisiennes de Bornéo aujourd'hui : les Ibans arrivent en tête avec 29% de la population.
Le Musée du textile ou j'apprends ce qu'est le batick, une des spécialités textiles de Bornéo:
Le batik est une technique de teinture des tissus qui consiste à masquer certaines zones avec de la cire pour empêcher leur imprégnation. Les motifs sont dessinés à la main ou imprimés à l'aide de cubes de bois sculptés. Il et utilisé pour la fabrication de vêtements, de nappes, ou la création d'oeuvres artistiques.
Un tour ensuite à "Little India" le quartier indien:
Visite de La Grande Mosquée pour y entrer, j'ai du revêtir un poncho noir avec capuche. La salle est immense , seuls 3 hommes y font la sieste, allongés par terre,
et de son cimetière,
dans les rues de ce quartier, beaucoup de boutiques de voiles pour les femmes musulmanes, voiles ou foulards très différents, plus ou moins couvrants ou colorés.
Certaines toutes petites filles portent le voile :
Puis en passsant, je découvre, tout près, un autre très beau Temple taoïste ,
Et puis retour à l'hôtel pour y faire ma petite "conclusion" habituelle ...
Conclusion :
On qualifie souvent Bornéo de "perle de la Malaisie", et je veux bien le croire ... même si je n'ai parcouru que le sud du Sarawak !
Le centre de Kuching est plein de charme et que l'on peut s'y balader avec plaisir pendant 3 ou 4 jours (ça suffit): les bords de la rivière, le centre de la ville très authentique, les musées, les temples bouddhistes, (confusianisme et taoïsme), hindouistes, les églises, les mosquées...
J'ai été fascinée par cet incroyable melting pot de races, cultures, religions qui semblent vivre en parfaite harmonie ...ce que je n'avais jamais trouvé au cours de mes précédents voyages.
Cette grande variété aussi de toutes les nourritures d'Asie : l'on y mange de tout, même si le poulet et le riz (qui remplace notre pain) sont tout de même la nourriture de base. Les repas (en général un repas le matin et un autre le soir, un seul plat) sont très copieux, souvent très épicés aussi, avec gingembre, cumin, curcuma... et beaucoup de piments. Religion musulmane oblige, on ne trouve pas de porc, très peu de bière ou de vin. On mange avec les doigts, sans couteau ni fourchette, avec seulement parfois une cuiller ou des baguettes (sauf dans les grands restaurants pour touristes).Ce qui n'empêche pas quelques resto "pizzas" et "hamburgers" ...comme partout. les malaisiens mangent très vite, penchés sur leurs assiettes, comme le font les chinois.
Kuching est une ville, dont le centre garde un charme certain, est devenue très moderne depuis quelques années : circulation intense, grands centres commerciaux , wifi partout, Iphones dans toutes les mains ... donc pas besoin de se faire de souci avant de partir en se chargeant inutilement de tout ce que l'on pourra trouver ici !
On trouve sur place médecins et pharmacies. Pas de moustiques à Kuching, un peu dans les forêts (j'ai arrêté la doxycycline au bout de quelques jours)
Selon mon guide, le salaire moyen était en ville, de 800 rinngits par mois (...divisez par 4,3 pour trouver en euros !). Il faut dire que la vie n'est pas chère du tout à Bornéo où l'on peut vivre tout compris, pour une quinzaine d'euros par jour.
Les malaisiens sont polis, gentils et souriants, même s'ils ne sont pas particulièrement attentifs aux "touristes étrangers", ce qui peut se comprendre compte tenu de leur habitude à vivre dans leur propre "mixité". Je ne conseille donc pas trop de voyager "en solo" à Bornéo. Il faut impérativement parler anglais bien sûr, car là bas, personne ne parle un mot de français (même les guides). En 15 jours, je n'ai rencontré qu'un seul couple de français!
Enfin ce qui m'a surtout intéressé c'est de me fondre dans "ce qui reste" des civilisations indigènes Iban et Bidayud. Des gens qui depuis des centaines d'années ont su s'adapter à l'isolement dans une forêt tropicale qui leur apporte encore aujourd'hui eau, nourriture, habitacle et plantes médicinales. Ils vivent dans des conditions extrêmes de pauvreté sous une chaleur écrasante (nous sommes à 1° de la ligne de l'Equateur). mais ces populations, gardiennes du monde végétal et minéral qu'ils protègent, m'ont cependant semblé menacées et poussées lentement à la sédentarisation, ce que certains d'ailleurs revendiquent fortement (dont mon guide bidayu né dans une longhouse et mon chauffeur malais musulman d'origine très pauvre). Tous deux ne voudraient pour rien au monde "revenir en arrière".
Grâce à Edgar, qui possède une connaissance incroyable de la végétation de la forêt tropicale (c'est sa passion) j'ai pu découvrir quantité d'arbres, arbustes, fougères, plantes et fleurs, qui m'étaient jusqu'alors complètement inconnus. Une belle découverte!
Je remercie particulièrement, l'agence "Bornéo Advenure" (découverte dans "le petit fûté"), qui m'a très bien organisé ce voyage.
Merci !
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