Martine autour du monde ...

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Une dernière journée à Kuching, avant le retour à Singapour :

- autour de la plus grande place de la ville la "place Merdeka" (Place de l'Indépendance), où se trouvent notamment la Cathédrale catholique et les différents musées :

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L'immense et magnifique Musée d'histoire et d'ethnographie, ses sculptures en "iron wood" (les communutés indigènes sculpaient d'immenses colonnes de bois où ils déposaient la dépouille de leur chef, on peut en voir encore aujourd'hui dans les longhouses), où je dis au revoir à James Brooke :),  

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Cette photo prise dans le musée est intéressante car l'on peut y voir le pourcentage des différentes ethnies malaisiennes de Bornéo aujourd'hui : les Ibans arrivent en tête avec 29% de la population.

     Le Musée du textile ou j'apprends ce qu'est le batick, une des spécialités textiles de Bornéo:

Le batik est une technique de teinture des tissus qui consiste à masquer certaines zones avec de la cire pour empêcher leur imprégnation. Les motifs sont  dessinés à la main ou imprimés à l'aide de cubes de bois sculptés. Il et utilisé pour la fabrication de vêtements, de nappes, ou la création d'oeuvres artistiques.

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Un tour ensuite à "Little India" le quartier indien:

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Visite de La Grande Mosquée  pour y entrer, j'ai du revêtir un  poncho noir avec capuche. La salle est immense , seuls 3 hommes y font la sieste, allongés par terre,

et de son cimetière,

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    dans les rues de ce quartier, beaucoup de boutiques de voiles pour les femmes musulmanes, voiles ou foulards très différents, plus ou moins couvrants ou colorés.

Certaines toutes petites filles portent le voile :

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Puis en passsant, je découvre, tout près,  un autre très beau Temple taoïste ,

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Et  puis retour à l'hôtel pour y faire ma petite "conclusion" habituelle ... 

 

 

Conclusion :

On qualifie souvent Bornéo de "perle de la Malaisie", et je veux bien le croire ... même si je n'ai parcouru que le sud du Sarawak ! 

     Le centre de Kuching est plein de charme et que l'on peut s'y balader avec plaisir pendant 3 ou 4 jours (ça suffit): les bords de la rivière, le centre de la ville très authentique, les musées, les temples bouddhistes, (confusianisme et taoïsme),  hindouistes, les églises, les mosquées...

    J'ai été fascinée par cet incroyable melting pot de races, cultures, religions qui semblent vivre en parfaite harmonie ...ce que je n'avais jamais trouvé au cours de mes précédents voyages.

 Cette grande variété aussi de toutes les nourritures d'Asie : l'on y mange de tout, même si le poulet et le riz (qui remplace notre pain) sont tout de même la nourriture de base. Les repas (en général un repas le matin et un autre le soir, un seul plat) sont très copieux, souvent très épicés aussi, avec gingembre, cumin, curcuma... et beaucoup de piments. Religion musulmane oblige, on ne trouve pas de porc, très peu de bière ou de vin. On mange avec les doigts, sans couteau ni fourchette, avec seulement parfois une cuiller ou des baguettes (sauf dans les grands restaurants pour touristes).Ce qui n'empêche pas quelques resto "pizzas" et "hamburgers" ...comme partout. les malaisiens mangent très vite, penchés sur leurs assiettes, comme le font les chinois.

Kuching est une ville, dont le centre garde un charme certain, est devenue très moderne depuis quelques années : circulation intense,  grands centres commerciaux , wifi partout, Iphones dans toutes les mains ... donc pas besoin de se faire de souci avant de partir en se chargeant inutilement de tout ce que l'on pourra trouver ici !

On trouve sur place médecins et pharmacies. Pas de moustiques à Kuching, un peu dans les forêts (j'ai arrêté la doxycycline au bout de quelques jours)

    Selon mon guide, le salaire moyen était en ville, de 800 rinngits par mois (...divisez par 4,3 pour trouver en euros !). Il faut dire que la vie n'est pas chère du tout à Bornéo où l'on peut vivre tout compris, pour une quinzaine d'euros par jour.

Les malaisiens sont polis, gentils et souriants, même s'ils ne sont pas particulièrement attentifs aux "touristes étrangers", ce qui peut se comprendre compte tenu de leur habitude à vivre dans leur propre "mixité". Je ne conseille donc pas trop de voyager "en solo" à Bornéo. Il faut impérativement parler anglais bien sûr, car là bas, personne ne parle un mot de français (même les guides). En 15 jours, je n'ai rencontré qu'un seul couple de français!

Enfin ce qui m'a surtout intéressé c'est de me fondre dans "ce qui reste" des civilisations indigènes Iban et Bidayud. Des gens qui depuis des centaines d'années ont su s'adapter à l'isolement dans une forêt tropicale qui leur apporte encore aujourd'hui eau, nourriture, habitacle et plantes médicinales. Ils vivent dans des conditions extrêmes de pauvreté sous une chaleur écrasante (nous sommes à 1° de la ligne de l'Equateur). mais ces populations, gardiennes du monde végétal et minéral qu'ils protègent, m'ont cependant semblé menacées et poussées lentement à la sédentarisation, ce que certains d'ailleurs revendiquent fortement (dont mon guide  bidayu né dans une longhouse et mon chauffeur malais musulman d'origine très pauvre). Tous deux ne voudraient pour rien au monde "revenir en arrière".

Grâce à Edgar, qui possède une connaissance incroyable de la végétation de la forêt tropicale (c'est sa passion) j'ai pu découvrir quantité d'arbres, arbustes, fougères, plantes et fleurs, qui m'étaient jusqu'alors complètement inconnus. Une belle découverte!

Je  remercie  particulièrement, l'agence "Bornéo Advenure" (découverte dans "le petit fûté"), qui m'a très bien organisé ce voyage.

Merci !     

 

 

   

                                                                             

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         Après cette longue marche dans la jungle , le pique-nique et la baignade dans la rivière furent un régal :

Avec les 2 jeunes filles du lodge, qui nous ont accompagnés, Edgar, Ali et moi-même, on coupe du bois pour faire le feu, on cherche des morceaux de bambou que l'on remplit de riz, on enfourche les poissons sur des tiges, on coupe le "pomelo" pour le dessert, et  il n'y a plus qu'à déguster sur des feuilles de bananiers .... avant de prendre un bain dans la rivière !

 

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Le soir, les enfants du village m'avaient réservé une surprise : une danse d'enfants, toutes ethnies réunies, chacune portant son habit de fête traditionnel.

Une démonstration de la loi de solidarité inter-ethnique , encore appelée "Adat", qui régit la vie quotidienne des Kampungs (villages) en mettant l'accent sur la responsabilité collective et le maintien de l'harmonie du groupe. L'Adat est toujours en vigueur aujourd'hui.

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Les enfants, âgés de 10 à 12 ans je pense, ont dansé plus d'une heure, accompagnés par de la musique locale (gongs et tambourins), puis moderne.Ce fut un moment extrêmement émouvant!  Ce petit garçon m'a beaucoup impressionnée par son talent. Il dansait avec un aisance incroyable, symbolisant les anciens "coupeurs de tête" , poussant par moment des cris stridents ... un véritable artiste en herbe!

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Merci pour l'accueil qui m'a été réservé dans cette communauté bidayuh !

Le lendemain après un dernier tour dans les rues de ce  village très pauvre,  où les enfants se cachent dans les arbres à mon passage, et j'ai aperçu l'église anglicane même si parfois, dans la forêt, on peut encore voir que certaines pratiques animistes ou bouddhistes subsistent :


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Retour à Kuching.

Sur la route, on aperçoit de belles maisons, on approche de la "capitale" ... :

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        Me voilà repartie pour 3 jours, en voiture cette fois, au "Mongkos Bidayuh Village", un village de l'ethnie Bidayud, situé à 150 km à l'ouest de Kuching, à l'intérieur des terres, tout près de la frontière indonésienne (2,5km).  

Sur la route nous avons fait un stop dans un "Centre de rehabilitation des orangutans" qui sont en voie de disparition ici, comme dans le monde entier d'ailleurs, mais échec complet : aprè une heure d'attente postés sur une tour d'observation ... nous n'en avons pas vu un seul ! Il en resterait une vingtaine dans le parc.

Les Bidayud (ou Land Dayak) comptent 170 000 individus environ, concentrés dans le sud-ouest de Bornéo. Depuis une quinzaine d'années, leurs villages se sont modernisés, et ils ont été christianisés pour la plupart. Cependant quelques villages Bidayud restent attachés à leur mode de vie ancestral, et les longhouses existent encore. Mon guide, Edgar est Bidayuh et né dans une longhouse, mais pas dans le village où nous sommes.

Les photos de la longhouse : à chaque fois que la famille s'agrandit, on rajoute une porte qui donne dans un "lieu de vie privée"

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où une femme sépare les grains de riz des tiges avec ses pieds : les graines tombent sur le sol, ensuite il faut faire sécher le riz au soleil, séparer l'écorse de la graine (toujours à la main, en s'aidant d'un ventilateur !) et mettre le riz en sacs. Chaque famille cultive et consomme son propre riz. Il n'est pas vendu.

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L'arrière de la longhouse (extention arrière) , où l'on vit  davantage aujourd'hui que dans la "galerie commune"

 

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Les maisons individuelles aussi se multiplient, construites en dur (briques, parpaings, tôle ondulée pour les toits).

Mon petit lodge peint en rose, lui, est très kitch ! et très spartiate : pas de douche, juste un sceau d'eau froide dans les wc.

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Au rez de chaussé, un magasin alimente le village (conserves, produit ménagers et de toilette, bonbons et gâteaux ...).Les gens n'ont pas besoin d'acheter de nourriture : la nature leur fournit tout ou presque , tout ce qui marche, rampe,  nage, vole, pousse ... se mange !

J'ai ainsi dégusté une soupe de feuilles de camomille sauvage, des pommes sauvages, des escargots de la rivière :

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Je suis allée voir une petite plantation de poivre, la 2ème production du village après le riz et avant le caoutchouc (rubber tree)  :

Qu'il soit blanc vert ou noir, il est le fruit d'une seule et même variété de plante grimpante, Piper nigrum, de la famille des pipéracées. C'est le traitement des baies qui fait la différence.

Cueilli avant maturité, le poivre vert est conservé en saumure ou lyophilisé. Il offre un goût fruité, à la fois doux et épicé.

Le poivre noir, lui, est cueilli un peu plus tard et mis à sécher au soleil. Ce traitement lui confère son aspect noir et ridé.

Plus fin et moins piquant que le poivre noir, le poivre blanc est extrait de la graine mûre dont on a ôté l'enveloppe externe (péricarpe) par trempage.

Edgar me montre une graine "décortiquée"

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 Puis nous avons entrepris une grande marche dans la jungle, ce qui m'a permis de découvrir encore  une végétation  extraordinaire au milieu d'un paysage splendide. On aperçoit ici une plantation  palmiers à huile, une des grande ressources de Bornéo (2ème producteur mondial après l'Indonésie), mais qui fait l'objet de critiques, à cause de la défôrestation qu'elle entraîne.

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Cette marche en pleine jungle, au milieu des durians, des rotins, des bananiers sauvages, des "plantes jarres" qui retiennent l'eau dans leurs feuilles   ...fut encore pénibe pour moi, à cause des moustiques et de la chaleur ( 38° avec un taux d'humidité de l'ordre de 70%.) et des ponts très aléatoires ...

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    Iron wood                                                                Rotin

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feuille de bananier                              feuille qui récupère l'eau de pluie     

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                                                 Pont en bambou

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Palmier de Bismarck                                                               Banian

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    Cacaoyer                                                                      Papayer

 

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  Palmier-bambou                                Bananier sauvage

Au passage, un petit article sur ce qu'on appelle la "forêt tropicale", ne m'apparaît pas inutile :)

 

La forêt tropicale humide  
La forêt tropicale humide évoque l'immensité des forêts primaires. Il y fait chaud et humide et elle est peuplée d'innombrables plantes et animaux étranges. Cette image est en partie vraie car la biodiversité y est impressionnante. Nulle part ailleurs, on ne rencontre une telle variété de formes de vie. Des milliers, voire des millions d'espèces de plantes, d'animaux et de champignons y forment un filet vivant d'une incroyable complexité. La forêt tropicale humide est largement dominée par les plantes. Elles y croissent dans toutes les formes et les dimensions possibles.
 

 

Où trouve-t-on la forêt tropicale humide?
La plus grande partie des forêts tropicales humides se rencontre entre les deux tropiques. Dans la large ceinture formée par les tropiques du Cancer et du Capricorne (22°N et 22°S), le climat est chaud et humide. La température moyenne est de 27°C et est quasi constante durant toute l'année. L'humidité atmosphérique est élevée en permanence et peut atteindre les 100% la nuit. Les précipitations sont élevées, en moyenne 2000 mm par an. Ces conditions climatiques permettent aux plantes de pousser chaque jour de l'année, la saison de croissance n'est jamais interrompue. La superficie totale des forêts tropicales humides s'élève à 2.000 millions d'hectares. 58% se trouve en Amérique latine, 23% en Asie et 19% en Afrique. Les plus grandes surfaces ininterrompues de forêt tropicale humide se situent dans le bassin amazonien, dans le bassin du Congo et en Asie du sud-est. Des fragments plus restreints se trouvent en Australie et en Inde. Les fossiles nous apprennent que la forêt tropicale humide telle que nous la connaissons est née il y a environ 60 à 100 millions d'années.

 

La forêt tropicale humide se développe-t'elle sur des sols fertiles?
Le sol qui porte la riche végétation de la forêt tropicale humide n'est pas particulièrement fertile. Une intense altération des sols durant des millions d'années a provoqué le lessivage des éléments nutritifs. Contrairement aux forêts tempérées, il n'y a pas d'épaisse litière de feuilles riche en matières organiques et en humus. Dans la forêt tropicale humide, les plantes mortes et les cadavres d'animaux sont immédiatement décomposés par d'autres organismes et leurs éléments sont à nouveau absorbés. Les organismes vivants de la forêt tropicale humide contiennent, eux, énormément d'éléments nutritifs. Ceux-ci sont constamment réutilisés. La forêt tropicale humide est particulièrement efficace dans le recyclage des éléments mais elle se développe sur un sol pauvre.

 

La forêt tropicale humide n'est pas une jungle
Le terme de forêt tropicale humide évoque souvent une jungle inextricable de plantes emmêlées. Cette jungle n'existe que dans les clairières au sein de la forêt et dans les lisières ou le long des pistes. A l'intérieur même de la forêt, la végétation est beaucoup moins dense. Les premiers explorateurs occidentaux de déplaçaient surtout le long des pistes existantes et ne pénétraient pas vraiment à l'intérieur. Voilà d'où nous vient l'image erronée de la jungle impénétrable.

 

Comment se présente la forêt tropicale humide?
Vue du ciel, la forêt tropicale humide ressemble à une voûte continue formée par les cimes des arbres situées à 30-40 m de hauteur. Quelques arbres émergent par endroits; ces émergents atteignent 60 à 80 m de haut. Leurs couronnes sont ouvertes et laissent passer beaucoup de lumière. Sous les émergents, les arbres formant la canopée sont plus protégés des vents et développent des couronnes plus larges et plus fermées. La canopée peut être formée de plusieurs étages. On y rencontre beaucoup d'épiphytes et de plantes grimpantes. L'étage inférieur se compose de plantes qui se satisfont de peu de lumière. Ce sont souvent des arbres aux grandes feuilles, ou des palmiers ou des fougères arborescentes. On y voit aussi les plantules et les jeunes arbres de la canopée et des émergents. Ils peuvent vivre dans l'ombre durant des dizaines d'années; ils reçoivent tout juste assez de lumière pour survivre. Lorsqu'un grand arbre disparaît et laisse une ouverture dans la canopée, les jeunes arbres vont se mettre à pousser rapidement. Les différents étages de la forêt interceptent la lumière incidente et ne laissent passer qu'1 à 3 % de la lumière sur le sol de la forêt. Il n'y a pratiquement pas de plantes au niveau du sol. Le sol ne porte qu'une très fine couche de matière organique qui est rapidement décomposée par les moisissures et les animaux microscopiques. Chaque étage de la forêt tropicale humide a ses propres habitants et comporte de nombreuses espèces. Une étude effectuée dans la région amazonienne a montré qu'il y avait plus de 500 espèces d'arbres (de plus de 25 m) sur un hectare. Dans toute la Belgique, il n'y a que quelques dizaines d'espèces d'arbres.

 

Quel est l'aspect des arbres de la forêt tropicale humide?
La forme de vie la plus commune dans la forêt tropicale humide est l'arbre. Les arbres ont un tronc élancé, une écorce mince et un bois très dur. Les troncs se ramifient seulement dans le haut; c'est la raison pour laquelle ils sont fort appréciés par l'industrie du bois. Les feuilles aussi ont un aspect uniforme. Elles sont ovales et allongées et munies de pointes égouttoir. Ces pointes assurent un évacuation rapide de l'eau de la surface de la feuille. Les jeunes feuilles se forment non pas en une saison précise, mais tout au long de l'année. De même, les feuilles âgées tombent à n'importe quel moment de l'année. Les jeunes feuilles sont souvent de couleur rouge, indiquant qu'elles contiennent des substances toxiques en forte concentration. Les arbres de la forêt tropicale humide ne forment pas de bourgeons. Le système radiculaire est très uniforme chez la plupart des arbres. Il y a d'une part une couche superficielle de racines fines qui permet aux arbres de prélever les éléments minéraux dans la fine couche d'humus. D'autre part, il y a les racines qui pénètrent beaucoup plus profondément dans le sol et qui assurent l'ancrage. Les racines sont souvent fortifiées par une croissance en hauteur, leur donnant l'aspect typique des racines étais. Certaines espèces développent des racines échasses.

 

La reproduction des arbres de la forêt tropicale humide
Presque tous les arbres de la forêt tropicale humide sont pollinisés et dispersés par des animaux. Ils produisent presque tous des fleurs et des fruits voyants. La cauliflorie (ramiflorie) est un phénomène fréquent: les fleurs et fruits apparaissent directement sur les troncs ou sur les grosses branches. Ceci permet le développement de grandes fleurs et de gros fruits qui sont visités par les chauves-souris et dispersés par de plus gros animaux. Des exemples sont fournis par le cacaoyer (Theobroma cacao) et par le calebassier (Crescentia cujete). Les graines de la plupart des arbres de la forêt tropicale humide ont une vie courte. Leur pouvoir germinatif se maintient seulement durant quelques semaines ou quelques mois. On nomme ce type de graines des graines récalcitrantes. Environ un quart de toutes les plantes à fleurs possèdent des graines récalcitrantes, et parmi elles, beaucoup d'espèces d'arbres de la forêt tropicale humide. Ceci signifie que l'on ne peut donc jamais conserver ces espèces sous forme de graines. Afin de préserver les arbres des forêts tropicales humides pour les générations futures, il faut disposer de grandes réserves naturelles forestières.

 

   Sur le chemin, j'aperçois des hommes, fusil à l'épaule ou machette à la ceinture :  

 

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et nous continuons notre chemin afin de trouver un endroit pour le pique-nique...

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    Après avoir été hier au Musée du Sarawak, fondé en 1831 par le rajah Charles Brooke, et aujourd'hui un des plus beaux musées de tout le sud-est asiatique (mais pas le droit de prendre de photos),

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nous sommes allés au "Sarawak Cultural Village", situé à une quarantaine de km de Kuching,

C'est une sorte de "village - musée" qui reconstitue la diversité culturelle de l'Etat du Sarawak, avec les maisons des 7 ethnies autour d'un lac, puisque c'était toujours près de l'eau que les Sarawakiens s'installaient : les Bidayud, les Iban, les Penan, les Orang Ulu, les Melanu, les Malays, les Chinese.

Tout est représenté dans ce musée : habitat extérieur et intérieur, cuisine, vêtements, instruments de musique .... Des aborigènes y résident et nous font des démonstrations "in live" . C'est très vivant!

Quelques photos pour illustrer tout ça : 

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Des femmes  Ibans et Bidayuh en habits traditiionnels.

Justement les Bidayud, je vais les voir demain... nous partons pour 3 jours à  la "Mongkos Bidayuh Longhouse" ... l'aventure continue ! 

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Avec Edgar, mon guide, nous avons fait une grarnde marche dans la jungle, la plus vieille forêt primaire du monde , à la découverte d'une végétation d'une incroyable variété. Les Ibans se nourrissent presque exclusivement de plantes et fruits sauvages. De temps en temps, ils vont passer 2 ou 3 nuits dans des cabanes, ce qui leur évite de faire un long chemin pour rentrer chez eux  :

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Puis le jour suivant, nous partons sur la rivière pour la journée. Le parcours fut très difficile à cause du bas niveau de l'eau (2m de moins que la normale!), des rochers qui affleurent. Il faut s'arrêter toutes les 10minutes, couper le moteur et pousser le bateau sur les cailloux, ce qui ne nous empêche pas de faire une petite séance de pêche au filet, avant d'arriver au torent : Youpi !!

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C'est là que des poissons, qu'on appelle ici les "doctor fishs" viennent nous sucer les pieds ... ce qui est parait-il très bon pour la santé, car cela "nettoie" et enlève tous les microbes (médecine tropicale)! Voici ce que cela donne sur MON pied :

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et puis, préparation d'un déjeuner digne d'un grand chef sur le bord de la rivière, avec les moyens du bord. Mais ils se débrouillent remarquablement bien, et ce fut excellent : poulet et boeuf cuits dans des tiges de bambou, riz gluant (idem - on épluche le bambou pour pouvoir le couper en petits morceaux et prendre le riz à l'intérieur), haricots verts longs coupés en morceaux avec  ail et oignon ... ananas sauvage délicieux , le tout coupé à la machette traditionnelle :

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Le retour fut un peu plus facile, car nous étions dans le sens du courant ... nous avons quand même cassé le moteur. Il a fallu ensuite aller le faire réparer chez le "spécialiste" qui nous a offert une tasse de thé :

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Etranges et émouvantes rencontre sur la rivière :

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Et voilà, notre belle journée s'est achevée sans problème. Je suis admirative de tous ces gens qui se débrouillent si bien avec si peu, et savent faire face avec une grande intelligence à tous les obstacles. Bravo !


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 Voici donc où nous sommes :

 

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    Je découvre le lodge et de l'autre côté du pont, le village Iban. Cela me rappelle beaucoup le Kamu lodge ... d'autant plus que la construction du nouveau lodge est en cours ! Mais les gens d'ici me paraissent encore plus pauvres, et sont m'a t on dit, un peu "délaissés" par le gouvenement central de Kuala Lumpur ... c'est si loin !  

Les Ibans du Sarawak (ou Sea Dayak) sont la tribu la plus nombreuse (environ 600 000 personnes). Ils vivent dans la ungle au sein de villages traditionnels qui regroupent des "longhouses" le long des fleuves (nous en avons aperçu plusieurs sur la route, dont certaines très modernes). Ils se sont convertis au christianisme, mais conservent leurs pratiques animistes.

Le lodge et ma chambre :

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Le pont, le "deck" extérieur, la "galerie commune" de la longhouse, où nous avons été reçu par le chef du village (le vieil homme à gauche, âgé de 76 ans ...et qui pour l'instant ne trouve pas de successeur. Normalement ça devrait être son fils, car la transmission se fait de père en fils ...) autour de l'alcool de riz traditionnel (mais il suffit de toucher son verre pour répondre aux exigences de la bienséance :).

Cette longhouse abrite 15 familles et plus de 200 personnes. Quand la famille s'agrandit, on allonge la maison ...

 

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Chaque famille a sa pièce , dont la porte se trouve sur le côté gauche de la galerie, et souvent même plusieurs pièces car ils font des extensions perpendiculaires, et même de petites "cabanes" extérieures. J'ai été surprise par le confort (tout relatif) de ces pièces intérieures. La galerie commune (the Communial Gallery) sert elle pour se reposer, manger parfois ensemble, faire la fête ... Je suis assise par terre avec celui qui sera mon guide pendant 15 jours, Edgar. 

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et enfin les fameux coqs qui 'ont réveillée à 3 heures du matin, les 2 nuits que j'ai passées là bas ! Mais là aussi les coqs et le combats de coqs font partis des traditions sacrées. Et le nouveau lodge qui se construit avec les bras des habitants du  village et des femmes en particulier; Tous les matériaux arrivent par bateaux bien sûr :

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 Demain départ pour un grand trip dans la jungle ... 


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Nous voici donc partis ce matin à 8h, de Kuching vers Nanga Sumpa, pour aller rendre visite aux Aborigènes Ibans. Nous allons donc aller de Kuching (en haut à gauche sur la carte) à Nanga Sumpa que j'ai entouré en rouge avec une flèche car c'est encore un peu plus loin . Il faut traverser le lac en bateau, ou plutôt le "Batang Ai Reservoir" puisqu'en fait il s'agit d'un grand lac alimenté par 3 rivières qui descendent des collines , et qui se termine par un immense barrage hydrolyque, lequel fournit plus de la moitié de l'électricité de toute la région jusqu'à Kuching. Le Nanga Sumpa Lodge se trouve dans le district de Lubok Antu , l'un des 24 districts malaisiens de Bornéo. 5 heures de route à l'aller, puis 2 heures de bateau ... nous arriverons au lodge vers 16h... 

Sur la route, un arrêt au marché de a petite ville de Serian, où tous les paysans des alentours viennent vendre leurs fruits, légumes, poissons et d'énormes escargots .

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Ils sont encore nombreux ceux que je ne connais pas, mai q en voici quelques uns   :

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Aubergines (accompagnent souvent le poisson)                      

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Ces bâtons blancs sont  l'intérieur des tiges de rotin, c'est tendre .

                  

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 Fibre végétale pour faire des éponges  

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   Escargots de rivière    

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    Ecorse d'un arbre utilisé comme encens dans les temples chinois,     pour chasser les mauvais esprits, et contre les moustiques.

 

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Uddu, utilisé comme l'ail  

 

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  "Star fruits", sucrés et aigres                                    

 

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  Fleurs roses de gimgenbre -   se dégustent cuites !    

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Plusieurs pâtes d"épices différents, moulus et mélangés avec du lait de coco ou autre, pour ajouter aux mets

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Des durians, ces fruits savoureux ,mais qui sentent si mauvais qu'ils empestent le marché !

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Fleurs de bananiers (eh oui, je ne savais pas que les bananiers donnaient aussi des fleurs qui se trouvent au milieu des régimes ) 

 

Sur la place, les boutiques de tatouages, sont nombreuses. Le taouage faisaient et fait encore partie des coutumes des Ibansun. Dans le temps, ils avaient une signification précise sur l'origine des gens, leur appartenance, leur croyance, pour chasser les mauvais esprits, aujourd'hui les jeunes continuent pour garder leur identité Dayak, peut être un peu aussi pour les touristes (?) . La technique est toujours la même  : on dessine  le tatouage en relief sur un morceau de bois enduit d'huile et de sucre , que l'on applique sur la peau pour marquer les contours du dessin, puis le tatouage se fait par le "tatoueur" , à l'aiguille : on pique point par point ... ça fait très mal et ce n'est pas bon du tout pour la santé de la peau !

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Après un déjeuner au bord de la route, nous continuons notre chemin. Nous avons embarqué avec nous un immense anglais (un noir d'au moins 2m20 ! ) très beau et très sympathique qui va nous accompagner car il est l'architecte qui construit le nouveau lodge de "Bornéo Advenure", mon agene de voyage.  La route n'est pas mauvaise, le van assez basique, ça  saute tout le temps donc on ne peut pas dormir ...

Bref, nous arrivons enfin au lac, pour prendre notre "long boat" : le lac et la rivière qui suit sont magnifiques :

 


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Et hop ! On est arrivés OUF !


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Le parc est situé à une heure de route, puis de bateau ... ce qui mep ermet de découvrir les bords de la rivière  :    

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C'est le plus ancien parc de Bornéo, qui n'en a pas moins de 25, et le plus petit, mais un des plus intéressants car il renferme tous les types de végétation que l'on trouve sur l'île (25 types provenant de 7 écosystèmes), ainsi qu'une faune sauvage très variée : singes nasiques, macaques, serpents, écureuils, sangliers, crabes...et même un singe qui est venu à une vitesse incroyable, me piquer mon jus d'orange !

Les rochers qui bordent l'île, faits d'un mélange de sable et de glaise sont trsè beaux.

Le chemin escarpé que nous avons emprunté pendant 3 heures, a été très fatiguant pour moi, je peux dire que j'ai eu ma dose de gym aujourd'hui !

Quelques photos pour illustrer tout ça :

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Et un arbre qui donne un fruit qui fait mourrir dans les 5 minutes qui suivent lorsqu'on le goûte ... pas étonnant qu'on le nomme "the suicide tree",

et des plantes épiphites (?), qui poussent sur le tronc des arbres, il y en a partout :c'est une grane qui germe sur le tronc, et la plante se nourrit d'eau et de ce qui tombe du ciel ...

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Voili, voilou, je fais court (merci DD pour tes explications xv :) car demain lever 6h pour partir 3 jours chez les Aborigènes IBAN (ou Sea Dayak) ... ça rique d'être sportif! mais mon guide "Edward" va veiller sur moi, il est très gentil !

La grande aventure commence ...

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Des fleurs de gimgenbre, des haricots verts d’un mètre de long, des Asam  fruits très acides qui servent à cuire le poisson, des vermicelles pour la soupe (Tom Yam Soup) …

     

Des crêpes aux huîtres (très prisées le jour du Nouvel An Chinois), la dame voulait absolument que je goûte, mais j’ai poliment refusé :

 

 

Et bien d’autres choses encore, mais je ne peux pas ne pas évoquer des fameux gâteaux que l’on trouve partout ici : les lasis Sisik Ikan , qui sont la spécialité de Kuching, et le GAMBIR(je crois que c’est une sorte de gingembre sauvage, mais pas sûr) une plante médicinale que l’on trouve aussi sur tous les trottoirs, qui soigne la peau   :

    

 

Bref, c’était bien sympa ce marché ! je vais revenir avec plein de recettes à vous faire pâlir d’envie J 

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Les samedi et dimanche tout est fermé ici : les agences de voyage, les boutiques, les musées …il reste le « marché du dimanche » , la grande attraction !

 j’y suis donc allée en taxi car c’est un peu loin, mais je n’ai pas regretté car j’ai découvert nombre de fruits et légumes que je n’avais jamais vus et j’ai aussi compris pourquoi j’avais pu attraper tourista ! Regardez un peu des épices très forts, des crevettes mortes, des  moules grosses comme mon poing, des fruits (bananes, mandarines, durians)  et légumes pourris (pas tous !), et même des cœurs de fleurs qui se mangent (des wild dalhias… car on m’a dit que les fruits et légumes étaient souvent « sauvages ») :

            

 

 

 

 

    

 

  

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 Mais ce quartier est tout petit, et la vue depuis ma chambre, sur rivière Sungai Sarawak, est très belle. Ce n’est pas trop mon type d’hébergement habituel, …mais c’est pas plus mal !

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Voici où se trouve mon hôtel (je vais quand même y rester 9 nuits au total),

 

Et de l’autre côté de la rivière, cet espèce de grand temple doré au toit pointu, c’est le Parlement de l’Etat du Sarawak.

En bas à droite, c’est la promenade le long des quais (un peu comme à Singapour … ils ont copié les coquins !), superbe, bordée de petites échoppes et restos, très agréable à faire à pied sur quelques kilomètres, avant de découvrir un autre paysage le long des berges : la campagne et de très pauvres maisons ou huttes sur pilotis : on se croirait au Laos sur les bords du Mékong !

J’ai commencé par faire une promenade, dans un des nombreux petits bateaux traditionnels:

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   En ce moment c’est une accumulation de fêtes non stop à Kuching :

-la Saint Valentin qui dure … (feux d’artifices le jour de mon arrivée … je croyais que c’était pour moi, mais non L 

-le dernier jour du Nouvel An Chinois

-le départ de l’ancien Gouverneur de l’Etat du Sarawak Abdul Taib Mahmud qui était là depuis 33 ans quand même, et son remplacement par un nouveau : attention, son nom est : Tan Sri Datuk Amar Adenan Satem ! que l’on appelle plus couramment Adenan … c’était quand même important à savoir !

-et la fête inter ethnique de solidarité entre les Communautés

 

J’en ai donc profité moi aussi pour faire la fête dans un temple chinois qui se trouve pas loin d’ici car nous sommes dans le quartier chinois : le Tua Pek Kong , nom du dieu de la terre .

C’est le plus ancien temple chinois du Sarawak, crée en 1770, lors de l’arrivée des premiers chinois, ceux qui travaillaient la terre ;

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 Les croyants font brûler de l’encens en formant leurs vœux, attachent leur nom sur de petits papiers qui volent au vent … et ainsi, ils seront exaucés. J’ai pu discuter avec eux, et ils m’ont expliqué tout ça très gentiment.

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Dans un autre temple un peu plus loin, c’était aussi la fête, avec même une journaliste qui faisait un film 

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   Une petite citation de Francis Bacon « les voyages sont l’éducation de la jeunesse et l’expérience de la vieillesse ».

Je commence sans doute à être bien vieille car ma première découverte à Kuching fut … l’hôpital ! et oui ! Pour  essayer d’y soigner une otite et le lendemain une bonne « tourista » …

« Quand on part on vise la lune, car même en cas d’échec, on atterrit  dans les étoiles » ! Mon étoile du jour fut donc un sympathique médecin, qui m’a d’abord demandé mon passeport avant de me prescrire des antibiotiques que j’avais dans mon sac ! Bingo !

Mais comme antibiotiques et imodium ne font pas bon ménage, je dois choisir entre la tête  et le ventre …pour me remettre sur  pieds !  Pas facile comme choix ah ah ah J 

 

Première impression ici : les gens sont adorables, gentils, serviables. Beaucoup de malaisiens continentaux, de chinois, d’indiens … et très peu de « western people » comme ils disent   La population est visiblement très jeune, beaucoup de bébés dans les poussettes ! Mais il me semble qu’il y a aussi pas mal de vieux handicapés (comme moi J)

 

Dès mon arrivée, le chauffeur de taxi puis les gens de l’hôtel m’ont mis en garde contre les vols à l’arraché et m’ont recommandé la prudence. C’est bien la première fois, qu’au cours d’un voyage, les locaux me mettent en garde ! Et on me fait toujours la même réflexion pour commencer la conversation « vous voyagez seule ? oh là là ! » ;

 

Je suis logée dans le « quartier chic » de la ville qui atteint les 800 000 habitants m’a-t-on dit, en forte progression. Sur les bords de la rivière, où se trouve donc  une dizaine de grands hôtels, quelques banques, d’immenses centres commerciaux, et bien sûr des sculptures de chats (Kuching signifie CHAT) l’emblème de la ville …

Bye bye le Lion de Singap, place au Chat !

D’ailleurs des chats, on en trouve partout dans les innombrables boutiques d’artisanat :

             

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

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     Bornéo en Malaisie

 

carte geographique malaisie   1 borneo-map[1] 

Sur l'île de Bornéo, il y a deux Etats malais : le Sarawak et le Sabah.  

Entre deux séjours à Singapour, me voici partie pour 15 jours à la découverte du Sarawak.

Le Sarawak, grand comme un quart de la France, est le plus grand Etat du pays par sa superficie (124 500 km2) et compte 2 200 000 habitants environ. Situé à proximité de l'Equateur il a un climat tropical et est couvert à 80% par la forêt équatoriale.

Sa capitale : Kuching  de (660 000 habitants) située le long de l'embouchure de la rivière "Sarawak" qui donne sur la mer de Chine .  

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Sarawak River  

En 1839, un Anglais du nom de James Brooke (1803-1868) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince du sultanat de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, il est récompensé en étant nommé Râja (gouverneur) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé, le Royaume de Sarawak, que Brooke et ses deux successeurs, les Raja Putih (Rajahs blancs), vont étendre[6].

 

Le Sarawak devient colonie de la couronne britannique en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, puis obtient l'indépendance en 1963 pour rejoindre la Malaisie.

    Abdul Taib Mahmud, l'actuel gouverneur de l'Etat du Sarawak - 74 ans-un homme très riche et très critiqué ...


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Le pétrole, la pêche, le bois, le caoutchouc, le cuivre et le tabac sont les principales ressources du Sarawak. Le gouvernement malaisien envisage aussi d'utiliser au maximum l'énergie des très nombreux cours d'eau.

Les tribus indigènes sont majoritaires à Bornéo (50% de la population des 2 Etats l'île).  

La population native du Sarawak, constituée de dizaines de tribus parlant autant de dialectes, est la véritable gardienne de Bornéo, grâce à ses conteurs et à ses communautés respectueuses des traditions ancestrales. Ce mode de vie ancien représente désormais un patrimoine culturel convoité, qu'il s'agisse de la vie dans les "maisons longues" ou de la transmission des mythes, des légendes et des sortilèges séculaires.  

Au Sarawak, les peuples autochtones sont collectivement dénommées Orang Ulu ou Dayak . On  distingue les groupes   principaux suivants : Bidayut, Kelabit, Berawan, Penan, Kenyah, Kayan et Iban (50% du total).      

les Iban (Sea Dayak) sont la tribu la plus nombreuse avec  environ 600 000 personnes. Ils  vivent toujours dans la jungle au sein de villages traditionnels qui regroupent des "longhouses" le long des fleuves Rajang et Lupar . Ils se sont convertis au christianisme mais conservent leurs pratiques animistes.

 Les Bidayuh (land Dayak) sont 170 000 environ, concentrés au sud-est du Sarawak, notamment autour de Kuching où beaucoup finissent par s'installer.

  Malgré la modernisation, le pays reste attaché à ses coutumes et traditions. Si la plupart des malais suivent les préceptes de l'islam, ils conservent aussi "l'adat", leur système spirituel et social, qui régule une partie encore importante de leur vie dans les "Kampungs", les villages traditionnels. L'adat, qui prend ses racines dans la période hindoue, insiste sur la responsabilité collective, la famille et la communauté, l'entraide et l'assistance. Les cérémonies familiales et les rituels sont nombreux.  En période de fête, les malais suivent le rituel de la "porte ouverte à tous". En tant que chef religieux, l'imam a une position importante dans la communauté puisqu'il détient la connaissance de l'Islam, alors que le "pawang" (qui sait faire tomber la pluie, améliorer les récoltes de riz ou apaiser les esprits ...) et le "bomoh" (qui connait les plantes médicinales et communique avec les esprits ) sont eux détenteurs d'une connaissance spirituelle plus ancienne ...

Les tensions semblent demeurer entre les différentes populations malaises, ainsi que celles dues à la préservation de la forêt primaire et à la construction de barrages .

Un article du journal "le Monde" du 7 novembre 2013 :       

 

 

 

Lorsque le barrage de Murum sera achevé, des milliers d'hectares de terres Penan seront submergés. Lorsque le barrage de Murum sera achevé, des milliers d'hectares de terres Penan seront submergés. | ©REMI BARROUX

 

Perdu dans la forêt malaisienne, un village fait de la résistance. Nous sommes sur l'île de Bornéo, dans l'Etat de Sarawak. Ce village s'appelle Long Singu. Ici, 200 à 300 Penan refusent de quitter leurs terres et de laisser la place au barrage hydroélectrique de Murum. « Nous voulons garder notre village et notre forêt », clament jeunes et anciens.

  Voir aussi  un article intéressant  sur ces 2 derniers sujets, sur le site suivant :  http://gitpa.org/Autochtone%20GITPA%20300/gitpa300-16-36malaysieACTUsept09sarawak.pdf 

 Pour terminer voici " mes petits conseils habituels de lecture" sur la Malaisie :

- "la Malaisie" de Michel Gilquin - Editions Karthala - Un livre édité en 1996 mais que je trouve remarquable !

 - "Un rajah blanc à Bornéo" - la vie de James Brooke - de Nigel Barley. petite bibliothèque Payot -2002-

  - "Les Sultanats de Malaisie" - Un régime monarchique au XXème siècle - de Laurent Metzer - Chez L'Harmattan 1994 -

  - "Aux origines du monde : contes et légendes de Bornéo" , contes recueillis et traduits par Mady Villard - Ed. Files France 2013-  qui nous fait bien comprendre les coutumes qui perdurent aujourd'hui!

  

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