(article écrit en février 2014 et revu en novembre 2015)
Février 2014 : me voici partie, sur la route de DD et GG , pour un nouveau voyage qui excite mon enthousiasme et ma curiosité parce qu'il va me conduire cette fois, dans deux pays aux antipodes sur bien des plans : Singapour et l'île de Bornéo en Malaisie.
J'étais déjà allée à Singapour en février 2009, mais je n'y étais restée qu'une seule journée et ça m'avait beaucoup plu !
Voir l'article suivant : 7 - Une journée à Singapour
Un proverbe touareg dit : "Au premier voyage on découvre, au second on s'enrichit" ... donc tout va bien !
Singapour est une Cité-Etat, une cité "souveraine" d'Asie du sud- l'Est, située entre la Malaisie au nord et l'Indonésie au sud.
Pour vous mettre en appétit, regardez cette vidéo : "The Lion City" :
http://vimeo.com/49753231
Le drapeau de Singapour : le rouge symbolise la fraternité et l'égalité, le blanc la pureté et la vertue, le croissant de lune une jeune nation dans sa phase ascendante et les 5 étoiles, les 5 idéaux de la nation (démocratie, paix, progrès, justice et égalité).
Les armoiries symbolisent la "ville du Lion" et la devise de la cité : "en avant Singapour"
1 - Histoire :
http://www.surlesroutesdelasie.com/33-lhistoire-de-singapour
Au fil des siècles (première trace dès le 2ème siècle), Singapour a pris différents noms : "Pu Luo Chong" (l'île à l'extrémité de la péninsule), "Temasek" (la ville sur l'eau), "Singa Pura", (la ville du lion en sanskrit), appellation à l'origine du nom actuel et du symbole de Singapour : le Merlion, créature fabuleuse à la tête de lion et au corps de poisson. On l'appelle aussi "la ville jardin", "la ville de la mer", "la Suisse de l'Asie" ...
Du 13ème au 15ème siècle, elle fut le siège d'un royaume malais.
Presque vide d'habitants, elle passa sous contrôle des néerlandais au 17ème siècle, puis sous celui de la Grande Bretagne au 19ème siècle, quand Sir Thomas Raffles, employé de la Compagnie des Indes orientales, en pris le contrôle et l'acheta au Sultan de Johor, jugeant que c'était là une place de première importance pour contrôler le détroit de Malacca et développer les échanges commerciaux... l'avenir lui a donné raison !
Singapour qui faisait alors partie des "Colonies des détroits" ("Straits Settelments"), devint une base navale et commerciale importante, avec un statut de Port Franc, avant de devenir officiellement "colonie britannique" en 1867.
C'est à cette période que la main d'oeuvre afflue de toute la région, en particulier de la Chine, Singapour devient une "cité chinoise dans un empire malais", ce qui fut toujours à l'origine de tensions raciales entre les deux pays.
L'île fut envahie par les japonais pendant la seconde guerre mondiale. C'est la période la plus sombre de l'histoire de Singapour.
En 1945 les britanniques sont de retour, mais leur légitimité est entachée et leur colonie affaiblie.
Après l'échec d'un projet d'intégration dans la "Fédération de Malaysia" en 1963 projet pourtant défendu par Lee Kuan Yew, Premier Ministre, dirigeant du parti d'Action Populaire - le PAP - et considéré aujourd'hui comme le Père de la Patrie, l'Indépendance est proclamée en 1965.
Lee Kuan Yew est décédé le 22 mars 2015, il a été remplacé par son fils.
Un article du journal "Le Monde" sur la mort de Lee Kuan Yew :
"Mort de Lee Kuan Yew, fondateur de la cité-Etat de Singapour :
De ce qui était un entrepôt britannique sur le déclin, Lee Kuan Yew, mort dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 mars à Singapour à l’âge de 91 ans, a fait de cette cité-Etat un centre régional à la fois financier, de services et de haute technologie. Il en a fait un hypermarché où les élites d’Asie du Sud-Est font encore leurs emplettes et qui a longtemps mérité le détour aux yeux de gens aisés venus du monde entier.
Gérée telle une multinationale, réglementée jusque dans le moindre détail et guettée par l’ennui, l’île-Etat a longtemps eu l’allure d’une cité-jardin à l’abri des embouteillages et de la pollution qui fait rêver les visiteurs, en particulier ceux venus des grandes métropoles d’Asie. Lee Kuan Yew fut, avant tout, un bâtisseur sans grande considération pour ceux qui ne pensaient pas comme lui, surtout ceux qui ont tenté de se placer en travers de son chemin.
Né à Singapour le 16 septembre 1923 dans une famille chinoise – son prénom signifie « gloire, honneur » –, le jeune Lee est contraint d’interrompre ses études en raison de la Seconde Guerre mondiale. A la fin de l’occupation japonaise, il part s’inscrire à la prestigieuse London School of Economics, puis à Cambridge et enfin à Middle Temple, où il fait partie d’un groupe d’étudiants réclamant la fin de la domination britannique. Après de brillantes études et armé d’un bagage universitaire qui l’aidera à devenir, plus tard, l’un des analystes les plus écoutés d’Asie, il regagne Singapour pour s’y inscrire au barreau.
C’est ainsi qu’il devient le conseiller juridique de plusieurs syndicats crypto-communistes et participe activement, en novembre 1954, à la fondation du PAP, le Parti d’action du peuple, formation qui préconise alors l’union entre Singapour et la Malaisie dans le cadre d’une fédération réunissant également les possessions britanniques sur l’île de Bornéo, les futurs Etats malaisiens du Sarawak et du Sabah (se jugeant apparemment trop vulnérable, le sultanat de Brunei refusera d’entrer dans ce jeu). Persuadé que Singapour est alors trop petite pour constituerune entité indépendante viable, Lee Kuan Yew compte s’appuyer sur les populations chinoises (les trois quarts de Singapour, le tiers de la Malaisie) pour se faire entendre.
Aux élections de 1955, il figure parmi les trois membres élus du PAP, dont il est le sécrétaire général. En 1959, toujours dans le cadre de l’autonomie interne, le PAP remporte une large victoire et Lee Kuan Yew prend la tête du gouvernement local. Dans la foulée, il parvient à convaincre Tunku Abdul Rahman, premier ministre d’une Malaisie indépendante depuis 1957, de la formation d’une fédération de Malaysia. La gauche du PAP quitte le mouvement pour former un Front socialiste (Barisan Sosialis) mais Lee Kuan Yew continue de gouverner en s’appuyant sur l’ancienne opposition de droite, et la Malaysia est proclamée en 1963, malgré l’opposition de l’Indonésie. Dans la foulée, Lee emporte sa deuxième victoire électorale à Singapour.
Sans arrière-pays, Singapour est contraint à l’excellence ...
La Malaysia fait long feu.
Les incursions du PAP en Malaisie péninsulaire, où il courtise les Chinois du cru, et le discours très direct de Lee inquiètent Kuala Lumpur. Le divorce est officiellement prononcé en 1965 et Singapour, sans arrière-pays, doit s’accommoder d’une indépendance dans la solitude.
Cette contrainte, paradoxalement, donnera vite à Lee Kuan Yew l’occasion de donner sa vraie mesure : pour survivre, Singapour doit obtenir le prix d’excellence tout en contribuant à la stabilisation de son environnement régional. Les moyens sont la discipline, l’autorité, la compétence. Le guide ne peut s’encombrer des réserves de certains sur son projet. Il y a encore moins d’espace pour une opposition.
Sur le plan intérieur, le prestige de Lee Kuan Yew, un boom produit par une gestion rigoureuse et un système légal très contraignant font du PAP un parti dominant et sans grande tolérance à l’égard de ses adversaires. Sur le plan extérieur, d’une importance cruciale compte tenu de la vulnérabilité de l’île-Etat, Lee Kuan Yew réoriente sa diplomatie. Membre fondateur mais peu enthousiaste, en 1967, de l’Asean – il craint alors que le poids de l’Indonésie soit écrasant –, Lee découvre vite les avantages de cette Association des nations de l’Asie du Sud-Est : aplanir les conflits régionaux, définir un espace entre la Chine et les Etats-Unis, faire passer le message de celui dont la stature dépasse largement les frontières de Singapour.
Le gouvernement singapourien, avec sa réserve croissante de cerveaux, donne donc une impulsion à l’Asean, mais dans les coulisses plutôt que sur le devant de la scène. Pendant ses trente et une années passées à la tête du gouvernement (1959-1990), Lee favorise également l’intégration des économies régionales ou, plus justement, leur interdépendance avec, par exemple, la constitution de « triangles de croissance », le premier étant formé par Singapour, l’Etat malaisien voisin de Johore et l’île indonésienne de Batam. Singapour, l’un des quatre premiers « tigres » de l’Asie, devient ainsi un centre de services et une place financière indispensables.
C’est à Singapour qu’est conçue, en janvier 1992, l’AFTA (Asean Free Trade Area), la zone de libre-échange de l’Asean.
C’est également Singapour qui propose, en 1994, l’amorce d’un dialogue euro-asiatique qui prendra forme, deux années plus tard, avec la tenue à Bangkok d’un premier sommet entre l’Union européenne et dix Etats d’Asie orientale. L’île-Etat est également le principal avocat de ces « valeurs asiatiques » – discipline, démocratie consensuelle – que l’on entend opposer aux valeurs universelles et, en particulier, à la « démocratie de type occidental ».
Lee Kuan Yew a, pour lui, un sens inné de l’anticipation. Il se fait rapidement une idée très réaliste du cadre géopolitique au cœur duquel il se sent placé. La brutalité de ses jugements ne lui fait pas que des amis. Le Congrès philippin apprécie peu qu’il vienne à Manille lui expliquer que, faute de placer la discipline avant les libertés, les Philippines ne se développeront pas. Londres exprime ses préoccupations quand, en 1992, à l’université de Hongkong, Lee Kuan Yew suggère que le projet d’introduire davantage de démocratie dans la colonie britannique, à la veille de sa rétrocession à la Chine, pourrait faire partie d’un complot occidental contre Pékin.
Après avoir confié, en 1990, la direction du gouvernement à Goh Chok Tong, de dix-huit ans son cadet, Lee Kuan Yew demeura « senior minister » au sein du cabinet et, jusqu’en 1992, secrétaire général du PAP. Sacrifiant au paternalisme en vigueur, c’est le propre fils de Lee senior, Lee Hsien Loong, qui devient premier ministre en 2004. Il l’est encore aujourd’hui. Resté longtemps autorité morale de Singapour, le père aura continué durant des années à faire figure de patriarche à la mode néo-confucéenne. Après un sensible déclin électoral du PAP aux législatives de 2011, il finira cependant par se retirer des affaires et renoncer à ses fonctions de « ministre mentor », estimant, selon ses propres mots, qu’il était temps de « rompre avec le passé ». "
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/03/22/mort-de-lee-kuan-yew-fondateur-de-la-cite-etat-de-singapour_4598886_3382.html
et une belle vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=kQc8MynDykc
2 - Géographie et climat :
Singapour est située à l'extrémité méridionale de la péninsule malaise, dont elle est séparée par le détroit de Johore, a une superficie de 699 km2 (à titre de comparaison :Monaco 2,02 km2), et 193 km de côtes.
Le pays est composé de 64 petites îles situées sur le détroit de Singapour, entre le détroit de Malacca et la Mer de Chine.
L'île principale de Pulau Ujong (qui vient de "Pu Luo Chong" cité plus haut) a une superficie de 584 km2 . Cette île principale est un plateau granitique vallonné qui culmine à 170m d'altitude, entouré de basses terres autrefois marécageuses. L'île de Pulau Ujong est reliée à la péninsule malaise par 2 ponts. D'importants travaux d'aménagement avec des quartiers entiers rasés puis reconstruits, des terres gagnées sur la mer par assèchement et endiguement des estuaires, la création de villes nouvelles et de quartiers industriels.
De nombreux réservoirs d'eau potable ont été disséminés dans l'île pour permettre à l'état une autonomie d'approvisionnement en cas de conflit avec son voisin malaisien, dont il dépend à 80% Le port (5 terminaux) s'est développé sur la côte méridionale.
Singapour se situe à 1 degré seulement au nord de l'Equateur (170 km) : son climat est de type équatorial, caractérisé par une chaleur humide tout au long de l'année (24° - 35°) et des précipitations élevées souvent sous forme d'orages. Fuseau horaire : UTC+8.
Singapour subit de temps en temps de forts pics de pollution (indice plus de 400 en juin 2013 un record historique) provoqués par la culture sur brûlis largement proatiquée à Sumatra.
3 - Régime politique : La "République de Singapour" ("Republik Singapura" en malais)
Nature du régime : Parlementaire monocaméral - ( République à régime semi-présidentiel)
Le Parlement, monocaméral, est élu pour cinq ans au scrutin uninominal à un tour
Président de la République et Chef de l’Etat : M. Tony Tan Ken Yam, (depuis le 1er septembre 2011). Elu pour 6 ans au suffrage universel depuis une réforme de la constitution de 1991. Homme politique, banquier et mathématicien, ancien membre du PAP (People's Action Party fondé par Lee Kuan Yew en 1954), il a un rôle symbolique :.
Premier Ministre: M. Lee Hsien Loong, chef du gouvernement depuis le 12 août 2004, (ancien Général de l'Armée de Singapour), le fils de Lee Kuan Yew .
Le People’s Action Party (PAP), parti fondé par Lee Kuan Yew en 1954, au pouvoir depuis 1959, a remporté pour la treizième fois d’affilée les élections législatives du 7 mai 2011, en obtenant 81 des 87 sièges en jeu au Parlement. Ces élections ont été marquées par plusieurs faits d’importance.
D’une part, le PAP a enregistré son résultat le plus faible depuis l’indépendance avec 60,1% des suffrages, confirmant la tendance à la baisse apparue lors des élections de 2006 (66,6 % contre 75,3 % en 2001).
D’autre part, le Workers’ Party dans l’opposition a réalisé une percée historique en obtenant six sièges au Parlement
En dépit de la nouvelle donne politique, le rôle de l’opposition reste faible et le PAP conserve l’essentiel du pouvoir. Le système judiciaire est indépendant. La peine capitale et les châtiments corporels sont en vigueur.
Ces dernières élections ont mis en lumière la distance croissante existant entre une partie de l’électorat populaire et des dirigeants historiques du PAP qui n’ont pas su répondre aux inquiétudes, notamment au sujet de l’inflation et de la place des travailleurs immigrés à Singapour.
Enfin, les commentateurs s’accordent sur le rôle majeur qu’ont joué les réseaux sociaux et Internet dans la mobilisation d’une nouvelle génération d’électeurs.
Le nouveau gouvernement s’efforce depuis de mieux prendre en compte les préoccupations sociales des Singapouriens, en s’attaquant notamment à la question du logement, des transports et du coût de la vie. Une attention particulière aux plus déshérités est également davantage affirmée.
Il accorde aussi une importance capitale à la cohésion sociale de la société singapourienne, multiculturelle et multiconfessionnelle. Elles s’appuient notamment sur un système éducatif performant où le respect de l’autorité et la recherche de l’excellence sont constamment privilégiée.
Population :
5,4 M d’habitants dont :
74% de Chinois,
13,4% de Malais,
9,2% d'Indiens,
3% de différentes origines ethniques.
L''immigration est aujourd'hui pratiquement stoppée et la croissance démographique est passée de 2,5% en 2010 à 1% en 2013. Une politique active de limitation des naissances a également conduit à limiter la croissance naturelle.
1,3 M de non-résidents (2013) et une communauté française à Singapour : 9 325 inscrits mi-2012 + 500-600 non-inscrits (stabilisation en 2012, + 83,2 % en 5 ans)
Densité : 7 879 h/km² (2013) -( Monaco 15 851 hab./km²).
Espérance de vie : 84 ans (2013)
Mortalité infantile : 2,59 pour mille
Taux de natalité : 7,7 pour mille (0,78 par femme en 2012)
Taux d’alphabétisation : 96,1 % (PNUD 2013) - (Education et santé sont les 2 secteurs subventionnés par l'Etat)
Religions :
Bouddhisme mahayana (33% en 2010 de la population - la majorité des Chinois),
Christianisme (18%),
Islam (14,7% - les Malais pratiquent l'islam à 99%),
Taoïsme (10,9%),
Hindouisme (5,1%).
0,7% ont une autre religion et
17% n'en ont aucune.
Langues parlées :
Langues officielles : anglais, mandarin, malais, tamoul
Langue courante : l'anglais appelé singlish , se caractérise par une accentuation reprenant les tonalités du chinois hokkien. L'anglais, langue véhiculaire, est appris dès la maternelle.
Culture :
Singapour est donc une juxtaposition de différentes cultures provenant de ses différentes ethnies. Chaque groupe est encouragé à maintenir ses traditions, tout en adoptant un mode de vie conformiste et moderne : c'est un lieu unique de paradoxes;
Toute entorse faite au respect de la propreté urbaine est passible de fortes amendes... de nombreux policiers en civil surveillent. Le taux de criminalité figure parmi les plus bas du monde, mais le nombre d'exécutions capitales par habitant est le plus élevé du monde.
La presse et internet également sont sous contrôle
Les manifestations et les grèves sont interdites.
Cependant d'importantes émeutes ont eu lieu récemment (décembre 2013) suite à un accident de bus ... les premières depuis plus de 40 ans!
Courrier international du 14 janvier 2014 :
" Les émeutes du 8 décembre qui ont opposé des travailleurs étrangers à la police constituent une première dans la cité-Etat depuis 1964. Elles surgissent alors que le recours aux travailleurs migrants est de plus en plus contesté.
Face à l'augmentation du coût de la vie et à des difficultés sur le marché de l'emploi, la tension au sujet des travailleurs migrants monte depuis plusieurs mois dans la cité-Etat. Le gouvernement a demandé en février aux entreprises de limiter le recours aux migrants. En novembre 2012, une grève des chauffeurs de bus, des employés venus de Chine pour la plupart, avait été réprimée ; quatre des chauffeurs se plaignant d'être payés moins que leurs homologues singapouriens avaient été emprisonnés "
L'autocensure et la censure règnent.
Les lois anti-drogues sont très strictes. Les amendes sont sévères, pouvant atteindre 20 000 dollars et /ou 10 ans de prison si vous êtes arrêté en possession de drogue. La peine de mort est toujours en vigueur pour les trafiquants.
Pour limiter le trafic routier, les véhicules sont soumis à des taxes d'importations de 120%, et doivent être autorisés à circuler par un "certificat d'habilitation".
Singapour est la ville du monde qui a le plus grand nombre de taxis par habitant.
Données économiques : -
Monnaie : dollar de Singapour (SGD) - 1 euro = 1,49 SDG (nov. 2015)
PIB par habitant : 55 182 dollars en 2013 - (France 42 931 - la Malaisie 10 429)
Taux de croissance : 3,5% en 2012. prévu : 3,9 en 2016
Taux de chômage : 1,9 % en mars 2013 (mais ce taux ne concerne que les Singapouriens et Résidents permanents, car le taux de chômage des étrangers n'existe pas : quand ils perdent leur emploi, leur visa de travail, qui leur permet de séjourner à Singapour, est supprimé)
Taux d’inflation : 2,8 % au premier semestre 2013
Solde budgétaire : + 5,5 % du PIB - 510 Mds EUR d’exportations et 475 Mds EUR d’importations
Principaux clients : la Malaisie, l’Union européenne, Hong Kong et l’Indonésie
Principaux fournisseurs : Union européenne, Malaisie, Etats-Unis
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 0 %
- industrie : 25,2 % (industrie manufacturière et construction)
- services : 74,8 % dont : activités financières et services aux entreprises (26%) et activités de logistique et de communication (27%)
Exportations de la France vers Singapour : 5,9 Mds EUR (+13.9% par rapport à 2011)
Importations françaises depuis Singapour : 4,6 Mds EUR (+16.4% par rapport à 2011).
Le port de Singapour (5 terminaux), qui bénéficie d'une position stratégique exceptionnelle au coeur de sud-est asiatique, est aujourd'hui le 2ème du monde après Shanghaï.
Les principaux partenaires commerciaux de Singapour sont les USA, le Japon, la Malaisie, l'ASEAN dont elle bien sûr partie, et l'Europe.
En octobre 2012, Jean Marc Ayrault s'est rendu à Singapour où il a donné une conférence à la "Lee Kuan Yew School of Public Policy" intitulée "France Europe Asia : New Perspectives and Opportunities".
A cette occasion il a rencontré Lee Hsien Loong, et les deux chefs de gouvernement ont signé une déclaration commune sur le partenariat stratégique franco-singapourien. Un viste qui est passée complètement inaperçue dans la presse française.
Jusqu'à la fin des années 50, l'île avait une économie dominée par le commerce d'entrepôt et des activités liées aux bases navales et aériennes britanniques. La séparation avec la Malaisie en 65 et le départ des britanniques en 71 a conduit le gouvernement a mettre en place une politique d'industrialisation accélérée à travers des Institutions et des Entreprises d' Etat.
Depuis 1980, ce sont les technologies avancées et les services de pointe qui dominent: Fret, gestion des zones industrielles, raffinage d'hydrocarbures (3ème raffineur mondial) pétrochimie, chantiers navals, acier, agroalimentaire, industrie du bois, électronique, armement, et surtout aujourd'hui services bancaires et financiers (4ème place financière mondiale après Londres, New York et Hong Kong), tourisme ( près de 15 M en 2013 - 27 M à Paris-).
L'agriculture en revanche, étant quasi inexistante, elle doit importer une très grande partie de ses produits alimentaires.
Sur le plan économique: liberté, qualité des infrastructures, facilité pour faire des affaires, compétitivité, protection de la propriété intellectuelle, Singapour cumule les récompenses et les classements élogieux .
En avant vers Singapour !