5ème étape : Cuzco
6ème étape : communauté de Patabamba
7ème étape : la vallée sacrée
8ème étape : le Machu Picchu
9ème et dernière étape : site Inca de Pisac
Bye bye le Pérou !
5ème étape : Cuzco
6ème étape : communauté de Patabamba
7ème étape : la vallée sacrée
8ème étape : le Machu Picchu
9ème et dernière étape : site Inca de Pisac
Bye bye le Pérou !
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Retour au Pérou en mai 2018 !,
Ce pays m'avait tellement plu que j'ai souhaité y retourner avec mon mari Gilles, ma soeur et mon beau frère , Mireille et Bernard, ce que nous avons fait en mai 2018 ... cette fois nous étions 4 !
Notre circuit fut presque identique à celui de 2015 , sauf les îles du lac Titicaca côté Pérou puisque là nous ne sommes pas allés en Bolivie !
Nous avons passé un très agréable voyage en famille, avec un temps splendide et un accueil toujours aussi chaleureux. J'ai écrit le présent article essentiellement pour en faire un souvenir de famille !
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le Pérou, vous pouvez consulter ci-dessous mes articles sous les numéros 35 et 37 relatifs à mon premier voyage au Pérou en 2015.
Première étape : Arequipa
2ème étape : Canyon de Colca et la Cruz del Condor
3ème étape : Les îles d'Uros et de Suasi
4ème étape : traversée de l'Altiplano - avec un arrêt sur le site de Raqchi
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Comme d'habitude, voici ma petite "conclusion" sur le Pérou et la Bolivie !
Voilà deux pays d'une grande richesse sur les plans historique, culturel, géographique : on a parfois l'impression d'être revenu 4 ou 5 siècles en arrière dans des paysages époustouflants ! Un voyage passionnant !
Les gens sont très attachés à leurs traditions culturelles , notamment leurs vêtements, les paysages sont grandioses et tellement différents de chez nous ! J'ai particulièrement aimé le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni. Certaines villes coloniales sont superbes (Arequipa Cuzco - Sucre).
Le voyage en vaut la peine ! Si je devais choisir entre les deux , je mettrais la Bolivie en tête ...
Ce sont des pays où l'on aime la musique et les fêtes. Il y en a tout le temps, partout ... toutes les raisons sont bonnes : religieuses, païennes, traditionnelles ou autres ...
Deux choses auxquelles nous ne sommes pas habitués : l'altitude et les grands écarts de température.
Quant à l'altitude, pas grand chose à faire, sinon prendre son "mal des montagnes" en patience, marcher et respirer doucement. J'ai pris 2 fois un comprimé de diamox, ce qui m'a fait du bien.
Il faut, d'une manière générale être en "bonne forme" pour parcourir ces pays où l'on doit grimper beaucoup . Il faut souvent monter des centaines et des centaines de marches pour atteindre son but ! Dans les villes coloniales, les rues sont très étroites, pavées et très pentues : il faut faire attention de ne pas glisser !
Prévoir aussi des vêtements chauds (surtout pour la nuit) car les écarts de température peuvent atteindre 30° dans la journée ! Il fait chaud le jour et froid la nuit. Cependant je crois que le mois de mai /juin est une bonne période pour y aller : la saison des pluies est finie , nous n'avons pas eu une goutte de pluie en 6 semaines, et les températures sont supportables.
Pourtant El Niño ( cette inversion des courants océaniques qui perturbe le climat) est arrivé et on en a beaucoup entendu parlé. J'ajoute cependant qu' il vaut mieux voyager léger : on trouve tout ce qu'il faut sur place pour pas cher du tout : pull, doudoune, poncho, chaussettes etc... Il y a aussi beaucoup de pharmacies.
Comme partout, il faut faire face à certains "enquiquinements" : là il s'agit des embouteillages, de la pollution et du concert de klaxons dans les villes aux trottoirs toujours bondés de monde, de vendeurs des rues, des rabatteurs, qui nous interpellent toutes les 2 minutes pour nous vendre quelque chose ...
Beaucoup de misère, de mendiants, de chiens errants ... pas de poubelles dans les rues où s'entassent les sacs d'ordure ... (il paraît qu'il y en avait mais qu'on les a supprimées parce que les gens les volaient). Savoir aussi qu'il ne faut jamais jeter son papier-toilette dans les WC sinon ça les bouche ! Il m'a fallu un certain temps pour en prendre l'habitude !
Il n'y a pratiquement pas de terrasse dans les resto et les cafés, donc on est toujours obligé de prendre son repas à l'intérieur ... avec de la musique à tue-tête et souvent la télé en plus ! La nourriture n'est pas très variée mais les plats très copieux (poulet, lama, pommes de terre, riz, quinoa mais aussi salades qu'il vaut peut être mieux éviter ...). On mange pour trois fois rien, et on trouve partout de l'eau en bouteille qui ne coûte pas cher non plus.
Une chose qui nous a posé problème : les pourboires. Et je pense qu'il vaut mieux être clair là dessus. L'habitude, la coutume, est de laisser un pourboire un peu partout : restos (10%), chauffeur (1 dollar par jour) guide (3 dollars par jour), porteurs de valise, famille d'accueil etc ... donc effectivement , au bout de 6 semaines ça revient cher ! mais cela me semble justifié compte tenu des salaires très bas de ces pays ... A chacun d'apprécier.
Une autre chose à laquelle je ne m'attendais pas : internet et le wifi partout, mieux qu'en France ! et ils ont tous un téléphone portable à la main ... surprenant !
Enfin, nous avons beaucoup entendu parler de 2 choses :
- la violence des hommes (très "machistes" nous a-t-on dit) à l'égard des femmes et des enfants. Je veux bien le croire car nous avons assisté à plusieurs manifestations ainsi qu'à de nombreuses campagnes publicitaires contre cette violence.
- la corruption à TOUS les niveaux sans exception nous a-t-on dit : politique, économique, même la police ... surtout au Pérou semble-t-il.
En ce qui concerne la sécurité, nous n'avons jamais été embêtées, pas plus que dans n'importe quel autre pays ! ni vol, ni agression ...
Le tourisme est en pleine expansion dans les deux pays, mais surtout depuis quelques années en Bolivie, qui est c'est vrai, un pays d'une beauté époustouflante.
Si les gens de ces pays ne nous sont pas apparus très accueillants avec les touristes étrangers (réservés ou timides ... ?), nos guides en revanche ont été adorables.
De toutes façons, ce sont des pays difficiles à faire sans agence de voyage, et surtout en Bolivie, ça me semble indispensable!
L'agence "Antipode" a été remarquable !
Un grand merci à l'agence Antipode (merci Christelle!) qui nous a organisé ce voyage "à la carte" : organisation remarquable ! Toujours là en cas de problème (notamment pour les transports : voiture, train, bateau, avions, passage de frontières ), hôtels, guides : tout a été parfait ! Nous nous sommes toujours senties en sécurité. Un voyage très "dense", mais tellement enrichissant grâce aux multiples sites visités, accompagnées de guides très compétents et attentifs. Je recommande cette agence francophone (trouvée dans le guide du Routard) à ceux qui veulent partir à l'aventure au Pérou et en Bolivie !
http://www.antipode-bolivia.com/
J'ai découvert aussi le plaisir de voyager à deux ! Merci Christine :)
(Pour ceux qui découvrent mon blog : vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir ...et faire défiler les diaporamas)
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Nous voici enfin arrivées au site que nous attendions avec le plus d'impatience ! Celui qui appartient à la famille des grandes citées perdues, le site précolombien le plus spectaculaire d'Amérique du Sud : le MACHU PICCHU !!
Mais pas facile de l'atteindre : Il faut prendre d'abord le train - 1h30 - jusqu'à Aguas Calientes (pas d'autre solution puisqu'il n'y a pas de route pour y aller ... sinon, le chemin des incas à pied pour les vrais et jeunes routards !) . C'est d'ailleurs très drôle car le chemin de fer constitue la rue principale de la ville et le train arrive dans le centre ! Ensuite il faut prendre le bus qui grimpe les flancs de la montagne - 1 quart d'heure - , et on arrive enfin à l'entrée du site ... bondé de touristes (limité quand même à 2500 par jour ) ... et ça coûte très cher !!
Nous dormons à Aguas Calientes (ou "Pueblo del Machu Picchu") , avant donc de prendre le bus le lendemain matin ... ma nuit a été bercée par le bruit infernal du fleuve qui coule sur les roches juste au pied de ma chambre ... et petit incident supplémentaire : je regardais la rivière et suis restée coincée sur mon balcon à 10h du soir ! Impossible de rentrer dans ma chambre ! Je me suis mise à crier "au secours , please help me ... etc ..." , quand au bout de 10 minutes, les gens de la chambre d'à coté , un couple de coréens, m'a entendue , est allé chercher un garç de la réception, qui en enjambant les balcons au dessus du vide et du torrent, est parvenu au péril de sa vie à me sauver "ma nuit"...
Je m'en rappellerai du Machu Picchu :) !!!!
Ce site a été découvert en 1911 par l'explorateur et archéologue américain Hiram Bingham . Il reste encore très mystérieux : on ne sait toujours pas exactement qui habitait là, sans doute la résidence secondaire de Pachacutec le 9ème Empereur inca, pourquoi là, et pourquoi les habitants ont subitement disparus ... maladie ? peur de l'arrivée des espagnols ?
Le village était parfaitement organisé, en quartiers séparés (garnisons, mirador, greniers, cultures, aqueduc, tombeau royal, rue des Fontaines, Maison du prêtre, temples, Intiwatana ( qui signifie "lieu où on attache le soleil" ) .
Les incas y édifièrent tout un système de terrasses et de canalisations pour contrôler les fortes pluies de la région. Tout s'organisait ici selon la grande trilogie : le soleil, a terre et l'eau.
Obsédés par le déroulement du temps et du cycle des astres, les incas observaient le ciel et les étoiles , connaissaient les dates des solstices avec précision. Cela leur permettait d'organiser de cérémonies rituelles en l'honneur du soleil, chaque année à date fixe.
La situation géographique du site lui confère en tous cas, une beauté exceptionnelle ...au milieu des montagnes : l'Inti Punku que l'on peut aussi grimper à pied mais c'est dur ... et le Cerro Machu Picchu qui culmine à 3140m et offre paraît-t-il un panorama époustouflant sur le site et la vallée ! mais ça, on a pas fait !!
Quelques photos du village Aguas Calientes (hyper moche), puis du Machu Picchu (diaporama)
Le Machu Picchu - le plus haut sommet de la Cordillère : la Veronica (5750m) - Diaporama!
Retour à Cuzco le jour même (hier soir) , et demain départ en avion pour Lima, puis Paris à 10h du soir, ce qui nous a laissé le temps d'aller à pied de Miraflores jusqu'au quartier de Barranco ...un superbe quartier au bord de la mer lui aussi, mais beaucoup moins touristique que Miraflores : bohême, artiste, avec une très belle architecture ... Il aurait été dommage de le rater !
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Nous continuons nôtre route le long de la "Vallée Sacrée" pendant deux jours, en nous arrêtant sur plusieurs sites (tellement de sites que j'en perds mon latin!) :
- le site Inca de Pisac situé sur une crête qui surplombe la Vallée de l'Urubamba : les Incas y avaient érigé un centre administratif qui régissait la Province. On y trouve un observatoire solaire ou "intihuatana" , une zone dédiée au culte des divinités, un espace agricole et une zone réservée aux logements des habitants
Le lendemain, nous continuons la route jusqu'à "Aguas Calientes" , en nous arrêtant tout d'abord sur le site de Moray formé de terrasses circulaires concentriques qui ont probablement servi de laboratoire agricole. Les populations locales y reproduisaient différents climats afin d'évaluer les capacités de production de cette zone !
Puis nous découvrons un site vraiment incroyable : les salines de Maras : constituées de plus de 300 terrasses à flanc de montagne ! de sources d'eau salée sortent de la terre, l'eau s'évapore des bassins et laisse une fine couche de sel solidifiée et endurcie par le soleil ... comme à Guérande ! Le paysage est magnifique :
les Salines de Maras
Nous arrivons au dernier bastion inca de résistance contre les espagnols : la forteresse d' Ollantaytambo : les restes de celle-ci témoignent des affrontements qui eurent lieu à la suite de la perte de Cuzco prise par les conquistadors. C'est un village incroyable car un des seuls à avoir très epu changé depuis l'époque inca. Les murs de pierre taillée, l'organisation du village , ainsi que l'architecture des maisons et bâtiments n'ont pas bougés ... même devant les petites boutiques les vieilles pierres sont restées ! on se croirait vraiment revenu 5 siècles en arrière !
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Notre passage dans la communauté de Patabamba fut une véritable expérience pour moi : J'y ai beaucoup appris sur l'art du tissage ...une importante activité là bas, et en particulier dans cette communauté qui a crée une "association tissage" .... même si ça m'a semblé compliqué et que je ne pense pas avoir tout compris, je vais essayer de résumer les choses à l'aide de quelques photos prises sur place .
Un article "spécial Mireille" :)
On commence par aller se promener dans la nature, avec la présidente de l'association et Evelyna notre guide, qui nous apprend à trouver les différentes plantes et fleurs qui serviront à faire la teinture de la laine :
Puis on cherche les plantes ...
j'ai pris quelques notes (pas sûre que ce soit exact !)
le lupin (bleu)
la chilka (vert)
la cochenille de cactus : quand on la moud ça fait de la farine rouge ! (le cactus quand à lui sert à faire du shampoing)
le sal qui sert à éclaircir le rouge
la qolle - ou la gaude ? - (jaune)
la "mousse" ou barbe de la roche ( jaune/orange)
Misuka
quillu
Amil (indigo)
eucalyptus (orangé brun)
la "pierre d'alumbra" qui sert à fixer la couleur
Ensuite il faut tondre la laine la laver en mettant dans l'eau une espèce de branche jaune qui sert de savon ... puis on laisse cuire les feuilles (ou les fleurs) dans de l'eau pendant longtemps , avant de laisser la laine tremper dedans jusqu'à ce qu'elle prenne la couleur voulue ... on relave ..., on file la laine avec une bobine la "puchka" ( là je dois dire que j'ai essayé mais sans succès ! ) : ça on les voit faire partout, tout le temps ...
Enfin on tisse, sur différents métiers :
Et voilà ! Nous sommes aussi allées visiter le Musée de la tapisserie à Urubamba :
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Le lundi 1er juin ( un grand jour n'est-ce pas Sofia ? :) nous avons quitté Cuzco par la route qui mène à Pisac. (voir la carte ci-dessus)
C'est le début de la grande "Vallée Sacrée" où coule le fleuve Urubamba au fond d'une vallée puis gorge étroites et profondes appelée Yunga puis Jalca entre 3500 et 4000 mètres d'altitude. Au Pérou, les noms des régions physiologiques naturelles dépendent de l'altitude.
Après plusieurs km de piste, voici Pantabamba !, nous y sommes accueillies par une famille du village, avec pétales de fleurs sur la tête, encens , musique et revêtues des habits traditionnels ! Cette famille fait partie d'une communauté qui accueille parfois les touristes pour se faire un peu d'argent
Cette journée de partage, nous a permis de découvrir les techniques de tissage (je ferai plus tard un article "spécial tissage" , pour Mireille :)
Nous nous sommes promenées dans les champs à la cueillette de plantes qui servent à la teinture de la laine , et Christine s'est essayée à la tonte de laine de mouton !! Nous avons participé à toutes les étapes du tissage d'un bout à l'autre , de la recherche des plantes, à la teinture, au lavage et filage de la laine, et aux différentes méthodes de tissage.
Le soir, nous avons partagé le dîner typique du village : la Pachamanca, : l'on construit un four artisanal fait de grosses pierres chauffées au feu de bois, où l'on fait cuire viande de mouton, de poulet, pommes de terre (il en existe 4000 espèces au Pérou), fèves, bananes noires ... Une pierre a même explosée en faisant un bruit d'enfer , et le four s'est écroulé ... bref, en tout, nous avons mis près de 4 heures à préparer ce repas ! avant d'aller dormir dans une chambre glaciale, sans eau ... le grand luxe quoi ! mais une expérience chaleureuse et passionnante qui nous a permis de constater encore une fois la condition de vie assez misérable dans laquelle vivent quantité de quechuas.
Et voilà, demain nous partons pour continuer notre "route de l'Inca" dans la Vallée Sacrée
Quelques photos pour illustrer cette journée mémorable :
Communauté de Patabamba
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Deux jours de repos à Cuzco ! ouf, ça fait du bien !
Cuzco, 520 000 hbitants est à 3400 mètres d'altitude, dans une large vallée cernée de montagnes : on a donc un peu redescendu et on respire mieux !
On l'appelle "la Rome des Incas". Son nom signifie "nombril" en quechua, car il ne faut pas oublier que c'était l'ancienne capitale avant l'arrivée des espagnols !.
Notre hôtel, est situé sur les hauteurs du quartier "San Blas", un quartier superbe, dans une toute petite ruelle si étroite que les voitures ne passent pas. Pas facile ! heureusement les "porteurs" de l'hôtel étaient là pour porter nos lourdes valises !
Selon a légende, c'est l'Inca Manco Capac (voir mon article sur les Incas) , qui émergeant du lac Titicaca a décidé d'y installer sa capitale après en avoir chassé les tribus d'origine. Puis 12 grands incas se sont succédé à Cuzco, et ont marqué la ville de leur empreinte au fil des siècles (dont surtout Pachacutec redoutable guerrier qui a conquit toute la région et fut le véritable consolidateur de l'Empire Inca). On trouve sa statue sur la Place Centrale
Pizarro est arrivé à Cuzco en 1534, sans rencontrer de résistance , juqu'à ce que Tupac Amaru organise une rébellion qui comme toutes les autres échoua. Il fut exécuté, sur la "plaza de armas" de Cuzco en 1572.(écartelé : on peut voir une reconstitution de cette exécution au Musée d'histoire de Cuzco !)
Tout au long du 16ème siècle la ville coloniale fut édifiée sur les ruines de la cité inca ravagée et pilée par les espagnols ... un long déclin commença jusqu'à la déouverte du Machu Picchu en 1911 par l'archéologue américian Hiram Bingham ce qui changea la donne et généra l'éclosion du tourisme : Cuzco connait à présent une véritable renaissance.
Aller hop ! c'est parti pour la visite de Cuzco !
Notre hôtel ("Encantada") situé dans le quartier San Blas, et la rue ( la calle Landa Pata) qui descend vers le centre ville :
Cuzco est une ville hyper touristique, animée, pleine de magasins en tous genre surtout des tissages et des vêtements en alpaga , de galeries de peinture, de bistrots, de restaurants .... d'églises, de monastères. Une ville MAGNIFIQUE :)
Sur la grande place principale la "Plaza de Armas" , bordée de galeries et portiques se trouvent de nombreux bâtiments dont la plus belle cathédrale que je n'ai jamais vue ! "Notre Dame de Paris " peut s'aligner ! En fait il y en a trois cathédrales (la Sagrada Familia, la Cathédrale du centre, et à droite la "Eglesia del Triunfo") , qui communiquent à hauteur du transept : un lieu de culte symbolisant le triomphe de la vraie foi sur l'idlâtrerie des Incas ... tout est en or ou argent, en matières précieuses, avec des vierges et des Christs habillés de vêtements somptueux - qui changent tous les jours ! - C'est immense, immense ! mais pas le droit de faire des photos , donc une seule solution : faire le voyage venir la voir ! :)
D'un autre côté c'est un peu triste et révoltant peut-être de voir tant de richesses accumulées dans un pays où tant de gens sont pauvres ...
Il y a bien d'autres places, églises ou momnuments que nous avons vus, je vais juste faire un petit diaporama du centre ville ! y compris ue procession (of course :) qui a lieu tous les dimanches !, et un spectacle de clowns de rue ... et on a fini dans un bon petit resto "Routard" : "El meson de Espaderos" où l'on fait les meilleures parrilladas (grillades) de la ville !
Au centre de la place, la statue de l'Inca Pachacutec.
Le Centre ville de Cuzco ... et la fête !
Et bien sûr, après avoir flâné dans les ruelles, regardé les boutiques et fait quelques emplettes , nous sommes allées au marché : un des plus grands du Pérou paraît-il ,où l'on trouve absolument de tout, ou l'on peut manger aussi (si on ne craint pas la "tourista" !)
Un petit diaporama de ce marché "SAN PEDRO" :)
Le marché San Pedro - les drapeaux de Cuzco et du Pérou
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Au revoir la Bolivie !
Nous devions passer la frontière Bolivie/Pérou à Kasani (environ 10 mn de Copacabana) vers 15h ... mais suite à une grève annoncée de certaines populations Aymara du Pérou qui s'opposent à l'ouverture d'une nouvelle mine d'argent sur leurs terres , nous sommes restées bloquées à la frontière jusqu'à 19h (18h au Pérou) , et c'est avec soulagement que nous avons enfin vu arriver nôtre taxi ... grâce à l'aide efficace de notre agence Antipode et d'une dame de Copacabana ( merci Fatima !) qui nous a aidées - elle nous avait même retenu 2 place dans un bus au cas où ...) et a attendu avec nous jusqu'au bout !
Le mini-bus-taxi qui venait nous chercher de Puno et devait mettre 3 heures en a mis 7 !! ... à cause des nombreux "barrages de cailloux" sur la route ... il a dû passer par des chemins de montagne pour venir nous prendre en charge comme prévu ... quand nous sommes rentrés par la route vers Puno , nous avons pu constater que bien des cailloux étaient encore sur la route , et on a dû rouler doucement en zig zag :). La route suit le sud du Lac Titicaca , côté Péruvien. Bref, nous avons finalement atteint Puno où nous avons passer la nuit .
En fait, ce sont donc les péruviens qui ont bloqué la route à la sortie de la Bolivie, on se demande pourquoi ... pour empêcher les touristes de passer ? Péruviens et Boliviens ne s'aiment pas beaucoup ! Quand on interroge notre guide bolivien sur ce qu'il pense des péruviens il nous répond : " euh ... les péruviens sont des gens "bizarres" ..." et vice versa quand on pose la même question à un péruviens ...
De Puno à Cuzco, nous traversons l'Altiplano (ou pampa) , entre cordilère occidentale et orientale. L'ensemble de l'Altiplano entre Pérou, Chili et Bolivie s'étend sur 80 000 km2. avec une altitude moyenne de 3800m .
Départ tôt le matin à 8h : 380 km de route et nous sommes arrivés à l'hôtel à 18h ....10h de route , toute une journée de trajet, à travers des paysages toujours magnifiques, des villages : Pucara, le col de la Raya où nous changeons de département ( du département de Puno nous passons à celui de Cuzco) , le site de Raqchi où se situe le temple Inca de Wiracocha le dieu créateur, et dernier arrêt au village de Andahuaylillas
Ci-dessous arrêt au musée de Pucara. La civilisation Pucara est antérieure aux incas . Toute cette région est habitée aujourd'hui par les quechua "nord" (je rappelle que 70% de la population est quechua et 30% aymara y compris la région du lac Titicaca au Pérou et Bolivie).
Dans la cour du musée un arbre à papier : le quenua. C'est l'arbre national du Pérou .
Sur les toits des maisons les "toritos" , de petits taureaux qui portent bonheur à la famille.
Tout le long de la route de Puno à Cuzco, il y a une voie ferrée avec un train tous les 3 jours seulement ... utilisé principalement par les touristes qui se rendent au Machu Pichu ! un joli train bleu qui date un peu :)
Arrêt au col de la Raya (4335 mètres)
Pour lutter contre le manque d'oxygène je mâche des feuilles de coca et du chocolat !
On y découvre de loin la Cordillère Royale au coeur de la chîne de montagne sud américaine.
Ci-dessous le temple de Viracocha , le dieu créateur, un village, un centre administratif et religieux, servant aussi à stocker la nourriture dans des entrepôts (les qolqas) pour les pélerins se rendant à Cuzco. Nous aussi nous avons marché sur le "chemin de l'Inca" !
Le village est aujourd'hui réputé pour ses poteries. L'église est belle !
Dernière étape : le petit village de Andahuaylillas, célèbre pour son église du début du 17ème, connue sous le nom de "Chapelle sixtine de l'Amérique du sud" , grâce aux fresques et tableaux qui la décorent et son autel ciselé d'or.
Les ruelles sont aussi très jolies ... sur la place les femmes tissent ;
La rivière " sacrée " qui longe la route, et qui change de nom (Vilaqmago ou Urubamba ) suit son long chemin depuis le Lac Titicaca, jusqu'à se jeter dans le fleuve Amazone ! Nous l'apercevons parfois, ainsi que de vieilles cabanes autrefois habitées par les incas (et qui le sont toujours !) .
Enfin je ne peux passer sous silence une fois de plus , les bouchons qui ralentissent la circulation, où voitures, bus, minibus, taxis, mototaxis, tuk tuk en tous genres ... sont bloqués les uns contre les autres ! En arrivant à Cuzco : idem ... nous avons mis 1 heure à traverser la ville pour trouver nôtre hôtel ..
Les faubourgs de Cuzco sont très laids et pauvres, comme ceux de toutes les grandes villes ; les toits des maisons ne sont toujours pas finis : de grandes barres d'acier se dressent en haut de leurs murs . On m'a dit que c'était pour ne pas payer la taxe d'habitation ! mais les gens y habitent souvent depuis longtemps déjà ...
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Nous voici arrivées au lac Titicaca, avec Paulo notre adorable guide !
Le lac est immense, une véritable mer d'un bleu intense qui change suivant l'heure de la journée. Le soir, au coucher du soleil i devient rose ! Il est parsemé d'îles souvent arides, parfois quelques arbres.
Selon la légende, c'est ici que seraient nés le fils et la fille du soleil . C'est sur l'île du Soleil que vivaient exclusivement le premier empereur inca et sa femme , c'est de là qu'ils dirigeaient leur empire dont les nouvelles leur étaient apportées par bateau et à pied par les chemins de pierre.
Sur l'îe de la Lune, vivaient les "vierges" c'est pour ça qu'on l'appelle aussi " l'île de la Lune des Vierges " destinées à l'Inca
Après une nuit passée à Copacabana, nous embarquons (en bateau privé SVP !) pour l'île du Soleil, puis le lendemain, l'île de la Lune Ce qui m'a le plus étonnée, c'est l'altitude : le lac est déjà à 381en grimpant sans cesse ... le souffle court, je monte lentement et suis essoufflée en permanence, alors que Christine, elle, résiste beaucoup mieux !
Du sentier qui parcours les crêtes ou "Route sacrée de l'éternité du soleil", , on embrasse à la fois la vue sur la Cordillère Royale, les plages, la totalité ou presque du lac, les cultures en terrasses qui existaient déjà du temps des Incas, et les ruines des Incas. Nous avons donc marché sur le chemin de l'Inca et je me suis même assise sur la "table des sacrifices" , sacrifices humains où l'on coupait la tête des gens qui n'avaient pas suivi les 3 grands principes incas : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir ! Je n'ai enfreins aucune des ces 3 règles ... donc j'en suis sortie vivante !
C'est donc cette route que nous prenons pour faire une grande marche de 4 heures environ jusqu'au petit village où nous allons passer la nuit, là les fleurs et les arbres contrastent avec l'aridité ambiante ... mais pour atteindre notre lodge , tenez-vous bien, il nous aura fallu grimper 900 marches de gros cailloux !! J'arrive en haut complètement naze
Sur l'île du soleil, je dois dire que je n'ai jamais autant souffert ... du manque d'oxygène, des cailloux, des montées et des descentes ... du froid aussi le soir et la nuit ! Bref, j'ai impression d'être devenue une VRAIE routarde !
Ce soir, nous devrions repartir de Copacabana pour le frontière du Pérou direction Puno... mais on annonce une grève à la frontière et donc ce n'est pas garanti ! L'aventure continue !
Parmi les photos du diaporama qui suit : les îles, le chemin des incas, notre lodge et notre bateau, un bateau d'époque, la très belle cathédrale de Copacabana, notre bateau, les ânes qui ont porté nos valises jusqu'au lodge, Christine et notre guide Paulo , et qui nous a même offert une rose le 25 mai - jours de la fête des mères ici - !! Merci Paulo :)
Nous allons quitter la Bolivie ... au revoir Copacabana !!
Pour finir 2 photos de la rue principale de cette jolie ville très touristique, très vivante très branchée "hippie". La rue descend vers le lac :
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Tiwanaku est dans la province d' Ingavi , département de La Paz,
Tiwanaku est un ensemble architectural classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 2 décembre 2000.
Ce fut le grand centre spirituel et politique de la civilisation Tiwanaku,, depuis le 7ème siècle, la capitale d'un puissant empire très vaste ( jusqu'au Chili et Pérou) , qui précéda les Incas, et dont l'âge d'or fut du 8ème au 12ème siècle, au terme d'un long processus évolutif de plus de 2000 ans.
C'est le site aurchéologique le plus ancien de toute l'Amérique latine.
Les fouilles continuent - exclusivement faites par des boliviens ... et il y a du travail à faire car il ne reste plus grand chose ou peut-être tout reste encore sous terre !
Tiwanaku était connu pour son système d'irrigation agricole, pour son étude des astres, et témoignait avant tout d'éléménts religieux exprimés à travers des iconographies antropomorphiques. Les nombreux vestiges du site - temples, pyramides, le monolite de la Pachamama de plus de 7 mètres de haut, ... ayant inspiré Hergé pour "Tintin et le temple du soleil" - représentent les avancées culturelles de cette civilisation.
En effet on y voit la fameuse "Porte du Soleil" - le soleil y rentre par une porte et sort par l'autre -, le temple de Kalasasaya, un autre temple semi-souterrain , et quantité de statues, dont la plus célèbre, avec les bras repliés sur le torse , signe de noblesse, et la Croix Andine (celle qui détermine le mois de l'année).
Nous avons visité le musée qui explique toute l'histoire de cette civilisation dont la disparition subite, juste avant l'arrivée des incas reste un mystère.
On pourrait en écrire des pages ! je le ferai plus tard !
Quelques photos pour illustrer ce site
la Porte du soleil ,
la statue antropomorphe qui rappelle un Moaï de l'Ile de Pâques ,
La croix andine:
La statue incrustée sur l'un des murs du temple semi-souterrain devant le temple de Kalasasaya
Vue partielle de la pyramide d'Akapana
Le village :
Puis nous reprenons la route en direction du lac Titicaca : la route et les paysages sont grandioses ! Mais la pauvreté est omniprésente le long du chemin et des petits villages que nous traversons .
Bientôt on l'aperçoit au loin : il s'étend sur environ 8400 km2 , à 3812 mètres d'altitude ... d'une rive à l'autre, nous traversons un petit détroit en bateau, avant de reprendre la route le long des rives du lac et d'arriver enfin à Copacabana où nous allons passer la nuit, avant de repartir demain matin en bateau sur l'îe de la Lune , pour une grande rando et nuit dans un écolodge !
Il fait nuit , il est temps d'aller se coucher :)
Published by Martine Bachelier - … - Pérou - Bolivie
Samedi 23 mai nous reprenons du petit aéroport de Sucre (qui va bientôt s'agrandir et devenir international ) , un vol pour La Paz, toujours avec la compagnie Amazonas. Les avions ici ont très souvent du retard à cause du climat, du vent et de l'altitude ! Il faut toujours se renseigner avant de partir !
Avec une petite heure de retard, mais nous survolons de nouveau les paysages les plus incroyables, la Cordillière Centrale, le Lac Pongo, avant de redécouvrir la capitale la pus haute du monde, encaissée dans un immense canyon entourée de pics enneigés dominés par la silhouette du Mont Illimani :
De retour à La Paz, nous prenons un peu plus le temps de visiter cette ville étonnante qui est quand même la capitale officielle du pays ! une agglomération surréaliste, agrippée aux nuages, si différente de toutes les autres capitales latino- américaines
ça grimpe, ça grimpe et ça redescend de tous les côtés, et de nouveau par moments, à 3500m d'altitude,, j'ai beaucoup de mal à respirer , il faut marcher lentement et s'arrêter de temps en temps ... mais il fait beau, à La Paz le climat est plutôt clément, on a les pieds sur terre et la tête dans les nuages !
La Paz fut fondée en 1548 par le capitaine espagnol Mendoza, et c'est là qu'n 1809 Pedro Domingo Murillo , un métis, s'inspirant de la révolution française, lança son appel à la révolte avant d'être exécuté, mais ce fut le premier pas vers l'indépendance de l'amérique latine ! et pendant les 10 ans qui suivirent, ce fut la guerilla rurale contre les troupes espagnoles, puis la victoire du Maréchal Sucre en 1825 et la création de la République de Bolivar en 1825 .
La ville est partagée en deux par un fleuve , le "Rio Chaqueyapu" ou "Rio de La Paz" . A la création de la ville, les riches conquistadores habitaient au nord du fleuve et les pauvres indiens au sud . Aujourd'hui cette séparation ( formalisée par la grande "avenue du Prado") , est encore perceptible : Au nord, sur la place Murillo, se trouvent tous les bâtiments officiels (Palais présidentiel, Parlement et la Cathédrale) :
Au sud du fleuve, les restes souvent délabrés de la vieille ville coloniale , notamment l'église franciscaine San Francisco, qui se trouve en bordure du vieux quartier indien, construite en 1745 par les espagnols et est considérée comme le plus bel édifice colonial de La Paz, de style baroque avec de larges influences indigènes (ce qu'on appelle le "style végétal") :
Hier, comme tous les dimanches, c'était bien sûr la fête sur le Prado : "la fête dominicale des cultures" (comme souvent en Bolivie ... des fêtes, des fêtes, et des grèves , des grèves ... on ne sait pas trop pourquoi, mais ça fait partie de la culture bolivienne :)
Quelques photos de la vie quotidienne à La Paz où l'ambiance fête se mêle à l'ambiance "contestation" en particulier contre l'injustice et la violence faites aux femmes et aux enfants :
Et pour finir quelques photos qui montrent bien la "décrépitude" de la ville et la pauvreté de ses habitants : beaucoup de "mendiants" dont des enfants - beaucoup aussi de "kiosques" de vendeurs des rues . Il y a des centaines de "quioscos" de journaux, de boissons, de bonbons ou autres ... des femmes assises sur les trottoirs avec leurs enfants qui font la manche ou essaient de vendre tout un tas de babioles, souvenirs, vêtements .... Dans les kiosques, il y a même parfois des écrans de télé ! Les femmes qui vendent ainsi sont toutes des indiennes, elles portent leurs robes traditionnelles et leurs longues nattes ou les cheveux sont parfois mélangées à des brins de laine ....
J'ajoute que pour notre dernière après midi à La Paz, nous sommes allées voir un musée extraordinaire que je recommande à tous ceux qui passent par La Paz : "le Musée national d'Etnographie et de Folklore" , mais pas seulement, c'est un musée, outre que son cadre colonial est superbe (bâtiment du 18ème) , il retrace de manière très ludique (films), très simple et très complète, toute l'histoire du pays depuis la préhistoire, l'histoire de la tapisserie et des textiles depuis la nuit des temps , des coutumes, des masques, de l'écriture et du langage idéographique, des céramiques ... Une vraie merveille à ne pas rater !
Puis nous sommes rentrées en affrontant les embouteillages comme jamais : bouchons de voitures sur toutes les rues, klaxons non stop, trottoirs où il faut lutter pour avancer à travers le foule , difficultés pour traverser les rues sans se faire renverser etc ... Des centaines de petits "minibus" font la queue en hélant le client à tue tête : en effet ici ces minibus qui défilent dans les rues se dirigent chacun vers un endroit bien déterminé sur les hauteurs de la ville (el Alto) , ce qui n'est pas bête car ça évite les longs trajets : on peut "monter" directement chez soi sans faire de longs détours !!
Et puis nous sommes passées au siège Bolivien de notre agence de voyage "Altiplano" , où nous avons rencontré Christelle avec plaisir, et nous lui avons dit au revoir car nous ne nous reverrons plus !
Demain matin tôt, départ pour Tiwanaku ! Hasta luego :)
la ville (diaporama)
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Et hop ! nous voici reparties pour une nouvelle aventure : la découverte du mode de vie et des coutumes d'une "communauté Quechua" , celle de Jatun Yampara.
Environ 50 minutes de route à travers des paysages toujours aussi magnifiques. Le petit village où nous nous arrêtons est situé dans un écrin de collines, le long de la Cordillère "de los fraïles".
Sur la route , nous nous arrêtons chez une vieille dame de 85 ans, qui vit seule, malade et fatiguée , dans des conditions déplorables ... puis un peu plus loin chez un vieil homme qui lui aussi doit avoir du mal à vivre Il cultive des pommes de terre et du maïs qu'il rammasse lui même... nous n'avons pas réussi à savoir si les peronnes âgées étaient prises en charge ici ... il n'y a apparemment pas de sécurité sociale , ni de maisons de retraite ...
Nous sommes logées dans un des bungalows crées de toutes pièces par une agence de voyage locale. Pas de chauffage et pas d'eau courante... nous sommes au moyen-âge !!
Ca fait un peu "tourisme formaté artificiel" et nous avons l'impression d'être en permanence sollicitées pour donner des sous (comme partout) ... mais bon... c'est quand même bien.
Nous visitons l'école, et là c'est très émouvant et me rappelle l'école du Laos : les enfants nous accueillent en chantant, et sont ravis des petits cadeaux que nous leur offrons ( cahiers et crayons ). Une seule institutrice pour 7 élèves de 7 à 15 ans qui doivent marcher des kms chaque matin pour se rendre à l'école ! Cette école est d'ailleurs en voie de dispariton faute d'élèves ... les "campesinos" émigrant de plus en plus vers les villes . Chaque jour une des mamans des enfants vient aussi à l'école pour préparer le petit déjeuner et les repas du midi . J'ai pris un film mais je n'arrive toujours pas à mettre les films sur mon blog ! Trop nulle !! Ce sera pour plus tard ...
Le "chef " du village nous fait voir la chapelle, l'atelier de tissage, le petit musée des vêtements traditionnels quechua et des plantes médicinales .
Nous faisons une grande marche à pied pour aller et revenir jusqu'à l'école qui se trouve sur la colline d'à côté ... le drapeau des ethnies flotte au dessus de nos têtes ... les guides qui nous accompagnent sont très attentifs et très gentils
la chapelle, le musée, l'atelier de tissage, le drapeau des ethnies
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Arrivée à SUCRE (prononcer "Soucré" ) en souvenir du Général Antonio José de Sucre, le bras droit de Bolivar , 300 OOO habitants, 2750 mètres d'altitude, est la Capitale "constitutionnelle" du pays ... eh oui, ce n'est pas La Paz ! ... les deux villes revendiquent le titre de Capitale ... bien compliqué ! On peut dire que Sucre est la capitale historique
Fondée en 1538, elle fut en effet capitale pendant la période coloniale, et aujourd'hui les 2 villes sont un peu en "rivalité" ...véritable inbroglio politico-social .... je passe ! en tout cas c'est à Sucre que se trouve la Cour Suprême de Justice , les autres intitutions se trouvant à La Paz.
Sucre est une très jolie ville coloniale, on l'appelle la "ville blanche" car c'est vrai tous les monuments et maisons sont d'un blanc immaculé (on dit qu'elle a été peinte en blanc au 19ème siècle pour faire fuir les moustiques !).
Une ville que je trouve plus calme, plus aérée que La Paz ... il est très agréable d'y déambuler quand ce n'est pas trop pollué... empreinte peut être encore plus que les autres, (si c'est possible!) de religion catholique (pas moins de 60 églises, plus quantité de couvents et de monastères aujourd'hui souvent transformés en hôtels , dont le nôtre , très beau : le Monasterio ). Cependant on retrouve ici le même problème que dans toutes les autres villes de Bolivie : la circulation intense, les embouteillages, et la très importante pollution surtout aux heures de pointe ( les voitures ont des pots d"échappement sans catalyseur ) Il est difficile de respirer ... Heureusement des "zèbres" aident, en dansant et en faisant les clowns, les piétons à traverser !!
Aujourd'hui, après le déclin des mines, les principales ressources de Sucre sont : une cimenterie, le chocolat , les hôpitaux et les Universités publiques et privées ... Elles attirent des milliers d'étudiants qui contribuent à faire tourner l'économie ! Tous les écoliers portent l'uniforme.
Comme à La Paz, les grèves sont nombreuses : rien qu'aujourd'hui il y a eu 3 manifestations dans le centre : l'une parce que la farine pour faire le pain n'est plus subventionnée par l'Etat, l'autre parce que certains personnels des hôpitaux n'ont pas été payés depuis 3 mois et la troisième parce qu'un canalisation d'eau s'et cassée et prive d'eau une partie de la ville ...
Pour faire vite ( eh oui encore car nous partons tout à l'heure passer une journée dans une communauté) nous avons visité la "ville haute" ou "Ricoletta" ou se trouve le musée du textile (une association aide les "campesinos" à développer leur art du tissage ), la Préfecture (puisque Sucre est la Capitale du département de Chuquisaca ), la Mairie, la Cour Suprême de justice, la grande "Plaza 25 de Mayo" (1825 année de la création de la République de Bolivar, l'ex haut-Pérou), l'église San Francisco , la "Casa de la Libertad" qui retrace superbement l'histoire de la ville ( ancien palais colonial, puis monastère de jésuites, puis aujourd'hui annexe de l'université car il faut savoir aussi que c'est à Sucre que se trouve la - les - plus grande université du pays ) , le Mercado Central (un immense marché où l'on trouve de tout et où j'ai beaucoup appris sur les fruits et légumes qui m'étaient jusqu'alors inconnus ) ...
Voici donc en photos (diaporama) un résumé de ce que nous avons vu :
notre hôtel, les principaux monuments, la Ricoletta, les "zèbres" , des volontaires qui aident à la circulation aux carrefours ...
La ville: les rues, les zèbres, les grèves, la circulation, le drapeau des ethnies,la tapisserie etc ...
le Marché Central : au hasard ... à vous de trouver !!
Papaye, chilimoya, pakage, tumbo, ajipa, yuca, chocha, aloa, le Noni con Chia, le café de Copacabana (le meilleur!), l'haji (bon aller, pour l'l'haji je veux bien vous aider : c'est du paprika, il en existe en 2 couleurs, le jaune et le rouge , il peut être piquant ou bien doux :)
Bon courage !!
Marché : la femme en bas, enlève les graines du paprika pour les moudre et en faire de la poudre
Enfin je ne peux pas ne pas évoquer un endroit splendide que nous avons découvert :
- Le Musée Universitaire Charcas (section archéologie , ethnographie et art coloniale) Incroyable musée ! On y voit les crânes alongés (marque de noblesse) , les vêtements et danses traditionnels des ethnies antérieures aux Incas , la reconstitution des murs peints des grottes préhistoriques, et surtout l'écriture : comme elle n'existait pas encore , les Indiens faisaient sur des plateaux, de petites figurines en terre dont chacune avait un sens ... le tout constituant des phrases ...
Sur les toits de "l'Iglesia y Convento San Felipe de Neri" , on marche sur les terrasses ondulées du couvent au sol de céramique, et ce qui émerveille, c'est le spendide panorama sur la ville de Sucre :
Comme nous étions dans la semaine du "veinte cinco de mayo" la ville était déjà en fêt le soir du 22 mai : en effet le 25 mai 1809 a eu lieu à Sucre le premier appel à la "Libertad" de la ville et du pays ... et ça se fête tous les ans ! Défilés , danses, musique ... une foule immense et bariolée est réunie sur la Plaza 25 de Mayo . Comme d'habitude les vendeurs de bonbons, les cireurs de chaussures, les petits enfants mendiants et leurs mamans sont à aussi ...
Les Boliviens aiment les fêtes, la musique, le bruit ...
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Nous voilà reparties sur une route pratiquement déserte, où les lamas sont rois ! les paysages sont fascinants par les dégradés de couleurs : du brun au jaune, en passant par le vert, le violet ... bref, toute la palette de l'arc en ciel sous nos yeux
Potosi : Avec ses 145 000 habitants, classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, Potosi est la ville de plus 100 000 habitants la plus haute du monde : 4090 mètres ! Eh oui on était encore une fois au bord de "l'apoplexie" et nous avons passé toutes les deux une nuit mouvementée (c'est vrai aussi qu'on avait beaucoup trop marché dans l'après midi ).
La ville est surprenante par sa topographie : elle s'étend sur plusieurs collines, lesquelles sont dominées par la masse imposante du "Cerro Rico" (la montagne des mines d'argent). Les ruelles pavées montent et descendent à pic, entraînant non seulement la difficulté à respirer, mais une très forte pollution ( les pots d'échappement s'en donnent à coeur joie :) .... Les monuments de la ville laissent percevoir la splendeur passée , mais aujourd'hui c'est plutôt tristounet, laissé à l'abandon faute d'entretien ... ,
la cathédrale, la Palais de la Moneda, sur les hauteurs de la ville au "marché des mineurs"
Potosi est surprenante par son histoire : grâce à sa mine d'argent découverte par les incas, puis par les colons qui l'ont exploitée à partir du 16ème siècle, elle a fait la richesse de l'Espagne et le malheurs de milliers d'indiens quechuas , aymaras, et africains qui y ont perdu leur vie à cause des conditions d'exploitations catastrophiques... Aujourd'hui les 45 mines qui restent, où travaillent encore 18 000 mineurs sont exploitées sous forme de concessions octroyées par l'Etat à 45 coopératives dont les responsables sont souvent corrompus et dégagent des profits importants aux dépens du simple mineur dont le salaire moyen est de 50 bolivianos par jour ( 7 euros) , avec tous les risques que cela comporte : monoxyde de carbone notamment, la vie moyenne d'un mineur étant de 45 ans ! Ils sont atteints de silicose. Et les enfants peuvent y travailler aussi en dehors de leur heures d'école. La mine fonctionne 24h sur 24 .
Aujourd'hui il n'en reste que 3000 entrées dans les mines, dont la moitié seulement sont pratiquables. De 1953 à 1982 les mines ont été étatisées. Puis n'étant lus assez rentables elles ont été privatisées, sous forme de coopératives. La dernière mine d'étain de l'Etat à été fermée puis rachetée par une entreprise canadienne qui traite les vieux déchets ... et dégage 2 millions de dollars par jour ... une bonne affaire !
La solution serait sans doute de faire une mine à ciel ouvert pour éviter toute cette souffrance subie par les ouvriers mineurs, mais 2 choses s'y opposent : la nature sacrée de la montagne qu'il ne faut pas détruire et ...le fait qu'Evo Morales est propriétaire de plusieurs mines (nous a-t-on dit ).
Bref, nous sommes allées visiter avec notre guide, un tunel de minedu Cerro Rico, appartenant à une coopérative ... une expérience dure, douloureuse et inoubliable ... Nous avons du acheter avant d'entrer quelques petits cadeaux pour les mineurs ( ce que j'ai trouvé complètement absurde et contradictoire car je pense que ce sont plutôt les propriétaires des concessions qui devraient mieux payer leurs ouvriers ... mais tradition oblige ...)
Avant d'entrer nous avons du aussi mettre des habits de protection. Nous avons examiné les explosifs dont se servent les mineurs pour faire éclater la pierre et les filons d'argent et d'étain, et les "stimulants" que les mineurs ingurgitent à longueur de journée pour "tenir le coup" ( feuilles de coca, catalyseurs, cigarettes, bicarbonate de soude ) - ci dessous dans l'assiette)
Dans la mine nous vons vu le "Tio" : le dieu de la mine que les mineurs honorent en lui faisant des offrandes (feuilles de coca, cigarettes, alcool, sang de lama ...) pour implorer sa protection ...
Quelques photos pour illustrer tout ça (diaporama) :
Sans commentaire ...
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Notre voyage continue à un rythme fou ! Tous les jours lever à 4 ou 6 h du matin pour attraper avion ou taxi ! Le 14 mai nous voici arrivé dans le Sud Lipez , une région magnifique, paysage à couper le souffle, malgré le froid, les routes et chemins caillouteux, ça remue beaucoup dans nôtre 4x4 qui tient le coup ! Arrivée à UYUNI, nous regardons les vieux trains et locomotives qui servaient à transporter le minerai d'argent , nous admirons les magnifiques formations rocheuses avant de passer la nuit à Villa Mar.
Puis ce sont des geysers, à la frontière chilienne, en passant par le désert de Dali pour admirer tout un tas de lacs : la laguna verde, la laguna blanca au pied du volcan Licancabur (5900 m) , les bains thermaux , la laguna colorada la plus belle grâce à une palette de couleurs uniques qui changent en fonction du vent, du soleil ... et tous ces flamands roses (qui ne sont d'ailleurs pas tous roses, cela dépend de ce qu'ils mangent) dont on se demande comment ils arrivent à vivre ici ! Nous découvrons d'étonnantes formations géologiques dont on essaie de deviner à quoi elles nous font penser : visages, animaux, guerriers, arbres ...à deux pas de là, nous longeons la frontière chilienne où se dresse le volcan OLLAGUE (5865m).
Je fais court, comme toujours, car le temps presse ... Juste quelques photos pour illustrer cet incroyable monde ....
Nuit à San Juan : le repos est bienvenu car les chemins sont rudes et il fait froid froid froid ! Heureusement on nous rajoute un radiateur électrique dans la chambre :)
Le lendemain , après nous avoir accordé le privilège d'une petite "grasse mat" jusqu'à 7h , notre chauffeur hispanopone qui nous suit pendant 3 jours (Victor avec lequel nous faisons des progrès en espagnol pour notre plus grand plaisir ), nous amène au fameux désert de sel : le Salar d' Uyuni , le plus grand désert de sel du monde (10 000 km2 , 3600m d'altitude) , une étendue blanche et géométrique à perte de vue ... incroyable, fabuleux ... on se demande presque ce nous, pauvres humains sommes venus faire ici ! Christine et moi parcourons à pied (eh oui ! mais sous l'oeil vigilant du chauffeur qui nous surveille de loin) 10 km sur cette étendue très plate de sel ... on ne sait plus où nous sommes , sur du sel ou de la glace ?... de temps en temps un 4x4 nous croise et nous fait signe de la la main pour nous demander si tout va bien ... je réponds en levant le pouce :)
Déjeuner dans un refuge , avant de reprendre la route et de s'arrêter au village de Colchani, le village des " travailleurs" du sel ... certains disent des "esclaves" de la récote du sel.
Il faut dire que le sous sol du salar est rempli de lithium , qui pourrait devenir la grande richesse de la Bolivie. Ce sujet fait débat, et pour l'instant reste sur le papier ... A suivre
Quelques photos pêle mêle pour essayer de vous faire partager cet enchantement (qui fut d'ailleurs le route du Dakar 2013)
carte du Sud Lipez - Village de Colchani et ses cactus géants -
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http://www.bolivia-excepcion.com/guide-voyage/peuples-immigrations-bolivie/ethnies
Carte d'identité :
Superficie : 1 098 581 km² (2 fois la France) divisés en 9 départements
Population multi-ethnique : 9,2 M d'hab :: Indiens Quechuas, Aymara, Guaranis, métis et créoles.
2 Capitales : La Paz (1,4 M d'hab) est le siège du gouvernement, Sucre (230 000 hab) est la capitale "constitutionnelle" siège de la Cour Surprême de Justice
Langues : espagnol et langues indiennes (aymara, quechua, guarani). 36 langues reconnues.
Religion : catholique à 95%
Régime politique : Démocratie présidentielle . La Bolivie est une république parlementaire. Le président, élu tous les 5 ans, est à la fois le chef d'État et le chef du gouvernement. Il nomme les ministres. Le parlement est formé de deux chambres : le Sénat, composé de 27 sièges, et la Chambre des députés, composée de 130 sièges.
Président : Evo Morales (Indien Ayamara) pour la 3ème fois
PNB :3095 $ par hab (2013 Banque Mondiale) (France 45 384 dollars) - 18% de la population vit encore dans l'extrême pauvreté.
La croissance est de 5,2% par an en 2014. Le taux de chômage n'est pas connu
Monnaie : le Boliviano ( 1 euro = 7,23 boliviano au 2 avril 2015)
Ressources économiques :
ressources agricoles : Soja, café, coca, coton, maïs, quinoa, canne à sucre, riz, pomme de terre, bois, tabac
Ressources minières : étain (5ème rang mondial) argent (9ème rang mondial) zinc, antimoine, cuivre, or, pierres précieuses, pétrole gaz, électricité (centrales thermiques et hydroelectriques) et surtout 1ère réserve au monde de LITHIUM !
Elevage : ovins, bovins, lamas, poulets
Artisanat, textile, tourisme
Géographie
La géographie de la Bolivie est très variée. On a dit qu'elle était "la synthèse de l'Univers" ou le "Paradis terrestre" (Amerigo Vespucci)
Avec un territoire deux fois supérieur à celui de la France, on détermine trois grandes zones, la montagne, la forêt et les plaines.
La cordillère des Andes, est la plus longue chaîne de montagnes du monde, orientée nord-sud tout le long de la côte occidentale de l'Amérique du Sud.
A l'ouest de la Bolivie se trouvent deux cordillères des Andes (la cordillère royale et la cordillère occidentale ) qui encadrent un haut plateau : l'Altiplano
L’Altiplano, qui signifie « plaine d’altitude » en espagnol, situé au cœur de la cordillère des Andes dans sa zone la plus large, il s'étend sur quatre pays (Argentine, Pérou et Chili et surtout Bolivie,), c'est la plus haute région habitée au monde après le plateau du Tibet. Il s'étend sur près de 1 500 kilomètres de long.
L'Altiplano est entouré des crêtes montagneuses des volcans actifs à l'ouest, et du désert d'Atacama, le secteur le plus aride au monde, au sud-ouest. Ces hauts plateaux, entourés des crêtes montagneuses des volcans, se situent entre 3500 et 5000 m d'altitude et vont du Lac Titicaca à la frontière Argentine en passant par plusieurs lacs salés dont le salar d'Uyuni, de plus de 12000 km². C'est dans cette région montagneuse que vivent la grande majorité des Boliviens et notamment les communautés quechua et aymara. La capitale La Paz est construite sur ces hauts plateaux et son aéroport, El Alto, est l'aéroport le plus haut du monde situé à 4000 m d'altitude. L'exploitation de l'étain, de l'or et de l'argent dans les mines notamment de Potosi est la principale ressource de cette région avec l'élevage de lamas et d'alpagas.
Au nord et à l'est, le bassin amazonien recouvre plus de la moitié de la superficie totale du pays. Région humide composée de marécages et de forêts tropicales, elle est plate et très peu peuplée. Une zone intermédiaire de montagnes relie cette zone tropicale aux hauts plateaux arides, ce sont les Yungas situés entre 1000 et 2000 m d'altitude au climat idéal pour les diverses cultures comme la pomme de terre, le quinoa, la canne à sucre, le coton, le café et bien sûr la feuille de coca.
Au sud et sud-est, les plaines, le Chaco, qui abritent les plus grandes réserves naturelles de la Bolivie, le gaz et le pétrole. La Bolivie détient ainsi la deuxième réserve en gaz d'Amérique du sud après le Venezuela. Cette région est la plus riche du pays et ces grandes villes sont Santa Cruz et Tajija.
Enfin, la Bolivie est enclavée entre le Pérou et le Brésil au nord et à l'est, le Chili à l'ouest, l'Argentine et le Paraguay au sud.
Histoire
Faisant partie de l'empire Incas, le "Haut Pérou", la Bolivie, devient possession espagnole, et "vice-royauté" espagnole au début du XVIe siècle.
Les espagnols découvrent le Cerro Rico (près de Potosi), le plus grand gisement d'argent de l'humanité en 1545. L'argent des mines fera la grandeur de l'Espagne, au prix de bien des malheurs pour les esclaves africains, les paysans quechuas et aymaras de l'Altiplano reconvertis de force en mineurs ...
Au milieu du XVIIe siècle, les jésuites pénétrèrent dans les plaines orientales et fondèrent des missions.
Simon Bolivar , le Libertador, (Venézuelien) arrive pour libérer le pays du joug des espagnols et le faire accéder à l'indépendance ( 1825) ,établit la 1ère constitution en 1826 (restée lettre morte) et passe la main à son bras droit le Général Sucre (Vénézuelien lui aussi) . La Bolivie ( hommage à Bolivar ) est alors grande 6 fois comme la France !
Commence une longue période très troublée, faite de guerres de clans (les "terratenientes" grands propriétaires terriens qui contrôlent le pays) , de pays voisins (le Chili envahit les côtes boliviennes, la Bolivie perd son littoral et le désert de l'Atacama), et près de 200 coups d'Etat et tentatives de putsch depuis son indépendance en 1825. La Bolivie est devenue (en théorie) une démocratie depuis 1982.
Suit une succession de dictatures et de réformes libérales ... je passe.
Le vrai retour à la démocratie se fait lors des élections présidentielles de 1989 qui se passent dans le calme!
Le 18 décembre 2005 Evo Morales est élu Président..
Juan Evo Morales Ayma, premier indigène Aymara a accédé au pouvoir, est un dirigeant syndical , chef de file du "Mouvement vers le socialisme" (MAS). Né le 26 octobre 1959 dans l'Altiplano bolivien dans une famille aymara à Orinoca, une ville de mineurs du département d'Oruro en Bolivie, il a remporté l'élection présidentielle du 18 décembre 2005 (avec plus de 53 % des voix), et novembre 2014 avec plus d de 67% des voix.
Il prévoit notamment de nationaliser les sociétés l'exploitation des hydrocarbures, s'engage dans la lutte contre la cocaïne tout en préservant la culture de la feuille de Coca et souhaite limiter la présence militaire étrangère.
Il est entré en fonction le 22 janvier 2006. Bien qu'il ne soit pas le premier chef d'État d'ascendance amérindienne du pays, il est le premier à s'affirmer en tant que tel, et à relayer les revendications culturelles et sociales des populations indigènes.
Réélu le 6 décembre 2009 avec plus de 64 % des voix2, son parti, le MAS, détient aujourd'hui la majorité absolue dans les deux Chambres2.
Sur le plan international, Morales était proche du président vénézuélien Hugo Chávez avec qui il partageait certains éléments de sa vision socialiste de l'Amérique latine.
Il est réélu le 12 octobre 2014 avec une large avance, 67% des voix.
En décembre 2010, sous l’impulsion des communautés locales andines et du président Evo Morales, la Bolivie a introduit une « Loi des droits de la Terre Mère » qui accorde des droits à la nature, à l’instar des droits de l’homme
En 2012, la loi officialise 36 langues reconnues et le droit des communautés indigènes de recevoir un enseignement dans leur langue maternelle .
Evo Morales a beaucoup fait pour l'education, la santé , la construction de routes dans les campagnes ... c'et pourquoi il est très apprécié dans les campagnes
Même si Evo Morales reste le champion de la cause autochtone, avec une grande popularité, l'opposition demeure vive (grèves et protestations), la Bolivie reste un pays déchiré entre la majorité indienne (pauvre) et la minorité blanche (riche), la corruption, les autonomies régionales qui ont accentué les divergences, (certains départements réclament leur indépendance.)...
Mais les choses bougent : voir cet article du monde d'octobre 2014 :
"L’économie bolivienne a le vent en poupe. Selon les prévisions du Fonds monétaire international publiées le 7 octobre, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 5,2 %, le pays andin devrait enregistrer en 2014 la plus forte croissance d’Amérique latine"
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/10/bolivie-morales-se-felicite-des-nationalisations_4504170_3234.html
Notre circuit en Bolivie sera le suivant :
Vol La Paz-Uyuni, Nord Lipez (Villa Mar), Sud Lipez (Laguna Blanca- San Juan - Salar d'Uyuni, Désert du Nord Lipez - Potosi - Sucre, Vilage de Jatun Yampara, Sucre - Vol Sucre La Paz - Tiwanaku, Copacabana, Lac Titicaca (Ile du Soleil et île de la Lune,)
Après 40 minutes de vol avec la Compagnie "Amazonas" (nous étiions 10 dans un petit avion ), et après avoir avoir survolé la Cordillière des Andes ( sans se "scracher" :) ,nous arrivons à La Paz, aéroport "El Alto", la capitale la plus haute du monde, étagée de 3200 à 4000 mètres d'altitude ... dominée par l majestueuse silhouette du mont Illimani ... mais j'avais pris un "diamox" avant de partir et tout se passe bien !
Nous faisons connaissance avec notre chauffeur et notre guide Paulo qui va nous accompagner pendant 8 jours - en fait nous allons passer 18 jours en Bolivie ... le pays de mes rêves les plus fous qui se réalisent aujourd'hui ! Tout fini par arriver :) :)
Nous sommes logées en plein centre,
Quelques photos de notre vol au dessus de la Cordillère des Andes, de notre survol de La Paz , la ville rose, entourée de la Cordillère "real", vue d'en haut (avec son téléphérique !)
Et voilà, que los dios de los Andes nos protejan, ya estamos aqui !!
Première journée à La Paz : une ville immense, fondée en 1548 par un capitaine espagnol, très encaissée, avec ses grappes de maisons roses-rouges en parpaing qui rongent les falncs montagneux à l'infini ... Une ville qui n'a heureusement jamais subit de tremblement de terre (comme toute la Bolivie d'ailleurs), un chaos urbain des plus barriolés, bruyant et mouvementé avec sa circulation infernale ... Atmosphère étrange .... la première impression est plutôt mitigée, voire négative ... mais nous avons fait une excursion dans "la Vallée de la Lune" un canyon dont les eaux ont érodé la roche très friable (la Yaca) en centaines de cheminées de fées et pitons filiformes : le paysage, qui ressemble à la Cappadoce est grandiose ! Visite ausssi de la ville et du quartier des boutiques "des sorcières" qui vendent tout ce qu'il faut pour honorer les dieux de la montagne et tous les autres ...
Quelques photos des différents points de vue où nous sommes allées avec notre guide :
Published by Martine Bachelier - … - Pérou - Bolivie
Arrivée à Chivay, très jolie petite bourgade de 5000 habitants environ, à près de 3650 m d’altitude . Nous sommes logées dans de très jolis bungalows .
Dès le lendemain matin, levées à 6h pour un départ vers la Vallée puis le Canyon de Colca , environ 1h et demie de route en haute montagne : virages, cailloux, précipices qui donnent les tournis et le vertige, quelques petits villages très pauvres, péruviens en habits locaux, lamas, vaches, moutons, cultures en terrasses … nous sommes enfin vraiment plongées dans une ambiance Pérou authentique et traditionnel … !
La température grimpe vite et le manque d’oxygène aussi !
La région est habitée depuis environ 2000 ans avant JC et ont construit des terrasses en hauteur dont on peut encore apercevoir les traces. Puis les Incas sont arrivés vers 1400 et ont construit les dernières terrasses, celles du bas de la vallée. Tous les villages du canyon ont été reconstruits par les conquérants espagnols. C’est le frère de Francisco Pizarro qui vers 1530 reçut cette immense région en « encomienda ». Les terrasses sont encore cultivées aujourd’hui par les paysans des villages : pommes de terre, maïs, quinoa … les diverses espèces de cactus et leurs fruits avec lesquels on fait du sirop, le sancayo. Anes et vaches se promènent librement dans la nature y compris sur la route.
Au bout du chemin, à la "Cruz del Condor" nous vons pu voir les condors prendre leur envol en tournoyant à partir du fond du canyon pour se diriger ensuite vers le Pacifique . Il n'en reste plus actuellement qu'une quarantaine qui étaient presque tous là, nous avons eu beaucoup de chance ! Les noirs sont plus vieux, les blancs sont les plus jeunes , les mâles ont une crête rouge.
Le canyon de Colca est le deuxième plus profond du monde : un dénivelé de 3400 mètres. Deux fois plus profond que le Grand Canyon du Colorado ! Et fait 130 km de longueur jusqu’à l’océan pacifique. … Nous sommes toujours émerveillées par le paysage …. On se demande parfois si l’on est bien sur terre ou dans un autre monde …
Le Canyon, les condors,la Cruz del Condor, l'habit traditionnel, la Cantuta : fleur nationale du Pérou
Au petit village de Chivay, nous avons découvert la Plaza Mayor bien sûr, et le marché qui a lieu tous les jours. C’est le lieu de rencontre des paysans alentours qui viennent pour vendre leur produits, mais aussi pour se rencontrer et bavarder. Avec notre guide nos en avons appris des choses sur les fruits et légumes locaux, sur l’habit traditionnel des femmes qui portent de beaux chapeaux blancs décorés de fleurs et de brillants Puis nous sommes allées marcher aux alentours du village pour voir les champs de quinoa : il y en a de 2 couleurs, jaune et rouge .
Como de siempre estoy de prisa ! seguire ma tarde :) !!
Hasta luego !
patates sèches, quinoa, chicha (alcool de maïs), yucas, les chapeaux des femmes,maïs
Retour vers Arequipa ... de nouveau 4h de route à travers pampa et montagnes. Partout des troupeaux de lamas et de vigognes ... des mines, des formations géologiques surprenantes, des pierres , des boules vertes recouvertes de " yareta" une plante médicinale qui sert à calmer les meaux d'estomac ... il y aurait tant de choses à dire ...
Un arrêt au "Mirador des Andes : 4910 m ... notre record pour l'instant ! La tête nous tourne un peu mais après tout on est là pour ça , avoir la tête dans les nuages , cest réussi ha ha ha :)
Bientôt la vallée d'Arequipa se dessine, on aborde les faubourgs de la ville : très pauvres , avec des constructions inachevées à perte de vue ... mais très vite ous retrouvons notre "Casa Andina" avec bonheur , d'autant plus que demain c'est REPOS toute la journée avant le grand départ pour La Paz !
Je pense bien à vous tous , ma petite famille adorée, et vous envoie mille bisous du bout du monde !
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De bonne heure ce matin, nous voici parties pour CHIVAY, une petite ville à l’orée du Canyon de Colca à 3650 m d’altitude : 4h de route à travers les montagnes que l’on appelle ici «Quechua », « Suni » ou « Jalca » selon l’altitude…. Nous avons traversé la réserve naturelle de Salinas et Agua Blanca , passé le col de Patapampa à 4950 quand même ! avec une vue superbe sur les volcans et glaciers Hualca-Hualca, Sabacaya , Ampato ,MMismi, Ampato (6300m) ;
Des paysages arides à l'infini, à couper le souffle … des troupeaux de vigognes ( sauvages et préservées car en voie de disparition) , d’alpagas, de guanacos, de lamas …tous provenant en fait d’une seule et même espèce arrivée du pôle nord il y a des milliers d’années et qui aujourd’hui ne se différencient plus que par quelques traits caractéristiques : les vigognes deviennent peu à peu des alpagas, les guanacos deviennent peu à peu des lamas ! Les alpagas ont des oreilles et des queues plus longues que les lamas … la meilleure laine est celle des vigognes, plus douce, plus chaude …Les vastes étendues de terre arides sont parsemées de « lichu » des sortes de bouquet de liane vert-jaune qui servent à construire les toits des maisons , un peu comme le bambou en Asie .
Nous nous sommes arrêtées plusieurs fois pour nous reposer un peu car le manque d’oxygène se fait sentir et nous nous sentons un peu étourdies avec du mal à respirer ! mais Abigail, notre très gentille accompagnatrice nous a fait mastiquer des feuilles de coca, et un peu plus tard nous avons pris une boisson locale composée de quatre plantes médicinales qui aide à supporter le mal des montagnes (le saroche) … : la coca bien sûr, la chachacoma, la muna, et la tola blanca . Bon, c’est vrai que ça allait mieux après , mais Christine est quand même arrivée bien fatiguée et avec un bon mal de tête. Du coup, cet après midi : repos !
Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour nous reposer un peu car le manque d’oxygène se fait sentir et nous nous sentons un peu étourdies avec un peu de mal à respirer ! mais Abigail, notre très gentille accompagnatrice nous a fait mastiquer des feuilles de coca, et un peu plus tard nous avons pris une boisson locale composée de quatre plantes médicinales qui aide à supporter le mal des montagnes (le saroche) … : la coca bien sûr, la chachacoma, la muna, et la tola blanca . Bon, c’est vrai que ça allait mieux après , mais Christine est quand même arrivée bien fatiguée et avec un bon mal de tête. Du coup, cet après midi : repos !
ps : les feuilles de coca, ça fait "hacer pis" ...
nb / vous pouvez maintenant cliquer sur les images pour les faire defiler et les agrandir
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Arequipa , 1 million d'habitants, s'étend sur un plateau à 2380 m d'altitude. Sn surnom, "la ville blanche" est dû à son centre historique construit à base de pierres volcaniques blanches, le SILLAR.
Terre Aymara, la région d'Arequipa était occupée par les Incas lorsque les espagnols arrivent et fondent la ville en 1540 . Celle ci prospère vite grâce à sa situation privilégiée sur la route de transit du minerai provenant des mines de Potosi . Aujourd'hui cette richesse est évidente dans tous les monuments que nous avons visités : la place d'armes, la Cathédrale, l'église jésuite de la "Compania", et le magnifique monastère Santa Catalina. Christine est allée aussi voir le Musée "Sanctuarios Andinos" . La ville regorge de monuments anciens qui sont de vraies merveilles et très intéressants sur le plan historique et culturel. . .
L'ambiance de la ville est "au top", très animée, très très bruyante ( les taxis à touche touche partout, les klaxons, les manif. d'ouvriers des mines sur la place centrale, de la musique, de la couleur, la télé à tue-tête dans les resto. ) ... beaucoup de monde dans les rues, beaucoup de vendeurs à la sauvette sur les trottoirs, beaucoup de touristes aussi et de très nombreuses agences de voyage. Par endroits, on se croirait vraiment en Espagne, d'autant plus que le style architectural est très similaire , avec bien sûr un syncrétisme certain notamment dans les églises.
Mais il faut malheureusement faire court aujourd'hui encore , alors juste quelques photos pour illustrer :
Le Monastère de Santa Catalina, un immense couvent dominicain , une véritable ville dans la ville, avec ses ruelles, ses placettes, ses cellules privatives, ses nombreux cloîtres, fondé en 1579, et qui à l 'époque abritait ( cloîtrait ) environ 170 nones venant toutes de très riches familles espagnoles. Aujourd'hui il n'y en a plus qu'une vingtaine, toutes péruviennes.
Le marché nous a impressionné par la multitude de tous ses produits ! Des ocas, des quachicas, du quinoa, des yucas ... On a tout vu et tout goûté !! .... le seul truc que nous voulions voir mais que n'avons pas trouvé , ce sont les cochons d'inde, plat typique d'Arequipa ( en espagnol les CUYS .... ça se prononce COUILLES hé oui :) nous n'y sommes pour rien !
Et maintenant, c'est moi (Christine) qui prend la plume car je suis allée, seule, visiter le musée Sanctuarios Andinos en fin d'après-midi . Je savais que ce musée abritait la "momie" de la jeune fille Juanita découverte récemment à l'occasion d'une éruption volcanique . En fait, il ne s'agit pas d'une momie mais d'un corps de 500 ans conservé dans la glace du volcan .
Cette jeune fille de 14 ans faisait partie avec d'autres enfants du rituel inca . Les Incas vénéraient les montagnes comme des dieux et quand la montagne se mettait en colère, lors des éruptions volcaniques notamment, ils devaient lui présenter des offrandes "humaines", des enfants sélectionnés dès leur jeune age dans les meilleurs familles de la communauté.
Puis une procesion de 1 000 personnes quittait Cuzco pour rejoindre un volcan situé à plus de 6 000m pour procéder au "sacrifice" . La procession durait des mois car les distances étaient très longues et les conditions d'accès au site étaient telles que la moitié des marcheurs perdait la vie
en route . Mais la sacrifiée était assurée de devenir une déesse ....
Ce rituel était quand même exceptionnel à la différence de celui des Mayas .
Sur site, les archéologues ont découvert beaucoup d"éléments d'époque ( habits, outils, statuettes ) exposés dans le musée .
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