Samedi 23 mai nous reprenons du petit aéroport de Sucre (qui va bientôt s'agrandir et devenir international ) , un vol pour La Paz, toujours avec la compagnie Amazonas. Les avions ici ont très souvent du retard à cause du climat, du vent et de l'altitude ! Il faut toujours se renseigner avant de partir !
Avec une petite heure de retard, mais nous survolons de nouveau les paysages les plus incroyables, la Cordillière Centrale, le Lac Pongo, avant de redécouvrir la capitale la pus haute du monde, encaissée dans un immense canyon entourée de pics enneigés dominés par la silhouette du Mont Illimani :
De retour à La Paz, nous prenons un peu plus le temps de visiter cette ville étonnante qui est quand même la capitale officielle du pays ! une agglomération surréaliste, agrippée aux nuages, si différente de toutes les autres capitales latino- américaines
ça grimpe, ça grimpe et ça redescend de tous les côtés, et de nouveau par moments, à 3500m d'altitude,, j'ai beaucoup de mal à respirer , il faut marcher lentement et s'arrêter de temps en temps ... mais il fait beau, à La Paz le climat est plutôt clément, on a les pieds sur terre et la tête dans les nuages !
La Paz fut fondée en 1548 par le capitaine espagnol Mendoza, et c'est là qu'n 1809 Pedro Domingo Murillo , un métis, s'inspirant de la révolution française, lança son appel à la révolte avant d'être exécuté, mais ce fut le premier pas vers l'indépendance de l'amérique latine ! et pendant les 10 ans qui suivirent, ce fut la guerilla rurale contre les troupes espagnoles, puis la victoire du Maréchal Sucre en 1825 et la création de la République de Bolivar en 1825 .
La ville est partagée en deux par un fleuve , le "Rio Chaqueyapu" ou "Rio de La Paz" . A la création de la ville, les riches conquistadores habitaient au nord du fleuve et les pauvres indiens au sud . Aujourd'hui cette séparation ( formalisée par la grande "avenue du Prado") , est encore perceptible : Au nord, sur la place Murillo, se trouvent tous les bâtiments officiels (Palais présidentiel, Parlement et la Cathédrale) :
Au sud du fleuve, les restes souvent délabrés de la vieille ville coloniale , notamment l'église franciscaine San Francisco, qui se trouve en bordure du vieux quartier indien, construite en 1745 par les espagnols et est considérée comme le plus bel édifice colonial de La Paz, de style baroque avec de larges influences indigènes (ce qu'on appelle le "style végétal") :
Hier, comme tous les dimanches, c'était bien sûr la fête sur le Prado : "la fête dominicale des cultures" (comme souvent en Bolivie ... des fêtes, des fêtes, et des grèves , des grèves ... on ne sait pas trop pourquoi, mais ça fait partie de la culture bolivienne :)
Quelques photos de la vie quotidienne à La Paz où l'ambiance fête se mêle à l'ambiance "contestation" en particulier contre l'injustice et la violence faites aux femmes et aux enfants :
Et pour finir quelques photos qui montrent bien la "décrépitude" de la ville et la pauvreté de ses habitants : beaucoup de "mendiants" dont des enfants - beaucoup aussi de "kiosques" de vendeurs des rues . Il y a des centaines de "quioscos" de journaux, de boissons, de bonbons ou autres ... des femmes assises sur les trottoirs avec leurs enfants qui font la manche ou essaient de vendre tout un tas de babioles, souvenirs, vêtements .... Dans les kiosques, il y a même parfois des écrans de télé ! Les femmes qui vendent ainsi sont toutes des indiennes, elles portent leurs robes traditionnelles et leurs longues nattes ou les cheveux sont parfois mélangées à des brins de laine ....
J'ajoute que pour notre dernière après midi à La Paz, nous sommes allées voir un musée extraordinaire que je recommande à tous ceux qui passent par La Paz : "le Musée national d'Etnographie et de Folklore" , mais pas seulement, c'est un musée, outre que son cadre colonial est superbe (bâtiment du 18ème) , il retrace de manière très ludique (films), très simple et très complète, toute l'histoire du pays depuis la préhistoire, l'histoire de la tapisserie et des textiles depuis la nuit des temps , des coutumes, des masques, de l'écriture et du langage idéographique, des céramiques ... Une vraie merveille à ne pas rater !
Puis nous sommes rentrées en affrontant les embouteillages comme jamais : bouchons de voitures sur toutes les rues, klaxons non stop, trottoirs où il faut lutter pour avancer à travers le foule , difficultés pour traverser les rues sans se faire renverser etc ... Des centaines de petits "minibus" font la queue en hélant le client à tue tête : en effet ici ces minibus qui défilent dans les rues se dirigent chacun vers un endroit bien déterminé sur les hauteurs de la ville (el Alto) , ce qui n'est pas bête car ça évite les longs trajets : on peut "monter" directement chez soi sans faire de longs détours !!
Et puis nous sommes passées au siège Bolivien de notre agence de voyage "Altiplano" , où nous avons rencontré Christelle avec plaisir, et nous lui avons dit au revoir car nous ne nous reverrons plus !
Demain matin tôt, départ pour Tiwanaku ! Hasta luego :)
la ville (diaporama)
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