Martine autour du monde ...

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Carte d'identité :

République du Guatemala

Système politique : république démocratique constitutionnelle dirigée par un chef d'État élu pour 4 ans au SU et un congrès à une chambre.

Alvaro Colom Caballeros (social démocrate) a été élu président en 2008. Il terminera son mandat en janvier 2012, il sera remplacé par Otto Perez Molina.

Superficie : 109 000 km2 (3,5 fois la Belgique)

Population : 14,7 millions d'habitants (124 ha au km2) Espérance de vie : 71 ans

Langue officielle : espagnol à 68% + 55 langues autochtones dont 21 langues maya

Religions : catholique à 60% (avec syncrétisme Maya) et depuis peu culte évangélique venus d'Amérique du nord 40%.

La monnaie nationale est le quetzal (1 euro = 10,66 GTQ)

PIB : 2839 dollars par habitant : un des pays les plus pauvres d'Amérique Latine:115ème rang dans le monde, et plus de 75% de la population en dessous du seuil de pauvreté

Indice de développement humain (espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie): 116ème rang sur 182 pays.

Agriculture : 10% du PIB et 50% de la population : sucre, café, coton, banane et cardamone

Richesses : pétrole, gaz, hydroélectricité … et tourisme.

Industrie : 30%

Service : 60%

 

Histoire :

C'est en 1524 que Pedro de Alvarado, lieutenant de Cortès, envahit la région des hauts plateaux, massacrant les populations et pillant tous leurs biens sur sonpassage. Les terres indiennes sont divisées en vastes exploitations les "encomiendas" où les indiens travaillent pour le compte des colons.

Les "criollos" (créoles descendant des colons) contestent peu à peu la mainmise des espagnols sur le pouvoir

L'indépendance est déclarée en 1821 dans le cadre des "États-Unis d'Amérique Centrale" union qui ne tarde pas à s'écrouler et en 1847 la République du Guatemala est proclamée.

Il s'ensuit une ère de développement économique (les américains ont la main mise sur l'économie, notamment grâce à la "United fruit Cie" ) et de dictatures militaires, de guerres civiles qui vont durer … 36 ans, jusqu'aux accords de paix du 29 décembre 1996 entre le gouvernement et l'UNRG (l'Union Nationale Révolutionnaire Guatémaltèque). Ces guerres ont fait plus de 200 000 morts, autant d'exilés et des milliers de disparus. Mais la paix reste précaire, le Guatemala demeure un pays divisé et marqué par la violence.

 

Géographie :

Le Péten au nord est une immense plaine couverte de forêts tropicales humides. La présence de l'eau est importante avec lacs (le Peten Itza) et 2 grands fleuves : le Rio de la Pasion et le Rio Usumancita qui forme la frontière avec le nord- ouest du Mexique.

L'ouest et le centre forment la région des hauts plateaux (l'Altiplano) et des volcans : plus de 300 dont 9 dépassent les 3500m : le Tajumulco avec 4211m est le plus haut sommet d'Amérique centrale. Le Santiaguito dans la région de Quetzaltenango et le Pacaya près d'Antigua sont en activité permanente. C'est là que l'on trouve les plus beaux lacs … "du monde !" (lac Atitlan) .

Enfin coincée entre la chaîne des volcans et l'océan Pacifique, une plaine de 50km de large s'étend du nord au sud sur 250km. C'est une plaine très fertile grâce aux cendres volcaniques : canne à sucre, café, cacao, fruits exotiques. Les plages sont de sable noir et les vagues souvent énormes.

L'Est est parcouru par 2 grands fleuves le Rio Polochic et le Rio Motagua qui traversent en fin de parcours la région du Rio Dulce et du lac Izabal le plus grand lac du pays, avant de se jeter dans l'océan Atlantique.

Bref, une géographie d'une variété exceptionnelle sur à peine 300 km !

 

1 -Amérique Centrale (13)

 

La population de 13,8 millions d'habitants :

Cette population se compose :

 

* d'une part les métis (mestizos) tous confondus (ou "ladinos"ou "Criollos" ou "métis hispanophones et européens")  les plus nombreux et les plus riches tournés vers l'occidentalisation des mœurs :

 

* et d'autre part, des indiens (ou indigènes ou autochtones);

Sur ses 13,8 millions d'habitants le Guatemala totalise environ 6 millions "d'autochtones" (personne originaire du pays où elle habite). Les indigènes de Guatemala, comme partout en Amérique latine, sont répartis en plusieurs "peuples" ou "communautés", dont la plus importante en nombre est la communauté maya (descendants des mayas de l'ère précolombienne). Ils vivent pour la plupart dans les zones rurales des hauts plateaux.

 

Ces chiffres sont à prendre avec la plus grande prudence, tant ils divergent d'une source à l'autre. Selon certaines sources les mayas représenteraient aujourd'hui actuellement 40% de la population totale du Guatemala…

 

Les indiens sont regroupés en 23 peuples (ou ethnies ou communautés dont les plus importantes sont les Quichés, les Cakchiquels les Tzutuhils, les Mams, les Kekchis…) parlant 55 langues dont 21 langues mayas, plus le xinca et le garifuna .

Les Garifunas, qui n'ont rien à voir avec les mayas, descendent d'esclaves déplacés d'Afrique noire au moment de la colonisation, sont présents le long de la côte atlantique. Ces langues proviennent toutes d'un tronc commun appelé "Proto-Maya". Ce sont de véritables langues et non pas de simples dialectes, mais certaines sont en voie de disparition et les statistiques sont très aléatoires et contestées.

Les principales langues par ordre décroissant sont : le kiché, le mam, le kakchikel, le kekchi, le qanjobal, le poqomchi le tzutujil.

 

Il faut savoir que souvent, indiens et espagnols ne se comprennent pas entre eux !

Cette grande diversité de langues pose de nombreux problèmes, notamment pour l'accès aux soins des indigènes, et pour l'éducation. De nombreuses organisations représentatives du peuple maya ont été constituées. Certains préconisent l'unification des langues mayas en une seule langue … mais la politique linguistique est encore à venir.

 

Les indiens souffrent par rapport à la société guatémaltèque dans son ensemble, des plus bas indicateurs de développement humain. Il représentent 87% des pauvres du pays, leur mortalité, la malnutrition, l'illettrisme (41%), sont plus élevés que chez les non autochtones.

La paysannerie maya a beaucoup souffert de la répression de la dictature militaire.

Dans de nombreux villages, les croyances mayas sont combinées au catholicisme, créant un système de syncrétisme  original. Les fraternités villageoises, les cofradias, organisent le culte du saint patron de leur village, mêlant saints catholiques et divinités mayas, dans des rites inspirés des deux traditions, souvent au rythme de la "marimba" large xylophone en bois sur lequel plusieurs musiciens peuvent jouer en même temps

 

Les indiens sont très attachés à leur culture traditionnelle et à leur identité, la plupart ont par exemple conservé l'habit traditionnel coloré, confectionné sur des métiers à tisser anciens, et dont les motifs et couleurs très variés traduisent l'origine géographique et sociale : la "huipil" longue tunique sans manche portée par les femmes, et la "corte", la jupe traditionnelle.

 

La violence, générée par le crime organisé, les narco-trafiquants, l'impunité, les inégalités et la pauvreté, est le principal problème que doivent affronter les Guatémaltèques. La lutte contre les dysfonctionnements dont souffre le pays a été le thème majeur des prochaines élections présidentielles.

Otto Perez Molina, un ancien Général, (Parti patriote) a été élu le 6 novembre dernier avec 54,8 % des voix, sur ses engagements à lutter contre la pauvreté et l'insécurité (17 assassinats par jour au Guatemala). Il prendra ses fonctions en janvier 2012. 

les langues au Guatemala

 

 

En juillet 2010, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits et liberté des peuples autochtones s'est rendu en mission au Guatemala. Il a notamment mis en évidence la problématique minière (mine Marlin), le climat d'instabilité et de conflit social lié aux activités des entreprises privées et souvent étrangères, sur les territoires traditionnels des peuples indigènes au Guatemala. Un problème que l'on retrouve dans toute les Amérique centrale et du sud…

 

Le pays est fréquemment victime de catastrophes naturelles (volcans, ouragans, inondations comme en octobre 2011) et de la dégradation de son écosystème.

 

L'architecture compte de splendides vestiges des anciennes Cités états mayas et d'imposants bâtiments coloniaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Carnets de voyage, avec pour chaque pays un résumé de la géographie, de l'histoire, des données démolinguistiques et politiques.

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