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Marina et Charles reviennent du Laos, où ils sont passés par le Kamu Lodge  et le village de Yoi Hai : ils ont vu "l'école et ses petits écoliers" :

Ils nous ont raconté ce moment très émouvant de leur voyage  ... 

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 Quelques photos de l'école du village de Yio Hai, terminée en avril, me sont parvenues,  les voici.

Merci à tous ceux qui ont contribué à faire aboutir ce projet !

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Un gros nuage de cendre venu d'Islande est venu mettre un terme à notre projet de départ pour le Laos.

C'est notre "Mère Nature" qui décidera toujours ...Ce jeudi 15 avril 2010 restera dans l'histoire de l'aviation ... et dans ma tête!

 

 Désolés pour tous les amis laotiens qui nous attendaient. Un grand merci à tous ceux qui ont activement contribué à la mise en oeuvre du projet et à sa réalisation .

 

Nous vous souhaitons une très joyeuse "cérémonie de remise"  

et vous assurons de toute notre amitié : nous retournerons vous voir bientôt ! 

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Après m’être rendue au Laos en février 2009, et avoir fait une exposition de peinture en novembre, j’ai  voulu participer financièrement, avec le précieux concours  de Duangmala (www.laos.exotissimo.com) et d’Alain Daout (www.appletree-asia.com), à la reconstruction de l’école du village de Yio Hai situé sur les bords du Mékong à trois heures de bateau environ, en amont de Luang Prabang..

 

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Situation du village de YIO HAI et du Kamu Lodge

(20°03'54''N - 102°04'50"E)

  

Kamu Lodge 2 

 

 Kamu Lodge 1

Luang-Prabang-2-009.jpg  Luang Prabang 2 017

Départ et arrivée au village de Yio Hai.

 

 L'occasion d'un retour sur la géographie, l’histoire et les cultures de ce pays....

 

1 - GEOGRAPHIE

 

Le Laos est situé entre le 14ème et le 20ème parallèles nord. D’une superficie de 236 800 km2  (environ 1/3 de la France) et 6,7 millions d' habitants en 2009, soit 29 ha. au km2. Le pays, qui n’a pas d’accès à la mer, s’étend du nord au sud sur 1500 km. Il est bordé à l’Est par la cordillère annamitique (le mont Phou Bia culmine à 2850 m), et à l’ouest par le Mékong  "la Mère des fleuves" (1900 km au Laos), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande, mais est peu navigable à cause de son débit irrégulier. Le Laos a une frontière avec 5 pays : la Chine la Birmanie, la Thaïlande, le Vietnam et le Cambodge.

 

Les montagnes et plateaux occupent 70% du pays, les forêts sont très dégradées : le brûlis, bien qu’en principe interdit, reste toléré et très pratiqué, ce qui est problématique pour la conservation des sols.

L’agriculture est la principale source de revenu en occupant 70% de la population. Les principales cultures sont : le riz, le maïs, les fécules, le café, les cacahouètes, le coton et le tabac.

 

C’est aussi le troisième producteur mondial d’opium après l’Afghanistan et la Birmanie.

 

Le climat tropical, est  caractérisé par les moussons, avec 2 saisons : sèche d’octobre à avril et des pluies de mail à septembre.

 

2 - HISTOIRE : LE LAOS DANS L’INDOCHINE FRANCAISE :

  

L’histoire du Laos remonte à l’ère chrétienne comme le démontrent les vestiges de la plaine des jarres.

 

La tribu Lao appartient à la même ethnie répartie dans tout le sud-est asiatique : au 9èmè siècle le pays est peuplé de vagues de migrations successives de Tais originaires de Chine du sud (on parle de Tais pour les distinguer des citoyens de la Thaïlande moderne : les Thaïs) lesquels fondèrent des meuang (principautés, royaumes, Ville Etat…).

Au 14ème siècle, trois de ces territoires furent regroupés sous le nom de Lan Xang (pays du million d’éléphants) où le bouddhisme thérâvada devint religion d’Etat lorsque les Khmers offrirent un bouddha d’or au roi Visounarat. C’est alors que la capitale pris le nom de Luang Prabang (« Grand Bouddha »), avant que Ventiane ne prenne le relais en 1545. Ce fut la période d’or du Laos.

 

Ensuite l’histoire du pays devint plus complexe et chaotique, le royaume fut morcelé et passa successivement sous domination des Birmans, des Chinois, du Siam (nom de la Thaïlande jusqu’en 1939) jusqu’au 19ème siècle.

 

L'histoire de l'Indochine Française est importante pour mieux comprendre comment la France est intervenue au Laos.

 

L'Indochine française - ou "Union indochinoise" - est une ancienne colonie française composée du Vietnam (regroupant du nord au sud la Cochinchine, l'Annam et le Tonkin), du Laos et du Cambodge. Le terme "Indochine" étant une notion géographique désignant  tous les pays de la péninsule indochinoise entre l'Inde et la Chine.

 

Les premiers missionnaires catholiques, principalement des jésuites, portugais, espagnols, italiens et français, arrivèrent dans la région au 17ème siècle.

La colonisation française se fit à partir du 19ème siècle.

 

Quelques dates :

         - 1858/1862 : sous prétexte de protection de ces missionnaires, les français se font remettre la Cochinchine, une des régions de l'empire vietnamien, qui devient donc une colonie.

         - 1863 : Le Cambodge est placé sous protectorat français. C'est une monarchie sous tutelle française (Norodom Sihanouk est "intronisé" par la France en 1941).

         - 1884 : C'est au tour du Tonkin et de l'Annam d'être placés sous protectorat. L'Annam devient une monarchie sous tutelle française : l'Empereur Bao Daï est intronisé par les français en 1932.

         - 1887 : toute cette région est baptisée "Union indochinoise"

         - 1893 : Après une guerre de 6 ans avec le Siam, le Lan Xang est placé lui aussi sous protectorat français et intégré à l'"Union Indochinoise".

Sa partie occidentale à l'ouest du Mékong restait cependant occupée par le Siam. Les français unifièrent les autres principautés lao pour constituer un territoire colonial et donnèrent au pays son nom actuel de LAOS (pluriel de Lao). 

       - 1904 commença le long règne de Sisavang Vong jusqu'en 1959.

       - 1907 : Le Cambodge récupère 2 de ses provinces du Siam (dont Siem Reap), ce qui fixe définitivement les "frontières" de l'Indochine française.

 

Seule la Cochinchine fut donc une colonie à proprement parler.

Après des années d'hésitations, ce fut le protectorat qui fut choisi pour le Cambodge et l'Annam (contrôle indirect reconnaissant la validité des institutions existantes). Le Tonkin et le Laos étant placés sous "régime mixte".

Mais toutes les monarchies étaient vidée de leur substance, l'administration coloniale dirigeant les pays sous la responsabilité du Gouverneur général (Paul Doumer en 1897 organisa un système de prélèvement fiscal lourd et impopulaire).

 

La colonisation de l'Indochine par la France passa très rapidement du stade de colonie de peuplement à celui de colonie d'exploitation de nature économique (installation de négociants, de grands groupes industriels et financiers, de banques d'affaires dont la Banque d'Indochine). Mais le Laos, pour ce qui le concerne n'a jamais compté beaucoup aux yeux de la France, servant essentiellement de zone tampon entre la Thaïlande et le Vietnam. Les français demeuraient peu nombreux en Indochine : le chiffre de 34 000 ne fut jamais dépassé (ils étaient 600 au Laos en 1940), sauf pendant la guerre d'Indochine.

 

C'est dans ce contexte de colonisation que la seconde guerre mondiale débuta.

 

    - 1945, les Japonais envahirent l'Indochine française, y compris le Laos, mais elle fut peu touchée par les combats. Quand les Japonais comprirent qu'ils allaient perdre la guerre, ils attaquèrent l'armée française, proclamèrent l'indépendance du Vietnam (le 2 septembre 1945) puis du Laos (le 8 avril 1945) en exerçant leur pression sur le roi Sisavang Vong. La France voulu alors rétablir sa souveraineté pour préserver ses intérêts économiques et sa main mise sur les ressources naturelles de ces trois "colonies" (notamment le caoutchouc).

Ce fut le début de "la guerre d'Indochine".

 

La "guerre d'Indochine" : 1946 / 1954 

 

Au Vietnam, les français bombardèrent le port d'Haiphong le 23 novembre 1946.

 

Hô Chi Minh, désormais Président de la République démocratique du Vietnam, appela tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française.

Le "combat du tigre contre l'éléphant" commença, opposant la France, très largement financée par les Etats-Unis, au Viet Minh d'Hô Chi Minh qui mena la guérilla dans les montagnes couvertes de forêts tropicales. Mais toutes les minorités ethniques ne soutenaient pas le combat d'indépendance du peuple vietnamien.

 

Au Laos cette période fut marquée par la montée en puissance du mouvement de résistance indépendantiste/communiste le Lao Isara (Lao Libre), puis du Pathet Lao (PL - pays des Laos), mouvement de libération du Laos soutenu par les Vietnamiens.

 

Le conflit prenait une telle ampleur au Vietnam, et la tension était telle dans l'ensemble des territoires sous influence française, que la France finit par accorder - ou plutôt avaliser- leur indépendance aux royaumes du Laos en 1949 et du Cambodge en 1953 :

La convention générale franco lao de 1949 proclamait en effet le Laos "Etat associé indépendant" continuant à faire partie de l'Union française.

En 1950 le PL forma un "gouvernement de résistance". En 1953/54, le Laos était encore dirigé par une monarchie constitutionnelle de type européen. En 1953 un nouveau traité franco-laostien reconnaissait enfin la pleine souveraineté du Laos, qui gagna ainsi son indépendance à tous petits pas … Mais la résistance s'intensifiait surtout dans les campagnes, après la défaite de Dien Bien Phu face au Viet Minh en 1954.

 

Au Vietnam, la bataille de Dien Bien Phu (il s'agissait pour les français de couper l'ancienne piste d'aviation japonaise située dans les montagnes à la limite du Tonkin et du Laos) mit un terme à la domination française en Indochine : la base de Dien Bien Phu tombe le 7 mai 1954.

 

La conférence de Genève du 21 juillet 1954 (19 nations), est consacrée au règlement de la question indochinoise : la France se retire d'Indochine, les accord de Genève établissent l'indépendance du Laos, du Cambodge, et le partage du Vietnam en 2 zones de regroupements militaires (sud et nord du 17ème parallèle). Ces accords ne furent pas ratifiés par les Etats-Unis.

Un référendum était prévu en 1956 afin de former un gouvernement unifié. Mais ce référendum truqué par Diem, soutenu par les Etats-Unis, conduisit à la reprise de la rébellion du Viet Minh et ce fut le début de la "deuxième guerre d'Indochine" communément appelée "guerre du Vietnam"menée par les américains et qui durera 20 ans.

 

Au Laos en 1957, les participants à la conférence de Genève parvinrent à u accord : le PL et le gouvernement royal formèrent le premier gouvernent d'union nationale, puis un second en 1962, mais le pays entra dans une succession de coups d'état,  et en 1964 le PL refusa toute participation à d'éventuelles coalitions et se tourna de nouveau vers les nord -vietnamiens.

 

Le Laos pendant la guerre du Vietnam : 1954 - 1975

 

De 1964 à 1975 la guerre du Vietnam s'intensifie et gagne le Laos survolé, entre la Thaïlande et le Nord- Vietnam, par l'aviation américaine qui au passage, y largue ses bombes : la piste Ho Chi Minh qui traversait le laos fut de plus en plus utilisée pour alimenter l'effort de guerre au Sud-Vietnam.

 

Dès 1961, la CIA entreprit d'armer les tribus montagnardes laotiennes et constitua "l'armée secrète", une unité spéciale de 11 000 hommes surtout composée de Hmong, puis de Thaïs, de Yao, de Khamu. Au début des années 1970, elle atteignait près de 30 000 hommes. Elle fut dissoute en 1973, et  120 000 Hmong préférèrent alors fuir le pays. Beaucoup se sont réfugiés aux Etats-Unis. L'ethnie des Hmong du nord du pays (notamment dans la zone de Saysomboune) serait depuis 1975 et encore aujourd'hui opprimée par le régime communiste à cause de son choix de combattre aux côtés des Etats-Unis lors de la guerre du Vietnam (voir à ce sujet le film "Les oubliés du Laos" de Thierry Mauvignier et Christophe Guyonnaud).

 

De 1973 à 1974, alors que la guerre du Vietnam touchait à sa fin, les Etats-Unis, qui n'avaient jamais eu de force terrestres au Laos, retirèrent tous leurs "conseillers" du pays.

 

Au Laos, le 4 mai 1975, après une troisième tentative de gouvernement d'union nationale, les forces du PL s'emparèrent des provinces méridionales et de Ventiane, et la PRPL (Parti Révolutionnaire Populaire Lao) fut proclamé parti unique de la RDPL (République Démocratique Populaire Lao).

Suvanouvong est le premier Président de la République et Phomvihane, secrétaire général du PL est nommé Premier Ministre.

Tous deux mettent en place une politique de socialisation accélérée, tandis que les combats continuent dans les montagnes du nord entre des Viet Minh-PL et des rebelles Hmong.

En 1977, le dernier roi Savang Vatthana, qui avait pris la succession de son père Sisavang Vong en 1959, après avoir abdiqué et s'être vu offrir le poste de Conseiller Suprême du Président au sein du nouveau gouvernement, fut exilé avec sa famille à Vieng Xai, le quartier général du PL pendant la guerre, où ils moururent en camp d'internement.

L'ancien Palais Royalrebaptisé en 1997 "National Museum et Centre culturel" se visite actuellement.

Près de 40 000 personnes furent envoyées dans des camps, et 30 000 autres emprisonnées pour crimes politiques.

10% des Hmongs auraient trouvé la mort pendant la guerre.

300 000 personnes auraient quitté le Laos principalement vers la Thaïlande et les Etats-Unis.

Au Vietnam, les accords de Paris signés en 1973 marquent le retrait des forces américaines, mais la guerre continuait  et des milliers de combattants s'infiltraient encore au Cambodge et au Laos.

 

Cette guerre, qui fut un véritable massacre faisant 2 millions de morts, s'achève avec la chute de Saigon le 30 avril 1975. Hô Chi Minh était mort depuis 1969 d'une crise cardiaque et Saigon fut rebaptisée "Hô Chi Minh Ville" en 1976. La réunification du pays fut proclamée la même année. Les Etats-Unis levèrent leur embargo sur le Vietnam en 1994.

 

Quelques dates dans l'histoire contemporaine du Laos

 

  17 juillet 1977 : Traité d'amitié et de coopération entre le Laos et le Vietnam qui permet à l'armée vietnamienne de stationner dans le pays pour assurer la défense des frontières. En butte à l'hostilité de la Chine (qui soutient les kmers rouges) et de la Thaïlande pro-occidentale, le Laos reçoit l'aide de l'URSS.

 

1986 : Rétablissement de l'économie de marché. C'est le "nouveau mécanisme économique", basé sur la décentralisation, l'initiative privée et l'aide extérieure.

 

1987 : Phoumi Vongvichit devient chef d'Etat.

 

Février 1988 : Accord thaïlandais-laotien mettant fin à un conflit frontalier de 2 mois qui a coûté la vie à  plusieurs centaines de soldats de part et d'autre.

 

1988 : Les troupes vietnamiennes quittent le pays, ce qui entraîne la normalisation des relations entre Vientiane et Pékin.

 

1991 : Entrée en vigueur d'une nouvelle constitution. Le parti populaire révolutionnaire, converti à l'économie de marché, reste parti unique. Son président Kaysone Phomvihane est élu le 15 août président de la république en vertu de la Constitution que vient de voter l'Assemblée nationale, seize ans après la proclamation de la République.

 

1992 : Mort de Kaysone Phomvihane . Nouhak Phoumsavan devient chef de l'Etat. Le Laos entreprend alors dans le contexte nouveau correspondant à la fin de la guerre froide, de mettre en œuvre une politique de large ouverture vers l'occident, marquée notamment par la signature d'un pacte d'amitié et de coopération avec la Thaïlande.

 

Décembre 1992 : Elections générales.

 

1994 : Le pays connaît une situation alimentaire inquiétante puisque 400 000 personnes, c'est-à-dire le dixième de la population, souffre de disette. La production de riz a en effet chuté de 17% en raison de la sécheresse de 1993. Il faut faire parvenir l'aide alimentaire aux régions concernées avant que la saison des pluies ne rendent les pistes impraticables.

 

Janvier 1995 : mort de Souvanouvong, le "prince rouge".

 

1997 : Le Laos subit de plein fouet les répercussions de la crise économique asiatique, ce qui amène des troubles politiques et étudiants, ainsi que des attentas à la bombe qui amenèrent à renforcer les mesures de sécurité.

 

Avril 1997 : Accord de coopération entre la RDL et l'Union européenne.

 

                   Le Laos rejoint l'ANSEA  (Association des nations du sud-ouest asiatiques).

 

21 décembre 1997 : Les élections législatives sont sans surprise et ne voient l'élection que d'un seul candidat indépendant sur les quatre autorisés à se présenter.

 

Février 1998 : Le chef du parti devient le nouveau Président : Khamtay Siphandone.

 

26 octobre 1999 : Marche pacifique des étudiants et enseignants, réprimée par les autorités.

 

Février 2002 : Les élections à l'Assemblée nationale voient la victoire des seuls candidats officiels.

 

Juin 2006 : Election du Président / chef du Parti : Chummaly Saygnasone

                  et du Premier Ministre / Chef du gouvernement : Bouasone Bouphavanh, pour 5 ans.

 

L'assemblée nationale comprend 115 membres dont 113 PRLP, qui entérinent les décisions du Politburo et du Comité Central.

 

2010 : Le Laos doit rejoindre l'OMC.

 

3 - ECONOMIE

 

La pauvreté affecte encore la majeure partie de la population.

Avec 51% d'agriculteurs, 24% d'employés du secteur secondaire, et 25% d'actifs dans les services, il présente les signes d'un retard considérable (143ème rang dans le monde pour l'indice de développement humain - 75% de la population vit sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 2 dollars par jour), même si des progrès sensibles ont été enregistrés ces dix dernières années, avec une croissance moyenne de 6%. La balance des paiements est positive, mais le budget reste très déficitaire et la dette publique représente l'équivalent de 150% du PIB. Un taux d'inflation de 10% et la dépréciation de la monnaie nationale, le kip, par rapport au baht thaïlandais constituent également de sérieux handicaps.

 

Le Laos est très dépendant de l'aide économique extérieure, ce qui n'est pas surprenant dans la mesure où il n'existe pas de fiscalité. L'argent manque donc pour construire les routes, les hôpitaux, les écoles, les chemins de fer (encore totalement inexistants)

 

Néanmoins au sortir de plusieurs décennies d'instabilité et de crise, la pays peut réussir grâce à  sa population jeune et aux ressources que lui offre son potentiel touristique, hydroélectrique et minier.

 

Quant à la Chine, elle investit des bénéfices colossaux au Laos, mais semble-t-il, sans beaucoup de considération pour les habitants et leur environnement, contrairement aux programmes d'aide occidentaux.

 

4 - RELIGIONS : 

 

60% des Laotiens sont Bouddhistes, 30% animistes (attachés aux culte des esprits de la terre ou "phii") plus quelques chrétiens et musulmans.

 

1 - Le bouddhisme du "Petit Véhicule" ou Theravâda, le plus ancien et le plus proche des enseignements de Bouddha, est pratiqué mais avec beaucoup moins de ferveur que dans les autres pays du sud-est asiatique.

Ce Bouddhisme est également connu sous le nom "d'école du sud" car il a gagné le Skri Lanka et l'Asie du sud-est par la route du sud depuis l'Inde.

Selon la doctrine Théravada, l'existence se caractérise par la souffrance et la non permanence. Le but ultime est de parvenir au nirvana (ou extinction de toutes les causes de souffrance) par le mérite.

Le Bouddhisme a subi une régression pendant les guerres. De nombreux bouddhistes rejoignirent alors le communisme. Le Bouddhisme fut interdit à l'école, et la population n'avait plus le droit de nourrir les moines. Mais face au mécontentement populaire, le gouvernement revint sur sa décision. Aujourd'hui la "Sangha", l'ordre monastique est placée sous la tutelle du département des affaires étrangères, mais jouit d'une souplesse bien plus grande qu'en 1975. Seules, la promotion du culte des esprits, les "phii", et la "secte thamayut", communauté bouddhique portée sur la méditation, fondée en Thaïlande, sont interdites.

 

En fait, depuis 1995, les communistes développent une "politique du tourisme", et pour cela, la pratique du bouddhisme peut être porteuse. Ils l'encourage donc et lui ont rendu ses lettres de noblesse puisqu'un stage de 3 mois dans une "pagode" où le bouddhisme est enseigné, est obligatoire pour tous les jeunes bouddhistes si possible, à la fin de leur scolarité. On les appelle les "novices" ou les "bonzes", le terme de "moine" étant réservé à ceux qui en font leur "profession". Aujourd'hui un stage de 15 jours ou d'une semaine suffit pour "accroître son mérite". On dénombre environ 22 000 moines dont 9000 "permanents".

 

2 - Le Culte des Esprits, bien qu'officiellement interdit demeure la principale croyance non bouddhique du pays. Mais les deux coexistent souvent, ainsi qu'en témoignent les temples miniatures dans les maisons. Ils sont même parfois célébrés ensemble dans les temples et les piliers de la ville.

La cérémonie la plus connue est celle du "baci" (rappelle des âmes) : ils s'agit de rappeler les 32 "gardiens du corps", qui parfois s'échappent, à l'aide de fils rattachés aux poignets.

 

L'animisme est surtout pratiqué par les Thaïs de la vallée du Mékong.

 

 5 - LES GROUPES ETHNIQUES :

 

Le taux de croissance de la population du Laos est de 2% par an, le taux de natalité de 35 pour mille, le taux de mortalité de 11 pour mille et celui de mortalité infantile de 85 pour mille et l'espérance moyenne de vie de 55,1 ans. (chiffres 2005).

 

Les ethnies du Laos forment une véritable mosaïque difficile à répertorier et classer tant elles sont nombreuses, que certaines sont en voie de disparition, qu'il n'existe pas de sources précises, et que le classement peut se faire selon plusieurs critères : civilisation ou localisation, les deux pouvant se recouper.

 

Le terme "ethnie" - dérivé du grec signifiant "peuple" -  est défini comme un groupe humain possédant un héritage socio culturel commun, comme la langue, la religion ou les traditions. C'est le sentiment de posséder une ascendance, une histoire commune (ce que l'on appelle ethnogenèse dans le vocabulaire des sciences sociales). C'est aussi le pendant sociologique de la notion de "race" qui peut entraîner une catégorisation à des fins politiques ou discriminatives (positives ou négatives), ce qui explique que certains Etats aient banni ce terme "d'ethnie".

 

Le critère le plus "scientifique" me parait cependant être celui de la civilisation : langue, histoire, religion, coutumes.

 

Si l'on retient donc le critère de la langue, les 6 678 000 habitants du Laos regroupent 4 grands groupes ou "familles linguistiques", elles- mêmes divisées en 46 ethnies, ou  137 ethnies et sous ethnies, parlant au total environ 70 langues :

 

1 - La famille Taï-Kadaï

 

Certains l'assimilent à la famille Austro-Thaï (de "sud" et "Thaïlande") que l'on retrouve dans toute l'Asie du Sud Est, pour leur vocabulaire agricole souvent commun.

 

Le thaï (ou "siamois", langue officielle de la Thaïlande) fait partie du groupe Taï, partie de la branche Kam-taï, elle-même partie de la famille Taï-Kadaï.

 

Cette famille linguistique est parlée par 60 millions de locuteurs dans le monde.

 

C'est la famille la plus importante au Laos où elle regroupe 60%  de la population et 37 ethnies environ, parmi lesquelles on trouve les LAO et tous les groupes de THAI (on devrait écrire Taï pour les distinguer des habitants de la Thaïlande moderne), dont les Lao-Thaï et les Thaï-Dam, les plus nombreux. Mais la distinction entre Lao et Thaï est assez récente, les deux se mélangent souvent, notamment au nord de la Thaïlande et du Laos.

 

Les Lao sont venus du nord il y a plusieurs siècles, au gré des conflits avec diverses peuplades chinoises. Ils ont toujours mené une vie sédentaire et pratiqué la cultures des rizières inondées le long des vallées fluviales (leur variété de riz préférée étant le riz "niao" ou gluant).

Leurs villages sont de plus grande taille, leurs maisons en bois et boambous sur pilotis. Comme tous les Austro-Thaï, ils étaient à l'origine animistes (cf. aujourd'hui encore la cérémonie du Baci), puis ils ont adopté le bouddhisme Theravada au premier millénaire.

 

Les Lao-Tai (sous groupe des Thai), sont très liés aux Laos mais s'en distinguent cependant en ce qu'ils ont parfois conservé le culte des esprits, et préfèrent souvent les hauteurs des collines aux vallées inondées, ce qui leur permet de cultiver aussi le riz de colline et de pratiquer l'essartage.

 

Les Thaï Dam (Thaï "noirs" - principale tribu Lao -Thaï, mais aussi les Thaï rouges, les Thaï blancs …) vivent sur les plateaux du Nord et de l'Est du Laos.

Beaucoup sont venus de Dien Bien Phu dans les années 50. Ce sont eux qui ont le mieux conservé leurs traditions. Ils se divisent eux-mêmes en 3 classes : les prêtres, les anciens et tous les autres. Du fait de leur isolement géographique, ils ont peu accès à la scolarisation.

 

Dans l'ensemble, les Lao  et les Lao Thaï, installés dans les plaines cultivables le long des fleuves, ont plutôt eu une position dominante, composant une grande partie du pouvoir politique, militaire et administratif. Le gouvernement s'attache à leur intégration. Leur langue, le Lao, est devenue langue nationale et leur religion la plus pratiquée,  le Bouddhisme la religion nationale.

   

2 - La famille Austro-Asiatique :  

 

Cette famille linguistique se compose d'environ 47 ethnies et sous- ethnies, la plupart arrivées au Laos vers l'an 1000, installées aujourd'hui dans tout le  nord du pays, et représente environ 30% de la population. Leur origine fait débat : arrivés par le sud pour certains, par le nord (province du Yunnan en Chine) pour les autres. On s'accorde à dire qu'ils sont les plus anciens habitants du pays, présents au Laos avant les Lao et les Thaï.

 

Parmi ses sous ethnies, les KHAMU (ou Khmu ou  Khamou) sont les plus nombreuses suivies des HTIN et des LAMET.

Parmi les Kamu on dénombre 8 sous groupes (Khamu Ou, Rok, Lu, Me, Kong, Keun …).

La langue des Khamu est classée parmi les langues Khmiriques qui forment une branche des môn-khmer (langues d'Asie du SE : Thaïlande, Vietnam, Chine, Birmanie), elles mêmes faisant partie du groupe des langues austro-asiaques, l'autre groupe étant formé par les langues Munda parlées en Inde. Les langues parlées par la famille Taï-Kadai et la famille Austro-asiatique sont parfois très proches.

 

Les Khamu pratiquent généralement la culture sur brûlis et la cueillette. Ils vivent du riz des collines, du café, du tabac, du coton. Ils consomment de la bière de riz dans de petites jarres.

Vivant sur les hauteurs et les terres inhospitalières, leur survie est difficile. Les autorités essaient toutefois de les faire descendre dans les vallées pour qu'ils puissent cultiver le riz en rizières.

Leurs villages sont installés près des cours d'eau. Leurs maisons sont généralement posées à même le sol, ou sur des pilotis plus courts que ceux des Taï, avec des toits soutenus par des poutres croisées.

 

 

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Le village de Yio Hai 

  

Luang Prabang 2 056

 

De tradition animiste et chamaniste, certains sont bouddhistes (ceux qui vivent près des Lao) voire chrétiens. Les animistes croient que le corps est habité d'esprits (30 à 300 esprits), que le riz même en contient plusieurs, lesquels sont célébrés lors du rituel annuel du "khouan kao", la fête basi spécialement dédiée au riz. Leur esprit communautaire est très fort.

Ils n'ont pas d'écriture.

 

Les Khamu sont parfois appelés "khàa" ce qui signifie esclave ou serviteur, car ils ont servi de main d'œuvre aux populations d'immigrés thaï il y a plusieurs siècles, et plus récemment pendant la monarchie lao. Aujourd'hui ils travaillent encore souvent au service des Hmong ou des Miens. Ce sont eux qui ont le plus bas niveau de vie.

 

Les Htin qui vivent essentiellement dans la province de Sayaboury, vivent de la chasse, de l'élevage et de quelques cultures. Le métal étant tabou, tous leurs outils sont fabriqués en bambou.

 

3 - La famille Miao-Yao :

 

Cette famille linguistique, venue récemment de Chine, du Tibet, du Myanmar, par le nord du Laos entre 1815 et 1900, n'est représentée que par 5 ethnies et sous ethnies, soit environ 10% de la population: les HMONG (largement majoritaires) les MIEN, les Lao Lantene, Pana. On les trouve dans les 9 provines du nord, ainsi que dans le Bolikhamsai au centre.

Leur langue est d'origine Sino-tibétaine, proche des dialectes  de Chine du sud. Ils ont d'ailleurs adopté l'écriture chinoise.

 

Les HMONG (on dit aussi Meo mais c'est péjoratif) sont environ 20 000, divisés en Hmong blancs, rayés, verts ou noirs … cela dépend de la couleur de leur vêtements.

Leurs maisons en bois et bambou sont posées à même le sol. Ils sont animistes pratiquant le culte des ancêtres, ou chrétiens et attachent une grande iportance à l'unité clanique.

Le riz et le maïs constituent la base de leur agriculture. Ils élèvent des bovins, des cochons, des kérabaus (une variété domestique du buffle).

L'économie repose beaucoup sur le troc, le fer étant la monnaie d'échange. Leur principal revenu est encore assuré par l'opium.

Ils sont facilement reconnaissables par leurs costumes colorés et les bijoux d'argent des femmes.

Les Hmong ont été choisis et entraînés par la CIA pour servir le gouvernement royal dans les années 60/70. De très nombreux Hmong (et Mien) ont quitté le pays après la révolution de 1975. Comme leur Général Vang Pao, ils sont majoritairement partis aus Etats-Unis (environ 50 000 et 8000 dans d'autres pays). Beaucoup aussi sont allés se réfugier dans les forêts et 2000 seraient rentrés au Laos depuis 1991. Du fait de leur anti- communisme et et de leur religion (parfois chrétienne), ils sont considérés avec méfiance par les autorités.

 

Les MIEN (ou Lu Mien, Yao ou Man) forment le second plus grand groupe : on en dénombre 30 à 50 000. Les Hmong et les Mien, qui partagent de nombreuses caractéristiques, se marient peu entre eux.

 

4 - La famille Sino-Tibétaine : 

 

Cette famille linguistique est essentiellement formée par des tibéto-birmans (Yunnan, Tibet) qui vivent dans des endroits reculés en quasi autarcie.

Elle représente 30% de la population et une trentaine d'ethnies et sous ethnies dont les Ikos ou Akha, les Punnoy.

 

Les gens de cette famille vivent dans dans des maisons en bois et bambou à même le sol, n'ont pas d'écriture, sont animistes (esprits et âmes), vivent de la culture du riz ordinaire sur brûlis de cueillette de chasse et du pavot.

 

Nota : il existe enfin quelques "étrangers" immigrés installés au Laos comme partout ailleurs en Asie du SE : Kmers, Birmans, Chinois, Thaïs, Singapouriens, Taïwanais, Indiens du nord, Français …) représentant entre 2 et 5% de la population. Ces "étrangers" sont là essentiellement pour les affaires, le commerce, la construction et la gestion des hôtels, le tourisme, les programmes de développement ou la formation. Ils n'y résident souvent qu'à titre provisoire.

 

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Les Laotiens quant à eux, ont pour habitude encore aujourd'hui, de se référer à "l'ancienne classification" et de se  diviser en 3 groupes selon le seul critère de l'altitude du village,

Les  pourcentages de ces goupes  varient un peu  par rapport au classement linguistique :

 

Les LAO LOUM ou "Lao des plaines" : 60%

Jusqu'à 300 mètres d'altitude.

Ils correspondent à peu de choses près à la famille linguistique Taï-Kadaï ( ou Austro-Thaï) : les Lao et les Thaï en font souvent partie.

 

Les LAO THEUNG ou " Lao des plateaux" : 23%

Entre 300 et 900 mètres.

Les Khamu et les Htin en font souvent partie.

 

Les LAO SOUNG  ou "Lao des montagnes" : 17%

Ils habitent dans les montagnes au dessus de 1000 mètres d'altitude.

En font notamment partie certains  Hmong et les Miao.

 

Si cette classification selon le critère de l'altitude apparaît un peu artificielle sur le plan ethnique et culturel au sens propre, elle permet  une certaine homogénéisation de la population, ce qui peut tendre à favoriser le sentiment d'identité nationale et d'assimilation .

 

Cependant le gouvernement laotien, probablement dans le même but, a récemment établi une reclassification des groupes ethniques en 3 familles linguistiques :

Austro-thaï, Austro-asiaque et Sino-tibétaine.  

C'est désormais la classification officielle.

 

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9 - 5 : L'eau, le bambou et le feu : 
                                                                        
 


« Ah ... je voudrais bien, Madame, Monsieur, mais je regrette, je suis occupé cet après midi, je vends des glaces aux passants, merci à vous ». Le vieil homme, 73 ans nous dit-il, refuse dans un français parfait la bière que nous lui proposons. Nous n'insistons pas mais ne n'abandonnons pas pour autant cette bière glacée! Les Laos les plus âgés semblent être les plus passionnants, car témoins de l'histoire de l' « Indochine ».

Ils parlent très bien français, ont connu, dans leurs montagnes, le passage des différentes armées et cultures qui ont régulièrement voulu s'imposer sur leur territoire – Thaïlande, Vietnam, France, Chine, États-Unis... Ils viennent à la rencontre du tourisme qui s'accroît sans cesse, toujours mieux organisé, et qui parait transformer Luang Prabang à rythme soutenu.

Je découvre Luang Prabang mais, surtout, retrouve ma p'tite maman qui fait route avec son sac (et son couteau, si, si!) depuis presque 4 mois : impec', elle est au rendez-vous au minuscule aéroport de Luang Prabang, en pleine forme malgré la chaleur, alors que j'ai plutôt la tête disons ... dans les baskets après mes trois vols enchaînés!

 

Pas de peine à imaginer qu'il y a quinze ou vingt ans, Luang Prabang devait être une petite ville tranquille et calme au bord du Mékong déjà imposant à cette étape de son itinéraire, petite ville mais ville royale tout de même – d'où la profusion de temples et de lieux sacrés.

Aujourd'hui, les bruits de construction et de mobylettes se répondent dans chaque rue, quand ce ne sont les disques qui jouent à plein tube, nuit comme jour –  tout étant prétexte à une fête... – ou les chants harmonieux mais persistants des coqs !

 Enfin, des paquets de choses sont brûlés en permanence à Luang Prabang : les déchets, le charbon pour faire le feu de la cuisine, les encens, les terrains pour dégager les végétaux morts : de ce fait, une brume envahit quasi tout le temps la ville, en cette saison au moins!


                                                      


Certes, des moines bonzes animent (et entretiennent) toujours les temples mais, selon les témoignages que nous avons recueillis, beaucoup plus par obligation (tout adolescent doit accomplir une période plus ou moins longue dans un temple) que par foi bouddhiste. En revanche, les habitants originaires de la région de Luang Prabang (et encore plus des montagnes alentours) croient fortement aux esprits : des lieux leur sont réservés, certains (les anciens, les chefs de village) ont le pouvoir d'interagir avec eux et de connaître leurs souhaits et les gens veillent à ne pas les offenser dans leur vie quotidienne (ne pas construire ici, ne pas faire telle ou telle activité ...).



                                                         


Hormis cette petite péninsule concentrant les touristes, coincée entre le Mékong et un affluent (Nam Kane), la région de Luang Prabang est perdue dans des montagnes de quelques centaines de mètres qui creusent des vallées profondes que, parfois, quelques rivières ont la bonne idée d'arroser avant de faire grossir le Mékong – mais en cette saison sèche, le niveau est au plus bas, les villageois du bord du fleuve cultivent son lit, en y plantant salades et cacahuètes. Du coup, en attendant les pluies denses de l'été, les pentes des montagnes sont sèches et ce n'est pas la meilleure saison pour s'y balader. Au-delà des rives du fleuve où l'on peut voir la vie des Laos (on dit la langue lao, un "Lao", et non un Laotien ce que je croyais jusqu'ici tel une buse...), principalement des cultivateurs et éleveurs, en dehors des quelques villes du pays.

La remontée du Mékong vers le Yunnan chinois (et en bordure de Thaïlande et du Myanmar) prend une semaine depuis Luang Prabang, mais on peut partir de plus bas (les seuls obstacles sont les grands barrages, situés en Chine ou au sud du Laos, qui obligent à changer d'embarcation) : le trajet est vraiment agréable et intéressant, les gens très accueillants (en tout cas, ceux que nous avons rencontrés) et c'est un bon moyen alternatif (mais un peu roots) de découvrir le pays je pense!



                                                       


C'est donc armés du couteau de Martine que hop! on a dû se livrer à des expériences dignes des grands aventuriers :

 

  • traversée de rapides sur des ponts de bambous ne tenant que grâce à la volonté de Bouddha

                                                  

  • survie à l'aide de la pêche au filet dans les eaux boueuses du Mékong

                                                       

  • navigation sur le fleuve sur des longues et fines barques de pécheurs (qui eux ne sont pas tout à fait longs et fins mais l'équilibre était maintenu, ouf!)

                                                                     

  • recours aux bonzes et à la prière pour rendre les flots plus cléments quand nous ne pouvions traverser 
      Luang-Prabang-1-053.jpg


    . Régime de galettes de riz séchées, très robustes et rapides à faire

    . galettes-de-riz.JPG
     . participation à la fête en l'honneur d'une nouvelle maison dans le village des Kah-Mou où il a bien fallu tester l'alcool local (l'alcool de riz : le "Lao Lao") qui se boit à pleines jarres avec des pailles de 9 heures le matin (début de la fête) à minuit le soir, musique à fond!
    Le lendemain fut un peu douloureux ...

 

fête

Bon , Ok, alors , vous voulez le voir, alors voilà le couteau!



On est allé dans ce petit village Kha-Mou (ethnie minoritaire) au bord du fleuve, c'est totalement saisissant. Les gens étaient si gentils et enjoués de nous voir ! C'est le règne du bambou : tout est fait en bambou, depuis le minuscule petit panier tressé empli de quelques pétales de fleur pour la décoration jusqu'au toit et aux parois des maisons, les conduits d'irrigation, les arbalètes, les jeux que se fabriquent les enfants, les pontons, les barques,.. C'est génial, le bambou!! Quelques clichés ci-dessous.

 

Ce qui est surtout cool, c'est de se retrouver ensemble ici, mais comme je suis un peu une buse (comme quelques lignes plus haut, ça n'a pas changé), et bien j'ai oublié de faire des photos où on nous voit ensemble, c'est bête comme chou non ? Car pour l'instant qui vous dit que je ne suis pas peinardo en train de glandouiller sur internet bien au chaud chez moi alors que l'hiver sévit à Paris ? Ah ? Donc, il faut bien au moins UNE photo, la voici, la voilà, dans les jardins du palais de l'ancien Roi défunt (je mets une majuscule car on ne sait jamais, un des quatre enfants du dernier Roi du Laos, prétendant au trône donc, vivrait à Paris et si jamais il consultait ce blog et revenait au pouvoir sans que je n'ai pas mis de majuscule... ouille ouille ouille. D'ailleurs, Prince, si tu nous regardes, un salut gaillard et amical de ma part !).


                                                       
 



En plus, je m'améliore, car ça n'est pas toujours facile de voyager avec moi comme je suis un peu chiant sur les bords. Là, j'ai affaire à une voyageuse professionnelle qui a plein de trucs et astuces et qui sait super bien se débrouiller dans toutes les situations (certaines fois, je n'ose pas trop ou suis un peu impatient ... attitudes à proscrire évidemment!). Donc, j'apprends pas mal en plus sur la méthode du bon voyageur, hé, hé ...

 

Un dernier truc qu'il faut avoir en tête, c'est que c'est assez difficile de faire un blog au cours d'un tel voyage : je veux dire, ça demande une réelle discipline qui n'est pas juste de passer une p'tite demi-heure ici ou là sur internet. Il faut trier, réduire, organiser les photos, écrire régulièrement et bien se concentrer pour rédiger (parfois moi je préfèrerais faire une sieste plutôt que d'écrire...), vérifier et publier le contenu avec des connexions le plus souvent capricieuses, c'est donc plusieurs heures à consacrer régulièrement à cela (par exemple, présentement, ça fait 2h00 que j'y suis et il faut que je mette tout ça sur internet maintenant, et ça c'est TRES TRES long!!), bref, je trouve ça assez exigeant, donc chapeau bas la blogueuse !

 

Voilà pour Luang Prabang. Demain c'est départ pour le Cambodge et la région des temples d'Angkor où on pourra mettre cet article en ligne avant de conter d'autres aventures ...

                                                             


(Make Make a quand même mis 4 heures à publier cette petite page, un truc à vouloir s'exiler loin d'internet sur l'Ile de Pâques!!)

-Article rédigé par Pierre le 8 mars 2009-

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Sur les bords du Mékong






Nous avons embarqués pour promenade en bateau sur le Mékong, avec un arrêt au « Kamu Lodge » pour y passer la nuit sous des tentes  et surtout visiter au passage de petits et très authentiques villages : Ban Nahonne, un village Hmong ( sans pilotis ) et , près du lodge, un village KAMU qui porte le nom de Yoi Hai ( sur  pilotis ), mais les 2 ethnies finissent par se mélanger, et vivent en  bonne entente .

Les Kha Mou viennent des montagnes s'installer dans les villages sur les bords du Mékong, tandis que les Lao ont tendance à imigrer vers les villes . Les habitants commencent toujours à construire le premier étage sur des piliers (troncs de bambous), et finissent, quand ils en ont les moyens, à monter les murs du rez de chaussée, en béton ou en bambou. Les toits sont fait en feuilles de banbou ou d'herbe séchées et tressées en "bandeaux" fixées sur le toit, c'est plus frais et plus imperméable que la tôle ondulée .... mais il faut le refaire tous les 3 ans! C'est pour cela que l'on voit en permanence les habitants entrain de tresser leur futur toit  .... un chantier non stop !!


Nous y avons croisé des chercheurs d'or dans la rivière, et des pêcheurs au filet.

J'ai pu apprendre à repiquer le riz, et à tresser les nattes en bambou pour faire les toits des maisons ...et même donner un petit cours de français dans l'unique classe de l'école!

Une petite interruption de 4 jours car figurez -vous que les dieux du Kamu Lodge, m'ont envoyé leur frère de l'île de Pâques : le dieu MAKE MAKE, Pierrot pour les intimes, qui est venu me retrouver au Laos, partager mes aventures pendant quelques jours


Bon, il avait la tête un peu dans le coton en arrivant, mais après un bon repas, ça allait déjà beaucoup mieux ....

 

C'est donc avec un grand plaisir que je vais  lui "laisser la plume" !!!!! 

 

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Au Kamu Lodge, où nous avons fait la connaissance d'AURORE  une jeune française qui "parcoure le monde" et d'un groupe de français très sympatiques ...  et que je salue bien!!

Nous avons aussi été faire un tour à l'école du village : une seule classe et une seule institutrice à mi-temps pour tout le village ... des enfants attentifs et émouvants, mais tellement privés de tout (enfin...selon nos critères occidentaux peut-être) et surtout d'éducation .
Nous avons pensé que peut-être un jour nous pourrions faire quelque chose pour leur venir en aide.


 Luang-Prabang---Photos-Pierre-126.jpg

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Le tissage est l'art incontournable du Laos....un petit article tout spécialement pour toi, Mireille !!
J'y ai appris la fabrication des fils de  soie, et de coton ...
et vue les licières à l'oeuvre sur des métiers basse lisse ( je crois mais tu sauras mieux que moi :)
et admiré la patience et l'habileté de ces femmes qui font de si beaux tissus , incroyable!
 


j'ai vu aussi la fabrication des feuilles de  papier, que j'achète si cher chez Hélio! ( ici 0,5 euro la feuille ! )

A gauche: Dhao, mon guide si cultivé, originaire de la Plaine des Jars dans le sud ouest du pays, et qui avec beacoup d'humour s'est baptisé lui-même " Etienne Dhao the Second "

et puis une forêt de teck, un tronc de teck, et une scuplture d'éléphant en teck ...


Bon, à vous de vous y retrouver : entre le papier, le teck,  la soie et le coton .... ce n'est qu'un jeu de piste !!
Bonne chance  !!

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Le Palais royal
Le temple de l'arbre de vie
le Bouddha d'or
les Boud has typiquement Laotiens
Sur le Mont Phousi












 

Les  animistes, qui croient aux « fantômes » - les PHIS - sont encore nombreux surtout dans les montagnes, mais la religion officielle et majoritaire est le Bouddhisme Theravada ( Petit Véhicule ou Hinâyâna ). Il fait partie intégrante de l'identité du Laos, et n'a jamais vraiment fait l'objet de persécutions de la part du nouveau pouvoir politique. Mais les Laotiens ne me semblent plus très portés sur leur religion – rien à voir avec Bali par exemple - , qui paraît surtout être un atout touristique supplémentaire! Même si les jeunes moines sont légion, un peu partout dans les temples.

Siddharta, devenu le Bouddha, mort en Inde en 480 av.JC., délivre son message ouvert à toutes les castes : il faut rechercher la "voie du milieu" : ni trop, ni pas assez  (ni...ni... étant la règle logique et métaphysique par excellence). La cessation de la souffrance viendra des nobles vérités conduisant à l'indifférence, voie médiane pour éviter les douleurs de l'illusion. 


Pas moins de 5 grands temples à Luang Prabang.


Le Temple - qui peut avoir jusqu'à 5 portes selon son importance - est le mot générique qui regroupe un ensemble de bâtiments:


1 – le VAT ( la pagode ) , elle-même composée de 4 "chapelles" :

-le sanctuaire ( le SIM où l'on prie devant la statue de Bouddha qui prend différentes positions : debout, les mains tendues vers le sol: c'est le geste du don, ou les mains tendues paumes en avant : c'est le signe d'apaisement des querelles, assis en lotus avec la main droite qui touche le sol : c'est la prise de terre à témoin, ou les deux mains reposant l'une sur l'autre, paumes vers le ciel : c'est la méditation ... etc... Les visages des Bouddhas Laotiens sont très fins avec un chignon haut ( contrairement aux Chinois qui ont un gros ventre et aux Thaïs qui n'ont pas de chignon )

- l'abri des tambours ( HÔ KONG ) qui peut abriter une cloche en bois ou un tambour en peau de buffle pour rappeler la prière des bonzes  3 fois par jour.

- La salle à manger des bonzes ( HÔ SAN )

Le logement des bonzes ( le KOUTI )


2 – le TAT ( le stupa ) qui abrite les objets sacrés ou les cendres des morts;


Je m'étendrai peu sur ces temples, qui servent surtout au stage de 3 mois minimum obligatoire pour les jeunes moines qui y sont scolarisés en même temps qu'ils sont formés à la lecture des textes sacrés ...font la quête tous les matins vers 6h ( le reras ) dans la rue principale, logés, nourris et habillés gratuitement par les dons de la population. Touristes s'abstenir.


Ce qui me semble plus intéressant c'est l'ancien Palais Royal construit en 1904 rebaptisé « Musée National » : le Wat Mai, car l'on y voit dans la cour l'immense statue en bronze ( en fait une réplique ) du dernier roi ayant vraiment règné et qui était encore là au moment de l'indépendance : Sisavang Vong, l'artisan de la réunification du pays. Il est mort à Luang Prabang . Son char funéraire, impressionnant par sa taille, se trouve dans le très beau temple Wat Xieng Thong et ses cendres se trouvent aujourd'hui dans un stupa situé dans un autre temple, très ancien, tout près de mon hôtel, un peu à l'écart du centre : le Wat Pabat Tay.

 

Ce qui est curieux, c'est que cet ancien palais Royal, habité et remarquablement restauré par le fils de Sisavang : Sisavang Vatana, honni de tous et disparu dans les camps de prisonniers, fasse aujourd'hui l'objet d'un tel « culte culturel » !! Dans le Palais, on voit sa photo, celle de son épouse et de leurs 4 enfants sur tous les murs , alors que c'est le régime en place qui l'a envoyé dans les camps ! Mais bon ... il faut payer pour entrer! 


Sur le plan architectural il faut reconnaître que c'était un véritable artiste : ce palais de style colonial, est une merveille, surtout les murs roses, décorés de figurines en verre découpé, de toutes les couleurs. On y voit aussi le fameux «  Bouddha d'or », protecteur du Laos ( en fait une réplique car le vrai est placé en lieu sûr à Ventiane ).


Lors de la fête du nouvel an ou fête de l'eau, les 13, 14 et 15 avril, ce Bouddha d'or est exposé à la foule, dans un autre temple le Wat Mïa.

C'est la fête partout pendant 3 jours.

Ces jours là, c'est aussi la fête des bateaux et la course des pirogues entre les différents villages. Seuls les Kha-Mou, apparemment, n'ont pas le droit d'y participer.



Très beau aussi à Luang Prabang, le Mont Phousi, une colline que l'on monte à pied ( 240 marches ) bordé de petits sanctuaires , d'où l'on a une vue superbe sur la rivière, la ville et la campagne environnante.




 


 


 

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La ville et son environnement

 

 

  La ville de Luang Prabang ( « La grande statue d'or sacrée », 44 000 habitants avec sa « banlieue » , classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995, est située au centre du Laos, au confluent du Mékong et de la rivière Nam Kane aux eaux couleur de boue, due à la couleur de la terre calcaire mais aussi à la pollution des bateaux qui sont encore la principale voie de transport ici.

 

Actuellement, c'est la fin du printemps et de la saison sèche, l'eau est à son plus bas niveau.

Celui-ci est aussi très dépendant des barrages chinois en amont...  Cela ne préoccupe guère les chinois m' a-t-on dit! Il n'a pas plu une seule fois depuis que je suis ici, et la température de 25/30° le jour, descend fortement le soir. Les nuits sont relativement fraîches ce qui est bien agréable! Mais on me dit que le meilleur moment pour venir ici, c'est novembre.

 

Les rives du fleuve et de la rivière , bordés de jolies collines qui commencent à verdoyer, sont très cultivées et abritent de petits villages habités par divers groupes ethniques, notamment ici les HMONG ( qui font partie des Laos Sung) et les KHA -MOU ( qui font partie des Laos Theung) ).

 

Le Laos est en pleine mutation depuis une dizaine d'année : j'ai discuté avec beaucoup de français qui le connaissent bien, et me disent ne pas le reconnaître d'une année sur l'autre : le tourisme et tout ce qui en dérive, lui enlève de plus en plus de son authenticité et de son intégrité légendaire : le marchandage et le business ont remplacé le troc qui prévalait encore en 1995, les parents vendent leur parcelle de terre, leur rizière, pour acheter mobylettes et téléphones portables à leurs enfants ... la violence et les vols commencent à apparaitre : hier deux touristes se sont fait voler leurs sacs ce qui était impensable il n'y a pas si longtemps ... Luang Prabang devient bruyant à cause surtout des mobylettes et des tuk tuk ( en plus des coqs ....), les vendeurs à la sauvette sur les trottoirs sont légion, tolérés, malgré l'interdiction ...les prix de l'hôtellerie grimpent et peuvent atteindre des sommets scandaleux, même si dans l'ensemble le coût de la vie, dans l'ensemble, est ici dérisoire pour nous. Il y a encore 10 ans il n'y avait pas d'électricité à Luang Prabang! Le salaire moyen est de 100 dollars par mois, celui d'un très bon guide de 250 dollars. Mais il y a beaucoup de « nouveaux riches » comme ils disent, la corruption et les passe-droits sont très courants. Pour devenir fonctionnaire « il faut connaitre quelqu'un ». Même chose pour la justice : au départ, c' est le chef du village ( élu par les habitants ) qui tranche, ensuite, il faut aller voir les juges « professionnels » nommés par le gouvernement. L'adultère conduit systématiquement en prison. Le divorce existe bien : si les deux époux sont d'accord pas de problème, on partage les biens familiaux par moitié, sinon le « coupable » qui veut quitter son conjoint peut le faire, mais doit lui abandonner tous ses biens.

 

Ceci dit, tout n'est pas négatif ! Loin de là !

 

Le tourisme fait vivre bien des gens qui profitent un peu du progrès par ricochet (emplois – dans les hôtels et les restaurants où les employés sont largement en surnombre - : électricité, école en principe obligatoire dès 6 ans, la médecine en est à ses balbutiements : la moitié des enfants meurent encore avant l'âge de cinq ans, et les cas difficiles sont envoyés à Ventiane voire Bangkok - , routes qui commencent à être bitumées etc ...)

 

C'est encore la douceur de vivre, la beauté de paysages intacts, d'une population qui peut être très accueillante, même s'il est surprenant que dans certains endroits un peu éloignés, les gens semblent nous ignorer ...


Mon guide ( un guide parlant français, extrêmement cultivé en plus, pour moi toute seule pendant 7 jours... quelle aubaine !! ) m'expliquait que cela ne devait pas me choquer : ça fait partie de leurs habitudes ancestrales , c'est comme ça! Il me disait que lui-même n'avait
jamais embrassé ses parents! : les gens ne se touchent pas, on salue en se penchant un peu, les mains jointes. Mais on peut aller visiter les villages, regarder, prendre des photos, cela n'es pas inconvenant. En revanche, donner de l'argent peut être très mal vu .... enfin, comme je disais tout à l'heure.... de moins en moins!!!

 

Luang Prabang, c'est un peu comme  Bali : quand on se perd dans les petites ruelles, derrière les jolies façades des restaurants, c'est ce que nous appellerions chez nous, la grande la pauvreté . Les gens ont des visages tristes et fatigués. Le petit gardien de nuit de l'hôtel ou je suis – 21 ans -, qui passe ici toutes ses nuits sous le porche 6 jours sur 7, dort par terre sur une natte et semble très fatigué.

 

Luang Prabang, c'est aussi son marché « local » où je suis allée faire les courses avant de prendre un cours de cuisine ... fabuleux.

 

Et ses temples bien sûr, ce sera l'objet du prochain article :)

 

 



 

 

 

 






























Photos:
- La rivière Nam Kane

- la rue principale et les marchands ambulants sur les troittoirs
- une petite fille qui a mal aux mains après avoir déchargé des paquets
-un champ de riz
-le marché local .

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Photos : Mon arrivée à Luang Prabang ... 

 

25 février au 9 mars 2009



Politique:


La République Démocratique Populaire du Laos (RDPL) est une "république" à parti  communiste unique  le PRPL (Parti Révolutionnaire Populaire lLo) avec un Président de la République élu par le parlement pour 5 ans. Le pays est divisé en 16 provinces (dont la province de Luang Prabang).
Depuis 1991 le Laos se qualifie "d'Etat de démocratie populaire pluriethnique"

 Les journaux sont pour la plupart contrôlés par le ministère de l'information. Certains sont en anglais et en  français (Le Rénovateur).

.

Le Laos se tourne de plus en plus vers l'extérieur ( la France y a construit un grand barrage hydroelectrique )  pour essayer d'endiguer la pauvreté ( avec un revenu par tête de 300 dollars US ). C'est un des pays les plus pauvres du monde, avec une mortalité infantile de 85 pour mille
Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.


Géographie :


Le Laos est situé entre le 14ème et le 20ème parallèles nord. D'une superficie de 236 800 km2,  avec un peu moins de 6 millions d'habitants (24 hab. au km2 en 2005), le pays qui n'a pas d'accès à la mer, s'étend du nord au sud sur 1500 km. Il est bordé à l'est par la Cordillère annamitique (2850 m), et à l'ouest par le Mékong (1900 km au Laos), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande, mais est peu navigable à cause de son débit irrégulier.
Le Laos a donc une frontière avec 5 pays : la Chine, la Birmanie,, la Thaïlande, le Vietnam, et le Cambodge.

Les montagnes et plateaux occupent 70% du pays. Les forêts sont très dégradées.

L'agriculture est la principale source de revenus et occupe 70% de la population Les principales cultures sont : le riz, mais, fécules, café, cacahouètes, coton et tabac.

C'est aussi le 3ème producteur mondial d'opium après l'Afghanistan et la Birmanie.

Le brulis, bien qu'en principe interdit, reste toléré  très pratiqué ce qui est problématique pour la conservation des sols.

Le climat tropical, caractérisé par les moussons, avec 2 saisons: sèche d'octobre à avril et pluies de mai à septembre.
 

La population est composée de 68 ethnies classées en 3 groupes principaux: les Lao Lum (ou Lao des plaines), les Lao Theung (ou Lao des versants), et les Lao Sung (Lao des montagnes).

 
Histoire:


La tribu Lao appartient à la même ethnie répartie dans tout l'Asie du Sud- Est : au 9ème siècle, le Laos est peuplé par des vagues de migrations successives de Thaïs originaires de Chine du Sud, et au 14ème est fondé le LANG XANG, "le pays du million d'éléphants", le bouddhisme s'implante définitivement.


Ensuite l'histoire du Laos est chaotique et complexe: le royaume se morcèle et passe successivement sous domination des Birmans, des Chinois, du Siam (ancien nom de la Thaïlande jusqu'en 1939)  ...

Protectorat de la France en 1902 et domination japonaise pendant la seconde guerre mondiale...


L'indépendance du royaume fut proclamée le 8 avril 1945 unilatéralement par le Prince indépendantiste PHETSARAT, passé dans la clandestinité, 

En 1949, un accord franco-laotien proclama le Laos " Etat associé indépendant " continuant à faire partie de l'Union Française, Enfin, en Octobre 1953 la France reconnaissait  la pleine souveraineté du Laos qui devint alors une monarchie constitutionnelle, reconnue par la Communauté Internationale.

Le roi était alors SISAVANG VONG . Son fils  SI SAVANG VATTHANA  qui pris sa succession en 1959, fut le dernier roi du Laos.
A l'époque,  la guérilla existait toujours entre les communistes du Nord (le Pathet Lao) et les forces anticommunistes au Sud. La rébellion communiste a abouti en 1975 à la prise de pouvoir par le Pathet Lao,  à la création de la RDPL et à l'exode de l'élite politique et économique du pays vers la Thaïlande . Environ 300 000 personnes auaient quitté le Laos, soit 10% de la population..
Le roi Savang Vatthana fut envoyé, avec son épouse et un de leur fils, en camp d' internement. On ne le revit plus jamais. Il serait mort vers 75 ans.

L'ancien Palais  des  Rois, rebaptisé en 1997  "National Museum et Centre Culturel" , se visite actuellement.

70% des Laotiens sont Bouddhistes , 30 % animistes et quelques chrétiens.
La "religion bouddhiste" - (Petit Véhicule" ou Theravâda) , la plus ancienne et la plus proche des enseignements du Bouddha,  - est pratiquée, mais avec beaucoup moins de ferveur  que dans les autres pays de sud-est asiatique. Cette "religion" était tellement ancrée depuis le 14ème siècle, que le régime communiste a dû s'en accomoder ...

En fait, depuis 1995, les communistes développent  une politique "du tourisme", et pour cela la pratique du boudhisme peut être porteuse. Ils l'encouragent donc et  lui ont rendu ses lettres de noblesse puisqu'un stage de trois mois  dans une "pagode" ou le bouddhisme est enseigné, est oblligatoire pour tous les jeunes. On les appelle les "bonzes", le terme de "moine" étant réservé à ceux qui en font "leur profession".
 22 OOO moines dont 9000 "permanents". 



 



 

 

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