Tandis que Pierre ( le pauvre ! ) est resté à Paris, que Charles est à Berlin, que David est à Séoul, je viens de retrouver Gilles ( alias Gilnesh ) en Inde , à Pondicherry .
Encore une famille victime de la mondialisation !!
Bref, on était très contents de se retrouver .... dans une ville bien française ! l'un des cinq comptoirs de la Compagnie Française des Indes Orientales ( avec Chandernagor, Karikal, Mahé, et Yanaon ).
Pondicherry, anciennement : PUDU CHERI ( « le nouveau hameau » en tamoul ) rebaptisé récemment Puducherry, 700 000 habitants. Une ville située en bordure du golfe du Bengale ( enfin depuis le temps que je l'attendais celui là! ), séparée en deux par un canal (à sec forcément !) : le long de la mer, « la ville blanche », ancienne ville coloniale sous l'influence du Gouverneur DUPLEIX de 1742 à 1754, où l'on peut voir les belles demeures du 18ème dans des rues portant encore (plus pour longtemps) des noms bien de chez nous (Saint Gilles entre autres - je ne savais pas que Gilnesh était un Saint... mais puisque c'est écrit !) et de l'autre côté du canal, « la ville noire », celle des "locaux", qui ressemble à n'importe quelle autre ville indienne, sauf qu'elle a des rues à angle droit ( le génie français ?).
A Pondicherry, ville très cosmopolite et brassée de religions diverses, les sentiments sont contradictoires : richesse et pauvreté se côtoient, de même que les senteurs de jasmin et d'encens se mêlent aux odeurs nauséabondent des égouts et des poubelles ...
Deux autres figures emblématiques de Pondicherry, Sri Aurobindo et sa compagne Mirra Alfassa appelée « la Mère », deux personnages très portés sur la spiritualité, qui ont respectivement fondé l'Ashram d'Aurobindo, et Auroville, paradis utopiste très soixante-huitard dont le centre spirituel est le Matri Mandir ...Pas très convaincant à mon avis.
A ce sujet, Madame Guitry, qui nous a accueillis dans une magnifique maison coloniale qu'elle a rénovée, nous a expliqué que beaucoup d'indiens, lassés par la multitude des dieux ( ils ne savent plus très bien à quel Saint se vouer ...) se tournaient maintenant de plus en plus vers des lieux de méditation et de silence à tendance monothéiste, comme l' Ashram Aurobindo auquel nous sommes allés ( mais pas de photos!) , un lieu paisible en plein centre ville, où de nombreux fidèles viennent méditer.
Le Matri Mandir... Dans les rizières...
Nous sommes aussi allés voir les pêcheurs au filet sur la plage, les temples dédiés au gentil Ganesh et à la terrible Kali ( déesse de la mort souvent représentée un crâne à la main ) et évidemment Gilles étant là, je n'ai pas coupé à la tournée des églises ( heureusement, il y en a moins qu'à Rome!)
Le Golfe du Bengale avec une eau à 28 ° ( on a trouvé sur les rochers un foetus enveloppé dans du papier journal ... ),
Une hutte de pêcheurs sur la plage,
et la déesse Kali, la méchante,
qui tient dans l'une de ses mains la tête d'une de ses victimes :
Il était temps que j'arrive : Martine, plus Ganesh que Kali (ouf!!!), aime trop les éléphants. Le retour au milieu des tulipes : tout un programme....
(article écrit "à quatre mains" le 10 avril) .
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