Martine autour du monde ...

 

Les premiers habitants des Amériques arrivent probablement par le détroit de Béring vers

50 000 avant JC

Les civilisations précolombiennes (avant Christophe Colomb) sont les civilisations de Méso-Amérique et d'Amérique du sud.

On appelle Méso-Amérique l'aire culturelle de l'Amérique précolombienne occupée par des ethnies qui partageaient de nombreux traits culturels, avant la colonisation espagnole au 16ème siècle. D'un point de vue géographique, elle s'étend du nord du Mexique au Costa Rica.

La civilisation Méso-Américaine comprenait (notamment), des plus anciens au plus récents: les Olmèques, civilisation mère sur les bords du golfe de Campêche : -1200 à -400

les Zapotèques , leurs successeurs

les Mayas : -1600 à + 900,

les Toltèques venus du nord: 1000 à 1150

les Mixtèques,

les Astèques,

les Totonaques qui se sont alliés aux espagnols.

Celle d'Amérique du sud : les Incas, les Moches, les Chibchas, les Canaris.

  

 

Parmi les civilisations de la Méso-Amérique, celle du peuple MAYA, aujourd'hui disparue, est la mieux connue bien que son origine soit encore source de désaccord entre savants. Originaire du Yucatan aux environ de l'an 1600 av. J-C, elle a atteint son apogée autour des années 250 à 650 ap. J-C (période dite "classique").

L'aire Maya couvre la partie orientale de la Méso-Amérique, à savoir le sud-est du Mexique (Yucatan et Chiapas), le Guatemala, le Belize, le Honduras et El Salvador. Ce territoire fait 324 000 km2 (60% de la superficie de la France), partagé entre Basses Terres du nord et du sud (jusqu'à 1000m) et Hautes Terres (Altiplano, de 1000 à 2000m). Les descendants des Mayas continuent d'occuper les territoires de leurs ancêtres, pour une population estimée aujourd'hui à 20 millions d'individus, dont 6 millions de personnes qui parlent l'une des 28 langues mayas réparties en 9 grandes familles linguistiques, parmi lesquelles le quiché, le kakchiquel, le mam et le kekchi.

Les Mayas se répartissaient en plusieurs Cités-Etats indépendants (notamment les "indiens" terme signifiant "natif de sa terre", Quichés et Cakchiquels) gouvernés chacun par leur propre hiérarchie régnant sur un territoire de taille variable : le chef religieux, Halah Uinic, c'est-à-dire "l'homme véritable" qui est à la fois responsable religieux, roi et juge, puis les prêtres, les nobles et les guerriers, les artisans et les marchands, les paysans, les esclaves.

La noblesse et le clergé vivaient au cœur de la cité édifiée autour des centres cérémoniels, le peuple dans les environs pour défricher les terres et cultiver le maïs, les haricots, le coton, le cacao …

Le toit des maisons, construites en pierre, en brique, en bois, était recouvert de palmiers. Les femmes, levées dès 3/4 h du matin, travaillaient à la maison, les hommes aux champs.

La société était exclusivement agricole, les Mayas ne connaissaient pas le fer donc n'utilisaient aucun outil en métal mais savaient tisser, faire de la poterie, et faire des routes pour le commerce

La monnaie était la graine de cacao.

 

Les caractéristiques de la civilisation maya : les calendriers

 

S'inspirant des découvertes de leurs prédécesseurs, (les Olmèques 1200 à 500 av. J-C), les Mayas ont maîtrisé l'astronomie (science de l'observation des astres), étaient très portés sur l'astrologie (croyance selon lesquelles les planètes apportent des informations qui permettent d'analyser et de prédire les évènements - les signes du zodiaque) et la cosmologie religieuse (selon laquelle l'étude des textes religieux fondamentaux permet de dire que l'Univers est le fruit de la création divine).

Les Mayas avaient mis au point pour leur propre fonctionnement deux calendriers. Le temps était calculé en combinant un calendrier solaire agricole de 365 jours basé sur le soleil (le Haab), et un calendrier rituel sacré de 260 jours (le Tzolkin, un système de divination 13 par 20) :

 

1) Le Calendrier sacré = TZOLKIN = "Compte court" : 260 jours

 

L'année cérémonielle des Mayas se composait de13 périodes de 20 jours et comptait donc 260 jours.

Les 20 jours étaient associés à 20 glyphes différents et étaient mis en relation avec des divinités, des animaux ou des objets sacrés. Le cycle de 20 jours peut se comprendre aisément dans une numérotation vigésimale (système de numérotation ayant une base 20), en revanche l'utilisation d'une base 13 pour les périodes reste un mystère.

Ces 20 jours de base étaient cycliquement affectés d'un signe numératif se lisant de bas en haut : une barre pour 5, un point pour 1.

 

Comment étaient associés les jours et les numéros ? En déroulant les jours du calendrier et en leur affectant un nouveau numéro. Lorsqu'on arrivait au numéro 13, on enchaînait à nouveau par le numéro 1. Au bout de 260 jours, le cycle était bouclé. (20 X 13 = 260 jours)

La façon la plus imagée pour se représenter ce déroulement est d'imaginer deux roues d'engrenage qui tournent ensemble.

 

les inframondes 003

 

 

 

Le calendrier sacré avait trois utilisations principales :

 

- Cérémonies et rituels communautaires et individuels,

- Pour deviner les réponses aux questions spécifiques (comme notre astrologie horaire)

- Pour pronostiquer le destin d'un individu (comme notre astrologie natale), ainsi que le moment exacte pour les semences et la récolte, les sacrifices, et la conquête d'une peuplade rivale

 

Au début, les Mayas ont d'abord vénéré les grandes forces de l'Univers: le soleil, la lune, l'eau, la terre. Après les dieux se sont multipliés et étaient très nombreux. Ils étaient associés à chaque élément de la nature : CHAC présidait à la pluie et au vent, AH MUN "seigneur des forêts" était le dieu du maïs et de l'agriculture, KUKULCAN "le serpent à plume" dieu des vents et ouragans, de la lumière et de la vie, ITZAMNA qui signifie "roi", est la divinité suprême du panthéon maya, le créateur de l'univers.

 

2) Le calendrier agraire ou civil = HAAB = "Année vague" : 365 jours

 

Le calendrier solaire de 365 jours se décomposait en 18 mois de 20 jours, auxquels on ajoutait une période très courte de cinq jours (18 x 20 + 5 = 365 jours).

A ces 2 calendriers il faut ajouter 2 "comptes" pour le calcul du temps linéaire:

 

3) LE COMPTE CALENDAIRE :

 

Les deux cycles commençaient en même temps : la "roue calendaire" combine les calendriers Tzolkin et Haab. Une "date de la roue" comporte toujours 4 éléments : 2 du calendrier sacré et 2 du calendrier agraire. Chaque jour elle donne une date qui ne se reproduit que tous les 52 ans (années vagues) ! C'est ce qu'on appelle le "compte calendaire"

La roue calendaire ne donne que le jour et le mois sans spécifier l'année.

Il fallait combler cette lacune :

 

4) Le "COMPTE LONG" ou "choltun" :

 

Pour situer les événements dans le passé, il était nécessaire de partir d’une date initiale, un système linéaire, comme nous le faisons en prenant comme référence la naissance du Christ.

Les Mayas avaient calculé une date d’origine qui correspond au 13 août 3114 avant notre ère. Il s’agit là d’une convention (ou de la date de création du monde?), qui permet d’inaugurer le compte long des treize baktuns, de 144 000 jours chacun.

 

En travaillant à décoder le sens du temps et de ses cycles, les Mayas ont inventé ce qui pourrait être le système de calcul mathématique le plus sophistiqué de l'histoire de la culture humaine, mise à jour par l'étude des "codex" (livres dont 4 seulement sont parvenus jusqu'à nous!) et des blocs glyphiques composés de divers signes ou "glyphes" trouvés sur les pierres.

Certains signes expriment des concepts, d'autres traduisent des syllabes.

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Tous les rituels mayas étaient dictés par ce calendrier des cycles sacrés de création et de destruction : des cycles de 5125 ans : le cycle actuel aurait donc commencé en 3114 av JC et devrait prendre fin en 2011. Le 21 décembre 2011, le cycle long s’achèvera, ce qui coïncidera avec le solstice d’hiver. C’est alors que, selon les prophéties, l’ère maya prendra fin.

Ce qui donne la pyramide suivante :

 

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Sur le dessin de la pyramide, on peut voir comment les 9 cycles d'évolution de l'univers, ou Inframondes, s'empilent en s'imbriquant les uns aux autres.

En remontant la pyramide le temps s'accélère. Nous évoluons de plus en plus vite. A droite l'accélération du temps : chaque inframonde qui porte un nom (à gauche), est 20 fois plus court que le précédent, et divisé en 13 phases de croissance. Les Inframondes fonctionnent en même temps de sorte que l'accélération de l'évolution est exponentielle. Par exemple les changements évolutifs pendant l'inframonde planétaire sont 20 fois plus rapides que ceux qui eurent lieu durant l'inframonde national. Ce dernier porte aussi le nom de "Compte long" ou "Grande année".

 

Le compte long est le cycle des 5125 années nécessaires pour révéler le Dessein du Créateur dans l'évolution des êtres humains et de la planète. Il est basé sur les "tuns" de 360 jours qui font référence aux forces divines et non pas aux cycles astronomiques lesquels sont en relation avec l'année solaire de 365 jours. Ils sont multipliés par une puissance de 20. Le compte long de 5125 années est divisé en 13 cycles d'environ 394 ans appelés baktuns. Chaque baktun est divisé en 20 cycles appelés katuns. Chaque katuns est composé de 20 tuns de 360 jours. Puisque l'unité de base, le tun, comporte 360 jours, le temps recule petit à petit de 5 jours par année solaire, ce qui nous éloigne du temps linéaire. Le Compte long est ainsi constitué de multiples de 13 et de 20.

 

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Nous sommes aujourd'hui toujours dans le "Compte long"", au milieu du 8ème Inframonde (galactique) qui a commencé en 1999 et ne durera que 12,8 années, pour finir donc le 21 décembre 2011 (d'autres disent 2012), jour du solstice d'hiver, et jour où le soleil se lèvera pour se joindre à l'intersection de la Voie lactée et du plan écliptique.

 

Cette date marquerait selon les adeptes de la théorie, soit la fin apocalyptique du monde (fantasme ésotérique?), soit plus rationnellement un changement dans la conscience mondiale et le début d'un nouvel âge. Il est vrai que la menace qui pèse sur notre planète est lourde. Les Mayas ne nous n'auraient-ils pas légué depuis les fonds des temps, un appel à une prise de conscience collective des mesures urgentes d'application quotidienne à prendre pour chacun de nous, chacun de nos acteurs économiques, financiers, politiques, sociaux ?

 

Alors, la fin d'UN monde ? Peut-être ce que les écologistes de chez nous qualifient aujourd'hui du "jour de dépassement de la terre" … J'y serai …affaire à suivre

 

 Les prêtres astronomes cherchaient des signes dans les cieux, et pour observer les mouvements complexes du soleil ils avaient construit des observatoires et des gnomons (cadrans solaires) pour mesurer les ombres. Les temples et les Palais étaient alignés sur le soleil et les étoiles. Ils croyaient en un voyage après la mort dans un inframonde, un monde souterrain. Les sacrifices humains étaient nombreux : le sang devait couler pour calmer les dieux. Ils utilisaient le calendrier sacré.

 

- Le ciel et le monde souterrain étaient plats, le nombre des divinités incalculable. Les plus connus : le dieu du feu, le dieu de la pluie ou le serpent à plumes … et la culture d'El Tajin : le fameux jeu de balle.

 

- Les Mayas ont aussi inventé le zéro, l'écriture hiéroglyphique (caractères représentant des objets divers), une architecture importante (temples-pyramides, souvent à 9 étages comme les 9 Inframondes), palais, observatoires, réservoirs souterrains d'eau de pluie : les cenotes…).

Ils étaient de grands bâtisseurs, mais seuls les temples en maçonnerie de pierre ont résisté au temps. Ces temples n'étaient que de faibles dimensions. Il y avait 4 grandes villes : Chichen Itza, Tikal, Bonampak, et Palenque.

 

Ci-dessous le temple pyramide à degrés de Chichen Itza au Mexique (Yucatan).

 

Chichen-Itza-01a

 

- L'écriture hiéroglyphique, qui ne pouvait être déchiffrée que par les sacerdotes et l'élite gouvernante, était consignée dans des "codex" dont il ne reste que 4 dans le monde (aucun au Guatemala) : le codex de Dresde, le codex de Paris, le codex de Madrid et le codex Grolier.

 

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Sur le glyphe ci-dessus (codex de Dresde) on voit comment sont associés des dates (colonne de gauche : à chaque jour est associé un glyphe), des chiffres (les barres et les points), des personnages accompagnés chacun de 4 blocs glyphiques. Le tout figure une offrande à la divinité pour une bonne vie.

 

Vers le 9ème siècle la région commence à souffrir d'une sécheresse prolongée d'autant plus que le sol de la région, située en milieu tropical, est karstique donc perméable à l'eau. La nourriture se fait plus rare.

 

Les Cités-états et les seigneurs de guerre, se livrent à des combats impitoyables : on oublie l'astronomie au bénéfice de l'art de la guerre.

L'une de ces guerres fut conduite par une femme ce qui est exceptionnel : la reine de Naachtun (ruines situées entre Tikal et Calakmul), celle que l'on appelle "la Dame du sixième ciel", ambitieuse et cruelle. Elle contribua beaucoup à l'effondrement de la fragile civilisation et au déclin de l'empire.

 

Les Mayas du sud abandonnèrent leurs villes les premiers, et ceux du nord s'intègrent à la société Toltèque vers 1200 ap.JC : c'est alors le début d'une nouvelle culture mixte où l'usage du fer apparaît mais où les guerres s'amplifient sous les révoltes des Mayas. Elles aboutissent à la chute de Chichen Itza puis de Mayapan en 1441.

 

Toutes les cités mayas furent détruites même si certains centres "périphériques" perdurèrent : ainsi les mayas du Yucatan opposèrent une résistance farouche jusqu'en 1546. Le dernier royaume maya, celui de Tayasal ne fut détruit qu'en 1697.

Après deux siècles de guerres incessantes et cruelles, la civilisation maya a disparu

Aujourd'hui on évalue à 3 millions le nombre de descendants directs des mayas, qui conservent leurs langues et traditions anciennes. Pour eux, la croyance en l'influence du cosmos sur l'existence humaine et la nécessité de rendre hommage aux dieux par des rites, continuent de s'exprimer dans une foi hybride : chrétienne et maya.

 

 

(Sources : essentiellement le livre de Barbara Hand Glow : "Le code Maya" Collection Aventure Secrète - "Le monde Maya" encyclopédie du voyage Gallimard, et "Le Guatemala" de Jac Forton dans la collection "Les guides : Peuples du monde")

Martine 

septembre 2011.

 

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