Martine autour du monde ...

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L'Inde

(attention les statistiques datent de 2008 ... donc pour ceux qui voudraient partir... en 2050 ... une mise à jour sera à faire :)

Wahouououououou !!


Me voici en Inde - à "Mumbai-Bombay" - depuis hier soir 22h, après une longue journée de « transit » via Bangkok, que j'ai adoré comme vous savez ..... hé bien en arrivant à Bombay ( avec ma valise qui me reste fidèle ouf! ) le choc a été encore plus rude qu'à Bangkok : après l'Indonésie et le raffinement de ses habitants, dur dur, le trajet d'une heure jusqu'à l'hôtel... pour la fragile occidentale que je suis .... sans un seul mot du chauffeur qui en plus faisait la « g.... »
J'avais envie de lui dire : "Bonjour les Indiens" ! ( en plus je me suis fait "rouler" : 900 roupies , 2 fois le tarif !!)

Tout au long de la route, des immeubles noirs et dégradés, sans fenêtres et sans lumière, une foule immense, que dis-je, un véritable océan humain grouillant dans les rues où s'entassent voitures et taxis datant d'un autre âge, klaxonnant à qui mieux mieux sans respecter aucune règle de circulation ( bien fait de prendre une assurance vie !) Un continuel vacarme infernal qui se perd, rebondit et resurgit entre des ponts et des re-ponts et des bretelles d'autoroutes sans fin... des gens qui mangent assis par terre, ou sur de vieux chiffons noirs de crasse, dans la poussière et les ordures qui jonchent les trottoirs .... .. bref, ça m'a coupé l'envie de dîner et je suis allée me coucher sans demander mon reste !!

 

Mais ce n'est qu'une toute première et rapide impression !

 

Heureusement mon hôtel est  "très convenable" comme dirait Marie, ( ascothotel.com ) que je conseille à tous les routards . Et surtout, ce soir je vais dîner avec Baudouin et Romain, deux vieux et bons  amis de David déjà rencontrés en  Corée du Sud :) Je suis vraiment très contente de les retrouver là en Inde!! Ils vont sûrement me remonter le moral ...
Alors tout baigne !!

Bon, mais pour ne pas manquer à la tradition : mon petit article sur l'Inde ( préparé à la maison avant de partir ...of course! Je sais que c'est un peu chiant, mais.....  pour les ignorants comme moi ..... :)

Donc mon itinéraire sera
Bombay, puis vol vers Cochin, puis route en voiture avec chauffeur jusqu'à Madras, avant le retour au pays le 18 avril....
avec Gilou si todo va bene  !
                                            

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Les religions en Inde:

De nombreuses religions ... et quelques « sectes »:

L’Inde est une mosaïque culturelle et religieuse. L’hindouisme est le principal culte du pays, devant l’Islam

Islam ( 2ème religion par le nombre :150 millions) 

Christianisme

Sikhisme : apparu au 16ème, avec le gourou NANAK. Leur livre sacré est le Gran Sahib. Ils ont une organisation militaire et ne se coupent jamais les cheveux!

Jaïnisme: MAHAVIRA en 477 ap.JC – Ce sont les apôtres de la non-violence et du respect de toute forme de vie (végétaliens)

Zoroastrisme

Judaisme

Sectes : Le fondateur de la secte s'appelle GOUROU et il crée une ASHRAM ou « enclos de paix »

Hindouisme ( largement majoritaire : 900 millions) 

L'hindouisme  est issu de l'ensemble des croyances religieuses et sociales du Bramahisme = système social et religieux ancestral de l'Inde traditionnelle fondé sur la division de la société en castes.

LES TROIS GRANDS DIEUX  de l'hindouisme ( ensemble ils portent le nom de Trimurti) :

BRAHMA:

Créateur du monde qui s'éveille sur l'océan, c'est lui qui crée les dieux et les hommes.

S'exprime à travers le culte des Stupas, des Reliques, et dans les monastères.

 SHIVA + Parvati

Ne pas se tromper: Shiva, le dieu du yoga,  est un homme, le dieu du cycle de la vie et de la mort.

Il peut détruire le monde!

Il arbore le chignon des ascètes, haut roulé sur la tête, dans ses cheveux on peut voir la déesse GANGA, déesse des fleuves, autour de son cou, le Cobra.

SHIVA va épouser PARVATI, la soeur de VISHNOU, et aura 2 fils:

- l'éléphant GANESH, l'impur, qui lui- même aura 2 filles Dourga et Kâli dont est issue la secte des étrangleurs : les Thugs (violation des interdits). D'autres disent que Dourga et Kâli sont les filles de Shiva lui-même .... allez donc savoir !! 

-et SKANDA, fils pur car issu du seul sperme de SHIVA, qui prône l'abstinence.

VISHNOU

le frère de Parvati ( Shiva et Vishnou sont donc "beaux-frères" jusqu'à preuve du contraire...)

qui maintient le monde en l'état, grâce au déluge qui éteint l'incendie allumé par Shiva ...

De ce déluge est issu le premier homme MANU, (à qui l'on doit le premier code civil de l'humanité... pas encore enseigné dans les fac de France ! ) 
Vishnou a 10 avatars:

Matsya le poisson, Kurma la tortue qui retrouve les choses perdues, Varaha le sanglier, Narasimba l'homme Lion, Vamana le nain, les deux Rama : les rois singes, le dieu Krisna et son épouse Radha, Kalki le cheval blanc, et enfin Bouddha (eh oui, le Bouddha que tout le monde connait ... on le retrouve là  ....et voilà, la boucle est bouclée avec le Bouddhisme ...!! Quand même il fallait le faire : malins les hindouistes!)

 

Bouddhisme (Très minoritaire: 1 million)

-566 av JC: Naissance de Siddarta Gautama né à Lumbini au Népal, Prince de Sakya, qui en méditant sous un arbre accède à la BOHDI =l'illumination, devenant ainsi le BOUDDHA. Son discours moral est nouveau (la roue du Dharma = les lois): le désir et l'avidité sont à l'origine de toute souffrance, il faut lutter par autodiscipline, et rectitude de conduite morale , jusquà obtenir le NIRVANA .

Ainsi le bouddhisme n'est pas en opposition avec l' Hindouisme !

Il prône la voie du milieu pour éviter l'illusion donc la souffrance.

4 grandes écoles :

1- HINAYANA (petit véhicule) est le courant dominant originel.

2 - MAHAYANA (grand véhicule) date de l'an 0. Il prône la compassion et l'altruisme grâce à l'éveil. La doctrine est transmise vie après vie par les Bodisatvas avec leurs Sutras.

Cela a donné : en Chine, le CHAN – au Japon, le ZEN et au Vietnam le THIEN

3- VARANAYA (véhicule du diamant) en l'an 500 au Tibet. Le Maître devient « qualifié »

4- THERAVADA (ou doctrine des Anciens) en l'an 700 à Ceylan. C'est un courant traditionnel conservateur. Les enseignements s'appellent SUTRAS, la vie est monastique (vinaya), et l'ethique personnelle rigoureuse. »

 

L'histoire de l'Inde ... la vraie

Mais là aussi c'est long et compliqué, donc je vais essayer de faire court :)

-3000 av. JC : civilisation de l'INDUS

C'est une société très avancée divisée « en couches », très urbanisée d'après les fouilles

-1500 av JC: arrivée des ARYENS

Communauté pastorale puis agricole appartenant au groupe des peuples indo-européens. Leurs prêtres sont les chamanes (sorciers guérisseurs).

Sur le plan religieux, c'est l'époque des VEDAS, ces recueils de textes écrits en sanscrit, qui forment la base de l'hindouisme et décrivent l'organisation de la société en tribues, conforte les pouvoirs militaires et religieux, l'ordre établi ...

-600 av JC: fin de la colonisation Aryenne:

Suit une longue période de stabilité et de développement

-566 av JC: naissance de Sidharta Gautauma qui est à l'origine du bouddhisme ....

-540 av JC : MAHAVIRA, un contemporain de Sidharta, fonde la secte puritaine des JAINS adeptes de la non violence et d'un style de vie très austère

-300 : L'Empereur ASHOKA adopte la loi morale de Bouddha comme code de conduite pour pacifier et unifier son pays. Il construit de nombreux monuments et notamment des piliers sur lesquels on retrouve toujours le «  DHARMA CHAKRA », la roue de la loi sacrée instaurée par Bouddha

-plusieurs siècles de stabilité...

-3ème siècle après JC : Empire KUSHAN

-400 /600 : Empire GUPTA : on assite à un renouveau brahmanique :  retour à l'Hindouisme, moins austère que le Bouddhisme ... la philosophie hindoue d'aujourd'hui prend racine à cette période.

-500 : invasion des HUNS

-500 à 1300 : création des états du RAJPUTANA (en gros le Radjastan actuel ... les Rajput et leur culture) et de nombreux états indépendants

-1300 : Les Musulmans AFGHANS envahissent le Rajputana.: Guerre longue et sanglante; Création de la cité de DELHI.

Apparition de l'ISLAM:

--> Coran = parole d'Allah révélée à Mahomet entre 610 et 632

--> Sunna = prescriptions d'ordre moral

--> Hadith =recueils rassemblant les déclarations du prophète.

--> Charia = loi religieuse des musulmans

1600 : Les Musulmans MOGHOLS envahissent l'Inde:

C'est la dynastie des Mogols, descendants de Gengis Khan

Babur et surtout Akbar furent de grands réformateurs épris d'art et de tolérance. L'architecture des temples hindous est à son sommet, avec l'introduction du dôme, symbole de l'architecture musulmane, et tout le faste du 17ème (TAJ MAHAL)

C'est aussi une période de grande tolérance religieuse et philosophique avec Sankara, Ramanudja, Ramananda, et Nanak fondateur du mouvement Sikh.

Le dernier empereur mogol Aurangzeb, est mort en 1707.

C'est l'effondrement de l'empire qui correspond à l'invasion des colonies commerciales européennes.

-1700 ... la période coloniale : Français, Hollandais, Britanniques.

En 1800, la conquête de l'Inde par les anglais est totale, avec l'organisation d'un gouvernement colonial (un gouverneur général remplacé par un vice-roi en 1857, dont la résidence est fixée à Calcutta puis à Delhi.

-1857 : révolte des CIPAYES (classes supérieures carte Inde du sud)

-1885: La rébellion entraine la formation du Congrès National Indien.

-1869/1948 : Le MAHATMA GANDHI « père de la nation » prône la non-violence et  parvient à la proclamation de l'indépendance en 1947, avec partition du pays en un état islamique au Pakistan et au Bengladesh, ce qui provoque l'émigration de 10 millions de personnes et inaugure le problème du Cachemire où se mélangent musulmans et hindous. Le Mahatma est assassiné en 1948.

1950 : création démocratie parlementaire (constitution – Congrès).  NEHRU prend la tête du parti socialiste, principal parti dirigeant de 19 47 à 1964, et tente de nationaliser les terres .

INDIRA GANDHI, la fille de Nehru, lui succède, essaie une politique socialiste plus radicale avec pratique de l'autarcie, et amélioration de l'agriculture : c'est "la révolution verte".

Elle est assassinée en 1984, et son fils RADJIV GANDHI, 1er ministre, est assassiné à son tour en 1991.

 

L'Inde aujourd'hui:

 

« L'Union Indienne » est une démocratie parlementaire (président de la république, premier ministre chef de la majorité parlementaire)

C'est un Etat fédéral, composé, outre le territoire national de Delhi et 6 territoires fédéraux, de 28 Etats très autonomes tant sur le plan législatif que politique. Ils sont tous dotés d'un gouvernement élu et d'un Premier ministre, ainsi que d'un "préfet" qui représente l'Etat fédéral.  Les partis politiques sont très nombreux.

 

En 1992 : début du libéralisme économique (croissance annuelle de 6%) et résurgence du nationalisme entrainant de violents affrontements entre hindouistes et musulmans (au Cachemire les terroristes musulmans sont soutenus par Al Qaeda ...)

 

Il y a 5 langues principales : l'Indi, le Bengali, l'Urdu, le Gujarati, le Penjabi, 21 langues "officielles" parlées au parlement, et plus de 1600 au total!.

 

1,2 milliards d'habitants (dont 900 millions de classes rurales et tribales ), avec aujourd'hui une prédominance des classes moyennes (en terme de pouvoir politique). La population de l'Inde, qui augmente (+ celle de la France tous les 3 ans et demi ),  devrait dépasser la Chine à la prochaine génération.
Le PNB est de 700 dollars par habitant.

 
Rabindrana TAGORE : prix Nobel de littérature en 1921 et NAIPAUL en 1992 pour son livre : « l'Inde »

 

La géographie de l'Inde .

L' Inde est située au nord de l'Equateur, elle est au 7ème rang des pays du monde par sa superficie (plus de 3 millions de km2 ) , environ 3000 km de longueur et autant en largeur, avec 15 000 km de frontières et 7500 km de côtes (mer d'Oman, Golfe du Bengale et Océan indien). Au nord l'Himalaya sur 2500 km, la plus haute et la plus jeune montagne du monde

Au sud de l'Inde, que je vais traverser , se trouve le plateau du Deccan du sud, large plateau triangulaire semi aride parsemé de forêts d'épineux et d'arbres à feuilles caduques, au climat très chaud en été et doux en hiver, plateau entouré à l'ouest des Ghâts occidentaux  (hauteur moyenne 1000 mètres ) et à l'est, des Ghâts orientaux moins élevés.

La plaine côtière occidentale est une étroite bande de terre (largeur comprise entre 50 et 100 km ) inondée de rivières et de petits étangs. La côte méridionale du Kerala est aussi appelée Côte de Malabar.

la côte orientale est une longue étendue de terre entre les Ghâts et le golfe du Bengale : une plaine occupée en grande partie par les deltas de plusieurs rivières , au fort taux de précipitation.

L'Inde est un pays fortement exposé aux catastrophes naturelles  : sécheresse, inondations brutales dues aux pluies de la mousson, cyclones et tremblements de terre  (comme celui qui a provoqué le tsunami du 26 décembre 2004 ... quand nous y étions !!)

Le pays est très bien pourvu en ressources naturelles (charbon, gaz, pétrole ...)

L'Inde est le 2ème pays le plus peuplé du monde derrière la Chine (1,2 milliards d'habitants, avec une densité moyenne très élevée de 300 hab. au km2, mais sa population croît plus rapidement que celle de la Chine.

Le Kerala pratique depuis plusieurs années une réduction de l'indice de natalité en améliorant l'éducation des filles  et le planning familial. Cependant il y a encore de nombreux infanticides (surtout de filles ) , et beaucoup de pauvres, surtout dans les campagnes où des paysans endettés se suicident face à la dégradation de leurs conditions de vie ... et malgré l'interdiction constitutionnelle les intouchables continuent de subir une ségrégation spatiale dans leurs villages .

 

Voili Voilou .... chapeau bas à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout !

et merci encore à tous pour vos mails et commentaires que me font toujours  très plaisir  !  

 

 

 

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Lea Huey « Make – Make » !!!   

 


 

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Make Make s'est donné à fond pendant son séjour au Laos et au Cambodge ! La grande forme aux côtés de sa « mam » un peu défaillante, pour cause de fatigue, chaleur, air conditionné, poussière ... et autres inconvénients dus à ces pays difficiles à vivre quand on n'est pas habitué!

Il a su regarder, interpréter, s'interroger, poser beaucoup de questions, ( presque aussi bavard que notre guide MA CHHUN, c'est pas peu dire! ) apprendre tout ce qui est possible en si peu de temps, sur ces pays, leur vie au quotidien, leur régime politique, leur religion, leur artisanat et leur art...


Il a pris le relais pour écrire deux articles de blog ( pas facile ! ), et s'est initié à la photo avec son nouvel appareil Nikon ....


Merci de ta visite Pierrot  , et bonne continuation avec Dav à Hong Kong !


Tout cela vaut bien la galerie de portraits qui suit :


  

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Que Garuda
le véhicule du dieu Make Make, pardon, du dieu Vishnu, te protège jusqu'à la fin de ton voyage  ....et vous protège tous d'ailleurs, avant de vous mener tout droit au Nirvana !!



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Le dernier jour avec Pierre, balade en bateau sur le lac Tonlé Sap : un lac immense ( le plus grand du pays et le deuxième de tout le sud-est asiatique : 3000 km2 en période sèche comme aujourd'hui, et 12000 km2 pendant la saison des pluies quand le Mékong atteint son son plus haut niveau ! ) sur lequel vivent, dans des habitations flottantes qui se déplacent au gré des courants et du niveau de l'eau, dans des conditions très précaires, plus de 1000 familles et 5000 personnes, essentiellement des pêcheurs bien sûr. Mais il y a aussi une église, un terrain de hand-ball et de volley ....

Pour se rendre au lac, d'abord la route bordée de petits villages, puis le bateau sur la rivière .

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les gens se déplacent en petites barques à moteur, des bateaux un peu plus grands et confortables sont à la disposition des touristes qui sont nombreux à venir y admirer le soir, le coucher du soleil... On y fabrique aussi des paniers pour pêcher : il y a encore beaucoup de poissons un peu plus loin , et même des crocodiles ! La vie dans ce village, où les femmes travaillent dur comme les hommes, ne doit pas être tous les jours facile!

Il faut tout faire dans l'eau  !!
ce qui rend Pierre manifestement très perplexe au fonds de sa barque  :)
                                                                         

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Quant à moi, hier je me suis décidée à m'acheter un "masque " pour me protéger de la poussière que je ne supporte plus !
mais beaucoup de gens en portent ici, et je ne "dépareille" pas du tout.
Au contraire, Siem Reap étant une ville très polluée,en plein boum de construction tous azimuts , et de réfection des routes et trottoirs,  je fais très "locale" !!   
                                                              
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                                                                              A demain  !!

 

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Photos  : Le drapeau du Cambodge. Un genre de mélange entre une myrtille et une cacahouète qui pousse dans les arbres et que mangent les enfants pour son goût sucré : qui peut me donner le nom ? (car on ne l'a pas trop compris :))
 


 Les différents sites autour d'Angkor drainent une foule vraiment importante de visiteurs, ce qui explique que le tourisme constitue désormais clairement la principale source de revenus de la région, devant la pêche qui se pratique pourtant avec abondance depuis plus de 2000 ans sur le lac Tonlé Sap, tout proche (et plus grand lac d'Asie du Sud-Est).

 

Beaucoup de gens vivent dans les prairies de la région, le long des quelques nouvelles routes goudronnées ou des chemins de terre. La région, toute plate, est inondée en saison des pluies (lors de laquelle les habitants cultivent le riz) mais relativement sèche actuellement : les arbres fruitiers (mangues, noix de coco, papaye, fruit du dragon, palmiers, tamarine pour la confiture et le thé ) et quelques maigres vaches constituent la principale activité des villages, qui ressemblent beaucoup à ceux que j'ai pu voir au Laos : maison sur pilotis, faites de bambous et de bois, toute la famille vivant dans l'unique pièce et l'espace entre le sol et le plancher servant de zone de repos et de stockage. Parcourir les routes qui traversent la campagne est vraiment intéressant car on peut voir et s'arrêter dans des villages, comprendre leur organisation et tenter de discuter avec leurs habitants qui se sont toujours montrés accueillants et souriants!

 


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L'arrivée des fonds internationaux destinés à restaurer les temples et à dynamiser la région après les périodes d'instabilité politique forte qu'a connues le Cambodge depuis son indépendance et surtout depuis 1975 a permis de forer des puits dans chaque village pour accéder à de l'eau potable, de scolariser gratuitement les enfants dans les écoles publiques (niveau très faible) et de mieux organiser la solidarité entres les différents villages, même si la corruption semble demeurer très importante.

Il n'y a pas d'électricité dans tous les villages, mais en revanche, la télé fonctionne grâce à des batteries qu'il faut recharger tous les jours!




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Sortie d'école à Bantea Srei

 

Selon notre guide, ceux qui veulent sortir des campagnes et de leur village doivent aller étudier dans les villes les plus importantes (Phnom Penh et Siem Reap principalement) où ils paient leurs études post-bac avec des boulots à mi-temps (chauffeur de taxi, réceptionniste, guide, ... enfin tout ce qui a un lien avec le touriste qui apporte des dollars). La plupart voient leur débouché dans le tourisme (manager d'hôtels ou d'agences de voyages, qui appartiennent pour la plupart à des étrangers, surtout coréens) plutôt que dans l'administration ou les services (presque totalement corrompus).

 

Selon notre guide, les jeunes se marient quand ils ont un travail et le « processus » peut durer deux ou trois ans ! Un homme ne dit jamais son amour directement à une femme: il doit passer par un de ses amis de confiance qui va sonder les ami(e)s de la femme, puis ceux de l'homme pour savoir si le terrain est propice à l'affaire, ce que souhaite la femme plus tard, s'ils nourrissent des ambitions susceptibles d'être concordantes, etc ... Quand cet intermédiaire a suffisamment de certitude, il suggère à son ami d'aller rencontrer les parents de la promise pour leur demander sa main. C'est là qu'il doit montrer patte blanche et si les parents sont à peu près convaincus, une négociation s'engage sur l'importance de la « dot » que peut apporter l'homme à sa future femme (essentiellement destinée à payer le mariage). Une fois un accord obtenu (ouf!), le mariage est annoncé, il dure deux jours (un pour les prières, une heure à chaque fois, avec des cérémonies dédiées à la santé, au bonheur, au travail, etc. ; le second jour étant réservé à la fête, qui réunit plusieurs centaines de personnes, entre 200 et 1000 nous dit-il...). Enfin, les époux peuvent vivre ensemble (car s'ils le font d'une quelconque manière avant, s'en est fini pour leur réputation!).

 

 

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Petite halte dans une gargouille sur le côté du chemin de terre qui nous mène d'un temple à l'autre : c'est le luxe, il y a même plusieurs plats au choix !!

 


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Jus de coco : il paraît que c'est super bon pour soigner tous les maux ... En tout cas, le goût est agréable et ça désaltère efficacement sous cette chaleur écrasante !

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Aller vite en tuk tuk !!! 

-Article et photos de Pierre-
 

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Angkor, qui signifie « Ville Capitale », classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992, est le lieu où les rois Khmers ont établi le siège de leur royaume entre 800 et 1430, avant de déménager à Phnom Penh. Actuellement Angkor est un vaste site historique qui s'étend sur plusieurs dizaines de km2 et se situe à environ 10 km de la ville de Siem Reap (qui ne présente pas d'intérêt particulier si ce n'est son aéroport et ses hôtels pour touristes).

 

Coup du sort, le chauffeur qui nous a amenés de l'aéroport à l'hôtel, nous dit qu'il est aussi guide (ce que doivent dire tous les chauffeurs de taxi). Mais pour un tel site, il faut absolument avoir un très bon guide (ou alors un bouquin super détaillé) car ce n'est pas une visite de tout repos, il y a tellement de choses à lire ou à interpréter dans ces constructions que le non spécialiste s'y perd !! Mais ce chauffeur-guide nous a fait une bonne impression sur le trajet... Allez hop, c'est avec lui que nous partons à l'aventure !


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Avec ce guide anglophone vraiment très cultivé et intéressant, nous avons visité attentivement 6 temples : Angkor Vat, Ta Prohm, Angkor Thom, Banteay Srei, Beng Mealea et le groupe de Roluos. En résumé, ci-dessous voici ce qu'il nous a appris.

 

La visite de ces temples prend toute sa signification à la lumière de l'histoire du royaume et des légendes qui fondent l'Hindouisme et le Bouddhisme : à son accession au trône, chaque roi construit un nouveau temple dédié à la divinité à laquelle il souhaite que le royaume voue un culte, et dont les murs du temple narrent les exploits. C'est ainsi qu'environ 3000 temples ont été construits sur le territoire du royaume Khmer (qui, à son apogée en 1220, s'étendait sur le Vietnam, le Laos, une partie de la Thaïlande et de la Chine), il en reste environ 1000 sur le territoire de l'actuel Cambodge.

 

Ces temples ont été construits en latérite (une pierre rose, facile à extraire qui devient très dure et granuleuse au soleil, ce qui la rend difficile à sculpter et explique qu'elle n'ait servi que pour les fondations et les murs non visibles) et en grès (une pierre qui donne aux temples leur couleur grise, facile à sculpter et utilisée pour les fresques et bas reliefs). Les temples sont entourés d'eau, se composent généralement de trois enceintes dont la dernière contient la ou les tours-sanctuaires sacrées, en forme de fleur de lotus fermée qui symbolise le royaume des dieux Hindous (le Mont Méru entouré des 7 océans, où vivent les 39 divinités – cf article précédent). La tour centrale enferme la statue de la divinité que consacre le temple. Seul le roi pouvait se rendre dans cette dernière enceinte (3 fois par jour) et le temple était habité et entretenu par des centaines, voire des milliers de citoyens. Une ou deux fois par ans le roi ouvrait le temple au peuple pour qu'il vienne y célébrer la divinité. Shiva a d'abord été la divinité la plus célébrée (de 800 à 1100), puis Vishnu (pendant le règne du roi guerrier Suryavarman II) et enfin Bouddha (comme 10ème réincarnation de Vishnu, sous le règne du roi le plus puissant Jayavarman VII, qui marquera le début de la transition de l'Hindouisme au Bouddhisme).

 

Quelques images et légendes ...



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Temple de Banteay Srei (" Citadelle des femmes"), milieu du Xè siècle, construit par un des gurus du Roi Jayavarman V à qui il est dédié.
                                                                 

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Bantea Srei : Narasimba (homme à tête et griffes de lion, une des réincarnations de Vishnu) déchire la poitrine du roi des asuras (guerriers humains et souvent ennemis des dieux) Hiranyakaçipu. 


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Bantea Srei : Indra (dieu de la pluie reconnaissable à son éléphant à 3 têtes, en haut) envoie une énorme pluie (les vagues) sur la forêt Khandava pour protéger les villageois qui y vivent, en éteignant le feu allumé par Agni (dieu du feu) qui voulait tuer son ennemi le serpent (nâga) Takshaka, au centre. Heureusement que Krishna (une des réincarnations de Vishnu, à gauche sur le char) passait par là : il peut lancer un rideau de flèches si serrées que la pluie ne peut pas tomber !

 

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Le fameux Makara, le plus dangereux des serpents, qui crache des Nâgas (serpents à 5, 7, ou 9 têtes). Sa tête est en bas à gauche de la photo et celles du Nâga au centre. Le Makara garde les allées qui mènent au temple : leur long corps, parfois soutenu par des guerriers, borde les 4 allées orientées selon les axes cardinaux.

 


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Angkor Vat : le plus célèbre des temples (principalement construit entre 1110 et 1150) par le grand roi guerrier Suryavarman II et dédié à Vishnu. Bon, là, on voit plus Pierre en train de photographier le site que le site lui-même ;).



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Expériences mystiques en direct à Angkor Vat et au Bayon : dans une gopura (« porte ») qui ouvre sur le sanctuaire sacré, les malades venaient se frapper la poitrine, qui résonne (c'est vrai!!) et ressentir ainsi la bénédiction des divinités ; puis entretien personnel avec une représentation de Bouddha : Martine est à fond ;)!!

 


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Les racines emprisonnent et désassemblent les pierres du temple de Ta Phrom (fin du XIIè siècle), oeuvre de Jayavarman VII et dédié à sa mère. Chaque fois qu'un nouveau roi accédait au trône, le temple du roi précédent était laissé à l'abandon. Quand les rois partirent de la région d'Angkor vers celle de Phnom Penh au XVè sicèle, les temples d'Angkor furent envahis par la végétation et oubliés : seuls les villageois habitants autour en connaissaient l'existence mais les considéraient souvent comme des endroits où habitaient les esprits maléfiques (c'est vrai que toutes ces racines rendent le paysage inquiétant!!). Ce n'est qu'au XIXè et XXè siècles que des français dégagèrent la végétation et découvrir ces temples.

 

 

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emple de Bayon dans Angkor Thom (fin du XIIè siècle), siège de la capitale du royaume au moment du règne de Jayavarman VII. Ce temple, dédié à Vishnu et non à Shiva, était composé de 54 tours-sanctuaires, représentant les 54 provinces que comptait le royaume à son apogée. Beaucoup ont été détruites ou pillées.

 


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Une des tours-bibliothèques du temple de Bakong, du groupe Roluos (fin du IXè siècle) : ce qui est intéressant ici, c'est qu'au début de l'ère d'Angkor (période 800 – 1430 où la capitale du royaume Khmer se situait dans la région d'Angkor) les temples étaient construits en brique, beaucoup plus fragile et moins résistante que le grès qui l'a remplacée ensuite.

 

ANGKOR-048.jpg   Cambodge-0367.JPG   ANGKOR-031.jpg

 

 

Une apsara (danseuse royale dédiée au temple du roi, qui tient une fleur de lotus dans sa main droite), son incarnation actuelle et le détail d'un guerrier sur un bas relief

 


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Enfin, tout cela n'est pas de tout repos, il a fallu aussi jouer les aventuriers !! (ici à Beng Mealea, temple du Lac Mealea)
- article et photos et commentaires de Pierre - 

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 10 - CAMBODGE  9 au 15 mars 2009


La géographie :


Pays d’Asie du Sud-Est, 13,8 millions d’hab. 181 000 km2 dont 66% de forêts, il est situé entièrement en zone climatique tropicale dominée par les moussons qui provoquent des saisons sèches et des pluies.


Mais au fait qu’est ce donc que la mousson ?

Un régime de vents, dont la direction, constante au cours d’une saison, s’inverse brutalement d’une saison à l’autre. L’Asie est soumise aux moussons. En été, d’avril à septembre, le vent souffle du sud-ouest de l’océan vers le continent en apportant des pluies abondantes sur l’Inde et l’Asie du sud-est. En hiver, d’octobre à mars, elle change de sens et souffle du Nord de la Sibérie, sans apporter d’eau, le temps est sec.

La température moyenne annuelle est de 25°.


75% du pays est formé du bassin de Tonle Sap et des basses terres du Mékong qui traverse le pays, ainsi que deux petites chaînes de montagnes : les monts Cardamone et les monts Éléphants.


Le pays est soumis aux catastrophes naturelles : sécheresses, inondations dues aux moussons. Il souffre de déforestation illégale sur tout le territoire (sa principale ressource naturelle étant le bois), et de l’érosion de la terre. Dans les régions rurales, La géographie du pays en basse altitude, fait qu’à la saison des pluies, le courant du Mékong se renverse, et s’écoule dans le Tonlé Sap. L’eau potable est rare. L’agriculture reste le secteur économique dominant. Les industries principales sont la confection et le tourisme.


Les Cambodgiens (ou Khmers) sont en majorité de religion Bouddhiste Theravada avec une communauté musulmane Cham.


L’histoire :


-Les royaumes pré-Angkoriens : les Khmers ont une origine très diversifiée : mélanésiens, aborigènes d’Australie, chinois, indiens qui ont formé le premier royaume appelé « Fou –nan »  beaucoup plus grand que le Cambodge d’aujourd’hui : presque toute la péninsule indochinoise.

-L'empire Khmer Hindouiste puis Bouddhiste du 11ème au 14ème

Avec la lignée des rois « Jayavarnam 1er en 802 »... « Jayavarnam 7 » en 1227 :

C’est l’apogée du royaume Khmer, l’âge d’or de sa civilisation avec le culte de Bouddha (Bouddhisme Mahayana) et la construction des temples d’Angkor, la capitale.

Le déclin du 14ème au 19ème siècle :

En 1351, Angkor est prise par le royaume voisin du Siam (la Thaïlande actuelle qui restera, comme le Vietnam surtout, son ennemi héréditaire au fil des siècles). La capitale devient Phnom-Penh.

Le Cambodge vit une longue période de décadence politique sans cesse envahi et annexé par ses voisins qui détruisent tout ...

Le Bouddhisme Theravada devient un recours à la lassitude et un élément fondamental de l’identité cambodgienne.

1863 :Le protectorat français 

Dans ce contexte, dès 1853, l’intervention de la France est sollicitée, et en 1863 le roi Norodom place son pays sous protectorat français : le Cambodge est intégré progressivement dans l’Empire colonial français : Vietnam, Laos, Cambodge vont former pendant presque un siècle, «  l’Indochine française » ou « Union Générale Indochinoise » .

En 1897, Paul Doumer, gouverneur général d’Indochine, écrit, qu’après 40 ans de protectorat français, les progrès économiques ont été nuls.

Dans la première partie du XXème cependant les français construisent un certain nombre d’infrastructures : routes, voies ferrées, ports, hôpitaux, mais toujours dans le cadre de l’Union Indochinoise.

En 1953 le Cambodge devient indépendant sous la conduite du Prince Norodom Sihanouk, ce qui est confirmé par la conférence de Genève en 1954. Sihanouk tente de maintenir la neutralité, mais son attitude de gauche est ambigüe.

Il est renversé par le coup d’état du Général Lon Nol – extrême droite- en 1970 qui rebaptise le pays « République Khmère ».

Les Khmers rouges

En 1975, les communistes révolutionnaires « Khmers rouges » de Pol Pot, cautionnés par Sihanouk, prennent le contrôle du pays et font de 75 à 79, une révolution radicale et sanglante (Atrocité - déportations - 2 millions de morts), jusqu’à ce que l’armée vietnamienne vienne délivrer le pays en décembre 1979 et proclame

la « République Populaire du Cambodge ».

Les forces vietnamiennes quittent le Cambodge en 1989, l’ONU envoie les siennes en 1990..

Le pays est aujourd’hui une monarchie constitutionnelle à tendance dure, avec un roi et un premier ministre. Le roi Norodom Sihanouk redevenu chef de l'État, a abdiqué une seconde fois en 2004 au profit de son fils cadet.


Aujourd’hui le Premier Ministre Hun Sen s’est beaucoup rapproché des États-Unis, et le pays a tendance à s’américaniser : langue anglaise, dollar US etc... la culture française est en voie de disparition au Cambodge.


Le pays reste globalement très sous-développé : pauvreté, corruption (trafics –pierres précieuses, bois, prostitution, drogues ...) système judiciaire très médiocre, défaillance de l’éducation.

Le site d'Angkor me semble tellement imprégné d'histoire d'Hindouisme et de Bouddhisme, que je pense qu'il peut être intéressant de rappeler très brièvement ce que sont  ces "religions"  ou "philosophies" ou "croyances" ...
 

Hindouisme


L'hindouisme, beaucoup plus ancien que le bouddhisme, est issu de l'ensemble des croyances religieuses et sociales du Bramahisme = système social et religieux de l'Inde traditionnelle, fondé sur la division de la société en castes.


LES TROIS GRANDS DIEUX:


BRAHMA:

Créateur du monde, c'est lui qui crée les dieux et les hommes.

S'exprime à travers le culte des Stupas et des Reliques, et dans les monastères.

 

 SHIVA + Sati +Parvati

Ne pas se tromper: Shiva est un homme, le dieu du cycle de la vie et de la mort.

Il peut détruire le monde!

Sur le chignon des ascètes, on peut voir la déesse GANGA, déesse des fleuves, et autour de son cou, le Cobra.

Shiva va épouser PARVATI, la soeur de VISHNOU, et aura 2 fils:

l'éléphant GANESH, l'impur, qui lui- même aura 2 filles Dourga et Kâli dont est issu la secte des étrangleurs les Thugs (violation des interdits), et  SkANDA, fils "pur" car issu du seul sperme de SHIVA, qui prône l'abstinence.

VISHNOU, le frère de Parvati

qui maintient le monde en l'état, grâce au déluge qui éteint l'incendie allumé par Shiva ...

De ce déluge est issu le premier homme MANU, qui lui même a 10 avatars:

Matsya le poisson, Kurma la tortue qui retrouve les choses perdues, Varaha le sanglier, Narasimba l'homme Lion, Vamana le nain, les deux Rama : les rois singes, le dieu Krisna et son épouse Radha, Kalki le cheval blanc ....et Bouddha (eh oui, le Bouddha que tout le monde connait ... on le retrouve là!),  la boucle est bouclée entre Hindouisme et Bouddhisme.
L'Hindouisme n'est donc pas en opposition totale avec le Bouddhisme! 


Bouddhisme :


566 av JC: Naissance de Siddharta Gautama né à Lumbini au Népal, Prince de Sakya, qui en méditant sous un arbre accède à la BOHDI =l'illumination, devenant ainsi le BOUDDHA. Son discours moral est nouveau (la roue du Dharma= les lois): le désir et l'avidité sont à l'origine de toute souffrance, il faut lutter par autodiscipline, et rectitude de conduite morale,  jusquà obtenir le NIRVANA .

On appelle Dharma la loi bouddhique et Karma la rétribution des actes.
 

Le Bouddhisme prône la voie du milieu  (le ni... ni...) pour éviter l'illusion donc la souffrance.


Les 4 grandes écoles du Bouddhisme:


1- HINAYANA (petit véhicule) est le courant dominant originel.

2 - MAHAYANA (grand véhicule) date de l'an 0. Il prône la compassion et l'altruisme grâce à l'éveil. La doctrine est transmise vie après vie par les Bodisatvas avec leurs Sutras.

Cela a donné : en Chine, le CHAN – au Japon, le ZEN et au Vietnam le THIEN

3- VARANAYA (véhicule du diamant) en l'an 500. Tibet. Le Maître devient « qualifié »

4- THERAVADA (ou doctrine des Anciens) en l'an 700 à Ceylan. C'est un courant traditionnel conservateur. Les enseignements s'appellent SUTRAS, la vie est monastique (vinaya), et l'ethique personnelle rigoureuse. »


 


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L'arrivée de Pierrot, le dieu "Make Make" au Cambodge !



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9 - 5 : L'eau, le bambou et le feu : 
                                                                        
 


« Ah ... je voudrais bien, Madame, Monsieur, mais je regrette, je suis occupé cet après midi, je vends des glaces aux passants, merci à vous ». Le vieil homme, 73 ans nous dit-il, refuse dans un français parfait la bière que nous lui proposons. Nous n'insistons pas mais ne n'abandonnons pas pour autant cette bière glacée! Les Laos les plus âgés semblent être les plus passionnants, car témoins de l'histoire de l' « Indochine ».

Ils parlent très bien français, ont connu, dans leurs montagnes, le passage des différentes armées et cultures qui ont régulièrement voulu s'imposer sur leur territoire – Thaïlande, Vietnam, France, Chine, États-Unis... Ils viennent à la rencontre du tourisme qui s'accroît sans cesse, toujours mieux organisé, et qui parait transformer Luang Prabang à rythme soutenu.

Je découvre Luang Prabang mais, surtout, retrouve ma p'tite maman qui fait route avec son sac (et son couteau, si, si!) depuis presque 4 mois : impec', elle est au rendez-vous au minuscule aéroport de Luang Prabang, en pleine forme malgré la chaleur, alors que j'ai plutôt la tête disons ... dans les baskets après mes trois vols enchaînés!

 

Pas de peine à imaginer qu'il y a quinze ou vingt ans, Luang Prabang devait être une petite ville tranquille et calme au bord du Mékong déjà imposant à cette étape de son itinéraire, petite ville mais ville royale tout de même – d'où la profusion de temples et de lieux sacrés.

Aujourd'hui, les bruits de construction et de mobylettes se répondent dans chaque rue, quand ce ne sont les disques qui jouent à plein tube, nuit comme jour –  tout étant prétexte à une fête... – ou les chants harmonieux mais persistants des coqs !

 Enfin, des paquets de choses sont brûlés en permanence à Luang Prabang : les déchets, le charbon pour faire le feu de la cuisine, les encens, les terrains pour dégager les végétaux morts : de ce fait, une brume envahit quasi tout le temps la ville, en cette saison au moins!


                                                      


Certes, des moines bonzes animent (et entretiennent) toujours les temples mais, selon les témoignages que nous avons recueillis, beaucoup plus par obligation (tout adolescent doit accomplir une période plus ou moins longue dans un temple) que par foi bouddhiste. En revanche, les habitants originaires de la région de Luang Prabang (et encore plus des montagnes alentours) croient fortement aux esprits : des lieux leur sont réservés, certains (les anciens, les chefs de village) ont le pouvoir d'interagir avec eux et de connaître leurs souhaits et les gens veillent à ne pas les offenser dans leur vie quotidienne (ne pas construire ici, ne pas faire telle ou telle activité ...).



                                                         


Hormis cette petite péninsule concentrant les touristes, coincée entre le Mékong et un affluent (Nam Kane), la région de Luang Prabang est perdue dans des montagnes de quelques centaines de mètres qui creusent des vallées profondes que, parfois, quelques rivières ont la bonne idée d'arroser avant de faire grossir le Mékong – mais en cette saison sèche, le niveau est au plus bas, les villageois du bord du fleuve cultivent son lit, en y plantant salades et cacahuètes. Du coup, en attendant les pluies denses de l'été, les pentes des montagnes sont sèches et ce n'est pas la meilleure saison pour s'y balader. Au-delà des rives du fleuve où l'on peut voir la vie des Laos (on dit la langue lao, un "Lao", et non un Laotien ce que je croyais jusqu'ici tel une buse...), principalement des cultivateurs et éleveurs, en dehors des quelques villes du pays.

La remontée du Mékong vers le Yunnan chinois (et en bordure de Thaïlande et du Myanmar) prend une semaine depuis Luang Prabang, mais on peut partir de plus bas (les seuls obstacles sont les grands barrages, situés en Chine ou au sud du Laos, qui obligent à changer d'embarcation) : le trajet est vraiment agréable et intéressant, les gens très accueillants (en tout cas, ceux que nous avons rencontrés) et c'est un bon moyen alternatif (mais un peu roots) de découvrir le pays je pense!



                                                       


C'est donc armés du couteau de Martine que hop! on a dû se livrer à des expériences dignes des grands aventuriers :

 

  • traversée de rapides sur des ponts de bambous ne tenant que grâce à la volonté de Bouddha

                                                  

  • survie à l'aide de la pêche au filet dans les eaux boueuses du Mékong

                                                       

  • navigation sur le fleuve sur des longues et fines barques de pécheurs (qui eux ne sont pas tout à fait longs et fins mais l'équilibre était maintenu, ouf!)

                                                                     

  • recours aux bonzes et à la prière pour rendre les flots plus cléments quand nous ne pouvions traverser 
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    . Régime de galettes de riz séchées, très robustes et rapides à faire

    . galettes-de-riz.JPG
     . participation à la fête en l'honneur d'une nouvelle maison dans le village des Kah-Mou où il a bien fallu tester l'alcool local (l'alcool de riz : le "Lao Lao") qui se boit à pleines jarres avec des pailles de 9 heures le matin (début de la fête) à minuit le soir, musique à fond!
    Le lendemain fut un peu douloureux ...

 

fête

Bon , Ok, alors , vous voulez le voir, alors voilà le couteau!



On est allé dans ce petit village Kha-Mou (ethnie minoritaire) au bord du fleuve, c'est totalement saisissant. Les gens étaient si gentils et enjoués de nous voir ! C'est le règne du bambou : tout est fait en bambou, depuis le minuscule petit panier tressé empli de quelques pétales de fleur pour la décoration jusqu'au toit et aux parois des maisons, les conduits d'irrigation, les arbalètes, les jeux que se fabriquent les enfants, les pontons, les barques,.. C'est génial, le bambou!! Quelques clichés ci-dessous.

 

Ce qui est surtout cool, c'est de se retrouver ensemble ici, mais comme je suis un peu une buse (comme quelques lignes plus haut, ça n'a pas changé), et bien j'ai oublié de faire des photos où on nous voit ensemble, c'est bête comme chou non ? Car pour l'instant qui vous dit que je ne suis pas peinardo en train de glandouiller sur internet bien au chaud chez moi alors que l'hiver sévit à Paris ? Ah ? Donc, il faut bien au moins UNE photo, la voici, la voilà, dans les jardins du palais de l'ancien Roi défunt (je mets une majuscule car on ne sait jamais, un des quatre enfants du dernier Roi du Laos, prétendant au trône donc, vivrait à Paris et si jamais il consultait ce blog et revenait au pouvoir sans que je n'ai pas mis de majuscule... ouille ouille ouille. D'ailleurs, Prince, si tu nous regardes, un salut gaillard et amical de ma part !).


                                                       
 



En plus, je m'améliore, car ça n'est pas toujours facile de voyager avec moi comme je suis un peu chiant sur les bords. Là, j'ai affaire à une voyageuse professionnelle qui a plein de trucs et astuces et qui sait super bien se débrouiller dans toutes les situations (certaines fois, je n'ose pas trop ou suis un peu impatient ... attitudes à proscrire évidemment!). Donc, j'apprends pas mal en plus sur la méthode du bon voyageur, hé, hé ...

 

Un dernier truc qu'il faut avoir en tête, c'est que c'est assez difficile de faire un blog au cours d'un tel voyage : je veux dire, ça demande une réelle discipline qui n'est pas juste de passer une p'tite demi-heure ici ou là sur internet. Il faut trier, réduire, organiser les photos, écrire régulièrement et bien se concentrer pour rédiger (parfois moi je préfèrerais faire une sieste plutôt que d'écrire...), vérifier et publier le contenu avec des connexions le plus souvent capricieuses, c'est donc plusieurs heures à consacrer régulièrement à cela (par exemple, présentement, ça fait 2h00 que j'y suis et il faut que je mette tout ça sur internet maintenant, et ça c'est TRES TRES long!!), bref, je trouve ça assez exigeant, donc chapeau bas la blogueuse !

 

Voilà pour Luang Prabang. Demain c'est départ pour le Cambodge et la région des temples d'Angkor où on pourra mettre cet article en ligne avant de conter d'autres aventures ...

                                                             


(Make Make a quand même mis 4 heures à publier cette petite page, un truc à vouloir s'exiler loin d'internet sur l'Ile de Pâques!!)

-Article rédigé par Pierre le 8 mars 2009-

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Sur les bords du Mékong






Nous avons embarqués pour promenade en bateau sur le Mékong, avec un arrêt au « Kamu Lodge » pour y passer la nuit sous des tentes  et surtout visiter au passage de petits et très authentiques villages : Ban Nahonne, un village Hmong ( sans pilotis ) et , près du lodge, un village KAMU qui porte le nom de Yoi Hai ( sur  pilotis ), mais les 2 ethnies finissent par se mélanger, et vivent en  bonne entente .

Les Kha Mou viennent des montagnes s'installer dans les villages sur les bords du Mékong, tandis que les Lao ont tendance à imigrer vers les villes . Les habitants commencent toujours à construire le premier étage sur des piliers (troncs de bambous), et finissent, quand ils en ont les moyens, à monter les murs du rez de chaussée, en béton ou en bambou. Les toits sont fait en feuilles de banbou ou d'herbe séchées et tressées en "bandeaux" fixées sur le toit, c'est plus frais et plus imperméable que la tôle ondulée .... mais il faut le refaire tous les 3 ans! C'est pour cela que l'on voit en permanence les habitants entrain de tresser leur futur toit  .... un chantier non stop !!


Nous y avons croisé des chercheurs d'or dans la rivière, et des pêcheurs au filet.

J'ai pu apprendre à repiquer le riz, et à tresser les nattes en bambou pour faire les toits des maisons ...et même donner un petit cours de français dans l'unique classe de l'école!

Une petite interruption de 4 jours car figurez -vous que les dieux du Kamu Lodge, m'ont envoyé leur frère de l'île de Pâques : le dieu MAKE MAKE, Pierrot pour les intimes, qui est venu me retrouver au Laos, partager mes aventures pendant quelques jours


Bon, il avait la tête un peu dans le coton en arrivant, mais après un bon repas, ça allait déjà beaucoup mieux ....

 

C'est donc avec un grand plaisir que je vais  lui "laisser la plume" !!!!! 

 

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Au Kamu Lodge, où nous avons fait la connaissance d'AURORE  une jeune française qui "parcoure le monde" et d'un groupe de français très sympatiques ...  et que je salue bien!!

Nous avons aussi été faire un tour à l'école du village : une seule classe et une seule institutrice à mi-temps pour tout le village ... des enfants attentifs et émouvants, mais tellement privés de tout (enfin...selon nos critères occidentaux peut-être) et surtout d'éducation .
Nous avons pensé que peut-être un jour nous pourrions faire quelque chose pour leur venir en aide.


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Le tissage est l'art incontournable du Laos....un petit article tout spécialement pour toi, Mireille !!
J'y ai appris la fabrication des fils de  soie, et de coton ...
et vue les licières à l'oeuvre sur des métiers basse lisse ( je crois mais tu sauras mieux que moi :)
et admiré la patience et l'habileté de ces femmes qui font de si beaux tissus , incroyable!
 


j'ai vu aussi la fabrication des feuilles de  papier, que j'achète si cher chez Hélio! ( ici 0,5 euro la feuille ! )

A gauche: Dhao, mon guide si cultivé, originaire de la Plaine des Jars dans le sud ouest du pays, et qui avec beacoup d'humour s'est baptisé lui-même " Etienne Dhao the Second "

et puis une forêt de teck, un tronc de teck, et une scuplture d'éléphant en teck ...


Bon, à vous de vous y retrouver : entre le papier, le teck,  la soie et le coton .... ce n'est qu'un jeu de piste !!
Bonne chance  !!

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Le Palais royal
Le temple de l'arbre de vie
le Bouddha d'or
les Boud has typiquement Laotiens
Sur le Mont Phousi












 

Les  animistes, qui croient aux « fantômes » - les PHIS - sont encore nombreux surtout dans les montagnes, mais la religion officielle et majoritaire est le Bouddhisme Theravada ( Petit Véhicule ou Hinâyâna ). Il fait partie intégrante de l'identité du Laos, et n'a jamais vraiment fait l'objet de persécutions de la part du nouveau pouvoir politique. Mais les Laotiens ne me semblent plus très portés sur leur religion – rien à voir avec Bali par exemple - , qui paraît surtout être un atout touristique supplémentaire! Même si les jeunes moines sont légion, un peu partout dans les temples.

Siddharta, devenu le Bouddha, mort en Inde en 480 av.JC., délivre son message ouvert à toutes les castes : il faut rechercher la "voie du milieu" : ni trop, ni pas assez  (ni...ni... étant la règle logique et métaphysique par excellence). La cessation de la souffrance viendra des nobles vérités conduisant à l'indifférence, voie médiane pour éviter les douleurs de l'illusion. 


Pas moins de 5 grands temples à Luang Prabang.


Le Temple - qui peut avoir jusqu'à 5 portes selon son importance - est le mot générique qui regroupe un ensemble de bâtiments:


1 – le VAT ( la pagode ) , elle-même composée de 4 "chapelles" :

-le sanctuaire ( le SIM où l'on prie devant la statue de Bouddha qui prend différentes positions : debout, les mains tendues vers le sol: c'est le geste du don, ou les mains tendues paumes en avant : c'est le signe d'apaisement des querelles, assis en lotus avec la main droite qui touche le sol : c'est la prise de terre à témoin, ou les deux mains reposant l'une sur l'autre, paumes vers le ciel : c'est la méditation ... etc... Les visages des Bouddhas Laotiens sont très fins avec un chignon haut ( contrairement aux Chinois qui ont un gros ventre et aux Thaïs qui n'ont pas de chignon )

- l'abri des tambours ( HÔ KONG ) qui peut abriter une cloche en bois ou un tambour en peau de buffle pour rappeler la prière des bonzes  3 fois par jour.

- La salle à manger des bonzes ( HÔ SAN )

Le logement des bonzes ( le KOUTI )


2 – le TAT ( le stupa ) qui abrite les objets sacrés ou les cendres des morts;


Je m'étendrai peu sur ces temples, qui servent surtout au stage de 3 mois minimum obligatoire pour les jeunes moines qui y sont scolarisés en même temps qu'ils sont formés à la lecture des textes sacrés ...font la quête tous les matins vers 6h ( le reras ) dans la rue principale, logés, nourris et habillés gratuitement par les dons de la population. Touristes s'abstenir.


Ce qui me semble plus intéressant c'est l'ancien Palais Royal construit en 1904 rebaptisé « Musée National » : le Wat Mai, car l'on y voit dans la cour l'immense statue en bronze ( en fait une réplique ) du dernier roi ayant vraiment règné et qui était encore là au moment de l'indépendance : Sisavang Vong, l'artisan de la réunification du pays. Il est mort à Luang Prabang . Son char funéraire, impressionnant par sa taille, se trouve dans le très beau temple Wat Xieng Thong et ses cendres se trouvent aujourd'hui dans un stupa situé dans un autre temple, très ancien, tout près de mon hôtel, un peu à l'écart du centre : le Wat Pabat Tay.

 

Ce qui est curieux, c'est que cet ancien palais Royal, habité et remarquablement restauré par le fils de Sisavang : Sisavang Vatana, honni de tous et disparu dans les camps de prisonniers, fasse aujourd'hui l'objet d'un tel « culte culturel » !! Dans le Palais, on voit sa photo, celle de son épouse et de leurs 4 enfants sur tous les murs , alors que c'est le régime en place qui l'a envoyé dans les camps ! Mais bon ... il faut payer pour entrer! 


Sur le plan architectural il faut reconnaître que c'était un véritable artiste : ce palais de style colonial, est une merveille, surtout les murs roses, décorés de figurines en verre découpé, de toutes les couleurs. On y voit aussi le fameux «  Bouddha d'or », protecteur du Laos ( en fait une réplique car le vrai est placé en lieu sûr à Ventiane ).


Lors de la fête du nouvel an ou fête de l'eau, les 13, 14 et 15 avril, ce Bouddha d'or est exposé à la foule, dans un autre temple le Wat Mïa.

C'est la fête partout pendant 3 jours.

Ces jours là, c'est aussi la fête des bateaux et la course des pirogues entre les différents villages. Seuls les Kha-Mou, apparemment, n'ont pas le droit d'y participer.



Très beau aussi à Luang Prabang, le Mont Phousi, une colline que l'on monte à pied ( 240 marches ) bordé de petits sanctuaires , d'où l'on a une vue superbe sur la rivière, la ville et la campagne environnante.




 


 


 

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La ville et son environnement

 

 

  La ville de Luang Prabang ( « La grande statue d'or sacrée », 44 000 habitants avec sa « banlieue » , classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995, est située au centre du Laos, au confluent du Mékong et de la rivière Nam Kane aux eaux couleur de boue, due à la couleur de la terre calcaire mais aussi à la pollution des bateaux qui sont encore la principale voie de transport ici.

 

Actuellement, c'est la fin du printemps et de la saison sèche, l'eau est à son plus bas niveau.

Celui-ci est aussi très dépendant des barrages chinois en amont...  Cela ne préoccupe guère les chinois m' a-t-on dit! Il n'a pas plu une seule fois depuis que je suis ici, et la température de 25/30° le jour, descend fortement le soir. Les nuits sont relativement fraîches ce qui est bien agréable! Mais on me dit que le meilleur moment pour venir ici, c'est novembre.

 

Les rives du fleuve et de la rivière , bordés de jolies collines qui commencent à verdoyer, sont très cultivées et abritent de petits villages habités par divers groupes ethniques, notamment ici les HMONG ( qui font partie des Laos Sung) et les KHA -MOU ( qui font partie des Laos Theung) ).

 

Le Laos est en pleine mutation depuis une dizaine d'année : j'ai discuté avec beaucoup de français qui le connaissent bien, et me disent ne pas le reconnaître d'une année sur l'autre : le tourisme et tout ce qui en dérive, lui enlève de plus en plus de son authenticité et de son intégrité légendaire : le marchandage et le business ont remplacé le troc qui prévalait encore en 1995, les parents vendent leur parcelle de terre, leur rizière, pour acheter mobylettes et téléphones portables à leurs enfants ... la violence et les vols commencent à apparaitre : hier deux touristes se sont fait voler leurs sacs ce qui était impensable il n'y a pas si longtemps ... Luang Prabang devient bruyant à cause surtout des mobylettes et des tuk tuk ( en plus des coqs ....), les vendeurs à la sauvette sur les trottoirs sont légion, tolérés, malgré l'interdiction ...les prix de l'hôtellerie grimpent et peuvent atteindre des sommets scandaleux, même si dans l'ensemble le coût de la vie, dans l'ensemble, est ici dérisoire pour nous. Il y a encore 10 ans il n'y avait pas d'électricité à Luang Prabang! Le salaire moyen est de 100 dollars par mois, celui d'un très bon guide de 250 dollars. Mais il y a beaucoup de « nouveaux riches » comme ils disent, la corruption et les passe-droits sont très courants. Pour devenir fonctionnaire « il faut connaitre quelqu'un ». Même chose pour la justice : au départ, c' est le chef du village ( élu par les habitants ) qui tranche, ensuite, il faut aller voir les juges « professionnels » nommés par le gouvernement. L'adultère conduit systématiquement en prison. Le divorce existe bien : si les deux époux sont d'accord pas de problème, on partage les biens familiaux par moitié, sinon le « coupable » qui veut quitter son conjoint peut le faire, mais doit lui abandonner tous ses biens.

 

Ceci dit, tout n'est pas négatif ! Loin de là !

 

Le tourisme fait vivre bien des gens qui profitent un peu du progrès par ricochet (emplois – dans les hôtels et les restaurants où les employés sont largement en surnombre - : électricité, école en principe obligatoire dès 6 ans, la médecine en est à ses balbutiements : la moitié des enfants meurent encore avant l'âge de cinq ans, et les cas difficiles sont envoyés à Ventiane voire Bangkok - , routes qui commencent à être bitumées etc ...)

 

C'est encore la douceur de vivre, la beauté de paysages intacts, d'une population qui peut être très accueillante, même s'il est surprenant que dans certains endroits un peu éloignés, les gens semblent nous ignorer ...


Mon guide ( un guide parlant français, extrêmement cultivé en plus, pour moi toute seule pendant 7 jours... quelle aubaine !! ) m'expliquait que cela ne devait pas me choquer : ça fait partie de leurs habitudes ancestrales , c'est comme ça! Il me disait que lui-même n'avait
jamais embrassé ses parents! : les gens ne se touchent pas, on salue en se penchant un peu, les mains jointes. Mais on peut aller visiter les villages, regarder, prendre des photos, cela n'es pas inconvenant. En revanche, donner de l'argent peut être très mal vu .... enfin, comme je disais tout à l'heure.... de moins en moins!!!

 

Luang Prabang, c'est un peu comme  Bali : quand on se perd dans les petites ruelles, derrière les jolies façades des restaurants, c'est ce que nous appellerions chez nous, la grande la pauvreté . Les gens ont des visages tristes et fatigués. Le petit gardien de nuit de l'hôtel ou je suis – 21 ans -, qui passe ici toutes ses nuits sous le porche 6 jours sur 7, dort par terre sur une natte et semble très fatigué.

 

Luang Prabang, c'est aussi son marché « local » où je suis allée faire les courses avant de prendre un cours de cuisine ... fabuleux.

 

Et ses temples bien sûr, ce sera l'objet du prochain article :)

 

 



 

 

 

 






























Photos:
- La rivière Nam Kane

- la rue principale et les marchands ambulants sur les troittoirs
- une petite fille qui a mal aux mains après avoir déchargé des paquets
-un champ de riz
-le marché local .

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Photos : Mon arrivée à Luang Prabang ... 

 

25 février au 9 mars 2009



Politique:


La République Démocratique Populaire du Laos (RDPL) est une "république" à parti  communiste unique  le PRPL (Parti Révolutionnaire Populaire lLo) avec un Président de la République élu par le parlement pour 5 ans. Le pays est divisé en 16 provinces (dont la province de Luang Prabang).
Depuis 1991 le Laos se qualifie "d'Etat de démocratie populaire pluriethnique"

 Les journaux sont pour la plupart contrôlés par le ministère de l'information. Certains sont en anglais et en  français (Le Rénovateur).

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Le Laos se tourne de plus en plus vers l'extérieur ( la France y a construit un grand barrage hydroelectrique )  pour essayer d'endiguer la pauvreté ( avec un revenu par tête de 300 dollars US ). C'est un des pays les plus pauvres du monde, avec une mortalité infantile de 85 pour mille
Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.


Géographie :


Le Laos est situé entre le 14ème et le 20ème parallèles nord. D'une superficie de 236 800 km2,  avec un peu moins de 6 millions d'habitants (24 hab. au km2 en 2005), le pays qui n'a pas d'accès à la mer, s'étend du nord au sud sur 1500 km. Il est bordé à l'est par la Cordillère annamitique (2850 m), et à l'ouest par le Mékong (1900 km au Laos), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande, mais est peu navigable à cause de son débit irrégulier.
Le Laos a donc une frontière avec 5 pays : la Chine, la Birmanie,, la Thaïlande, le Vietnam, et le Cambodge.

Les montagnes et plateaux occupent 70% du pays. Les forêts sont très dégradées.

L'agriculture est la principale source de revenus et occupe 70% de la population Les principales cultures sont : le riz, mais, fécules, café, cacahouètes, coton et tabac.

C'est aussi le 3ème producteur mondial d'opium après l'Afghanistan et la Birmanie.

Le brulis, bien qu'en principe interdit, reste toléré  très pratiqué ce qui est problématique pour la conservation des sols.

Le climat tropical, caractérisé par les moussons, avec 2 saisons: sèche d'octobre à avril et pluies de mai à septembre.
 

La population est composée de 68 ethnies classées en 3 groupes principaux: les Lao Lum (ou Lao des plaines), les Lao Theung (ou Lao des versants), et les Lao Sung (Lao des montagnes).

 
Histoire:


La tribu Lao appartient à la même ethnie répartie dans tout l'Asie du Sud- Est : au 9ème siècle, le Laos est peuplé par des vagues de migrations successives de Thaïs originaires de Chine du Sud, et au 14ème est fondé le LANG XANG, "le pays du million d'éléphants", le bouddhisme s'implante définitivement.


Ensuite l'histoire du Laos est chaotique et complexe: le royaume se morcèle et passe successivement sous domination des Birmans, des Chinois, du Siam (ancien nom de la Thaïlande jusqu'en 1939)  ...

Protectorat de la France en 1902 et domination japonaise pendant la seconde guerre mondiale...


L'indépendance du royaume fut proclamée le 8 avril 1945 unilatéralement par le Prince indépendantiste PHETSARAT, passé dans la clandestinité, 

En 1949, un accord franco-laotien proclama le Laos " Etat associé indépendant " continuant à faire partie de l'Union Française, Enfin, en Octobre 1953 la France reconnaissait  la pleine souveraineté du Laos qui devint alors une monarchie constitutionnelle, reconnue par la Communauté Internationale.

Le roi était alors SISAVANG VONG . Son fils  SI SAVANG VATTHANA  qui pris sa succession en 1959, fut le dernier roi du Laos.
A l'époque,  la guérilla existait toujours entre les communistes du Nord (le Pathet Lao) et les forces anticommunistes au Sud. La rébellion communiste a abouti en 1975 à la prise de pouvoir par le Pathet Lao,  à la création de la RDPL et à l'exode de l'élite politique et économique du pays vers la Thaïlande . Environ 300 000 personnes auaient quitté le Laos, soit 10% de la population..
Le roi Savang Vatthana fut envoyé, avec son épouse et un de leur fils, en camp d' internement. On ne le revit plus jamais. Il serait mort vers 75 ans.

L'ancien Palais  des  Rois, rebaptisé en 1997  "National Museum et Centre Culturel" , se visite actuellement.

70% des Laotiens sont Bouddhistes , 30 % animistes et quelques chrétiens.
La "religion bouddhiste" - (Petit Véhicule" ou Theravâda) , la plus ancienne et la plus proche des enseignements du Bouddha,  - est pratiquée, mais avec beaucoup moins de ferveur  que dans les autres pays de sud-est asiatique. Cette "religion" était tellement ancrée depuis le 14ème siècle, que le régime communiste a dû s'en accomoder ...

En fait, depuis 1995, les communistes développent  une politique "du tourisme", et pour cela la pratique du boudhisme peut être porteuse. Ils l'encouragent donc et  lui ont rendu ses lettres de noblesse puisqu'un stage de trois mois  dans une "pagode" ou le bouddhisme est enseigné, est oblligatoire pour tous les jeunes. On les appelle les "bonzes", le terme de "moine" étant réservé à ceux qui en font "leur profession".
 22 OOO moines dont 9000 "permanents". 



 



 

 

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8 - 2 : Adieu Bangkok !!

 

7 jours que je suis ici ....et comme dirait l'autre , « non d'une pipe que je suis contente de quitter ce  bordel de Bangkok » !!

 

Je dis cela parce que ce soir, dans un élan de courage ou d'inconscience incontrôlée, je me suis décidée, à la nuit noire, c'est à dire vers 20h, à aller jusqu'au bout de ma rue ...un exploit!

Je n'avais pas fait 50m que j'ai compris : la bâtisse qui se cache derrière un arbre tout enguirlandé de loupiotes clignotantes, devant lequel se dresse un petit temple de rue bouddhiste ( ce que le jour doit à la nuit ...) c'est un bordel!

Je peux même vous dire qu'il s'intitule gracieusement le « Sala Club ».

 

Une vingtaine de filles en petite tenue ( mais c'est vrai qu'il fait très chaud et qu'avec l'air conditionné on risque d'attraper froid ) étaient entrain de se faire une beauté, se maquillant et se peignant sur le trottoir.

 

Du coup j'ai eu l'explication du look un peu particulier que je trouve à certaines personnes de l' hôtel et le malaise qui s'y traine.

Cet hôtel, je le dis tout de go, le « Sawasdee Skhumvit Inn », il vaut mieux le rayer définitivement de la carte des globe-trotteuses ...

Merci quand même pour l'expérience !!

 

Je suis toutefois allée jusqu'au bout de la rue, me frayant un chemin entre de pauvres erres avachis torse nus, sur les capots de vieilles voitures déglinguées, et les « roulottes » de nouilles fumantes dans des eaux crapoteuses à l'odeur de poisson pourri ... tout ça dans un ambiance feutrée où de petites tâches de lumières colorées se balancent au bout des branches ...

 

Et puis, retour au bercail !

 

Je crois qu'il est grand temps que je quitte Bangkok, si je ne veux pas, moi aussi me retrouver en prison comme notre camarade australien :)

 

Et dire que pas mal de touristes occidentaux, finissent leurs vacances en Thaïlande, par un séjour à Puket, eh bien moi, il faudrait me payer bien cher pour y aller !!

 

Pour finir en beauté, je suis allée faire les boutiques cet après midi ( le MBK le plus grand magasin de Bangkok ) pour m'acheter une robe pour l'Inde car il parait que là bas c'est indispensable ... ) et je suis allée visiter « le GRAND PALAIS »un véritable joyau, le plus beau palais je crois, que je n'ai jamais vu.

Construit au départ par Rama 1er en 1782 , il est entouré d'un mur d'enceinte de 2 km et couvre plus de 2OO OOOm2, ce qui donne une idée de son importance. Outre le Palais royal lui même et les résidences royales, il contient aussi des monuments publics et administratifs, des temples et la Chapelle Royale du Bouddha d'Emeraude, ainsi qu'une maquette du temple d'Angkor Wat.

 

Voici quelques  photos de mon hôtel et de ma rue ..."photos de rue", et du Grand Palais ...

 

Bye bye Bangkok !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


( Vous voyez mon lavabo, ma rue avec les sacs poubelles .... entre autres, et le resto de l'hôtel avec la télé ....basique , basique ....!!!!)

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 Bangkok :

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Le Bang Pa In Palace





Le marché flottant avec Immanuel et Mary


Le Wat chai Wattanaram


8 - 1 :Bangkok, capitale du pays depuis 1782, est une énorme mégalopole d'au moins 10 millions d'habitants dont beaucoup (on dit 4millions) sont des gens venus chercher fortune ici du fond de leur campagne. La moyenne d'âge de la population est très jeune.

 

C'est une ville tentaculaire, qui a grandi dans l'anarchie, contrairement à Singapour qui a poussé – comme Shanghai – dans l'ordre et la propreté. Cela fait l'objet actuellement d'un débat important dans les médias : on envisage des « plans » pour remettre de l'ordre dans la ville. Ce qui m'a semblé aberrant en arrivant, c'est la difficulté à se repérer, le nombre incroyable de très hauts immeubles en construction partout ( il y en a rien que trois autour de l'hôtel! ), en banlieue comme dans le centre, et les trottoirs qui n'existent plus, envahis qu'ils sont par les marchands ambulants et les « roulottes - restaurants » en tous genres, qui viennent s'y installer le matin , puis de nouveau le soir à partir de 18h, empêchant toute circulation des piétons! Et cela sans autorisation. C'est aussi un vacarme étourdissant et permanent.

 

Mon hôtel – très « bas de gamme » - est situé dans le quartier un peu excentré de Sukumvit, d'où il me faut minimum 1 heure de taxi pour rejoindre le centre! Heureusement depuis peu il y a le « Skytrain », un métro aérien rapide qui passe non loin... avec le métro souterrain, c'est une des grandes réussites de ces dernières années, mais ça ne suffit plus.

 

J'ai l'impression que tout est à revoir ici. Que c'est une ville qui a perdu son âme.

 

Les gens ne sont - dans l'ensemble - pas sympathiques du tout, ne font aucun effort pour nous rendre service ou nous faire un peu plaisir, et pour parler franc je me suis fait « envoyer paître » plus d'une fois!

Deux exemples : hier je suis partie faire un tour organisé à 5h du matin, donc sans déjeuner et comme je me sentais pas très bien, j'ai demandé au guide, plusieurs fois de pouvoir prendre quelque chose au passage .... rien à faire: j'ai dû attendre le retour à l'hôtel à 14h pour pouvoir enfin me restaurer! Quant à ses commentaires, c'était manifestement quelqu'un de cultivé, mais personne ne comprenait rien à cause de son accent, et à l'évidence il s'en fichait complètement, ne faisant que réciter sa leçon ...

Ce matin, je demande à l'accueil de bien vouloir me faire le numéro de téléphone de la compagnie aérienne pour confirmer mon vol de mercredi, d'abord j'ai eu beaucoup de mal à me faire comprendre car personne ne parle anglais ici, et après j'ai dû parlementer pendant au moins 10 minutes, avant que le gars accepte de me faire le numéro de la compagnie, en me faisant bien remarquer qu'il faudrait que je paie 40 baths!

 

Ceci dit, il y a quand même des choses intéressantes à voir ici.

 

D'abord, le fait que je ne sois pas dans un quartier touristique, mais populaire, ne me déplait pas : je peux mieux approcher la vraie vie des gens d'ici .

 

Et Bangkok est traversée par une rivière , la Chao Phraya River, qui forme une anse au fond de laquelle le cœur de la ville se niche, et qui est le départ de belles balades au fil de ses nombreux canaux.

 

Je suis donc allée au « marché flottant », situé sur des canaux, à environ 30 km de la ville : un vieux marché de Bangkok heureusement préservé. Très authentique.Et je me suis liée d'amitié avec un couple d'indiens de Chennai ....( we planned to have diner together just before leaving to Paris .... :)

Au retour, nous nous sommes arrêtés voir les éléphants (moins authentique!) et des sculpteurs sur bois dont j'ai admiré la patience et l'habileté. ( très similaires à ceux de Bali ).

 

Hier un grand tour d'une journée à Ayuthaya, 86 km au nord de Bangkok et ancienne capitale jusqu'à sa destruction par les birmans ( encore eux !) en 1767. Cette ville étant située à la jonction de trois rivières, elle se trouve sur une sorte d'ile : on y visite l'ancienne résidence royale : le Bang Pa In Palace qui date du 17ème siècle, les temples etc...

Le roi et la reine d'aujourd'hui ( Rama IX et Sirikit ) y ont toujours leur résidence « secondaire » que l'on ne visite pas bien sûr! ( photo avec Brigitte de Marseille, la seule française du groupe .... nous avons un peu fait bande à part et bien papoté toute la journée! )

 

Et puis sur la route, un arrêt à Wat Chai Wattanaram, un ensemble de temples bouddhistes fabuleux, bien qu'en ruine après avoir subi les assauts du temps ... et des Birmans!

 

Enfin, retour en bateau jusqu'à la ville , et le long du Chao Praya River, j'ai pu admirer les embarcations et les maisons traditionnelles avant qu'elles ne soient englouties par les buildings ...




 

 

 

 

                                                                                              

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  19/25 février 2009

 

 

 


État du sud est asiatique, 514 000 km2, 65 millions d'habitants. Royauté jusqu'en 1238 puis monarchie constitutionnelle depuis 1932, mais toujours appelée « royauté de Thaïlande » . La langue est le Thaï et la monnaie le bath ( 1euro = 44 baths ). Religion très ancrée : le Boudhisme, Capitale Bangkok, que les thaïs appelent «  Krung Thep ». La population est pour près de la moitié, d'origine chinoise.

 

Géographie:

 

Une vaste plaine: le Ménam, ouverte au sud sur le golfe de Thaïlande. Elle est bordée à l'est jusqu'au Mékong par le plateau de Korat et à l'ouest par un ensemble de chaînes montagneuses peu élevées, 2500 m , qui se prolongent au sud dans la péninsule malaise.

Le climat est dominé par la mousson pluvieuse d'été ( nous sommes en février, il fait très chaud 32° et humide ) qui développe la forêt tropicale.

La population essentiellement rurale est regroupée dans la plaine du Ménam ou se trouve les seules grandes villes du pays.

Les deux tiers de la population vivent de l'agriculture (1er pays exportateur de riz du monde, mais actuellement les gens qui vivent du riz sont en crise car le riz thaï est trop cher). Les investisseurs étrangers et le tourisme contribuent à l'essor d'une économie moderne.

 

 

Histoire:

 

Arrivés au 8ème siècle du Yunnan, les Thaïs (groupe ethnique mongoloïde qui peuple le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Vietnam du nord et certaines régions de la Chine) fondèrent au 13ème, un royaume indépendant qui deviendra le Siam. Le pays ne cessa d'être en conflit avec les Birmans, les Khmers et les Européens. Mais c'est le seul pays d'Asie du sud à n'avoir jamais été colonisé. Actuellement c'est après la Birmanie qu'ils en ont – l'éternelle ennemie – leur reprochant d'avoir volé des récoltes de riz à la frontière !!

 

En 1938 l'armée pris le pouvoir et changea le nom du pays en Thaïlande (terre des Thaïs). Elle s'allie au Japon et combat contre les français pendant le seconde guerre mondiale.

 

Instauration de la démocratie libérale en 1973, puis retour des généraux en 1976.

 

C'est actuellement encore une « démocratie constitutionnelle », outre le roi, une assemblée des députés et un sénat , un Premier Ministre nommé par l'assemblée.

Il y a 11 partis politiques, dont le PAD ( le parti démocrate, défenseur des classes aisées et nationaliste qui vient d'obtenir une seconde victoire en 2008) et le PPP ( parti du peuple défenseur des classes populaires rurales) qui se livrent bataille en permanence et font  la une des journaux quant à une éventuelle alliance.

 

La Thaïlande est bien connue pour ses nombreux coups d'état militaires ( 18 depuis 1992), le dernier putsh date de 2006, quand la « Royal Thaï Army » a renversé le premier ministre Shinawarta et instauré la loi martiale en installant au pouvoir une « autorité fidèle au roi ». Depuis c'est toujours la pagaille , un nouveau putsh a eu lieu tout récemment, mais personne n'en parle ... on voit juste beaucoup de militaires sur les lieux visités par les touristes . Ils marchent au pas au garde à vous, en faisant des tronches plutôt antipathiques ...

Mais le jeune écrivain australien incarcéré il y a 5 mois pour avoir « insulté » le roi, vient tout de même d'être libéré hier, après de difficiles négociations entre les deux pays...

 

La Thaïlande est aussi bien connue pour sa corruption et sa prostitution d'enfants.

Beaucoup de femmes et d'enfants sont « kidnappés » pour servir la prostitution à l'étranger, notamment dans les pays arabes.

 

 

 

 

 

 

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 Le 21 février 2009 : une journée à Singapour :

 Singapour vue d'avion,

China Town et les bords de la Singapour River

Mr et Me Wheathley


                          
Je n'ai passé qu'une seule journée à Singapour, en transit, le 18 février, mais ce fut une journée passionnante que je ne regrette pas !

J'ai d'abord découvert l'aéroport le plus high tech du monde, et puis direction la ville rose et blanche ...


Mon hôtel est bien situé et j'ai pu faire le matin, à pied, le quartier indien, avec son marché et ses temples, et l'après-midi un tour en taxi dans China Town, puis retour en longeant les quais de la Singapour River.

Ce qui est agréable à Singapour,  c'est que tout le monde ou presque parle très bien anglais. 


Singapour est un tout petit pays indépendant (5 millions d'habitants... soit pratiquement la seule ville de Singapour avec ses banlieues...) mais ce qui frappe en arrivant de Bali, c'est sa richesse et sa modernité. Les Etats-Unis d'Amérique lui ont donné beaucoup d'argent dont il a su profiter ! C'est aussi un melting-pot incroyable de peuples et de langues : 70% de chinois vivent ici. Il n'y a pas de chômage me disait le guide de l'hôtel ... au contraire, d'après lui, les demandes d'embauches sont légion... A vérifier !

J'ai eu la chance d'y rencontrer un couple, le Dr Julian Wheathley et son épouse anglaise, ayant tous les deux fait leurs études à Harvward, ils étaient assis à côté de moi dans un petit resto le soir de mon arrivée. Nous avons sympathisé , ils m'ont invitée et nous avons discuté de Singapour où Julian enseigne le chinois à l'université. Là encoe échange d'adresses et promesse de se revoir...

Comme je ne sais pas grand-chose de Singapour, n'ayant pas eu au départ l'intention de m'y arrêter, je me contente de montrer quelques photos prises au hasard au cours de cette journée. mais je dois dire que le peu que j'ai vu voir de cette ville, que l'on m'avait tant décriée, m'a bien plu !

  

 

 

 

 

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6 - 5: Bali ..... Ange ou démon?


Bali-0189.JPG

Au moment de quitter Bali, où je viens de passer 15 jours, je suis dans une grande perplexité....que faut- t-il en penser?

Cette ile paradisiaque doit -t-elle inspirer la crainte ou l'envie?


J'ai ressenti Bali comme un lieu à part, unique en son genre, et à ce titre cette ile mérite qu'on s'y attarde un peu...


C'est une ile magnifique, par la richesse et la variété de sa végétation abondante et luxuriante dans un cadre exceptionnel qui allie mer et montagne, forêt équatoriale et volcans aux pentes arides couvertes de lave .... plages de sable doré ou noir, bananiers et palmiers de toutes espèces le long des routes et les rizières en terrasse ... bref, on n'en fini pas d'être ébloui par cette nature généreuse.


C'est ensuite son peuple, car il s'agit vraiment d'un « peuple » très particulier, qui donne l'impression d'avoir élaboré sa culture singulière sans interférence extérieure. Mais ce n'est qu'une impression, car la culture balinaise est un véritable puzzle qu'il serait très compliqué de reconstituer ici.


Je n'ai jamais rencontré dans dans d' autres lieux  des gens aussi raffinés – surtout ici à Candi Dasa à l'Est de l'ile - dans leur comportement, leurs attitudes physiques, leur égard par rapport à autrui, leur gentillesse, leur beauté aussi, en particulier celle des femmes, minces, très élégantes dans leur longues jupes de batik et leur vestes brodées de dentelle transparente, qui nous sourient tout le temps et prennent des fou-rires incroyables entre elles, vous font mille courbettes pour vous servir et être attentives au moindre de vos désirs de touriste, et qui, les mains jointes vous souhaite à chaque plat : « enjoy your meal ! ».

Les tables sont ornées de fleurs, souvent des hibiscus, qui flottent dans de petites coupes remplies d'eau. Même chose dans les chambres, les salles de bain, devant votre porte... L'art de la décoration est sans limite, les soins de massage d'une douceur extrême et parfumée ...


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Une autre expérience intéressante m'est arrivée hier soir : j'avais très mal à une oreille depuis 3jours, mal de tête... bref pas bien du tout, et j'avais fait venir un médecin à l'hôtel le matin, laquelle m'a donné un traitement : antibiotiques, anti inflammatoires etc...3heures plus plus tard, je décide me mettre quand même le nez dehors, et vais m'étendre sur une chaise longue au bord de la plage, complètement naze ... un indonésien d'une quarantaine d'année au teint très foncé, ridé, un bon sourire édenté sur ce qui lui restait de dents jaunâtres , passe et me demande comme toujours «  How are you today? ». J'avais vraiment, mais alors vraiment, envie de rester tranquille, et lui répond : Je suis malade!

-Vous us avez mal où?

-A l'oreille !
-Laquelle?
-Gauche !!

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Alors il s'approche de moi, et sans rien me demander, commence à me regarder et à me masser le tour de l'oreille, en descendant vers le cou, je le laisse faire car ça me fait plutôt du bien, et le massage continue dans les doigts, les bras, les pieds.... il remonte ensuite à l'oreille, au cou et aux épaules... bref, cela dure une heure et je me sens bien. Il me dit qu'il pratique une technique de « réflexologie » ... il m'explique qu'il m'a décoincé des vaisseaux dans le cou, qui empêchait les écoulements de se faire normalement dans l'oreille, et qu'il a fait descendre tout ça jusque dans les mains et dans les pieds!
Eh bien je peux vous dire qu'à la fin de ce massage, je n'avais plus mal du tout!!! et que depuis, je n'ai plus mal!! J'étais sidérée...

  • Bien sûr, je continue de prendre mes médicaments, même si cet homme m'a beaucoup impressionnée : deux précautions valent mieux qu'une!! 

Cela fait partie de la culture balinaise, et est aussi un bon exemple de la fascination que ces gens peuvent exercer sur nous. Vous imaginez le tableau : j'étais sur la plage sous les palmiers, face à une mer déchaînée, entrain de ma faire masser par les mains plus ou moins crasseuses d'un type que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, auquel je n'avais rien demandé .... une scène absolument ésotérique et déconcertante et complètement irréelle!




La religion hindouiste et la spiritualité sont omniprésentes, les prières et les offrandes, domestiques et collectives se font tous les jours, voire plusieurs fois par jour, partout, dans les maisons, les boutiques, sur les trottoirs, au coin des rues ...Alors que je suis en ce moment entrain d'écrire cet article en attendant le taxi, une jeune femme vient me déposer une offrande mon bureau – ces petits paniers qui sont le symbole de Bali - pour que la suite de mon voyage se passe bien !!!

Candidas-040.jpg

Je me souviens de la « forêt des singes » à Ubud, où nous sommes allés avec David, de cette femme, qui faisait des offrandes, en déposant par terre ces petits paniers garnis de fleurs, de morceaux de fruits et d'encens : au fur et à mesure les singes bien évidemment venaient tout mettre en vrac.... et elle, imperturbable, continuait, et les paniers disparaissaient aussi vite qu'ils étaient arrivés !

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Mon guide me disait encore hier que chaque matin, il allait prier dans son « temple de la maison » et faire une offrande au dieu Snag Hyang Widhi Wasa ( selon le principe divin unitaire , Wasa étant la somme et la source de tous les autres dieux et déesses inférieurs )

et puis une fois par semaine aux temples du village, et encore une fois par an ( tous les 210 jours exactement ) avec toute la communauté du village il allait fêter l'anniversaire du temple ... et comme je l'interrogeais sur le sens de tout ça, il m'a répondu que cela lui permettait de monter dans la hiérarchie de ses ancêtres, et se rapprocher des dieux, lui qui appartenait à la caste inférieure (à Bali il y a 4 castes qui ne parlent pas la même langue ! La langue de le caste supérieure est complètement incompréhensible pour quelqu'un de la caste inférieure! Mais cela va vite disparaitre car maintenant tous les enfants scolarisés apprennent tous la langue de la classe supérieure ). Cela fait partie de la notion de hiérarchie qui est une réalité bien ancrée et acceptée dans la vie de tous les jours...


Quand on débarque en touriste occidental, on a vraiment l'impression que les Balinais consacrent une très grande partie de temps à la prière et aux offrandes. Tant de spiritualité nous nous surprend et nous interroge ...


Bref, paysages, gentillesse et raffinement de ses habitants, spiritualité bien réelle et authentique, Bali semble être un paradis terrestre.

 

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Et puis, quand on sort de son hôtel et de la ville « côté touriste » ,que l'on bavarde un peu avec les gens, que l'on se perd dans les ruelles délabrées des habitants, on se prend une claque en pleine figure!


Non parce que tout cela n'est pas réel et très profond , mais parce que Bali ce n'est pas seulement cela, et que le contraste est trop flagrant  pour que l'on ne s'interroge pas.


Bali , c'est la pauvreté ( salaire moyen d'un ouvrier comme il y en a tant : 85 dollars US par mois – pas d'indemnité chômage- pas de législation en ce qui concerne le temps de travail, les gens travaillent autant qu'ils peuvent, souvent 8 jours par semaine, je suis allée visiter une usine de fabrication de bijoux en argent un dimanche... il faut voir les conditions de travail des 8 ouvrières qui étaient là - photo) , voire la misère, des bicoques sales et branquignolantes, des rues défoncées qui sont de vraies décharges où les chiens viennent fouiner pour ne pas crever de faim ( « parce qu'on a rien à leur donner à manger » : sic ).

C'est aussi des enfants qui sont scolarisés quand on peut ( pourtant la scolarité est obligatoire mais tout le monde s'en fou ) et qui déambulent dans les ruelles, au milieu de tas d'adultes qui sont assis par terre en fakir, à jouer aux échecs ou à rien faire ... attendre que « ça passe » et que l'heure de la prière sonne ...



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La grande affaire c'est de harponner le chaland, le touriste, avec une insistance déconcertante qui porte souvent ses fruits! pour lui proposer tout et n'importe quoi. Ils n'ont pas assez à manger, ils sont réduits à aller « dans la jungle » ramasser les fruits sauvages qui abondent ( coco, bananes, mangues, etc...), à pêcher pour rapporter les poissons à la maison, pour les faire cuire sur des pierres chauffées au feu d'écorce de noix de coco ... ensuite ils viennent nous servir à l'hôtel sur des plateaux d'argent, et jettent tout ce qui reste dans les assiettes ....


Depuis 2 jours, un homme assez jeune ( Madey ) me sollicitait non loin de la piscine ( il y est manifestement autorisé ) pour aller faire un tour en bateau, les fameux petits catamarans très colorés et plein de charme ( tout droit hérités des pirogues à balanciers de leurs ancêtres) –Je n'avais pas envie : il pleut beaucoup en ce moment et aujourd'hui je n'étais pas très en forme sous le ciel vraiment menaçant . Il a tellement insisté, que j'ai fini par céder. Il m'a emmenée à 2 pas de l'hôtel. Là, j'ai découvert la petite cahute au toit recouvert de tiges de « cocotiers – plames noires » ( eh oui ça existe !) où s'entassait une bonne vingtaine d'enfants et d'adultes, tous probablement de sa famille, dont 3 d'entre eux se sont précipités pour l'aider à mettre le catamaran à l'eau, en portant les flotteurs en bambou sur leurs épaules. C'est manifestement très lourd, et il doivent se défoncer les épaules à chaque fois.

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Il m'a expliqué qu'il avait acheté ce catamaran à crédit sur 20 ans, pour 12 millions de roupies indonésiennes ( environ 1000 euros) qu'il était très loin d'avoir fini de payer, que c'était son seul bien, que sa maison, il l'avait construite lui-même, qu'il avait une femme et trois enfants ( 2 petites filles et un bébé garçon , ouf! Ce sont les garçons qui prennent soin de leurs parents âgés ).

Il m'a proposé «  d'aller dans sa maison voir son bébé » , ce que j'ai refusé car j'en serais sortie sans doute encore, le cœur meurtri ...en laissant un paquet de sous ( on « arrose » beaucoup ici ), ce dont je n'aurais pas été particulièrement fière ...

J'ai admiré l' habileté à diriger son petit bateau ( nous étions 3, lui son frère et moi ) une seule grande voile déchirée, la pointe en bas, qui pivote par l'avant , et le mât qu'il déboite de son socle, pour le faire tomber contre la baume : ils les attachent ensemble d'un bout à l'autre du bateau, qui devient une espèce de barque, et on rentre au moteur.

Je suis retournée à la « hûte» plus tard, et j'ai compris que tout ces gens étaient de la même famille, et qu'ils partageaient les revenus du catamaran ! ( 25 euros les 2 heures ).


Et puis enfin, il y a la politique : les élections approchent, je n'ai jamais vu un tel épandage de drapeaux, d'affiches etc... qui enlaidissent considérablement le paysage.

Et pourtant, quand je les interroge, les gens me disent qu'ils n'y prêtent aucune attention, qu'ils ne vont même pas voter, qu'ils s'en fiche, que les promesses disparaissent comme elles sont venues, que c'est une guerre des chefs, et qu'en réalité, seule la corruption règne dans le pays.

La corruption, on me l'a dit maintes fois, est partout.


Et pourtant je pense que seule la reprise en main de ce pays par des gens intègres et désintéressés, pourrait changer les choses, et donner un peu de richesse et de repos aux plus pauvres. On en est loin apparemment, si j'en juge par la campagne électorale en cours! 

Een conclusion, je me demande, si finalement, la « religion » n'est pas le cache-misère indispensable pour faire tenir le système en place. Si cette spiritualité débordante, n'est pas ce qui permet d'occulter les véritables problèmes, en servant d'hypnotique à la population « basique » et totalement résignée, qui ne croit et ne pense qu'à ça, y passe tout son temps de libre, persuadée qu'ainsi, elle atteindra le paradis .... dans un autre monde.


Voilà l'interrogation que je me pose en quittant Bali, (pour le peu que j'ai pu en observer en 15 jours seulement), l'art et la spiritualité au secours de la misère ? Bali :ange ou démon ?

Ou encore pour reprendre la très jolie expression de Yasmina Khadra : « Ce que le jour doit à la nuit ».


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Mais mon séjour à Bali s'est terminé sur une note optimiste et joyeuse, dans un bon restaurant de Candi Dasa, où j'ai été invitée par un couple d'américains charmants Bill et Adina ( de Seattle dans l'Etat de Washington - photo), avec lesquels nous avons beaucoup discuté de ces questions, et qui allaient je dois dire, dans le même sens que moi. Nous avons échangé nos adresses et promis de nous revoir  .


 

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  Salut l'artiste!
                                                                      
                 

David - Ubud 120

 Voilà donc que mon oiseau rare d'artiste s'est envolé hier pour Hong kong, et que je reste seule avec les singes, qui viennent me faire des grimaces sur la terrasse de ma chambre!

Snif snif .. Moi aussi je leur fait des grimaces, mais ça n'a pas l'air de les impressionner beaucoup !


La reprise « photo » va être dure maintenant !.... il va falloir de nouveau faire modeste!

D'autant plus que nous avons vu tellement de belles choses que les choix seront difficiles, tant Bali est une île culturellement si riche et si variée!!


Outre les bons moments passés ensemble, cela va sans dire, nous avons fait essentiellement deux visites: celle de la jolie ville – mais très bruyante – d'Ubud, et un tour en voiture dans le nord-est de l'ile.


UBUD, à une cinquantaine de km au nord de la capitale Denpasar, est la ville des artistes : les boutiques exotiques de la «  route de Vannes » à grande échelle : des peintres, des sculpteurs sur bois, sur pierre, des tisserans, de la vannerie, des lampes, des meubles , et des objets d'art en tous genres .... leur nombre est impressionnant, leurs boutiques et ateliers s'enfilent à perte de vue sur des kilomètres ....

A Ubud, également un « marché » très coloré où l'on retrouve tout cela , outre les fruits et légumes, et en sous-sol le domaine des marchands, qui y mangent, prient, dorment ... dans des conditions parfois bien précaires ... voire insalubres.

Et puis Ubud, c'est aussi le siège d'une ancienne royauté et d'un palais,, que la famille « royale » habite toujours , mais qui peut se visiter.

Nous sommes allés dire bonjour aux singes de la « Monkey Forest » ( 400 singes en liberté dans un grand parc, qui se trouve juste à côté de notre hôtel – lequel est d'ailleurs un ancien temple transformé en hôtel - ce qui explique la présence des singes jusque sur les terrasses ...).
 Et enfin, nous avons été visité sous la pluie, le « Balli Zoo »...où Dav s'est amusé comme un petit fou avec les animaux et son parapluie ... 


Le lendemain, nous sommes partis pour une virée dans le nord de l'ile, voir trois des sites les plus connus de l'ile : le lac BATUR et son temple,

le temple PURA TIRTA AMPUL près de la ville de Tampaksiring,

puis le temple BESAKIH, au pied du mont AGUNG, le plus haut de l'ile : 3142 mètres.

Pour ces visites de temples, nous avons eu beaucoup de chance, puisque c'était jour de « full moon », et en outre jour annuel sacré pour la commémorations des ancêtres.


Enfin, nous nous sommes arrêtés visiter une exploitation familiale de café, tout en admirant  rizières en terrasses tout au long de cette route.David----Ubud-077.jpgDavid----Ubud-057.jpg

  Commentaires des photos ....

 

Petit jeu de devinette : il faut  trouver les photos qui correspondent !... car encore une fois, depuis que David est parti, elles n'en font qu'à leur tête les vilaines !!


 1- Le marché d'Ubud

2- "L'artiste" ... lui, vous l'aurez reconnu !  une belle toile qu'on emballe dans une galerie d'artistes peintre direction HK ...et l'orang-outang du Zoo de Bali que David n'a eu aucune peine à imiter !

 David----Ubud-024.jpgDavid----Ubud-099.jpg

3 - le lac Batur,  dans le nord de l'ile. Le seul endroit "animiste" de Bali, et surtout la principale source d'irrigation de toute la moitié nord-est du pays. 
Ce lac est situé au pied du Mont Batur ( 1717m ) , un volcan encore "vivant" dont la dernière très grosse irruption date de 1917. Les versants du mont sont recouverts de lave noire sur laquelle plus rien ne pousse, et qui sert de réserve aux sculpteurs. 

tour-Bali-034.jpgDavid----Ubud-055.jpg

4  - Le temple Pura tirta Empul, où les balinais se rendent les jours de pleine lune, faire leurs ablutions dans la "holy water" , l'eau sainte qui les purifie. Pour entrer dans un temple, il faut toujours revêtir le sari et la ceinture jaune. On nous les prête à l'entrée du temple.

Temple-de-Ulum-Danu-a-Bedugul.jpgDavid----Ubud-036.jpg

5- Trois photos sur le café dans une exploitation  familiale : Les graines vertes sont récoltées et grillées à la main, dans le four traditionnel, avant d'être moulues.
Il y a plusieurs sortes de café :

-le balinese coffee
-le Luwak coffee : qui provient des " crottes" de mangoustes qui  ont mangé les graines . Les crottes  sont ensuite ramassées, on en retire les graines de café qui sont intactes, on les lave bien .... et, après préparation,  le café obtenu a un goût succulent! ( nous avons pu tester la différence )

Ils font aussi - on peut le voir sur la photo - du Ginger tea, et du Ginseng tea.

David----Ubud-051.jpgDavid----Ubud-048.jpgDavid----Ubud-045-copie-1.jpgDavid----Ubud-050.jpg

6 - Enfin la visite la plus impressionnate que nous ayons faite: 4 photos au Temple de BESAKIH ( 950m) , au pied du plus haut volcan de l'ile , le mont AGUNG ( 3142m ).  Le mont Agung est le plus "sacré" et le plus grand de l'île. C'est dans sa direction que les maisons sont orientées pour que les esprits sacrés des morts les protègent.
C'est à Besakih que les balinais viennent une fois par an , et notamment un jour de pleine lune, rendre un  hommage collectif à leurs ancêtres. Ce temple qui date du 8ème siècle, a été complètement détruit par l' irruption volcanique en 1917 et reconstruit. C'est un vaste enclos de 3km2 qui contient 22 temples, chacun constitué de plusieurs "merus" ( tours dont les toits sont recouverts de feuilles de palmiers noirs) . On y accède par une très imposante  montée des marches qui mènent à 2 cours principales, dont la première est consacrée à Brahma, Shiva et Vishnu.
En principe, seuls les balinais hindouistes peuvent y accéder, mais nous avons réussi avec David à y pénétrer ( ça a été le seul épisode un peu "violent" :  un balinais ne voulait pas que l'on y rentre, nous a tirés par la manche sans ménagement, et notre guide-chauffeur a du intervenir.)
Chacun apporte ses offrandes, ses bâtons d'encens, et fait ses prières, assis, les mains jointes au dessus de la tête.

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La quantité de nourriture déposée est énorme! Le soir, les gens peuvent partager et manger tout ce qu'ils ont apporté : le temple se transforme en une grande aire de pique-nique et de fête! Il y a des détritus qui traînent partout .... ça fait un peu désordre! Et on redescend les marches en ramenant le surplus  à la maison.

Seules les femmes portent les paquets sur leur tête....
Pourquoi? on nous a répondu que  " seules les femmes ont de la tête".!!

Bye Bye David, bon retour et à bientôt  

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Bonjour, c'est David !


Hé hé c'est la surprise, me voilà à Bali rejoindre notre chère globe trotteuse. Si comme moi vous demandiez comment ce petit bout de femme a bien pu se lancer dans un voyage autour du monde toute seule, alors je vais vous apporter quelques nouvelles fraîches sur l'acteur principal de ce périple : le voyageur, ou encore MAMAN. D'ailleurs je vais intituler ce petit article :


Révision des 25,000 km


Ce sera surtout un reportage photo, car 1) je n'ai malheureusement pas hérité de la plume de mam et 2) je suis dans ma phase photo grâce à mon appareil Nikon que j'adore.


En résumé, Mam-Martine s'en sors SUPER bien, bonne santé physique, bonne santé mentale, elle profite de tout et se débrouille super bien, dans son petit monde, notamment grâce à une organisation sans faille, des dizaines d'objets, bouts de cartes, petits sacs plastiques avec des étiquettes, des petits cadenas, et le meilleur compagnon (que je subtilise pour l'occasion : MIMI).


Sans m'attarder davantage, je pense qu'on peut donner un 18/20 pour les trois premiers mois. Mam, tu auras 20 au retour :))


Ici à Bali, nous coulons quelques jours bien heureux donc.


Galerie de Mam'


T'as vu sa tronche ?
Fallait y penser ! Ils sont bons ces balinais

Deux "Nasi Goreng" s'il vous plait !

Miroir, Miroir ...

C'est la fete au temple

Mais qu'est-ce qu'il fait celui la là-bas ?

Ouh la vache, ca vaut le coup d'oeil !

Et si je m'installais dans la forêt ?

 Ah les retrouvailles !

Sari Sari, ca rigole bien !

Au temple de Besakih












 

-Article et photos de David-

 

 

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Le 5 février, me voici partie pour un grand tour de l'ile en bus de la côte sud au nord : Kuta , Denpasar, Tabanan, Pupan Lovina sur la côte nord, le lac Bratan, le Temple et le marché de Bedugul, et retour sur Kuta.


Là je découvre l'âme la « vraie » Bali, celle que l'on imagine : sa végétation d'une extraordinaire diversité et beauté ( Moorea à côté semble bien pâle !), ses montagnes volcaniques, ses plages de sable noir ou blanc, ses immenses paysages de rizières en terrasses :  fantastique architecture d'eau et de terre, ses champs de céréales, ses forêts, sa faune, ses lacs, ses villages, son habitat rural, ses temples , ses marchés ... et ses routes toujours très encombrées! Rien que du spectacle !!


Ce qui me fascine le plus c'est cette incroyable végétation tropicale colorée qui envahit tout et partout, des arbres, des arbustes, des fleurs ... je reconnais des bambous, des palmiers, des cocotiers, des frangipaniers, des bougainvilliers, des bananiers, des orangers , des orchidées... un concentré de l'habituelle végétation de l'Asie du Sud.

 

Et aussi des temples hindous magnifiques comme celui de Bedugul. Ce sont des temples aérés, de véritables petits villages avec de vastes cours entourées de murs, de nombreux édifices à l'intérieur: Un pour chaque dieu et chaque cérémonie.


Les Balinais, hindouistes dans leur grande majorité contrairement à l'Indonésie musulmane en général, sont très croyants et pratiquants : chaque maison, même la plus pauvre, possède un temple orienté suivant des règles très strictes, le plus souvent vers la montagne. Les temples des maisons ont souvent plus belle allure que les habitations elles mêmes! Chaque village possède trois temples. C'est ce qui donne aux villages une allure très particulière, emprunte d'une atmosphère de ferveur et de sérénité, qui n'en finit pas d'étonner les occidentaux que nous sommes !


Les temples hindouistes sont bien sûr les plus nombreux, mais à proximité il se trouve aussi parfois un temple bouddhiste, plus solitaire et plus sobre.

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Commentaires photos:
- les rizières du côté de Bedugul ( jeune riz non encore récolté )
-une plage de sable volcanique
-un singe sur le bord de la route,
-une chauve souris pendue à un arbre
- Une équipe de femmes qui coupent le riz à la faux
- Une partie du petit temple hindou du lac Bratan

 

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