Martine autour du monde ...

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Salamat  Bali !
Kuta : le choc des cultures


Après 6h de vol de Melbourne à Denpasar-Bali ( départ 18h45 arrivée à 1h du matin à ma montre, et 10h 30 heure locale ), je suis dans un hôtel de la chaine Wina Holiday situé un peu à l'écart , au fond d'une ruelle. ( je recommande )


Le lendemain matin, je suis sous le charme de la beauté de la végétation luxuriante du jardin ..il fait chaud, 25° mais avec un tel taux d'humidité ( 50% ...pire qu'en Australie, qu'elle paraît beaucoup plus élevée et que l'on mouille tout de suite la chemise!! )


Après : une matinée de repos/lessive dans la baignoire ...


vers 17h je fais une première sortie vers la plage toute proche : là c'est pour moi, après le calme de l'Australie, un véritable choc : le « choc des cultures » .


Une plage de sable blanc grouillante de monde : pire que les Champs Elysées à 7h du soir! Des surfeurs, des véliplanchistes, des vendeurs à la sauvette en veux- tu en voilà, qui vous interpellent tous les 10 mètres pour vous vendre qui des Rolex, des paréos, des boissons, des tours en scoot ou en voiture, des noix de coco, des massages qui se font sur une serviette à même le sable, des soins de manucures, des tongues, des « crocs » ( c'est très à la mode dans tout le pacifique ), des planches de surf... etc...à la limite, il devient difficile de se frayer un chemin! Et tout ce monde là est assis sur le sable, mange, dort, parle, boit des bières, regarde les vagues et les surfeurs faire des prouesses ....on peut y louer aussi de belles pirogues à balanciers.


Les femmes balinaises , voilées ou non, s'installent ici avec leurs « warungs», des échoppes ambulantes pour vendre tout ce qu'elles peuvent. Elles n'ont pas besoin d'autorisation.

Mais les gens semblent calmes et décontractés bien que très pauvres.

De temps en temps des sons musicaux me parviennent : gamelans, tambours, symbales.

Je reviens vers le boulevard  bordé de gargottes où l'on peut déguster des "nasi-goreng" (légumes mélangés de viande sautée). Dans des woks posés sur des brazeros, des morceaux de canard grillent. On les servira à la sauce cacahuète. De bonnes effluves de cuisine percent les oderus d'essence ...

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Deuxième choc : je trouve que c'est très très sale! La plage n'est pas nettoyée et des papiers et détritus en tous genres traînent partout ....parmi lesquelles on peut observer des restes d' « offrandes » ... faites à qui? à la mer?

Tout à coup, je suis surprise par un défilé bigaré qui s'approche de l'eau en silence : les gens portent des offrandes et des bâtons d'encens parfument l'air. C'est une cérémonie d'enterrement : on vient présenter des offrandes  au dieu de la mer. C'était donc ça ...



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Kuta est devenue depuis quelques années, la plage la plus populaire et la plus animée d'Indonésie. Populaire surtout auprès des jeunes et des surfeurs. Le calme a disparu, et le « boulevard de mer » est bordé d'hôtels ( sinon de bordels ), de restaurants et de commerces en tous genres, qui s'adressent à une clientèle plutôt aisée (eh oui, tout se paie très cher!) .


 Et sur le petit boulevard qui longe la plage, des embouteillages de centaines de scooters : tout le monde se déplace ici en scoot ( avec des casques ), car il n'y a pas de bus public et les voitures sont trop chères! Résulat : la circulation est complètement boquée, et la pollution fait des ravages.


Partout où nous passerons plus tard, ce sera la même chose : une circulation de fou, à tel point qu'il m'a fallu un bon moment pour comprendre que l'on roulait à gauche, la gauche et la droite, n'ayant pas grand "sens" ici, et les lignes blanches n'étant là que juste pour la déco! Quant aux piétons, même engagés sur un passage piéton, ils ont tout intérêt à s'arrêter!




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Ouf! Ça fait du bien de rentrer à l'hôtel!

Mais ce premier contact avec Bali m'a "émoustillée", j'ai envie d'en savoir plus ! A demain:)



 

 
















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6 – L'Indonésie : Bali : 3/18 février 2OO9

 

L'Indonésie n'a pas d'histoire collective avant son indépendance en 1949.

Chaque île possède « son histoire ».

 

Un des pays du Continent Asiatique.

Etat d 'Asie et plus précisément du « sous-continent » d’Asie du Sud-Est (comme la Malaisie), situé sur l'Equateur, constitué par un archipel de plus de 18 000 îles - certaines encore inexplorées - qui s'étirent sur plus de 5000 km entre les océans indien et pacifique. Au total près de 2 millions de km2 et 250 millions d'habitants. Se place au 4ème rang des pays les plus peuplés du monde et au 1er en ce qui concerne le nombre de musulmans.

Les îles les plus importantes sont : Sumatra, Java, Bornéo, les Célèbes, les Moluques, l'ouest de la Nouvelle Guinée ou Irian Jaya...intégrée en 1960.

La langue descend du malais: c'est le bahasia indonésia.

La monnaie le roupiah ( 1euro = 13 000 IDR ! en 2009)

La population est en grande partie originaire de Malaisie et de Chine (à l'exception de quelques groupes "négritos" de Mélanésie - qui elle, fait partie de l’Océanie - comme les papous de Bornéo)

Le régime politique : République présidentielle.

Religions : l'islam (88%), le christianisme (9%), le boudhisme et l'hindouisme.

 

Géographie:

 L'archipel appartenait autrefois au continent asiatique.

Les îles forment une guirlande montagneuse d'anciens volcans (500 dont 128 sont encore en activité). C'est tout ce qui reste de la langue de terre qui à l'origine reliait l'Inde à lAustralie. Cette barrière marque le champ d'affrontement géologique où convergent 2 plaques tectoniques continentales aujourd'hui toujours en mouvement.

Le climat équatorial est chaud et humide toute l'année, avec des forêts denses en plaine (1/10 de la surface totale de forêt dans le monde!), et un étalement végétal plus haut. La population est en forte croissance et employée à 50% dans l'agriculture (riziculture inondée, cocotiers, maïs, manioc, épices, hévéa, thé, café, tabac, palmiers à huile, tous fruits exotiques, canne à sucre, bois). Les ressources minières sont importantes: pétrole, gaz, étain,.. le plus souvent exploitées par des compagnies étrangères. L'industrie est en pleine croissance, tournée vers l'exportation mais très dépendante de l'étranger.

Deux termes à retenir en agriculture:

-la technique du LADANG = on nettoie une zone par défrichage et brûlis : en 2 ou 3 ans le sol s' épuise, et le paysan doit ouvrir un nouveau ladang.

- la SAWAH = rizières irriguées en terrasses, sur sols volcaniques fertiles. L'eau descend des montagnes, ou de grands lacs qui servent de réservoirs, par des petits canaux . On ne touche pas au sol.


 Il y a aujourd'hui 2 sortes de riz : «  the new rice » qui se récolte 2 fois par an, on ajoute de l'engrais à la terre. Et le «  Bali rice » traditionnel, sans engrais, que l'on ne récolte qu'une seule fois par an et qui est réputé comme étant le meilleur, le plus « collant » .

 

Histoire:

Des peuples ont vécu en Indonésie depuis que l'homme existe sur terre (le pithecanthropus erectus il y a 2 millions d'années).

-Au néolithique, les malais ont repoussé dans les montagnes des groupes négroïdes.

Le peuplement s’est fait par vagues successives : les Austronésiens qui ont quitté le sud de la Chine vers 3000 av. JC, en passant probablement par Taïwan, colonisant les îles de Madagascar à l'île de Pâques. Ce sont eux qui apportèrent le riz dans leur bagages... puis les Malais, les Indiens qui apportèrent l'hindouisme, et plus tard le boudhisme.

-C'est entre le 4ème et le 7ème, que  les civilisations de l'Inde et de Ceylan s'implantent en Indonésie et introduisent la civilisation indienne : brahmanisme, hindouisme, sanskrit, jusqu'à l'arrivée de l'Islam au milieu du 13ème siècle :  80% de la population indonésienne est encore musulmane.

-16ème : début de la colonisation avec les portugais, puis les néerlandais avec la Compagnie des Indes crée en 1602, dont Jakarta était la capitale asiatique,

Puis les anglais et même les japonais de 1942 à 1945.

Les populations locales furent marginalisées, et réduites à l'état de "parias" à cette époque. Ce fut le début de l'ère coloniale en Indonésie.

-En 1927, un ingénieur javanais charismatique, SUKARNO fonda le parti national indonésien, et l'indépendance du peuple indonésien fut proclamée en 1945, à la faveur de la guerre du pacifique. Cette indépendance fut reconnue par les Néerlandais en 1949.

-Une période très difficile suivit : coup d'état, massacres ...  jusqu'à ce que le général SUHARTO fonde le régime de « l'ordre nouveau », le Golkar, et devienne Président d'un régime dictatorial profitant surtout à une minorité privilégiée, grâce à la corruption, un phénomène encore très répandu aujourd'hui. Suharto a été réélu 5 fois depuis 1968. La crise financière le fit tomber en 1998. Depuis c'est un peu le chaos politique !

Actuellement c'est un général à la retraite, Yudhoyono, (parti démocrate), qui est président , et de nouvelles élections doivent avoir lieu en avril 2009 : l'île entière est couverte d'innombrables drapeaux de tous les partis, et d'affiches immenses qui enlaidissent passablement le paysage !

Notre guide me disait hier, que les indonésiens ne croient plus à la politique "pourrie par la corruption ... "

 

BALI :

Bali est une île minuscule de 120 km sur 70. Cette île est célèbre à travers le monde pour avoir seule, résisté à l'Islam et être restée fidèle à l'hindouisme.

Bali est devenu le refuge de l'hindouisme, et de l'intelligentia vers 1400 quand un prince javanais converti à l'Islam a fondé Malacca.

Elle fut aussi la dernière a subir la colonisation occidentale: les hollandais n'y débarqueront qu'en 1597 après avoir fondé à Jakarta, la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales qui va dominer le commerce mondial des épices - cannelle et girofle - pendant plus d'un siècle.

1906 est un épisode important de l'histoire de Bali : le radjah de Badung, se rendant compte que les hollandais sont maîtres de l'île, met le feu à son propre palais et tous vont périr !

 

Aujourd'hui la culture balinaise est un véritable puzzle formé d'une multitude de sources qui la rend difficile à appréhender pour un occidental débutant !

C'est un , mélange d'hindouisme, de boudhisme et d'animisme. Les principaux dieux sont Brahma, Vishnou et Shiva, mais certains balinais ne croient qu'au dieu Wasa, somme et source de tous les dieux, et se disent monothéistes !

La langue rencontre plusieurs registres de paroles, chaque caste a sa propre langue, la hiérarchie est importante dans tous les aspect de la vie quotidienne, l 'élévation est importante ( les temples aux escaliers gigantesques ...la montagne représente le pouvoir, la pureté, le salut, alors que la mer est le niveau inférieur, celui des démons et des mauvais esprits...).

Le culte des ancêtres est important et s'exprime dans une curieuse panoplie de rites funéraires : celui des « doubles funérailles » : le corps est d'abord inhumé, brulé ou exposé, puis ensuite, au cours d'une autre cérémonie spéciale, il est de nouveau inhumé, car les liens qui rattachent le disparu à sa famille ne peuvent être rompus en une seule fois, il faut que ce la se fasse progressivement... ensuite ce sera des offrandes régulières. Comme bien d'autres austronésiens, les balinais voient le voyage de l'âme vers l'au delà, comme une traversée en bateau.

La femme balinaise a un statut égal à celui de l'homme.

La polygamie est de moins en moins courante à Bali.

 

 

 

 

 

 

 

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Bye bye Australia ! 
the "Great Ocean Road" et Melbourne
 :


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Australia---Great-Ocean-Road-055.jpgAustralia---Great-Ocean-Road-050.jpgAustralia---Great-Ocean-Road-051.jpgAustralia---Great-Ocean-Road-007.jpg
Ci dessus : le Grampians National Park et notre lodge pour la nuit

 

Après avoir passé 8 jours à Adélaïde, une jolie ville calme, le bus passe me chercher à 7h le matin, pour faire «  THE GREAT OCEAN ROAD », ( organisé par "Adventure Tours Australia" ), un voyage de 3 jours «  backpakers » jusqu'à Melbourne...1200 km.

 

C'est vraiment du « backpakers pur jus » : nous sommes un trentaine, de toutes nationalités et de tous âges, je suis la seule française une fois de plus, dans un petit bus pourri de chez pourri, sans suspension, sans ceinture de sécurité, sans appui-tête, avec une clim. qui fonctionne quand elle a le temps, qui date de 2002 avec 300 000 km à son actif .... et qui va même crever en route....!!

 

LA GRANDE AVENTURE QUOI !

 

Mais alors !!!! :  un guide de 27 ans, Dave, incroyable!
Grâce à lui, en dépit de l'état du bus, nous avons passé d'excellents moments : l'australien type, cool, gentil, compétent sur l'histoire de son pays et les sites visités, et surtout d'une incroyable drôlerie : il nous a fait rire à en pleurer non stop !!

 

Il était seul, conduisant en tongues, dans le bordel sans nom de ses affaires entassées à côté de lui sur la banquette, faisant office à la fois de chauffeur, de guide, de cuisinier, de mécanicien .... et surtout de clown !!

Parlant au micro d'une main tandis que de l'autre il manipulait son Ipod pour nous choisir les meilleurs chants australiens folkloriques , ce qui fait que .... il ne lui restait plus que les coudes pour conduire!!

Chantant à tue- tête les tubes de Slim Dusty ( Good day Good day... je vous conseille, j'ai même fini par acheter les disques!), imitant avec une voix de castra, le cri de tous les animaux sauvages que nous  étions "sensés rencontrer" .... mais, avec la chaleur, ils étaient tous réfugiés dans les sous bois et invisibles!! Notre jeune chauffeur, nous voyant un peu déçus, a fini par s'arrêter sur le bord de la route, pour aller faire lui-même le walabi sur la chaussée!

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Le premier jour fut cependant assez tristounet point de vue paysages. Tout le monde était fatigué et essayait de dormir tant bien que mal, alors que nous traversions des paysages monotones de bush à l'infini ...


A un moment donné, comme je voyais que l'ambiance n'était pas "au top", je suis allée m'asseoir  à l'avant du bus, à côté de Dave, j'ai pris son micro :
 « vous voulez que je vous chante une chanson? » ...
"oh yes! yes!"
 et je me suis mise à chanter la Marseillaise!, ça a bien marché :  chacun est venu chanter son hymne national et tout cela c'est terminé dans des fou rires ...

 

Puis, les deux derniers jours, après des nuits bien chaudes, dans les auberges backpakers...et des plats de spaghettis cuisinés par Dave (qui en plus allait faire les courses !) , nous avons découvert les magnifiques sites des parcs nationaux ( le Grampians National Park et son lac) et surtout la fameuse "Great Océan Road", qui longe la côte de Warrnambool à Melbourne.

C'est vraiment une merveille de la nature, que certains d'entre nous ont survolé en hélicoptère, notamment : la baie des martyrs, le London bridge, les douze apôtres, etc...toute cette côte de limestone (roche calcaire) découpée au fil des siècles par l'érosion de la mer et qui est aussi un fabuleux  site de surf .


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A Melbourne, après avoir fait une "standing ovation" à notre guide, chacun a été déposé devant son hôtel, et en ce qui me concerne je n'ai eu que quelques heures pour faire un petit tour dans cette très grande ville, un mélange de Sydney et d'Adélaïde, avant de reprendre ... pas mon souffle : pas le temps !... mais mon vol pour l'Indonésie le lendemain 😀 

 

L'Australie, son modernisme, ses paysages, ses grands espaces, le mélange de sa population cosmopolite, son esprit joyeux , dynamique et anti-conformiste, son style baroudeur, sa facilité de vie dans l'absence des contraintes que nous connaissons trop en France, est un pays qui m'a vraiment enchantée, et qui donne envie d'y retourner!


Commentaires photos dans le désordre :
- Grampians National Park
-la côte entre Warnambool et Melbourne

-Dave , notre guide  et homme à tout faire surtout  le clown  ...
- Le bus  "Australian Adventures Tours"




                                                                                                         
  

 

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Une excursion de 2 jours à KANGOROO Island:


Comme toujours , organisation impeccable! Encore une fois bravo les Australiens!

 

Une ile située à 130 km au sud d'Adélaïde, et 13 km des côtes, réputée pour être une réserve naturelle classée, flore et faune, et notamment bien sûr beaucoup de Kangourous - on dit aussi walabi- .

Notre guide nous a assuré qu'il y en avait plus de 100 000 .... J'en ai aperçu un petit groupe de loin, de très bonne heure, mais à par ça .... rien du tout ! Sauf dans le « parc »

L'explication : les kangourous n'aiment pas la grosse chaleur, alors en ce moment , ils ne sortent que la nuit, et la journée ils restent cachés à l'ombre...

 

Il faut dire qu'actuellement l'Australie du Sud souffre d'un « soar heat » , ils disent encore « wave heat », tout à fait inattendu et inhabituel , dû un un fort vent qui souffle du nord, traverse le désert et arrive ici brûlant! Résultat ça souffle dur ( je sais pas si vous entendez ? ) et en plus ça brûle ! Hier il faisait hier 47° sur l' île, et pareil aujourd'hui à Adélaïde.

Je viens d'entendre aux infos que tous les parcs nationaux allaient être fermés aux visiteurs pendant cette vague de chaleur, et que cela fait 100 ans que  l'on n'était pas passé de 24 à 47° en 48h!
Plus que des kangourous, je me souviendrai donc de la chaleur! Ça fait les gros titres des journaux, il paraît que ça va durer 6 jours !! aïe aïe aÏe !! j'en passerais bien un peu aux US où ils se gèlent!.. 

 

L'ile ( 150 km sur 53, et 2500 ha ) en elle-même m'a un peu déçue : outre que je trouve que les kangourous auraient pu faire un effort pour venir me dire bonjour, c'est une île plate, faite de lande et de forêts d'eucalyptus à l'infini ... dont une grande partie a brûlé pour cause de feux de forêts....ce qui donne parfois des paysages extraterrestres et désolés...

 

En revanche les côtes sont fort belles, et c'est vrai que nous avons vu beaucoup d' animaux, notamment des oiseaux de toute beauté : des pélicans, des émeus (ces grands oiseaux coureurs qui ne volent pas), des casoars qui portent sur leur front des bouquet de plumes.

Nous avons aussi visité des fermes de fabrication de produits locaux : fromage de brebis, miel d'abeilles de Ligurie, une distillerie d'huile d'eucalyptus dont j'ai appris les nombreuses utilisations : nettoyante, détachante, désinfectante, calmante, régénérant, massante .... et j'en passe ! bref, un vrai produit du « bush » australien ! Et même des grottes incroyables dont la formation date de ...... très longtemps !

 

Aller, quelques photos seront plus parlantes:


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-en haut , une vue de cette île très découpée, et en arrière plan les côtes de l'Australie
-il fait 47° sur la plage, du vent, sous mon T-shirt, heureusement  j'ai une bouteille d'eau fraîche !

-Un kangourou, qui me fait vraiment de la peine avec ses toutes petites pattes de devant , une erreur de la nature? non, bien au contraire : cela leur permet de courir beaucoup plus vite que la plupart des autres animaux, ils ont une force de "propulsion" prodigieuse !, des Koalas, des moutons et des pélicans ...des autruches, des perroquets : une île pleine d'animaux préservés.
 -la plage aux phoques ....  descendants des dinausaures , comme les baleines et les otaries...
-les phoques : ce sont des phoques qui contrairement à ceux de Trelew, restent toujours au même endroit, ils vont en mer pêcher 3 jours d'affilée, puis viennent dormir sur les plages
-le bush ,
-les pélicans,
-un yacca : ils y en a beaucoup en australie, ils servent à faire de la colle et de la résine,

-les boîtes à lettres le long de la route
-un oiseau que l'on appelle " Sculpture Crested Cokatoo"
-et un autre "oiseau très très rare"  et qui a très chaud! ( heureusement en voie de disparition car ils ne rendent pas toujours la vie facile à leur entourage ....) mais qui souhaite quand même  à tous les kangourous parisiens et autres, qui arpentent les trottoirs  à pied ou en vélo pour cause de grève, bon courage!  Gardez le sourire et un grosse bise à tous


 Je viens de répondre à Catherine sur la question de " l'heure" : je vois que ma réponse est faite à 7h 32.
or ici je regarde ma montre il est 17H30, donc j'ai encore une fois tout faux!
L'heure qui s'inscrit sur le blog, est l'heure française ( moins 10h par rapport à ici ) .... hein, c'est bien ça  Make Make ?  
Demain je pars pour un trip de 3 jours le long des côtes australiennes jusqu'à Melbourne ( 2000 km )....  avec la chaleur ça risque d'être un vrai "survival trip"... encore une fois je vais risquer ma pauvre vie !
Puis j'arrive à Bali le 3 février à 21h45 (local).  Il y aura +7h par rapport à Paris ...mais je sais pas trop quel jour ce sera à Paris: le 2, le 3 ou le 4?
Qu'en pense Make Make ? à suivre...

 

 

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 Le 26 janvier, c'est le jour férié le plus important de l'année : c'est « l'Australian Day », qui commémore le jour d'arrivée des colons anglais en terre australienne.

 

( oui, bon je sais bien qu'à Hong Kong, c'est le Nouvel An, et que c'est aussi férié ... coucou David!)

 

Le pays tout entier est en fête ( concerts de rue, parades, feux d'artifices, etc....) .

 

C'est aussi le jour où le Premier Ministre ( Kevin Rudd ) remet les oscars ( Australian Day Rewards ) - 1 par province – à des Australiens qui se sont distingués au cours de l'année pour des raisons humanitaires.

 

Il se trouve que cette année, à Sydney, c'est Mike Dodson, qui a été élu « Australian of the year », pour sa lutte en faveur des droits des aborigènes. Mike Dodson est très connu ici : d'origine aborigène, professeur de droit, il soutenait la demande des aborigènes pour que « l'Australian Day » soit célébré un autre jour que le 26 janvier, car pour ces derniers, ce n'est pas un jour symbole de liberté, mais plutôt d'oppression. Ils l'ont d'ailleurs rebaptisé leur «Survival Day » ! Cette demande, qui a fait l'objet de nombreux débats à la télévision, a été refusée.

 

Mais point final : pas de grève, ni de manifestations pour autant....on n'est pas à la SNCF !!

 

Personnellement, je suis allée écouter un petit concert donné par des aborigènes, près du Tandanya ( l'Institut culturel national aborigène, qui est aussi un très beau musée d'art aborigène, mais malheureusement on ne peut pas prendre de photos).

 

J'y ai appris beaucoup de choses :

Au temps de la colonisation britannique, il existait plus de 200 différentes nations aborigènes qui possédaient chacune  leur langue, coutumes et territoires. Leur art, était exprimé sous forme de fresques rupestres, récits sur sable, gravures et peintures sur écorse et sur le corps, selon des règles totémiques et identitaires très strictes. Ils racontaient ainsi l'histoire de leurs vies et de leur croyances, et surtout, leur relation à la terre, c'est pourquoi ils utilisaient des pigments naturels rouge, bruns, ocres jaunes, noirs ... qui sont encore les couleurs les plus fréquentes aujourd'hui, même si les supports ne sont plus les mêmes...et si certains aborigènes se sont mis à l'art que l'on peut qualifier d'abstrait. Certaines tribus du désert peignaient "à points", d'autres par schémas quadrillés, plus figuratifs.

 

Leur art aujourd'hui reconnu, a une grande valeur, et est exposé dans les plus grandes galeries du pays.

 

Je profite de cet article pour signaler le « South Australian Museum », sur le même thème de l'histoire de l'art en Australie et dans toutes les îles du Pacifique, est un musée d'une incroyable beauté par les oeuvres présentées, leur richesse, leur présentation interactive ( dans le noir ). Sans doute un des plus beaux musées que j'ai jamais vus. A voir en priorité si on passe à Adélaïde!

 

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Photos : joueur de digeridoo (en haut de l'article) , l'instrument des aborigènes, ce que la cornemuse est à l'Ecosse.... le joueur le tient de sa main gauche et avec la droite il bat la mesure avec un petit baton -

Un joureur de guitare devant le drapeau aborigène et l'affiche où on peut lire "survival day", danse aborigène ,

peinture aborigène. 



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A l'aéroport de Sydney ( vols intérieurs ), même surprise qu'à l'arrivée :

d'abord, on n 'a pas le choix, il faut aller aux bornes électroniques, entrer son nom et sa destination, et hop, la carte d'enregistrement sort toute seule!

Ensuite, il faut aller donner sa valise : qu'un seul guichet pour tout le monde quelque soit la destination! Plusieurs centaines de mètres de queue ... il faut attendre patiemment son tour.

Sans doute pour faire des économies de main d'oeuvre ....en tous cas, il vaut mieux prendre de l'avance !

Deux heures de vol et voici Adélaïde (1 million d'habitants) , dans la Province d' Australie Méridionale ( South Australia SA) qui date de 1836 quand les premiers colons britanniques citoyens libres, (contrairement à Sydney ) ont débarqué.

Adélaïde était le nom de l'épouse du souverain britannique de l'époque, Guillaume IV.

Il fait beaucoup moins chaud ici qu'à Sydney, le climat est qualifié de « méditerranéen » : 26° en ce moment...mais on boit quand même pas mal de bière locale : la Coopers ( vente d'alcool autorisée seulement dans les magasins spécialisés ). En Australie on ne trouve aucun alcool en grande surface ou en épicerie .

C'est une Province réputée « modèle » à bien des égards : tolérance à l'égard des aborigènes, liberté, progrès social, syndical et politique d'avant garde. Par exemple ce fut le premier état à accorder le droit de vote aux femmes y compris aborigènes (1894!), à légaliser l'avortement et dépénaliser l'homosexualité ...ce qui n'empêche pas qu'il y ait encore des conflits culturels, dont un exemple il y a deux jours lors d'émeutes sur un stade de foot ...

La culture et croyances aborigènes y sont très fortes ( la langue parlée à Adélaïde est le kaurna), et les galeries et musées d'art aborigènes sont nombreuses.

Pour l'instant je n'ai fait qu'un rapide tour d'horizon de la ville : une ville très aérée, avec beaucoup de parcs, une jolie rivière la traverse d'est en ouest ( la Torrens ), très fréquentée, et de très larges avenues à angle droit . De petits trams font sans cesse des aller- retour gratuits , entre le nord et le sud de la ville , ce qui est vraiment très pratique pour moi !

Comme à Sydney ( c'est décidément très australien ) de très grands « Mall », sorte d'immenses galeries marchandes ou l'on trouve absolument tout, un très grand marché couvert, qui permet aussi de se restaurer, et bien sûr le Parlement ( que j'ai pu visiter car je me suis trouvée là, juste au départ d'une visite ...gratuite! )

Alors je me suis même offert le luxe du siège du « speaker of the House of Assembly » !

Chaque Province a donc son Parlement, composé de 2 chambres comme en Angleterre, le Conseil législatif, et la Maison de l'Assemblée. Elle a aussi son propre drapeau.

Actuellement on discute beaucoup sur le point de savoir si l'Australie ne serait pas prête pour une complète indépendance : au dernier référendum 54% ont voté non, mais on dit que la prochaine fois ...sera peut être la bonne. Quoique, avec la crise économique qui sévit ici comme ailleurs, il vaut peut-être mieux pour l'instant serrer les coudes .... affaire à suivre!

C'est également une ville très culturelle, avec opéra, centre des festivals, des expositions et j'en passe .... et l'océan tout proche avec ses belles plages de surf ...

 le 26, après-demain, c'est « l'Australia Day » dont tout le monde parle ici depuis plusieurs jours et qui promet d'être une très grande fête : ils ont même installé des pianos au coin des rues, pour que les gens puissent jouer !

 

Voilà où j'en suis, j'ai toujours bien mal aux oreilles, et les antibiotiques étant pour l'instant complètement inefficaces, je suis allée m'acheter .... une tablette de chocolat !
 

Je suis également toute penaude, car je viens seulement de réaliser, qu'à chacun de vos « commentaires » - je pouvais vous répondre à partir de mon « administration » où vos e-mail s'affichent directement!! Pardon à tous ceux auxquels je n'ai jamais répondu!

J'en profite pour dire que vous pouvez bien sûr faire circuler mon blog si cela intéresse d'autres personnes ! -

Plus nulle que moi, on ne trouve pas !

 

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Photos :
La rivière " Torrens" .
Eh oui, c'est moi... dans le rôle de " Speaker " de l'Assemblée
Les trois drapeaux sur le toit du Parlement: au premier plan le drapeau aborigène, ensuite celui de la Province , et puis celui de l'Etat .
Le grand marché couvert .

Dans les rues d'Adélaïde.
Le Musée d'Australie du Sud : un musée extraordinaire qui retrace toute l'histoire de l'Australie. 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

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Un superbe hôtel qui domine la vallée ! L'Hydro Majestic de Katoomba.

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 Le 20 janvier : une randonnée dans les Blue Mountains.

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Le "Blue Mountains National Park" est  immense , 500 000 ha de forêt , situé à plus de 100 km de Sydney.
On l'appelle comme ça, parce que les soirs de brume,  les vapeurs dégagées par les eucalyptus , lui donnent une teinte bleutée.

C'est l'équivalent du « Grand Canyon », d'ailleurs les gens l'appelle comme ça ici : un plateau qui s'élève à plus de 1100 m d'altitude émaillé de vallées creusées dans la pierre au fil des millénaires. C'est là que l'on trouve de l'opale.

 

J'y suis restée 2 jours, à Katoomba, la ville la plus haute du parc, logée dans un magnifique hôtel colonial : le Carrington (du nom d'un célèbre homme politique anglais du 19ème qui a colonisé la Nouvelle Zélande -  on se croirait à Buckingham Palace , sauf que c'est pas moi la reine ) .
 

Le premier jour j'ai fait une excursion en groupe avec pique - nique, et le second, toute seule, au grand péril de ma vie, ( c'est une blague, en réalité c'est très bien balisé  ) une randonnée à pied de 2h pour traverser une vallée , entre les célèbres «  three sisters » qui sont en fait trois rochers , et de l'autre côté « Echo Point » ou heureusement on prend un petit funiculaire qui nous remonte à 180 degrés ( enfin presque ...).

On a intérêt à pas se tromper de sens!La descente est vertigineuse : sur la moitié du chemin, elle se fait par un petit escalier très raide. Mais la végétation est magnifique, des sortes d'éventails géants  bordent le chemin : des "licuana fan palm".

  Résultat quand même ce matin : de bonnes crampes dans les jambes.

Dans la petite ville, en me promenant, je suis rentrée dans une boutique tenue par un sculpteur d'opale, Denys Joannnes ( wollemigems.com.au ), un français bien de chez nous malgré son nom, puisqu'il est ..... de Vertou!! Je lui ai promis que j'irai faire la bise à sa maman en rentrant ...

 

De retour à Sydney, pour Adélaïde demain matin, je regarde B.Obama et Federrer à la télé...



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photos :   les "Trois soeurs", sur  le  chemin qui traverse la vallée,  la vallée de Katoomba, le petit train qui remonte les paresseux  (très très bas de plafond !), pour les encore plus paresseux il ya carrément un téléphérique qui fait l'aller-retour, notre pique- nique le midi avec des oiseaux superbes qui viennent se poser sur la main ...mais pas de kangourous au rendez- vous !

 

 

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Beaucoup de questions s'étant posées sur mon séjour en Polynésie, je me dois de préciser que Les    "Connaisseurs du Voyage" n'y sont pour  rien : c'est moi qui avais tout organisé toute seule !! (mea culpa )

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l'Australie m'enchante toujours autant, je m'y sens très bien!

Un petit exemple : dimanche, j'avais vraiment mal à une oreille : "no problem" : visite au centre médical du coin de la rue, un médecin  de permanence  me reçoit sans RV, pharmacie ouverte en bas de l'immeuble , bref, en 2 temps 3 mouvements, tout est réglé !


Tout semble simple ici : les bus, les bateaux : on les prend quand on veut, où on veut, on descend,  on remonte plus tard, pas de problème!

Beaucoup d'activités gratuites: les parcs, les musées,  même les visites guidées, les films et les concerts en plein air. ..

L'organisation hôtelière et touristique est au top, on y mange très bien : les petits déjeuners du matin sont de vrais festins, c'est calme, c'est gai, c'est cosmopolite,c'est sympa.
Les voitures s'arrêtent toujours pour laisser passer les piétons !!.
Quand les feux sont rouges, ils le sont des 2 côtés en même temps pendant quelques secondes, ce qui permet de traverser le carrrefour "en diagonale"  :  pas bête...!
Tout est à gauche ici bien sûr, même les robinets eau chaude /eau froide ...
Ils parlent  assez lentement  (comparé aux gens d'Amérique du Sud !) un très bon anglais, très compréhensible pour nous , et sont extrêmement polis ...

Bref, des gens très "civilisés" qu'il est agréable de côtoyer.

Je suis retournée à Chinatown ( on s'y croirait vraiment ), et au "grand marché" ouvert 7 jours sur 7, avant une petite promenade le soir au port ( c'est la première fois que je me lance le soir toute seule, c'est dire si je m'y sens en sécurité, moi qui suis trouillarde comme pas  deux !   )


 

photos:

un soir au port

Chinatown

centre ville en vélo
L'entrée du Grand Marché

 

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5 - 1 : Sydney 

 

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carte:

1 - mon hôtel  (le Travelodge) tout  près de Hyde Park 
2 - L'Opéra

3 - le pont

4 - Darling Harbour et la baie de Cook où l'on peut voir une exacte reproduction de" l'Endeavour"
5 - Le Royal Botanic Garden


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Photos :
L'art Aborigène et les didgeridoo dont le vrai nom ici est un YIDAKI ( clin d'oeil à Charly  ) tu peux aller voir sur gavada.com.au )
La Tour de Sydney (260m )
Vue du haut de la Tour de Sydney  sur une partie des baies
Le pont entre Darling Harbor et la baie de Cook
Le pont de Sydney ( le 2ème plus grand après celui de San Francisco ) 1930, et l'Opéra 1993
La principale baie , entre le pont et l'opéra
Sur les quais du Darling Harbor, où se trouve aussi le fameux Aquarium ...


Je suis arrivée à Sydney le 15 au matin dans une incroyable cohue : je n'avais jamais vu ça : des dizaines de vols internationaux arrivant en même temps dans le même hall : pour retrouver sa valise ( ou sa planche de surf, tous les jeunes en ont une !) et passer tous les contrôles qui viennent d'être renforcés, plus de 2 heures, ensuite une bonne heure pour trouver la bus qui doit me conduire à l'hôtel Travelodge, très bien situé, en plein centre, près de Hyde Parc. Une bonne surprise que cet hôtel : confortable, chambre sur cour, clim, et... des rideaux opaques aux fenêtres ...et même une mini- cuisine avec micro- ondes ( merci les Connaisseurs du voyage :)

 

J'y suis depuis 3 jours, et c'est un vrai coup de coeur, j'adore cette ville du NSW (New South Wales) : 4,5 millions d'habitants, grandiose, aérée, surprenante, cosmopolite ( beaucoup d'asiatiques et notamment de japonais), calme, joyeuse, très propre, à la fois ancienne avec ses églises et bâtiments coloniaux, et super moderne avec ses gratte-ciel, ses passages aériens, ses centres et passages commerciaux souterrains ... un mélange de New York et Hong Kong , en prenant dans chacune de ces villes ce qu'il y a de mieux!

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Et sur le plan culturel, un vrai bonheur, je crois que je pourrais y rester 15 jours sans m'ennuyer une seconde. Il faut dire que le 26 janvier c'est la fête nationale ( « Australia day » jour de l'arrivée à Sydney Cove de la première flotte britannique ,avec plus de 1400 prisonniers, des soldats, des fonctionnaires et leurs familles )qu'elle est entrain de se préparer avec tout un tas de festivités qui ont déjà commencé : concerts en plein air, pièces de théâtre, clowns plein les rues, visites des musées gratuite, etc ... et hier soir projection d'un film sur écran géant installé sur l'eau dans «  Darling Harbour » .... (je crois que c'était le monstre du Lock Ness ? ). Le 26 il y aura un feu d'artifice qui va couvrir la ville entière ... je ne serai plus là, dommage .

 


En outre, si elle est très étendue tout le long de jolies baies qui semblent s'étendre à l'infini, et dans lesquelles des centaines de bateaux de tous gabarits et de toutes les couleurs croisent en permanence, des parcs magnifiques ( le Royal Botanic Garden est une merveille ) le centre est tout à fait faisable à pied, en une grand journée. Mais de temps en temps, de très forts coups de vent!
Il fait environ 20 degrés, mais sans humidité, et un ciel toujours bleu.

 

Beaucoup de voyageurs, sacs au dos et chaussures de marche, ( la mode parisienne n'est à l'évidence pas leur priorité, ce qui me convient très bien :) beaucoup de sportifs qui courent le long des baies ou font leur gymnastique dans les nombreux parcs,  piscines en plein air, les gens ont l'air cool, ne se pressent pas, pas de chiens, pas de pies, pas de moustiques, pas de poubelles renversées , des noms de rues lisibles et numérotés, ( à Tahiti et à l'ile de Pâques, pas la peine de chercher les noms des rues, il y en a pas !) et des prix très abordables ( 10 dollars australiens pour 24 h d'internet!, et je mange très correctement pour 10 euros).

 

Ce que j'ai déjà fait, sans rentrer dans le détail: un grande balade à pied, en partant de l'hôtel , et en suivant le chemin piétonnier qui longe la côte : La Tour de Sydney, Hyde Parc, le Royal Botanic Garden, Farm Cove, Sydney cove, Cook Bay, Darling Harbour, China Town ( où j'ai dîné hier soir, on se croirait vraiment Chine! ) ....

Un tour de 2h en bateau dans la baie jusqu'à Watsons Bay ( l'extrémité de l'estuaire ) : on peut admirer les riches faubourgs et les plages ...une visite du Musée de la Marine, du Musée de la ville, et de la Cathédrale .

 

Je suis presque triste de partir demain vers les « Blues Mountains » pour 2 jours !

 

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Photos:

Balade en bateau dans la baie : le pont et l'opéra

Balade à pied dans les parcs et le long des rives ...

La cathédrale

 

 

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5 – L'AUSTRALIE : 15 janvier/ 3 février 2OO9

 

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Géographie:

 

L'Australie (« la terra australis ») forme la plus grande partie du continent océanien : 6ème pays dans le monde par sa superficie et 15ème par sa population avec 20 300 000 ha. seulement et 3  habitants au km2.

L'Australie est divisée en 6 Etats: l'Australie occidentale, l'Australie méridionale, le Queensland, la Nouvelle Galles du Sud, Victoria et Tasmanie ,plus 2 grands territoires: le Territoire du nord, et l'ACT (Australian Capital Territory)

Sydney est la plus grande ville, mais c'est Camberra la capitale.
25 000 kms de côtes, et au nord, le plus grand récif coralien du monde.
On y trouve aussi le plus grand monolithe du monde. Son point culminant : 2228 m.

Le climat est tempéré au sud, tropical au nord. La plus grande partie du territoire est couverte de zones désertiques ou semi-arides (l'outback = la brousse). Le climat est fortement influencé par les courants océaniques, notamment « el nino ».

Il est interdit d'importer des espèces animales. Les espèces endémiques sont : le kaola, le kangourou, l'émeu, l'ornithorynque... 16 sites sont classés au patrimoine mondial.

 HISTOIRE :

 Arrivée de « l'homo sapiens » vers 70 000 av.JC

Echange avec des commerçants de Chine et des îles du nord (Malaisie, Indonésie).

Première découverte par un portuguais (Mendosa) en 1522.

Nombreux explorateurs au 17ème et 18ème : James Cook prend possession de l'île en 1770 pour le royaume de Grande Bretagne et il y établi la première colonie pénitentière.

Puis ce fut, au fil des nombreuses invasions qui suivirent, une extension rapide accompagnée de l'exploitation et du déplacement des Aborigènes .

- 1901 : la fédération des colonies qui deviennent des Etats, est achevée et le « commonwealth d'Australie » est créé : l'Australie devient dominion britannique avec Camberra pour capitale.

- Actuellement, l'Australie est une monarchie constitutionnelle dont Elisabeth II est la reine ( Parlement - Premier Ministre- Haute Cour de Justice). Chaque Etat a un chef de gouvernement.

L'Australie est très impliquée dans la politique économique mondiale et fait partie de nombreux organismes: ONU, OMC, OCDE, ASEAN, APEC tant au plan mondial que de l'Asie du Sud Est.

La grande majorité de la population est de descendance anglo-saxonne. + 5% d'asiatiques et 2 % d'Aborigènes (environ 450 000). C'est un Etat laïc.

La richesse du pays est passée de la laine, à l'or, et actuellement au secteur tertiaire (tourisme, finances, éducation, technologie).

L'Australie est un pays prospère classé au 6ème rang mondial pour la qualité de la vie.


PS : je peux lire sur mon blog, que je publie cet article  " aujourd'hui à 01h 15"  alors qu'ici nous sommes samedi 17 à 12h15 . Donc vous êtes tous entrain de dormir, et moi ..... je bosse !! Quelle vie !!

 

 

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Je suis à l'aéroport de Tahiti Faaa : il est minuit et demi, et je lutte contre le sommeil, je ne peux pas me permettre de m'endormir car j'ai peur pour mes deux sacs !! L'avion part à 2h10, j'ai du temps devant moi ... alors j'écris.


Mais ce soir, si j'ai vraiment envie de dormir, je me sens psychologiquement bien pour plusieurs raisons :


D'abord je me suis bien reposée et « retapée » à l'hôtel Intercontinental, bien que ce fut un peu triste car il n'y a vraiment pas grand monde: le tourisme est en chute libre ici.


Ensuite, j'ai pu avoir, in extrémis, mon « paquet de Noël » grâce à la gentillesse de Pascal des « Tipaniers », qui m'a averti que mon colis venait d'arriver à la poste, et que puisque j'étais sur la route (pour aller prendre mon bateau) , je n'avais qu'à m'arrêter à hauteur de la poste, il m'attendrait avec le fameux colis, que j'ai donc pu récupérer vraiment à la dernière minute! Merci aux « Tipaniers » que je recommande aussi par ailleurs!

Me voilà en route le paquet sur les genoux, autant dire que j'étais heureuse que j'en ai pleuré!

Merci les enfants et plein de gros bisous !!.Je suis trop émue pour l'ouvrir ; ce sera pour un peu plus tard

 

 

 Petite histoire en passant : je discute avec le chauffeur, et une fois de plus, je m'étonne du nombre de chiens errants sur la route :

  • -on ne le dit pas trop, mais ici nous, on les mange!

  • -mais alors vous les élevez pour ça?

  • - non, on ne les élève pas vraiment, mais on les laisse gambader !

  • - et comment vous savez lesquels sont à vous ?

  • - ils sont à tout le monde, on prend ceux qu'on veut...

  • - et comment vous faites?

  • - couteau dans le cou ...

  • - ah !...et c'est bon?

  • - délicieux ! meilleur que du boeuf!

J'ai enfin compris l'histoire des chiens derrière Atuana Lodge ....


Arrivés au port, le même chauffeur me prend 12 000 xfp, alors qu'un couple d'Australiens qui étaient aussi dans le taxi : 6 OOO chacun.


Je m'étonne :

- pourquoi moi je paie le double ?

  • -parce que vous , vous êtes toute seule

Là, j'ai beau essayé de comprendre, c'est plus difficile!

  • Et puis le Dieu « MAKE MAKE » est une nouvelle fois venu à mon secours pour m'expliquer pourquoi j'allais partir le 14 à 2h du matin, pour arriver, après 9h de vol, à 9 heures du matin, le 15!

Donc, pour dire les choses à ma façon, je me déplace vers l'ouest, donc je « cours » en quelque sorte après le soleil qui me précède puisqu'il se couche à l'ouest. Donc, forcément je gagne du temps :Greenwich : 0 méridien zéro, -5 à NY et à Santiago, -9 à Tahiti, et – 12 en Nouvelle Zélande....juste la moitié d'un jour

Donc, au lieu d'arriver à 2+9-4 ( décalage horaire entre Papeete et Sydney )= 7 heures du matin le 14, j'arrive à 7h ( à peu près ) le 14,

Mais ceux qui font le chemin inverse en même temps font +12 et se retrouvent donc à Sydney au même moment que moi, mais le 15 (+12)

Eh bien on a décidé qu'à cet endroit, qui se trouve très exactement en Nouvelle Zélande, ce serait le méridien + et – 12h , selon que l'on arrive de l'est ou de l'ouest, et que donc, à cet endroit, tout le monde « bascule » à la même date, c'est à dire pour moi, le 15 au lieu du 14;

ou encore plus simple:

Quand 2 personnes partent toutes les deux, à la même vitesse, à midi (12h) de Greenwich vers la Nouvelle Zélande, l'une par l'est, elle gagne du temps, (-12) l'autre par l'ouest, elle perd du temps (+12), elles arrivent en même temps, mais avec un jour (24h) d'écart.

Entre les deux mon coeur balance, il fallait choisir !


Comme ça, sur notre terre, si tout le monde ne peut pas être à la même heure, on peut être au même jour, ce qui est quand même plus pratique voire... absolument nécessaire!


Je sais donc maintenant qu'il existe un « méridien 12 » qui nous fait : « HOP » sauter un jour quand on le franchit, et ce méridien là, il est justement pas loin de Sydney, qui l'attrape au vol!!


Enfin bref, moi, dans l'histoire, si j'ai appris quelque chose, j'ai perdu un jour snif snif ... la vie est si courte :)


Voilà, j'espère que tout le monde a compris ???????


Les explications de MAKE MAKE étaient sans doute plus claires et plus scientifiques, mais je n'ai pas voulu risquer une réclamation de droits d'auteur.


Et enfin, dernière bonne surprise de la journée: au port de Papeete, Corinne était là , sur le quai, qui m'attendait! Encore un moment de bonheur!


Corinne m'a emmenée chez elle, dans un très joli appartement situé sur les hauteurs de Papeete. Là j'ai pu ouvrir mon colis tranquille avec beaucoup d'émotion...

Nous avons passé la soirée ensemble avec Christiane et Lilian, ses amis, également rencontrés sur l'île de Pâques, nous sommes allés prendre un verre au Hilton s'il vous plaît, puis manger des crêpes bretonnes « aux Roulottes » : des restos ambulants, qui s'installent tous les soirs sur le port et sont ici apparemment une véritable institution, tout en bavardant sur nos vies de « voyageurs » et sur la Polynésie Française bien sûr.

Une très agréable soirée dont je me souviendrai longtemps.

Puis une bonne douche chez Corinne, et direction l'aéroport ...


Quelques heures d'attente et au moment de l'embarquement, un violent orage éclate avec une pluie à pas mettre une Tahitienne dehors! Dans l'urgence, on nous distribue des espèces de « panchos » en plastique bleu transparent pour pouvoir monter dans l'avion sans être complètement trempés. Malgré cela je patauge: j'ai de l'eau à la moitié des chaussures. Mais bon, c'est mieux que rien! Je vais quand même pas me plaindre comme l'avaient fait ces vilains français de l'île de Pâques


Voilà donc tout plein de bonnes raisons de quitter Papeete le coeur joyeux !!


Dans l'avion, je suis assise à côté de « Christian », polynésien étudiant en école hôtelière, qui me laisse son n° de tel. à Sydney ,


Un grand merci à tous ! Que ça fait du bien de rencontrer des gens comme vous!


Avec vous, j'aurai soufflé gaiement ma deuxième bougie : 2 mois tout juste que je suis partie!


Et à bientôt j'espère.

Photos :
Adieu les cocotiers!
de gauche à droite : Corinne, Christiane, Lilian, et moi
Aux roulottes
Corinne.

 

 

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Mes aventures à Papeete:


Il y a quelques jours je décide d'aller visiter Papeete: lever 6h, 3Omn de bus, puis de bateau pour rejoindre « la capitale »
Là : petit déjeuner, puis quelques courses (opticien encore, confirmation de mon prochain vol, pharmacie ... ) et tour de ville dont le marché, la « cathédrale », et comme il n'y a pas grand chose à faire, Papeete n'étant vraiment pas une ville très intéressante, je décide d'aller voir les « institutions » qui sont toutes dans le même quartier, très clean, très officiel ...


Je note aussi un énorme (c'est le cas de le dire !) problème d'obésité, je n'avais jamais vu ça nulle part ailleurs, pourtant à l'île de Pâques, c'était déjà pas mal ...


Le Haut Commissariat, la Présidence du Territoire (une construction absolument grandiose et superbe qui a paraît il coûté une fortune) , l'Assemblée territoriale, et le Palais de Justice ( qui sert aussi de Cour d'appel, et de Cour des comptes).


Je suis un peu étonnée par le nombre de policiers en grande tenue, de journalistes, et de voitures officielles ..... moi, en short, tennis et casquette, je monte les marches ... et je tombe sur un magistrat qui m'explique que dans une demi-heure, va avoir lieu l'audience solennelle de rentrée de la Cour des comptes, en présence, pour la première fois de son histoire, de Philippe Séguin en personne !!

Il me dit que je devrais rester, car « ça va être du grand spectacle » et il me place tout au fond sur le dernier banc. La salle se remplit bientôt de toutes les personnalités de tous les corps et institutions de l'ile... y compris Gaston Flosse, qui vient d'être condamné il y a quelques jours, pour « gestion de fait » ... il faut quand même avoir un sacré culot !


Une dame vient s'assoir à côté de moi : très sympa, elle me demande ce que je fais là (dans cette tenue) et je lui explique que je suis là par hasard. Elle, c'est l'épouse du Président de la Cour territoriale des comptes, celui qui va présider l'audience, Mr Besset !!

Je reste une bonne heure écouter les discours – très intéressants – mais malheureusement je dois m'esquiver pour cause de bateau qui n'attend pas.


J'ai donc loupé le discours de Ph. Séguin, mais selon les gros titres des journaux du lendemain
il aurait mis les choses au point :«  la grande lessive à la Cour des comptes » !

Cela, malgré le peu de connaissance que j'ai de ce « pays » ne m'étonne guère et mon impression n'était donc pas tout à fait fausse !


La veille, à la réception de l'hôtel, j'avais fait la connaissance de l'ancien procureur général de la Cour d'appel de Papeete, aujourd'hui conseiller à la Cour de cassation, et de son épouse qui habite à Tahiti .... décidément!


Conclusion: j'aurai donc fait la connaissance de Philippe Seguin à Papeete ! Et sympathisé avec une dame dont le mari .... est conseiller à Paris !!


voili voilou, j'ai trouvé que ça valait la peine d'être raconté.

 

les photos : la plaque dans le jardin public ....

l'Hotel de ville

le Palais de justice

le marché

L'obésité...


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Mooera comme les autres iles polynésiennes (120 au total à plus de 18 000 km de la métropole ) fut peuplée il y a donc plus de 1000 ans par les navigateurs venus du sud – est asiatique sur leur grandes pirogues. Moorea signifie « beau lézard jaune ». effectivement il y a plein de lézards ici!

Les premiers européens arrivèrent ici au 18ème siècle ( le français Antoine de Bougainville et le capitaine Cook en 1777 – la grande baie de Moorea s'appelle la « baie Cook » of course! - et les missionnaires évangélisèrent les habitants qui sont toujours très pratiquants aujourd'hui, protestants à 80%.

La colonisation a été agrémentée de guerres fratricides entre les chefs des différentes iles, la guerre fait rage pendant près de 10 ans, finalement les français l'emporteront, non sans mal .


Au cours du 19ème siècle, la société polynésienne va, malheureusement, vite perdre ses repères culturels.


Le premier protectorat français fut établi en 1842 avec l'arrivée du premier corps expéditionnaire , alors que la Polynésie ne compte encore qu'une vingtaine d'européens !!. Plus tard, on y créa le « Centre d' Expérimentation Pacifique » pour une série d'essais nucléaire jusqu'en 1996.


La Polynésie française est composée de 5 subdivisions administratives:

  • Les Marquises

  • -Tuamotu-Gambier

  • -L'Archipel de la Société, ( avec les iles Sous- le- Vent , et les iles du Vent dont font partie Tahiti et son « ile soeur » Moorea )

  • et les iles Australes ( dont Rapa Iti = la petite Rapa par opposition à Rapa Nui = la grande Rapa, l'ile de Pâques )


Depuis 1984, la Polynésie jouit d'un statut d'autonomie interne: c'est une COM Collectivité d'Outre Mer ou Pays d'Outre Mer : l'administration des fonctions régaliennes ( défense, justice , police , trésor ) est assurée par l'Etat français représenté par un Haut-Commissariat de la République.

La langue française reste obligatoire dans ces services, cependant, dans la justice, les lois et les arrêts peuvent être rendu en « reo-maohi » avec une traduction française. L'enseignement des langues natives est organisé dans l'ensemble des cycles scolaires et universitaires.

Depuis quelques années , en ce qui concerne l'éducation, de nombreuses compétences ont été transférées au ministère de l'éducation polynésien: le primaire et le secondaire, seule l'Université relève encore du Haut Commissariat.... ce qui pose beaucoup de problèmes dans la mesure où les enseignants du primaire et du secondaire, désormais « locaux » veulent être payés autant que les anciens enseignants français qui les ont précédé .... ils sortent tout juste de 6 semaines de grève ce qui a mis beaucoup de désordre dans les iles ..

A côté du Haut Commissariat, il y a une Assemblée Territoriale de 57 députés élus au suffrage universel ( dont 4 siègent à Paris ) et un Président du pays.


Là aussi c'est un peu le bazar ! On ne respecte pas les lois, et le Président élu depuis 4 mois (Gaston Tong Sang, UMP ) est déjà sur le point de se faire renverser par les 2 autres partis indépendantistes ( Oscar Temaru ) et autonomistes (.Gaston Flosse ).qui font alliance contre lui...et refusent de voter le budget 2009.... de .les mauvaises langues disent que si G. Tang Sang n'est pas accepté malgré sa compétence, c'est parce qu'il est d'origine chinoise et « trop bien » ! 

On m'a dit aussi qu'il y avait beaucoup de corruption, de favoritisme, de passe- droits ...que tout le monde fermait les yeux...

Beaucoup de jalousie entre les locaux et les fonctionnaires venus de France qui « doublent » leur salaire.... et leur retraite quand ils la prennent . C'est la raison pour laquelle beaucoup d'anciens fonctionnaires de l'Etat français viennent s'installer ici à la retraite... enfin, c'est ce qu'on dit, il faudrait vérifier!

Les « locaux » nous appelle les « popas » ( les français du continent.

Ici on ne paie pas l'impôt sur le revenu, seulement l'impôt sur les sociétés, ce qui laisse le champ libre à toutes sortes de « magouilles », ni de taxes ( habitation ,la taxe foncière seulement après 5ans de résidence... ). On est considéré comme « résident » au bout de 5ans de séjour sur les iles.

On m'a dit aussi qu'il n'y a que « des riches et des pauvres » pas de classe moyenne, le salaire moyen serait de 2000€ par mois et le smic de 700... en revanche le système de sécurité sociale est performant, sauf en ce qui concerne les arrêts de travail à gogo et non contrôlés.


La violence est un fléau, notamment beaucoup de femmes battues, de viols et l'alcool fait des ravages. Il y a d'ailleurs en ce moment une grande campagne publicitaire J'ai pu le constater par les affiches de femmes battues au Palais de Justice ( 1 femme sur 4 peut on y lire ...) . Quant aux infractions à la circulation, elles ne seraient que rarement réprimées, les policiers étant facilement influençables ...enfin, ça aussi c'est à vérifier.


En tout cas, tout est extrêmement cher, surtout pour les touristes ... qui se font vraiment matraquer dans les hôtels. Mon budget est entrain « d'exploser » !! aie aie aie !

Rien que le petit déjeuner à l'hôtel où je réside – pourtant très modeste - côute 18 euros! Et cet après midi je suis allée à la pharmacie acheter une boîte de tricostéril, un tube de crème solaire écran total, ( il fait tellement chaud que je suis devenue « rouge flamboyants » ...   pas de pivoine à Moorea! ) et une boite d'actifed pour soigner mon gros rhume, j'en ai eu pour 60 euros. Pour! y aller il faut prendre un vélo : 10 €

J'ai demandé au pharmacien si je pouvais lui donner ma carte vitale ( histoire de ... ) il m'a répondu « mais, Madame, vous n'êtes pas en France ici ! » ... sympa !

Ah bon, excusez -moi, j'avais pas bien compris...

Et tout est comme ça,

Le taxi pour me conduire 5mn entre l'aéroport et l'hôtel m'a pris 40 euros!

Internet dans les hôtels c'est 7,5 euros l'heure! ( 9000 XFP )

Quant on arrive du Chili, ça fait un choc :)


Pourtant c'est nous qui leur donnons des centaines de millions d'euros par an de subventions! ( 596 millions d'euros par an? ... à vérifier )


On se dit que vraiment l'archipel doit être super important sur le plan stratégique, pour que ça continue comme ça!


Bon , d'accord, je suis un peu énervée : je m'arrête .


Deux jours plus tard:


Les « bons points » : la beauté de l'île de Moorea Je suis allée faire 2 heures de canoë dans le lagon, et j'ai fait le tour de la petite ile qui se trouve juste devant l'hôtel Les Tipaniers, quand on passe entre l'ile et la barrière de corail ça fait un vacarme incroyable, comme si un tsunami se préparait, c'est le bruit des grosses vagues qui se fracassebt sur la barrière – j'ai eu un peu peur.

J'ai fait aussi 3 heures de balade en bateau le long des côtes,, et j'ai pu caresser les fameuses raies de la baie! C'est le pilote du bateau qui m'a dit que j'avais «  tout faux sur ma définition du corail » qui n'aurait en fait rien à voir avec les vestiges des volcans ... à vérifier.

Et puis enfin un peu de vélo, mais je suis rentrée au bout de 2 heures, trempée et épuisée par la chaleur et l' humidité :)


la végétation est de toute beauté! Des arbres en fleurs partout, c'est très vert, je commence juste à faire la différence entre les palmiers ( mille variétés ) et les cocotiers. Un gros progrès.


la chaleur m'est très pénible, nous sommes dans une période de « petite mousson ». Il pleut très très fort par intermittence, ça ne dure jamais longtemps, mais ça fait du bruit! À ces moments là, les noix de coco nous tombent sur la tête en faisant un bruit fracassant en tombant par terre... au début, je croyais que c'était des coups de feu:) il faut faire attention!


Et bien sûr l'eau très transparente, très chaude : 30°, on entre comme dans une baignoire,ça ne rafraichit même pas! Et toutes les activités nautiques possibles et imaginables. Ce qui n'est pas vraiment mon truc, je n'ai mis les pieds dans l'eau que 2 fois depuis mon arrivée.


Les polynésiens ( les locaux) sont gentils, mais on ne peut pas trop savoir ce qu'ils pense de nous ( les riches touristes et les popas , ceux qui se sont résidents )

Il semble y avoir beaucoup de pauvreté ( pas mal de cabanes en bois qui sont en fait de vrais bidonvilles, le long des côtes, dans certains endroits, loin des zones touristiques ) et on m'a dit aussi quelques locaux très très riches, j'ai pu voir en effet des maisons qui sont de vrais palaces!


La Polynésie , c'est le paradis des amoureux, des « honey moon » ...et de la farniente...

Un paradis, dans lequel, on doit à mon avis, s'ennuyer très vite! Pas grand chose d'intéressant à faire ...

les photos :

le port de Moorea

la petite route qui fait le tour de l'ile

dans le lagon avec les raies...




















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« Grosse fatigue » :


Après «les Tipaniers» je devais changer d'hôtel pour aller 5 jours en chambre d'hôte de l'autre côté de l'île. J'étais déjà très fatiguée et surtout réveillée à 4 h tous les matins par les oiseaux (il y a ici une quantité incroyable d'oiseaux qui font un bruit d'enfer le matin ). Ce fut l'horreur ! un bungalow, au premier abord fort joli et très sympathique, mais complètement « ouvert » : pas de mur, coincé entre le bord de l'eau, et de l'unique route qui fait le tour de l'île... et de l'autre côté de la route, des dizaines de chiens (en plus des chiens du propriétaire, qui sont venus partager les lieux....) des voitures qui passent toutes les 10 secondes, des chiens qui hurlent la nuit non stop, à 7h il fait nuit, invasion de moustiques par centaines qui me tournent autour, pas de repas de prévu, donc il me faut aller à pied chercher ma nourriture à la supérette du coin, ce que je fais en ramenant aussi du produit anti- moustiques, je me rends compte que la route est bordée de baraques en bois , sorte de bidonville ...pas de coffre- fort bien sûr, et un accès direct au bungalow par la mer. Enfin un violent orage, et les noix de coco qui tombent sur le toit, en faisant un bruit d'explosion!


Mais qu'est ce que je fais là toute seule?


Je suis prise de panique, et je craque : je vais voir la dame qui garde la maison (très belle maison et vraiment très gentille dame) qui me propose de me donner une chambre dans la maison. Malgré ça je ne ferme pas l'œil, mais au moins je n'ai pas peur ! Je me sens protégée!


Au petit matin – il est 6h - je décide de quitter les lieux et retourne au bungalow faire ma valise ( 502 € pour 5 nuits quand même, prépayés bien sûr !).


Je vais suivre l'un des «  10 commandements » de David : « si tu es fatiguée, tu te prends un bon hôtel pour te reposer quelques jours ! »


En hop: 3 heures plus tard, je suis installée à L'Intercontinental, un des hôtels les plus confortables de l'île. J'y suis conduite par une jeune femme polynésienne, Nathalie, qui m'a prise en charge très gentiment : elle devait m'apporter un vélo de location au bungalow, en fait, c'est moi qu'elle a ramenée! Là, c'est le grand luxe : calme, double vitrage, clim, restos, laverie, piscine etc... J'en ai profité pour soigner mes piqûres de moustiques, donner tout mon linge à laver : pas grand chose 2 kg à peine pour ... 80 euros , et internet 16 euros l'heure... c'est ça la Polynésie !!

Mais, j'avoue que ça fait du bien de temps en temps! Et il était temps.


Je viens de passer une bonne nuit, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps.


J'ai aussi regardé mon premier journal télévisé «  de France », et j'ai vu qu'il faisait -14° dans la région parisienne, et que l'aéroport de Marseille était bloqué sous la neige .... Pardon de me plaindre de la chaleur ici!


La chaleur était déjà inhabituelle au Chili quand j'y étais, décidément les excès d'un côté comme de l'autre sont inquiétants.


Je vais attendre ici tranquillement le départ pour Sydney dans la nuit du 13 au 14 janvier à 2h du matin! 8H30 de vol et arrivée à 7h40 le .... 15 janvier! Les décalages horaires, c'est comme la boussole, je n'essaie même plus de comprendre ....


Mais à Papeete, je vais passer la soirée avec une amie, Corinne, rencontrée à l'ile de Pâques . Le monde est décidément bien petit !


Bref, globalement, mon expérience en Polynésie ne sera pas des plus réussies! en revanche, elle sera personnellement  enrichissante: mieux se connaître soi-même, et savoir apprécier ses limites sans vouloir aller au delà ...

Mes bons souvenirs ont noms : Paule, Véronique (les Tipaniers), Marie (hôtel Intercontinental), Nathalie et Lionel (Rent a Bike)  Lilian, Christiane et  Corinne.... à tous ceux là, un grand merci !

 

photos : mes porte- bonheur

L'Intercontinental Resort Spa de Moorea ...

PS : j'ajoute que ce  ne sont pas les "Connaisseurs du voyage " qui m'ont organisé mon séjour à Moorea, c'est moi toute seule !! j'aurais mieux fait de laisser Michel Deparis s'en occuper : mea culpa !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Moorea comme les autres îles polynésiennes (120 au total à plus de 18 000 km de la métropole) fut peuplée il y a donc plus de 1000 ans par les navigateurs venus du sud – est asiatique sur leur grandes pirogues. Moorea signifie « beau lézard jaune ». Effectivement il y a plein de lézards ici!

Les premiers européens arrivèrent ici au 18ème siècle (le français Antoine de Bougainville et le capitaine Cook en 1777 – la grande baie de Moorea s'appelle la « baie Cook » of course! - et les missionnaires évangélisèrent les habitants qui sont toujours très pratiquants aujourd'hui, protestants à 80%.

La colonisation a été agrémentée de guerres fratricides entre les chefs des différentes îles, la guerre fait rage pendant près de 10 ans, finalement les français l'emporteront, non sans mal .

Au cours du 19ème siècle, la société polynésienne va, malheureusement, vite perdre ses repères culturels.

Le premier protectorat français fut établi en 1842 avec l'arrivée du premier corps expéditionnaire, alors que la Polynésie ne compte encore qu'une vingtaine d'européens !!. Plus tard, on y créa le « Centre d' Expérimentation Pacifique » pour une série d'essais nucléaire jusqu'en 1996.

 

La Polynésie française est composée de 5 subdivisions administratives:

·                          Les Marquises

·                          -Tuamotu-Gambier

·                          -L'Archipel de la Société, (avec les îles Sous- le- Vent, et les îles du Vent dont font partie Tahiti et son «île soeur » Moorea)

·                          et les îles Australes (dont Rapa Iti = la petite Rapa par opposition à Rapa Nui = la grande Rapa, l'île de Pâques)

 

Depuis 1984, la Polynésie jouit d'un statut d'autonomie interne: c'est une COM Collectivité d'Outre Mer ou Pays d'Outre Mer : l'administration des fonctions régaliennes (défense, justice, police, trésor) est assurée par l'Etat français représenté par un Haut-commissariat de la République.

La langue française reste obligatoire dans ces services, cependant, dans la justice, les lois et les arrêts peuvent être rendus en « reo-maohi » avec une traduction française. L'enseignement des langues natives est organisé dans l'ensemble des cycles scolaires et universitaires.

Depuis quelques années, en ce qui concerne l'éducation, de nombreuses compétences ont été transférées au ministère de l'éducation polynésien: le primaire et le secondaire, seule l'Université relève encore du Haut Commissariat.... ce qui pose beaucoup de problèmes dans la mesure où les enseignants du primaire et du secondaire, désormais « locaux » veulent être payés autant que les anciens enseignants français qui les ont précédés ....Ils sortent tout juste de 6 semaines de grève ce qui a mis beaucoup de désordre dans les îles ..

A côté du Haut Commissariat, il y a une Assemblée Territoriale de 57 députés élus au suffrage universel (dont 4 siègent à Paris) et un Président du pays.

Là aussi c'est un peu le bazar ! On ne respecte pas les lois, et le Président élu depuis 4 mois (Gaston Tong Sang, UMP ) est déjà sur le point de se faire renverser par les 2 autres partis indépendantistes (Oscar Temaru) et autonomistes (Gaston Flosse) qui font alliance contre lui...et refusent de voter le budget 2009.... Des mauvaises langues disent que si G. Tang Sang n'est pas accepté malgré sa compétence, c'est parce qu'il est d'origine chinoise et « trop bien » ! 

On m'a dit aussi qu'il y avait beaucoup de corruption, de favoritisme, de passe- droits ...que tout le monde fermait les yeux...

Beaucoup de jalousie entre les locaux et les fonctionnaires venus de France qui « doublent » leur salaire.... et leur retraite quand ils la prennent. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'anciens fonctionnaires de l'Etat français viennent s'installer ici à la retraite... enfin, c'est ce qu'on dit, il faudrait vérifier!

Les « locaux » nous appelle les « popas » (les français du continent).

Ici on ne paie pas l'impôt sur le revenu, seulement l'impôt sur les sociétés, ce qui laisse le champ libre à toutes sortes de « magouilles », ni de taxes d’habitation , la taxe foncière seulement après 5ans de résidence... . On est considéré comme « résident » au bout de 5ans de séjour sur les îles.

On m'a dit aussi qu'il n'y a que « des riches et des pauvres » pas de classe moyenne, le salaire moyen serait de 2000€ par mois et le smic de 700... En revanche le système de sécurité sociale est performant, sauf en ce qui concerne les arrêts de travail à gogo et non contrôlés.

La violence est un fléau, notamment beaucoup de femmes battues, de viols et l'alcool fait des ravages. Il y a d'ailleurs en ce moment une grande campagne publicitaire J'ai pu le constater par les affiches de femmes battues au Palais de Justice (1 femme sur 4 peut on y lire ...). Quant aux infractions à la circulation, elles ne seraient que rarement réprimées, les policiers étant facilement influençables ...enfin, ça aussi c'est à vérifier.

En tout cas, tout est extrêmement cher, surtout pour les touristes ... qui se font vraiment matraquer dans les hôtels. Mon budget est entrain « d'exploser » !! Aie aie aie !

Rien que le petit déjeuner à l'hôtel où je réside – pourtant très modeste - coûte 18 euros! Et cet après midi je suis allée à la pharmacie acheter une boîte de tricostéril, un tube de crème solaire écran total, (il fait tellement chaud que je suis devenue « rouge flamboyant » ...   pas de pivoine à Moorea ! ) et une boîte d'actifed pour soigner mon gros rhume, j'en ai eu pour 60 euros. Pour y aller il faut prendre un vélo : 10 €

J'ai demandé au pharmacien si je pouvais lui donner ma carte vitale ( histoire de ... ) il m'a répondu « mais, Madame, vous n'êtes pas en France ici ! » ... sympa !

Ah bon, excusez-moi, j'avais pas bien compris...

Et tout est comme ça,

Le taxi pour me conduire 5mn entre l'aéroport et l'hôtel m'a pris 40 euros!

Internet dans les hôtels c'est 7,5 euros l'heure! (9000 XFP)

Quant on arrive du Chili, ça fait un choc !

 Pourtant c'est nous qui leur donnons des centaines de millions d'euros par an de subventions! (596 millions d'euros par an? ... à vérifier )

On se dit que vraiment l'archipel doit être super important sur le plan stratégique, pour que ça continue comme ça!

Bon , d'accord, je suis un peu énervée : je m'arrête .

 

Deux jours plus tard:


 











 

 

Les bons points : la beauté de l'île de Moorea Je suis allée faire 2 heures de canoë dans le lagon, et j'ai fait le tour de la petite île qui se trouve juste devant l'hôtel Les Tipaniers, quand on passe entre l'île et la barrière de corail ça fait un vacarme incroyable, comme si un tsunami se préparait, c'est le bruit des grosses vagues qui se fracassent sur la barrière – j'ai eu un peu peur.
J'ai fait aussi 3 heures de balade en bateau le long des côtes et j'ai pu caresser les fameuses raies de la baie! C'est le pilote du bateau qui m'a dit que j'avais «  tout faux sur ma définition du corail » qui n'aurait en fait rien à voir avec les vestiges des volcans ... à vérifier.

 

Et puis enfin un peu de vélo, mais je suis rentrée au bout de 2 heures, trempée et épuisée par la chaleur et l'humidité :)

La végétation est de toute beauté! Des arbres en fleurs partout, c'est très vert, je commence juste à faire la différence entre les palmiers (mille variétés) et les cocotiers. Un gros progrès.

La chaleur m'est très pénible, nous sommes dans une période de « petite mousson ». Il pleut très très fort par intermittence, ça ne dure jamais longtemps, mais ça fait du bruit! À ces moments là, les noix de coco nous tombent sur la tête en faisant un bruit fracassant en tombant par terre... au début, je croyais que c'était des coups de feu:) il faut faire attention!

Et bien sûr l'eau très transparente, très chaude : 30°, on entre comme dans une baignoire,ça ne rafraichit même pas! Et toutes les activités nautiques possibles et imaginables. Ce qui n'est pas vraiment mon truc, je n'ai mis les pieds dans l'eau que 2 fois depuis mon arrivée.

Les polynésiens (les locaux) sont gentils, mais on ne peut pas trop savoir ce qu'ils pense de nous (les riches touristes et les popas, ceux qui sont résidents)

Il semble y avoir beaucoup de pauvreté (pas mal de cabanes en bois qui sont en fait de vrais bidonvilles, le long des côtes, dans certains endroits, loin des zones touristiques) et on m'a dit aussi quelques locaux très très riches, j'ai pu voir en effet des maisons qui sont de vrais palaces!

 

La Polynésie, c'est le paradis des amoureux, des « honey moon » ...et de la farniente...

Un paradis, dans lequel, on doit à mon avis, s'ennuyer très vite! Pas grand-chose d'intéressant à faire ...


les photos :

le port de Moorea

la petite route qui fait le tour de l'île

dans le lagon avec les raies...

 














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Changement de décor !

et une petite pensée spéciale pour Françoise Joly : Vanuatu, "vôtre ile" n'est plus très loin !! et très bonne année à vous!!

Après 6 heures de vol, je suis arrivée à 3 heures du matin (mais 10 h sur place ) dans la petite ville de Papeete, et autant vous dire que : direct au dodo dans un hôtel du port, pour prendre le lendemain matin à 7 heures, le bateau - un catamaran - pour Moorea, une petite île " volcanique haute", de 60 kms de circonférence toute proche de Tahiti : un mélange de mer et de montagne, comme la Corse !! Une merveille de couleurs, de végétation subtropicale  très exotique !

Moorea est une île volcanique haute, très montagneuse, mais elle est aussi entourée d'une lagune de 50 km2 délimitée par une barrière de corail.
Elle réunit donc les deux  types de paysages, la montagne et la lagune... c'est parce qu'il y a eu une deuxième éruption avec la formation d'un nouveau volcan en son centre, et c'est ce qui fait tout son charme!
Le " fare" où je vais rester 8 jours ,se trouve en bordure de mer comme tous les hôtels ici, et j'y suis allée faire " trempette" ce matin : l'eau est très salée, très chaude, très claire, et on peut y admirer poissons et coraux de toutes sortes .... mais on ne peut pas vraiment nager, car il n'y a pas de profondeur dans le lagon.
Sur la photo, vous voyez au loin, une ligne blanche  d'écume, qui est la limite de la barrière de corail, contre laquelle les vagues viennent se heurter. Entre cette barrière et la plage de sable blanc (calcaire, érosion des coraux, contrairement aux plages volcaniques qui sont noires), le lagon est très peu profond (de l'eau jusqu'aux genoux seulement ), mais plein de poissons ,de coraux blancs, de perles.

Ici, ce n'est plus le paradis des surfeurs, mais celui des amateurs de plongée et de balade en canoë dans le lagon....

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Petite parenthèse sur l'Océanie:

 

A- Tentative de définition du continent océanien : tout un programme ! 

 

On distingue 5 continents : ( jusque là, ça va, on suit :)

Afrique, Amérique, Asie, Europe et Océanie .

L'ile de Pâques, la Polynésie et l’Australie faisant partie de l'Océanie.

L'Océanie est le plus petit « groupement continental », et le moins peuplé (36 millions d’habitants) après l’Antarctique, si on le compte comme continent.

Elle se compose d’une multitude d’îes dispersées dans le Pacifique, qui s'étendent de Java à l'ouest, à l'ile de Pâques à l'est : sur 1/3 de la surface du globe !

Traditionnellement , l'Océanie est divisée en trois zones principales:

- L' Australie et la Nouvelle Zélande

-La Micronésie, appelée ainsi parce que les iles sont très petites : Hawaï, Tuamotu ...

-La Mélanésie (« îles des noirs ») qui  comprend elle-même la Nouvelle Guinée et les archipels occidentaux du Pacifique ( Bismark, Salomon, Vanuatu, Fidji, Nouvelle Calédonie, Nouvelles-Hébrides, Polynésie, île de Pâques, ...)

Les Mélanésiens se répartissent en deux groupes : « les Papous » de Nouvelle-Guinée à la peau foncée, et les « Mélanésiens » proprement dits, dans les autres îles. Ce sont des négroïdes à face large, au nez écrasé ou droit.

Mais les scientifiques préfèrent diviser l'Océanie en seulement deux parties, en fonction de l'époque de leur peuplement ( c'est compliqué !! ) :

1 – La « Proche Océanie » :

colonisée avant la dernière glaciation , il y a plus de 50 000 ans,

Australie et Nouvelle-Guinée jusqu'aux îles Salomon

2 – « L'Océanie Eloignée » :

colonisée entre – 3000 et + 1000 après JC.

comprend tout ce qui est à l'est de la Proche Océanie.

C'est pendant cette période, vers 500 avant JC, que les premiers Polynésiens mirent leurs pirogues à la mer pour commencer la grande aventure de la colonisation vers l'est, notamment la Polynésie française, puis l'ile de Pâques, pour terminer beaucoup plus tard,en Nouvelle-Zélande.

NB : L’Indonésie, elle, fait partie du continent asiatique.

 

B- Le peuplement de l'Océanie ...,

 

...s'est fait effectivement à travers 2 grandes vagues:

la première, il y a 50 000 ans au moins, a amené les "chasseurs-cueilleurs" à peupler l'Indonésie, la Mélanésie, la Nouvelle Guinée, et l'Australie.

L'Indonésie, constituait alors un plateau continental continu : le SUNDA, prolongement du continent asiatique. L'Australie et la Nouvelle Guinée, reliées entre elles par un pont terrestre avaient pour nom le SAHUL. Sunda et Sahul, n'étaient séparés que d'une centaine de km. Les migrations se sont faites facilement, alors que le niveau de l'eau était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. Les premiers hommes, dont certains sont sans doute d'origine africaine, « les négritos », sont arrivés en Australie occidentale entre moins 40 000 et moins 12 000 ans avant JC. Puis la mer est remontée, et les populations auront des développements séparés.

La deuxième vague est arrivée vers - 3000 avant JC, venue de Chine du Sud. Elle est caractérisée par ses potiers : les LAPITA de Mélanésie et de Polynésie occidentale. La culture Lapita était connue par ses poteries gravées de fines incisions géométriques, mais la poterie a disparu complètement de la culture polynésienne.

Il y eut un mélange de population entre la 1ère et la 2ème vague, dans le Sunda, en Mélanésie puis en Polynésie et la migration a continué en direction de l'Est, pour y trouver d'autres îles: celles de la Société ( Tahiti ) qui ont été atteintes vers + 300 après JC, et à partir de là, Hawaî +500, l'île de Pâques +300/800 et l'Amérique du sud enfin selon certains (cf la « qumar » en quechua, pour dire « patate douce » en est une des preuves!).

C'est ce qu'on a appelé «  le grand triangle polynésien » ayant pour sommets Hawaî, la Nouvelle Zélande et l’île de Pâques.

L'Océanie était réalisée.

Contrairement aux anciens européens qui avaient peur de tomber de la planète en naviguant, les habitants de l'Océanie s'aventurèrent en mer avec confiance, parce qu'ils avaient appris à la connaître et à l'interpréter ( vols des oiseaux , nuages et couleur du ciel, couleur de l'eau, débris flottants et algues ) Ils pouvaient ainsi deviner l'île 50 km avant de la voir à l'horizon ...

Les navires utilisés ont été des pirogues à balancier ( double ou simple ) ou à deux coques : les ancêtres de nos catamarans.

A l'ouest, les austronésiens ont atteint Madagascar au début de l'ère chrétienne.

Aujourd'hui plus personne ne remet plus en cause le fait que les populations du Pacifique sont originaires du continent asiatique et de la Mélanésie comme le prouvent la langue, la génétique, et l'ethnobotanique moderne.

La terre est-elle ronde ????????

photo prise de l'avion la nuit, sur la route de Papeete

 

C - Les îles et leurs volcans :

 

Les îles d'Océanie sont issues de l'activité volcanique  : des « points chauds », (magma),  situés à l'intersection de failles sismiques. Ces îles et leurs volcans suivent ensuite le mouvement de la plaque océanique qui se déplace, le point chaud, lui, ne bougeant pas.

C'est ainsi que l'on regroupe les îles de Polynésie selon 3 grands types:

1 – l'île continentale :

la seule île de ce type est la nouvelle Zélande.

2- L'île volcanique haute :

De fortes éruptions de magma y ont fait émerger des volcans.

Généralement elle a une zone intérieure élevée dont l'altitude peut varier, et une zone côtière étroite ( sables coraliens et falaises comme à Rapa Nui qui fait partie de cette catégorie ).

Lorsque le cratère du volcan se trouve encore sous le point chaud, le volcan est «  vivant » - (au Chili, le volcan Villarica par exemple) - , dans le cas contraire il est « mort » (simplement « éteint » si le point chaud se trouve non plus sous le cratère, mais toujours sous le volcan, ou « en érosion » si le point chaud est hors du volcan) . C'est le cas de Tahiti.

3 – L'Atoll :

C'est une barrière de corail très étroite et basse qui abrite en son centre, une lagune.

La barrière est le bord du volcan effondré dans la mer, et la lagune ou lagon, est l'ancien cratère de ce volcan submergé.

Qu'est ce que le corail? Vaste débat ...

Si j'ai bien compris, il existe du corail vivant et du corail fossilisé : le corail vivant est une roche sur laquelle sont attachés des spécimens vivants d'invertébrés et d'algues, le corail fossilisé, est constitué par les squelettes de ces colonies, qui se sont transformées au cours des siècles en structures calcaires pouvant donner naissance, entre autres, aux barrières de corail que l'on voit aujourd'hui, mais aussi aux beaux coraux que l'on voit au fond des lagunes.

Je comprends mieux les paysages qui m'entourent et les gens qui les habitent : je suis notamment frappée par la ressemblance physique des gens de Rapa Nui avec ceux de Polynésie, par le fait que l'on retrouve dans les 2 cas, les mêmes  « types » de visages, les mêmes nuances dans la couleur de peau.

Et l'écriture Rongo -Rongo, ne trouve -t-elle pas sa source lointaine dans la culture Lapita?

Ceci dit, on pourrait faire exactement le même type d'observation en Europe !!

 

 

 

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31 décembre 2008/ 14 janvier 2009

Géographie et Histoire


Pays d’Outre mer rattaché à la France, la Polynésie française fait partie du continent Océanie.

 

En 3000 av JC des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2000 av JC  des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines, puis vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1500 av JC, un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle Guinée et au delà les îles du Pacifiques.

Les analyses génétiques montrent que ceux que l'on appelle aujourd'hui « polynésiens » ont une origine à la fois asiatique et mélanésienne (65%)

(Mélanésie =Nouvelle Guinée + Archipels occidentaux du pacifique).

Ce sont des « peuples cuivrés parlant une langue commune et esclaves du Tapou » – aujourd’hui Tabou.

 

Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

 

L'île de Tahiti fut vraiment visitée pour la première fois par Samuel Wallis qui y accosta le 19 juin 1767et la baptisa « l'île du roi George ».

Longue de 45 km , elle couvre 1045 km2, avec pour point culminant le Mont Orohena : 2241 m. Elle se compose de 2 parties centrées sur des volcans éteints et reliés par un court bras de terre, l'isthme de Taravaho. La plus grande s'appelle TAHITI NUI et la plus petite TAHITI ITI. C'est l'île la plus peuplée de la Polynésie française avec 171 ha au km2 (population totale de la Polynésie Fr : 265 000 ha.). Un mur de Corail entoure Tahiti.

 

Les îles connaissent un grave problème de pollution du à l'urbanisation, au manque d'épuration de l'eau,  à la surexploitation des réserves halieutiques, ainsi qu'à l'introduction d'espèces invasives comme « la petite fourmi de feu ».

 

Le climat tropical est chaud et humide toute l'année. Il n'y a pas de saison à Tahiti, ni de marée, puisqu'elle se trouve sur un noeud  de résonnance de la marée lunaire (point anphidromique). Sa seule composante de marée est due au soleil, dont très peu d'amplitude.

 

Le transport en commun le plus utilisé est le TRUCK (camion aménagé), et le bateau, qui relie 2 fois par jour Papeete, la capitale à MOOREA, l'île soeur.

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 Le Dieu "MAKE MAKE " (Pierrot - Pierrot pour les intimes), étant de nouveau venu à mon secours, je peux continuer ....ouf ! Merci Pierrot 

 

Je voudrais d'abord remercier du fond du coeur tous ceux qui m'ont envoyé leurs voeux de bonne année, et auxquels je ne peux répondre, n'ayant pas leur adresse e-mail personnelle ... à mon tour BONNE  ANNEE A TOUS !


Avant de quitter l'île de Pâques, je voudrais juste mentionner rapidement, pour m'en souvenir (moi-même personnellement) , tous les sites visités sur l'ile:


1 - Dans le centre et le nord de l'ile :

Vaihu, Akahanga, le volcan Rano Rakaku le plus haut (511 m) carrière où les moais ont été sculptés, Ahu Tngakiri, Pito Kura, la belle Anakena beach ( la seule fois ou je me suis baignée) avec le Ahu Nau Nau,
 

2 – A l'Est :

la péninsule Poike : Ahu Akivi ( les 7 moais qui sont les seuls à regarder la mer ), Te Pahu, Puna Pau ,
 

3 – Au Sud ouest :

Le parc national d'Orongo, avec le volcan Rano Kau (341 m), le Ahu Vinapu = le site de l'homme oiseau, là où fut trouvé le pétroglyphe le plus célèbre: celui de l'homme oiseau qui se trouve aujourd'hui au British Museum de Londres!, et la grotte de peintures rupestres Ana Kai Tangata,
 

4 – Juste à côté d'Hanga Roa, en passant par le cimetière qui borde la côte et le Musée archéologique, je suis allée à pied voir le Rongo Tautira (le beau moai solitaire qui a encore des yeux !)


et quelques photos en vrac pour donner une idée de tout cela :


Vous y verrez donc partout des moais, en tuf pour la plus part, (pierre volcanique grise) ou encore en basalte ou en trachyte, des grands, des petits, des cassés, des entiers, des reconstitués, des avec tête, des sans tête, des têtes qui traînent par terre, des sans yeux, des avec des yeux en corail blanc avec des iris en scorie rouge ou en obsidienne noire, des qui sont restés là où ils furent taillés – dans la carrière- des qui ont été transportés sur les Ahu - 298 -( grosse discussion d' ailleurs pour savoir comment ils ont été transportés !), des qui regardent vers la terre (presque tous) , d'autres (7 seulement ) qui regardent vers la mer, et des qui sont encore inachevés dans leur carrière, des qui ont des chapeaux ronds (comme les bretons) en scorie rouge, d'autres qui n'ont pas de chapeau, sans doute parce qu'ils n'ont pas eu le temps de les mettre, les chapeaux étant fixés en dernier, juste avant les yeux.. .... bref, il y en a vraiment pour tous les goûts !!!

Vous y verrez aussi des pétroglyphes, sculptures- dessins en creux ou en relief, sur les pierres et même sur certains moais, représentant pour la plupart le dieu MAKE MAKE, dieu créateur de Rapa Nui.

Et puis quelques peintures rupestres sur les voûtes des grottes, et enfin, des tablettes en bois ou en pierre, gravées en écriture « RONGO RONGO » sur laquelle, alors là, on ne sait absolument rien, si ce n'est que ce système d'écriture est unique au monde ! Personnellement, je n'en ai vu qu'au musée.


J'avoue qu'au bout de 2 jours complets de visite de moais, j'ai un peu saturé.....mais il y a de quoi occuper le temps des chercheurs en anthropologie .... c'est toujours ça !

devant--iles-de-l-homme-oiseau.jpg Le site de "l'homme-oiseau"

IP35.jpgLa pierre philosophale

IP44.jpgIP15.jpg


Les moaïs qui regardent la terre, le seul groupe de 7 qui regarde la mer (Aku Akivi),  ceux qui sont inachevés, ceux qui sont tombés, ceux qui ont des yeux (le Rongo Tautira) ...et tout en haut le cratère du volcan Rano Rakakou.
Peintures rupestre et pierre sculptée.

 











dessins-dans-grotte.jpgPietroglyphe.jpg


Tout juste un mois après être arrivée au Chili, je quitte donc le pays d'adoption de Sara (snif snif...) et la remercie encore de m'avoir organisé un si beau voyage !!

 




 

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La « messe de Noël » fera partie, je crois, d'un des plus grands et plus émouvants moments de mon voyage.


Dimanche 28 décembre, 9h, me voici devant la petite église blanche et verte dont les marches sont déjà pleines de monde .... un prêtre venu de Santiago, d'un rang assez élevé si j'en juge par son habit blanc brodé d'or, et le respect que tous semblent lui témoigner, serre les mains des fidèles sur le parvis... je fais donc comme les autres, je me présente et il me souhaite - en français - la bienvenue « dans la maison du Seigneur. »
 


L'église est déjà pleine à craquer, je compte environ 1000 personnes tous Pascuans, sauf peut-être une dizaine de touristes dont je fais partie ...je me faufile devant, et trouve une place libre au bout du 6ème rang ... il fait chaud .... je m'assois donc lorsque je réalise que je me trouve au milieu d'un groupe de musiciens : des guitares, deux accordéons, une sorte de mandoline, un accordéon et des tambours.

Assise sur la droite le long du mur avec sa mère et son frère, une très jolie fillette d'une douzaine d'années (à droite en haut), fait manifestement la tronche, pas contente du tout d'être là !!


ile-de-paques-suite-025.jpg


Les prêtres et autres participants, tous en blanc, arrivent en grande pompe par l'allée centrale.

Le grand prêtre nous souhaite la bienvenue dans toutes les langues et dit quelques mots en espagnol.

La petite fille qui faisait la tête, se lève, pieds nus, mini jupe .... et sans complexe va chercher ....un tambour caché derrière l'hôtel : elle revient à sa place et d'un geste sec coince le djembé entre ses cuisses !

Et puis un jeune arrive et se colle contre moi, en bout de banc ... alors pour ne pas gêner (ils sont quand même chez eux ! ), je me déplace et je vais m'assoir à côté de la jeune fille au djembé..

Là je m'aperçois que le jeune garçon qui vient d'arriver, très gros, est manifestement trisomique (avec le pull rouge sur la photo), mais les autres l'accueillent très bien...


Alors là, tout d'un coup, la jeune fille se met à taper sur son tambour, le jeune trisomique sort un harmonica de sa poche et toute l'église s'emplit de chants et de musique d'une incroyable beauté ! De quelque chose de très fort, de très profond, de très « vrai » ... les gens chantent dans leur langue, le rapanui, très haut, sans complexe, avec une évidente foi qui vous prend aux tripes sur une musique mi-rock mi-blues, très rythmée qui n'appartient qu'à eux.  Je dois avouer que j'ai eu les larmes aux yeux !


Sans doute aussi l'émotion de savoir ma famille si loin de moi en un moment si intense.


Soudain, POUF!

Je sens un gros poids me tomber dessus : c'est la femme assise juste à côté de moi qui s'évanouit ! (il faut toujours que ça tombe sur moi des trucs pareils !) Tandis que les gens continuent de chanter – il y en a même une qui se met à danser! - petit remue ménage de mon côté pour allonger la dame. Je lui mets mon sac sous la tête, un médecin arrive et dit que ce n'est rien, on l'asperge d'eau et finalement, elle reprend ses esprits et sort prendre l'air : OUF !


La messe qui a suivi pendant une heure et demie, a été tout simplement magnifique d'un bout à l'autre, avec un très beau sermon ne manquant pas d'humour (sur le thème de la famille justement, en ce jour de «Santa natividad »! ), tantôt en latin, tantôt en espagnol, tantôt en rapanui, et surtout des chants, beaucoup de chants et de la musique, à en faire trembler les vitraux de la petite église ! Quelques chants religieux bien sûr, connus de tous les catholiques, mais surtout des chants traditionnels relatant probablement l'histoire de l' île... des ancêtres. Et j'ai compris alors la longue litanie des noms qui avait précédé le début de la cérémonie.


Le jeune malade, de temps en temps, sortait son mouchoir de sa poche pour chatouiller le nez de son voisin guitariste qui lui faisait les gros yeux. Alors il remettait son mouchoir dans sa poche ..... mais, comme pour se venger, sortait son harmonica au bon moment pour envoyer un son bref mais sonore, de sorte que tout le monde se retournait pour lui lancer un regard noir !! Replacé dans le contexte, je vous assure que c'était trop drôle !!

















En fait, dans l'église, un peu partout, des gens étaient venus avec leur instruments de musique, en vêtements de tous les jours, avec leur vieux jean, leur bandana et leur tongs, juste pour participer ....


Comme lors du repas de Noël, j'ai senti une communauté extrêmement soudée... enfin pour ceux qui étaient à la messe en tout cas !


D'une manière générale les Pascuans sont extrêmement fiers d'eux, (voire parfois un peu hautains), de leur histoire, de leur style de vie. J'en ai encore eu la confirmation en regardant un film de 2008, projeté cet après midi au Musée Historique.


Mais ils ont aussi le sentiment que cela ne va pas durer très longtemps. Certains disent que c'est la dernière génération à vivre ainsi, si attachée à ses traditions. Ce n'est pas impossible!


En tout cas, si vous venez un jour à l'Ile de Pâques, venez à Noël : rien que pour la messe , ça vaut le déplacement !!

 

 

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Carnets de voyage, avec pour chaque pays un résumé de la géographie, de l'histoire, des données démolinguistiques et politiques.

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