31-3 : Shahrisabz
Beaucoup beaucoup de problèmes pour se connecter à internet ici, 1 minute ça marche, 10 minutes ça marche pas ... mais bon, j'essaie encore
A environ 100 km au sud de Samarkand, dans la région du Kashka Daria, Shahrisabz est connue pour être la ville natale de Tamerlan et de ses ancêtres : il y est né dans un petit village situé à un quinzaine de km de là. Ayant fait de Samarkand sa capitale, Tamerlan voulu rendre hommage à sa famille en donnant à sa ville natale un peu de prestige. Il fit construire un mausolée pour son père, ses fils, et ses maîtres spirituels. Il prévoyait d’y être enterré lui-même.
Il s’attaqua ensuite, pendant 25 ans, à la construction d’un palais somptueux : l’Ak Sarai ce qui signifie « Palais blanc » couleur de la noblesse, couvert de majolique azur et bleue, dont il ne reste plus aujourd’hui que les deux colonnes de la porte d’entrée. Mais sa statue est bien là, au milieu de la place (debout, car n'y a qu'à Samarkand qu'il est assis ... sur son trône); partout en Ouzbekistan Tamerlan a remplacé Lénine comme héros national.
Nous avons vu les tombes, mausolés, de la famille de Tamerlan:
On trouve aussi à Shahrisabz, caravansérail, madrasas et plusieurs mosquées.
... ce qui m'a permis de faire la différence entre les différentes pièces de décoration :
1 : Koshi: revêtement mural de faïence contemporaine
2 - Majolique : ou faïence italienne. la faïence étant une terre cuite à base d'argile. Il s'agit donc d'un matériau
3 - La mosaïque : terme qui signifie "assemblage" de morceaux appelés des "tesselles" . Ces tesselles peuvent être faits de galets,de pâte de verre, de carreaux de grès, d'émaux, de céramique, de marbre, d'or ou d'argent. A Samarkand il s'agit de céramique. la céramique étant l'art de fabriquer les poteries, fondé sur la propriété des argiles de donner avec l'eau une pâte plastique, facile à façonner, devenant dure, solide et inaltérable après la cuisson. C'est aussi la poterie elle-même.
Bon, j'insiste un peu car je n'y connaissais rien ... et ne suis d'ailleurs pas tout à fait sûre de ce que j'avance ... mais enfin, c'est TRES BEAU!
4- la peinture murale : on peint directement sur les murs !
Les monuments de Shahrisabz reflètent l’esprit de démesure de Tamerlan, et ne méritent peu être pas les 6 heures de route que nous avons du faire pour y aller…, (interrompues par quelques contrôles sur la route quand on change de district et où les policiers relèvent le numéro de notre voiture …) routes cahoteuses, empierrées, très délabrées. Les gens roulent très vite ici, surtout en ville, sans respecter aucun code de la route, Boris les appellent les "Schumacher" ouzbeck ! Si on ajoute les zig zag en permanence pour éviter les nids de poule, ça donne une idée du voyage :)
Heureuses compensations : les paysages de steppes et de montagnes, au loin l'on aperçoit les sommets enneigés du Pamir qui forment la frontière avec le Tadjikistan, les plaines cultivées : vignes, pommiers, coton.... sans oublier le long de la route les mûriers sauvages,
En effet sur le bord de la route, voici des mûriers sauvages, dont on coupe les feuilles (il reste le tronc comme ci dessus), pour nourrir les vers à soie.
Mais le coton, nous n'en verrons pas, car il est tout juste planté, la récolte se ferra au mois de septembre.
Le coton : la « Oq Oyl » = la route du coton …
le coton, sorte d’or blanc pour le pays, occupe la majeur partie des terres du pays, ce qui laisse peu de place aux cultures vivrières, et oblige l’état à de multiples importations. En outre, les dégâts sur l’environnement sont considérables, à preuve l’assèchement de la mer d’Aral … La route du coton a remplacé la route de la soie.
Le coton appartient à l'Etat, et chaque famille semble -t-il doit contribuer gracieusement à la cueillette, ce qui ne semble pas poser de problème.
Ce n’est pas la fleur, que l’on cueille pour faire le coton, mais le fruit et les fibres qui l’entoure.
La fleur de coton, une corolle orangée dont la taille et la forme sont proches de la tulipe, donne naissance à un fruit de la taille d’une petite noisette qui devient gros comme une balle de ping-pong. Ce fruit dur éclate en forme d’une étoile à 5 branches, et le coton qu’elle contient gonfle et s’épanouit en une boule virginale. Les cueilleurs empoignent ces boules et les fourrent dans leur sac. Comme on continue d’irriguer le coton durant la récolte, ils sont le plus souvent pieds nus dans la boue. Le soir, le propriétaire donne environ 25 centimes d’euros par kilo ramassé. Pour s’offrir un repas de chachliks le soir au restaurant, il faut cueillir entre 8 et 12 kilos …
En images (mais les photos ne sont pas de moi !) :
Le marché de viande, fruits et légumes de Shahrisabz : c'est la saison des tomates, concombres, fraises et cerises :
Enfin un arrêt dans un atelier de tissage de tapis où Mireille s’est mise au travail ! L'on y fait des tapis, noués ou tissés :
Nous terminons la journée autour d'un bon repas arrosé d'un vin du pays (Bagizagan), et toujours dans la bonne humeur !
Bref, nous sommes devenus de vrais Ouzbeck
Mais mon blog et tellement difficile à faire ici ... que je ne donne pas cher de la suite ! Inch Allah !
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