Le 26 janvier, c'est le jour férié le plus important de l'année : c'est « l'Australian Day », qui commémore le jour d'arrivée des colons anglais en terre australienne.
( oui, bon je sais bien qu'à Hong Kong, c'est le Nouvel An, et que c'est aussi férié ... coucou David!)
Le pays tout entier est en fête ( concerts de rue, parades, feux d'artifices, etc....) .
C'est aussi le jour où le Premier Ministre ( Kevin Rudd ) remet les oscars ( Australian Day Rewards ) - 1 par province – à des Australiens qui se sont distingués au cours de l'année pour des raisons humanitaires.
Il se trouve que cette année, à Sydney, c'est Mike Dodson, qui a été élu « Australian of the year », pour sa lutte en faveur des droits des aborigènes. Mike Dodson est très connu ici : d'origine aborigène, professeur de droit, il soutenait la demande des aborigènes pour que « l'Australian Day » soit célébré un autre jour que le 26 janvier, car pour ces derniers, ce n'est pas un jour symbole de liberté, mais plutôt d'oppression. Ils l'ont d'ailleurs rebaptisé leur «Survival Day » ! Cette demande, qui a fait l'objet de nombreux débats à la télévision, a été refusée.
Mais point final : pas de grève, ni de manifestations pour autant....on n'est pas à la SNCF !!
Personnellement, je suis allée écouter un petit concert donné par des aborigènes, près du Tandanya ( l'Institut culturel national aborigène, qui est aussi un très beau musée d'art aborigène, mais malheureusement on ne peut pas prendre de photos).
J'y ai appris beaucoup de choses :
Au temps de la colonisation britannique, il existait plus de 200 différentes nations aborigènes qui possédaient chacune leur langue, coutumes et territoires. Leur art, était exprimé sous forme de fresques rupestres, récits sur sable, gravures et peintures sur écorse et sur le corps, selon des règles totémiques et identitaires très strictes. Ils racontaient ainsi l'histoire de leurs vies et de leur croyances, et surtout, leur relation à la terre, c'est pourquoi ils utilisaient des pigments naturels rouge, bruns, ocres jaunes, noirs ... qui sont encore les couleurs les plus fréquentes aujourd'hui, même si les supports ne sont plus les mêmes...et si certains aborigènes se sont mis à l'art que l'on peut qualifier d'abstrait. Certaines tribus du désert peignaient "à points", d'autres par schémas quadrillés, plus figuratifs.
Leur art aujourd'hui reconnu, a une grande valeur, et est exposé dans les plus grandes galeries du pays.
Je profite de cet article pour signaler le « South Australian Museum », sur le même thème de l'histoire de l'art en Australie et dans toutes les îles du Pacifique, est un musée d'une incroyable beauté par les oeuvres présentées, leur richesse, leur présentation interactive ( dans le noir ). Sans doute un des plus beaux musées que j'ai jamais vus. A voir en priorité si on passe à Adélaïde!
Photos : joueur de digeridoo (en haut de l'article) , l'instrument des aborigènes, ce que la cornemuse est à l'Ecosse.... le joueur le tient de sa main gauche et avec la droite il bat la mesure avec un petit baton -
Un joureur de guitare devant le drapeau aborigène et l'affiche où on peut lire "survival day", danse aborigène ,
peinture aborigène.
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