Muang La est une toute petite ville située au nord-est d'Oudomxay, mais pour y aller nous avons du repasser par Oudomxay (pas d'autre solution) et faire 6 heures de route.
Là, agréable surprise : je suis très bien accueillie et très bien logée au "Muang La Resort" dirigée par Rodolphe, un français . Le lodge et situé près de la rivière Tha, où l'eau est salée et d'où sortent par endroits des sources d'eau chaude! Un excellent menu "dégustation" dont je garde précieusement les recettes ...On y pêche un bon poisson : le tilapia. Cet endroit est classé en zone protégée.
Cerise sur le gâteau : on y parle français et anglais ! sans coq ni haut-parleurs, ni moustique dans la chambre
les gens des deux petits villages Hmong situés non loin du lodge, participent à son fonctionnement, et peuvent venir se baigner et se laver dans la "piscine" d'eau chaude de l'hôtel : le soir, ils viennent éclairés par des feux :
Ce matin en faisant un tour avec mes 2 accompagnateurs (l'un parlant français, l'autre anglais) j'ai découvert comment les Lao d'ici fabriquent le sel tiré de l'eau de la rivière ... le sel qui provient de la nature du sol.
Par endroits, les pierres qui affleurent dans l'eau douce de la rivière, sont blanches de sel .. c'est étonnant.
On recouvre de terre et de cailloux le sable des bords de la rivière à certains endroits salés bien repérés près des sources d'eau chaude, on attend plusieurs semaines, puis on va "distiller le sable salé" à la chaleur, un peu comme de l'alcool, et une fois toute l'eau évaporée, restent les barres de sel ... On remet enfin le sable à sa place sur le bord de la rivière. Et on recommence. Ce sel est très salé (plus que notre sel de Guérande!)
La cabane où le sel est fabriqué :
A gauche, la source d'eau chaude , j'y ai mis la main : plus de 40°!
Les petites filles ramassent les algues dans la rivière, les femmes les font sécher au soleil, on ne les cuit pas, on les met direct dans la soupe :
Puis j'ai traversé a rivière (au péril de ma vie:), pour aller voir des femmes enlever les graines du coton :
Sur le chemin, repérer la citronelle et le fruit hojplum :
La culture du tabac qu'on fait sécher dans la cabane au fond, un eucaplyptus (dont on se sert de la sève pour certaines maladies de peau )
Le café et les panneaux de bois qu'on fait tremper dans la rivière pour qu'ils soient plus résistants :
Enfin le temple bouddhiste du village où se trouve l'un des cinq Bouddhas les plus sacrés du Laos. Il a été fondu au XVème siècle, caché dans une grotte pendant la guerre avant d'être récupéré par les Khamus :
Et demain ?? On verra bien ....
commentaires