« Grosse fatigue » :
Après «les Tipaniers» je devais changer d'hôtel pour aller 5 jours en chambre d'hôte de l'autre côté de l'île. J'étais déjà très fatiguée et surtout réveillée à 4 h tous les matins par les oiseaux (il y a ici une quantité incroyable d'oiseaux qui font un bruit d'enfer le matin ). Ce fut l'horreur ! un bungalow, au premier abord fort joli et très sympathique, mais complètement « ouvert » : pas de mur, coincé entre le bord de l'eau, et de l'unique route qui fait le tour de l'île... et de l'autre côté de la route, des dizaines de chiens (en plus des chiens du propriétaire, qui sont venus partager les lieux....) des voitures qui passent toutes les 10 secondes, des chiens qui hurlent la nuit non stop, à 7h il fait nuit, invasion de moustiques par centaines qui me tournent autour, pas de repas de prévu, donc il me faut aller à pied chercher ma nourriture à la supérette du coin, ce que je fais en ramenant aussi du produit anti- moustiques, je me rends compte que la route est bordée de baraques en bois , sorte de bidonville ...pas de coffre- fort bien sûr, et un accès direct au bungalow par la mer. Enfin un violent orage, et les noix de coco qui tombent sur le toit, en faisant un bruit d'explosion!
Mais qu'est ce que je fais là toute seule?
Je suis prise de panique, et je craque : je vais voir la dame qui garde la maison (très belle maison et vraiment très gentille dame) qui me propose de me donner une chambre dans la maison. Malgré ça je ne ferme pas l'œil, mais au moins je n'ai pas peur ! Je me sens protégée!
Au petit matin – il est 6h - je décide de quitter les lieux et retourne au bungalow faire ma valise ( 502 € pour 5 nuits quand même, prépayés bien sûr !).
Je vais suivre l'un des « 10 commandements » de David : « si tu es fatiguée, tu te prends un bon hôtel pour te reposer quelques jours ! »
En hop: 3 heures plus tard, je suis installée à L'Intercontinental, un des hôtels les plus confortables de l'île. J'y suis conduite par une jeune femme polynésienne, Nathalie, qui m'a prise en charge très gentiment : elle devait m'apporter un vélo de location au bungalow, en fait, c'est moi qu'elle a ramenée! Là, c'est le grand luxe : calme, double vitrage, clim, restos, laverie, piscine etc... J'en ai profité pour soigner mes piqûres de moustiques, donner tout mon linge à laver : pas grand chose 2 kg à peine pour ... 80 euros , et internet 16 euros l'heure... c'est ça la Polynésie !!
Mais, j'avoue que ça fait du bien de temps en temps! Et il était temps.
Je viens de passer une bonne nuit, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
J'ai aussi regardé mon premier journal télévisé « de France », et j'ai vu qu'il faisait -14° dans la région parisienne, et que l'aéroport de Marseille était bloqué sous la neige .... Pardon de me plaindre de la chaleur ici!
La chaleur était déjà inhabituelle au Chili quand j'y étais, décidément les excès d'un côté comme de l'autre sont inquiétants.
Je vais attendre ici tranquillement le départ pour Sydney dans la nuit du 13 au 14 janvier à 2h du matin! 8H30 de vol et arrivée à 7h40 le .... 15 janvier! Les décalages horaires, c'est comme la boussole, je n'essaie même plus de comprendre ....
Mais à Papeete, je vais passer la soirée avec une amie, Corinne, rencontrée à l'ile de Pâques . Le monde est décidément bien petit !
Bref, globalement, mon expérience en Polynésie ne sera pas des plus réussies! en revanche, elle sera personnellement enrichissante: mieux se connaître soi-même, et savoir apprécier ses limites sans vouloir aller au delà ...
Mes bons souvenirs ont noms : Paule, Véronique (les Tipaniers), Marie (hôtel Intercontinental), Nathalie et Lionel (Rent a Bike) Lilian, Christiane et Corinne.... à tous ceux là, un grand merci !
photos : mes porte- bonheur
L'Intercontinental Resort Spa de Moorea ...
PS : j'ajoute que ce ne sont pas les "Connaisseurs du voyage " qui m'ont organisé mon séjour à Moorea, c'est moi toute seule !! j'aurais mieux fait de laisser Michel Deparis s'en occuper : mea culpa !
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