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 26  La Turquie ou "République de Turquie" - Türkiye Cumhuriyeti  

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Sur le drapeau de la Turquie, l'étoile et le croissant sont, aujourd'hui, vus comme des symboles de l'Islam.  Pourtant ils ont longtemps été utilisés par certains peuples d'Asie Mineure bien avant l'arrivée de l'Islam.

Selon l'une des nombreuses  théories, la lune représenterait la déesse grecque Artémis et l'étoile la Vierge Marie …Quoiqu'il en soit, le croissant et l'étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles, repris par les ottomans, puis adoptés officiellement en 1936.

   

Brève carte d'identité :

 

- Régime politique :

* République née de l'écroulement de l'Empire Ottoman, en 1923.

* La Turquie moderne est aujourd'hui une République constitutionnelle, parlementaire, pluraliste et laïque, en phase de "transition démocratique" depuis 1983 (Président Abdullah Gül depuis 2007 : élu par les députés pour 5 ans renouvelable une fois - Premier ministre depuis 2003 : R. T. Erdogan)

- Superficie : 783 500 km2 (France métropolitaine 544 000) et 7200 km de côtes sur un périmètre de 9839 km.

- Découpage du pays: 7 régions géographiques (Egéenne, Marmara, Mer Noire, Anatolie centrale, Anatolie orientale, Anatolie du sud-est et Méditerranéenne), 81 provinces administratives et 957 districts.  Provinces et districts sont administrés par des préfets et sous-préfets nommés par l'Etat. Les provinces ont le même nom que leur capitale. Les maires des communes sont élus au suffrage universel.

 tr carte turquie regions

 - Population: 75 millions d'habitants - 96 hab. au km2 - 75% de population urbaine - 20% d'analphabètes - espérance de vie : 72 ans 

Résultat de constants mélanges, plus de 70 groupes ethniques se côtoient aujourd'hui en Turquie, et ne forment plus qu'un seul bloc qui est devenu "le peuple turc" et la "nation turque" en 1923 depuis Mustapha Kemal.

NB : les turcs ne sont pas des arabes ! : On appelle "turcs" les divers peuples dont la langue fait partie de la famille des langues turques. Ils sont originaires de tribus nomades indo-européennes venues d'Asie Centrale (frontière Russie/Mongolie) : les turcs seldjoukides arrivés en Anatolie en 1071.

Cependant malgré la naissance de cette nouvelle "nation turque", la mosaïque ethnique, complexe, existe toujours :

*Les Kurdes sont la principale minorité (environ 20% de la population)

* les Arméniens, plus grande communauté chrétienne orthodoxe de Turquie (120 000)

* les Juifs (30 000)

* les Lazees, les Bulgares, les Crétois, les Géorgiens, les Grecs, les Arabes, les Gitans …

- PIB par habitant  : 10 398 dollars, classé 57ème (France 41 000 - source: FMI 2010)

- Capitale: Ankara depuis 1923 (3,5 millions d'habitants)

- Plus grande ville: Istanbul, 13 millions d'habitants (16 millions avec l'agglomération)

- Religion : Islam à plus de 99% (pratiquants ou issus de familles turques ou kurdes islamiques) dont plus des trois quarts sont sunnites (conservateurs) et les autres chiites alévis (une branche du chiisme plus progressiste).

 

Sur cette carte, en vert les pays à majorité sunnite, et en rouge ceux à majorité chiite :

 

Islam_by_country.png

 

 - Langue: le turc est parlé dans de très nombreux pays de l'Allemagne à la Chine,  par une centaine de millions de personnes dans le monde, notamment dans le territoire de l'ancien Empire ottoman. C'est une sous-classe des "langues altaïques", comme les langues mongoles, d'où son nom parfois de langue turco-mongole. Sa typologie est classée "SOV agglutinante" (sujet, objet, verbe) et de nombreux suffixes qui viennent "s'agglutiner"

* langues altaïques

  * langues turques

     * langues oghouzes

       * turc de Turquie

 

- sur le plan international, la Turquie a toujours été un carrefour d'échanges économiques, culturels et religieux. Elle occupe encore une position géostratégique de premier plan, et n'a eu cesse de chercher à se rapprocher de l'Occident (elle fait partie de l'OTAN,  l'OCDE, l'OSCE, le Conseil de l'Europe, le G20) et aimerait intégrer l'UE avec qui elle a conclu un accord d'union douanière en 1995. Les négociations sont en cours depuis 2005. Elle a aussi des liens privilégiés avec des pays musulmans du Moyen Orient et d'Asie Centrale.

 

Géographie :

 

 

la bonne carte générale

 

 

La Turquie ou "République de Turquie", est un pays situé aux confins de l'Europe et de l'Asie.

Sur le plan géopolitique, elle est située à l'intersection de 3 ensembles : l'Europe, le Moyen-Orient, et l'Asie centrale avec les Républiques musulmanes de l'ex- URSS.

Elle a des frontières avec 8 pays : la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, l'Iran, l'Irak, la Syrie.

Elle est bordée au nord par la Mer Noire, à l'ouest par la Mer Egée, et au sud par la Mer Méditerranée (partie orientale ou "bassin Levantin"). Sa partie européenne (ou Thrace orientale) est séparée de sa partie asiatique (Anatolie), par la mer de Marmara et les détroits du Bosphore à l'est et des Dardanelles à l'ouest.

La Turquie est un pays montagneux se rattachant à la partie centrale de l'arc alpino-himalayen, ensemble de chaînes plissées nées du contact des plaques tectoniques. La jeunesse du relief se traduit par la répétition de séismes meurtriers.

Dans le nord du pays, la "chaîne Pontique", succession de chaînons montagneux de plus en plus élevés jusqu'à la mer Noire.

Au sud, le "Taurus",second grand ensemble montagneux, dessine 2 grands arcs séparés par le golfe d'Antalya et la plaine de Pamphylie tandis que le Taurus central domine la plaine de Cilicie.

Taurus et Chaîne Pontique se rejoignent en Anatolie orientale, dans le "nœud arménien" où domine le point culminant du pays : l'Ararat, un cône volcanique de 5 165 m.

A l'ouest, une série de blocs et de fossés, d'orientation ouest-est donnent le tracé "en peigne" du littoral égéen.

Depuis les vallées égéennes, l'altitude s'élève progressivement jusqu'en Anatolie Centrale, région formée d'un ensemble de bassins, de chaînons, et de massifs volcaniques isolés.

    

Histoire :

 

- Des vestiges ont permis de déceler la présence d'hommes nomades en ANATOLIE (nom de l'ancienne Turquie), depuis le Paléolithique (avant 8000 av. JC - Pour faire une comparaison : présence d'hommes en Amérique latine depuis 50 000 av. JC et apparition des Mayas  en 1600 av. JC), puis le Néolithique (8000 /5500 av.JC) avec l'apparition de l'agriculture.

Ensuite l'âge du Cuivre (5500-3000) et l'apparition de la métallurgie à l'âge du Bronze (3000/1200), période des cités-Etats du peuple Hattis, puis des colonies marchandes Assyriennes venues de Mésopotamie (qui signifie "entre deux fleuves" en l'occurrence le Tigre et l'Euphrate, et correspond aujourd'hui essentiellement à l'Irak).

Suite à l'invasion de l'Anatolie par les Hittites, peuplade indo-européenne,  ce fut la création d'un Empire Hittite (2000/700 av. JC). Les hittites utilisaient 2 formes d'écriture : les cunéiformes assyriens pour les documents administratifs sur les tablettes d'argile et les hiéroglyphes sur les monuments rupestres et les sceaux.

Ensuite, l'Anatolie subit une succession d'invasions, dans l'ordre :

 -- Les Grecs qui créèrent de nombreuses cités-Etats et des colonies sur toutes  les côtes (Crésus fut le dernier roi de Lydie en 550 av. JC)

 -- Les Phrygiens de Thrace d'origine indo-germanique, avec le légendaire roi Midas. L'Empire succombe à l'invasion des Cimmériens venus du Caucase (Ukraine)

 -- Les Perses (Iran), avec Cyrus le Grand qui achève sa conquête de l'Asie occidentale (mer Egée) du 6ème au 4ème siècle av. JC

 -- Royaume Hellénistique avec Alexandre Le Grand, roi de Macédoine (Balkans - aujourd'hui République de Macédoine), qui ira jusqu'en Chine …et battra les Perses du roi Darios III en 334 av. JC

 -- Les Romains :  Empire byzantin : Le dernier roi hellénistique lègue son royaume aux romains, qui créent la "province romaine d'Asie", avec Pergame et Ephèse comme villes principales.

Au 1er siècle après JC, l'apôtre Paul introduit le christianisme en Anatolie, et fonde de petites communautés chrétiennes (les 7 églises citées dans le nouveau testament, dont Ephèse)

En 293, l'empire romain se divise : Byzance devient la capitale de l'Empire romain d'Orient.

 

L'Empereur Constantin le Grand proclame la liberté du culte chrétien, puis le christianisme est proclamé religion officielle de l'empire romain, avant de rebaptiser Byzance en "Constantinople" ( la "nouvelle Rome" en 330 ap. JC). Deux siècles plus tard, l'Empereur Justinien fait construire la Basilique de Sainte Sophie. Mais en réalité cet "Empire Byzantin" est la continuation de l'empire romain d'orient.

Après la chute de l'Empire romain en 476, l'Anatolie est de nouveau envahie par les musulmans, puis les Turcs seldjoukides (tribus nomades turciques oghouzes venues d'Asie centrale) de 1037 à 1300 environ. Les croisés s'emparent de Constantinople en 1204.Seldjoukides en vers 1100

 

-- Empire Ottoman :

Ce furent ensuite les Ottomans (issus de tribus Oghouzes ou "turcomanes" des bords de la mer Caspienne, une des principales branches des turcs) dotés de troupes de choc, les janissaires.

L'Empire ottoman est une monarchie qui va durer 624 ans, de 1299 à 1923.

Le souverain porte le nom de Sultan (Roi ottoman - Chef politique et militaire avec un Vizir pour 1er ministre, alors que le Calife est l'autorité religieuse, le commandeur de croyants).

En 1463 Constantinople tombe aux mains des Ottomans avec Mehmet II (c'est la fin du Moyen âge).

L'apogée de l'Empire ottoman est atteint avec Soliman le Magnifique (1520-1566) qui étend son empire sur tout le Moyen-orient, l'Afrique du nord et l'Europe jusqu'à Vienne.

 

carte empire ottoman en 1683

 

 -- Guerre de Crimée puis première guerre mondiale pendant laquelle l'Empire ottoman se place aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche.

1915 : Déportation et massacre des Arméniens ottomans faisant entre 800 000 et 1,5 million de morts en riposte au soutien qu'ils ont apporté aux russes en 1914 (C'est le "Génocide arménien").

En 1918, l'Empire ottoman est entièrement occupé par les alliés, qui décident de le démanteler. Le pays est placé sous contrôle international (traité de Sèvres remplacé en 1923 par le traité de Lausanne- accord de Sykes-Picot). -

 

Le dernier sultan  ottoman : Mehmet VI (1918-1922)

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   -- Révolution Turque :

L'effondrement de l'Empire éveille un fort sentiment national.

C'est alors que le général Mustafa Kemal va se battre pour que la Turquie reste indépendante et unie. Il libère le pays, chasse les européens de l'Anatolie, s'impose comme chef du gouvernement (parti unique) et, après avoir aboli l'Empire ottoman, se consacre,  sur le territoire restreint qui est celui d'aujourd'hui, à la reconstruction d'un Etat moderne:

                                                                     Atatürk 1881-1938, le "Père de la nation"

photo-Mustafa-Kemal--fondateur-de-la-turquie-moderne.jpg

 

 -- 1923 : création d'une République turque : la Turquie.

Mustapha Kemal, dit Atatürk, est élu Président.

Signature du traité de Lausanne qui reconnaît les frontières actuelles de la Turquie, nom officiel du nouveau pays laïc dont la nouvelle capitale est Ankara.

Adoption d'une constitution, abolition du sultanat (de la monarchie) et du califat (autorité religieuse), l'école laïque est gratuite et obligatoire, l'alphabet latin remplace l'alphabet ottoman d'origine arabe, égalité homme-femme, interdiction de la polygamie, du port du voile à l'école … le calendrier grégorien est adopté, ainsi que les codes civil, pénal, commercial. Abolition de la peine de mort. 

Constantinople prend en 1930 le nom d'Istanbul  (nom d'origine grecque et populaire signifie "à la ville").

 

La Turquie aujourd'hui : européenne, mais pas seulement …

 

2011 a vu la 3ème victoire consécutive de l'AKP, le parti de Recep Tayyip Erdogan, parti considéré comme "islamiste modéré" qui revendique une "démocratie musulmane" comme d'autres se disent de "démocratie chrétienne", les militaires disparaissant petit à petit des institutions gouvernementales où leur place étaient prépondérante.

 

Selon certains, la période de "transition démocratique" lancée en 1983, s'éternise, la démocratie turque reste encore bridée par l'armée dans le cadre d'un régime mis en place par elle-même (après 3 coups d'Etats en 1960, 1970 et 1980), par la corruption, l'emprise du Gouvernement sur la justice, une liberté d'expression plus ou moins  "sous contrôle" et surtout la permanence du problème kurde qui reste le premier problème politique de la Turquie contemporaine. Les kurdes sont actuellement représentés au Parlement (BDP).

 

Le problème kurde :

 

Le Kurdistan n'a pas de frontières, c'est un pays qui n'existe plus sur les cartes géographiques où il était indiqué du temps de l'Empire ottoman. Actuellement, seule est appelée « Kurdistan » une partie des provinces kurdes de l'Iran.

 Kurdistan-map.gif

 

En fait, le Kurdistan est à cheval sur 5 pays (Turquie, Irak, Iran, Syrie, Arménie) et regroupe 20 millions de Kurdes ; en Turquie, on les appelle les « Turcs de la montagne » et leur terre, la « province orientale ». En Turquie, 20% des turcs sont kurdes. Certains kurdes réclament l'autonomie, d'autres plus radicaux leur indépendance (le PKK, mouvement indépendantiste kurde).

Dès 1924, la Turquie interdit l'enseignement du kurde et la loi turque précise que les partis de minorités ne peuvent prétendre à l'existence sur le sol turc, et viser ainsi à la destruction de l'unité nationale. Trois grandes révoltes en 1925, 1930 et 1955, privent les Kurdes de tout droit. Plusieurs milliers d'entre eux sont déportés en Anatolie, leurs chefs sont exécutés.
Le régime progressiste d'Ankara déclara "le pays au-delà de l'Euphrate" en État de siège jusqu'en 1950. Il fut interdit aux étrangers jusqu'en 1965.

La Turquie est un avant-poste de l'OTAN en Méditerranée, elle dispose de l'armée la plus structurée et la mieux équipée de la région. Elle durcit ses positions et les accrochages se sont multipliés entre le PKK (les rebelles pratiquent la guérilla) et l'armée turque de chaque côté de la frontière irako-turque. 

Dans les années 1990, la guerre est devenue sanglante.

Depuis 1984 la guerre aurait fait plus 45 000 morts et des déplacements massifs de population (selon certaines sources plus de 1,5 million de personnes). Des villages kurdes entiers furent dévastés. Le chef du PKK capturé en 1999 a été condamné à la prison à vie.

Pour tenter de règler le problème, le gouvernement turc a lancé une grande campagne de développement économique, de création d'emplois dans cette région très pauvre : notamment la construction de 22 barrages pour l'alimenter en eau et fertiliser la région, faciliter la culture du coton et du tabac ... mais ceci implique de nouveaux problèmes écologiques et humains ...

En outre, les aménagements du Haut Euphrate avec la construction d'énormes barrages inquiètent le gouvernement syrien car ces réalisations pourraient affecter ses ressources en eaux et rendre le pays dépendant de la Turquie. De son côté, la Turquie accepte mal la présence des Kurdes et leur entraînement en Syrie, qui devient une base de repli efficace pour les combattants kurdes.

 

2011 a été l'année d'un regain d'activisme de la guérilla kurde avec un accroissement de la violence dans le sud est du pays.

 

Tout cela fait que la Turquie n'est pas encore acceptée comme membre de l'Union européenne, malgré les réformes lancées en 2002 pour "harmoniser" le pays avec les lois de l'Union…mais, compte tenu des "révolutions arabes" et de la guerre civile qui fait rage en Syrie, elle est très observée désormais dans la région, voire présentée par certains comme un modèle. Elle accueille actuellement de nombreux réfugiés syriens… quoique, débordée, elle risque de fermer bientôt ses frontières.

 

Selon Sophie Shihab, journaliste à Istanbul pour le magazine "Le  Monde" "Atlas des civilisations 2012" : " la réappropriation de son passé multiculturel progresse dans le pays, où l'on commence à aimer se découvrir des ancêtres non turcs, voir arméniens … C'est paradoxalement le retour d'un "ottomanisme" revisité qui, loin de repousser la Turquie vers de supposés ténèbres asiatiques, la rapprochent au contraire de valeurs qualifiées d'européennes ou d'universelles"

 

Parenthèse sur l'Islam en général : 

 

Un adepte de l'islam est un musulman.

 

l'Islam, apparue en Arabie au 7ème siècle, est  un mot arabe qui signifie "soumission" à la volonté de Dieu.

Pour bien comprendre le terme Islam, il faut s'en remettre à son sens : 

Le mot Islam tire son origine du verbe "aslama "qui signifie "s'en remettre, s'abandonner". Ainsi, Islam peut être traduit, dans le contexte religieux et voulu par Dieu, par "Répondre à la volonté ou à la loi de Dieu". Il en découle ainsi le mot Musulman qui est celui qui "se soumet à la volonté de Dieu". Islam a aussi pour mot dérivé Salam qui signifie "paix", ce qui est la conséquence naturelle d'une soumission totale à Dieu. C'est ce message qui est le plus important parmi les révélations divines, comme l'indiquent de nombreuses sourates dans le Coran :

 

Actuellement il y a entre 1,5 et 2 milliards de musulmans dans le monde;

 

Après le judaïsme et le christianisme, c'est la troisième religion monothéiste (famille des religions abrahamiques) qui affirme l'existence d'un seul dieu.

 

Dieu se dit Allah en arabe : 

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L'islam repose sur le livre sacré de l'Islam : le Coran   (la parole de dieu) et son complément la Sunna (la Tradition) , autre texte sacré.

Il a comme fondement : l"e seul dieu est Dieu et son prophète est Mahomet" , (Muhammad en arabe), le prophète majeur, dernier messager d'Allah, né à La Mecque en 570 et mort à Médine en 632.

Chiisme et Sunnisme sont les deux branches de l'Islam les plus répandues au Moyen- Orient;

 Sur cette carte, en vert les pays à majorité sunnite, et en rouge ceux à majorité chiite :

 

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  Le Sunnisme

est le principal courant religieux de l'Islam (90% de tous les musulmans), et se divise lui même en plusieurs catégories . En Turquie les musulmans sont des sunnites Alevis pour leur très grande majorité.

 Ses bases sont les 5 piliers de l'Islam. Les sunnites doivent y adhérer. "Sunni" signifie "chemin moyen".

Ces 5 piliers sont :

-la déclaration de foi (je témoingne qu'il n'est de dieu que Dieu et que Mouhammad est le messager de Dieu)

- la prière (5 par jour)

- l'aumône : les sunnites doivent payer le zakat, impôt légal purificateur, calculé selon les revenus du foyer et redistribué aux pauvres

- le pélerinage à La Mecque, lieu saint, au moins une fois dans la vie

- le jeûne durant le ramadan

Les principales fêtes sont la fête du sacrifice et la fête de la rupture du jeûne.

Dans la religion sunnite il est interdit de représenter des objets ou des personnes saintes.

Celui qui conduuit la prière est un imam (ce qui signifie "chef" en arabe). Les fidèles sont tous égalitaires, et tous peuvent théoriquement devenir Imam. leur fraternité se traduit par l'obligation de payer le zakat. La femme musulmane sunnite reste en situation d'infériorité.

Le Chiisme :

Répandu surtout en Iran et en Irak. Se divisent aussi en plusieurs branches.

Trois grandes caractéristiques  chiites qui les différencient des sunnites:

- Ils ne pratiquent pas les 2 premiers "piliers de l'Islam"

- la qualité d'Imam se transmet par la descendance et non par l'égalité de tous les fidèles; (les 3 premiers califes sont des usurpateurs)

- Ils considèrent Ali ( né en 600, 4ème calife et cousin germain de ce dernier) comme l'égal de Mahomet - Ils rejettent La Sunna car selon eux, elle n'est pas fiable.

Ils sont considérés comme plus "radicaux extrémistes" que les sunnites 

 

Islamistes :

On associe souvent "islamistes" à "terrorisme islamique" en référence aux actions de violence politique des musulmans extrémistes qui font le « choix conscient de la doctrine musulmane comme guide pour l’action politique » : en Turquie, le parti PKK (parti des travailleurs du Kurdistan).

Le Moyen  Orient est devenu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une zone de conflits intenses et d'instabilité, à cause notamment de ces différents religieux. Voués à la paix et à l'amour, ils se transforment en doctrine de guerre et de haine.

 

Le succès économique de la Turquie :

 

En 2011 la Turquie a enregistré des résultats spectaculaires. Sa croissance (11%) a devancé celle de la Chine ! Son taux de chômage est inférieur à celui de nombreux pays de l'UE, dont la France, et ses exportations ont augmenté de 18,2%. Pour l'instant, elle a peu pâti de la crise de la zone euro.

Seule ombre au tableau, son inflation  de plus de 10% fin 2011.

 

Alors pourquoi ce choix de la Turquie ?

         D'abord, parce que ça me rappellera les très bons souvenirs d'une semaine passée à Istanbul en 2005 avec .... .

Cette ville m'avait alors enchantée, et j'ai toujours eu envie d'y retourner.

         Parce que c'est l'ultime étape de la mythique "route de la soie" … mon prochain "rêve de voyage" …donc déjà, un avant- goût !

         Surtout, parce que la Turquie est, je pense, un lieu exceptionnel  et que son histoire,  longue et complexe (j'ai bien "galéré" pour écrire cet article et les critiques seront les bienvenues !), mais passionnante, "refait surface" en quelque sorte aujourd'hui dans le monde moderne.

C'est en effet le carrefour géographique, politique, religieux et culturel de l'Europe, de l'Asie, et même de l'Afrique, puisque l'Empire ottoman a rayonné sur les 3 continents. Il est encore aujourd'hui difficile pour la Turquie de concilier Orient et Occident, sans rien renier - comme elle souhaite le faire -.

Une mosaïque humaine donc, et un mélange de "civilisations" comme il en existe peu dans le monde. Une situation géopolitique particulièrement difficile à gérer aujourd'hui avec les révolutions arabes, et dont l'évolution sera forcémment intéressante à suivre.

         Enfin, parce que la Turquie c'est aussi des paysages que l'on dit étonnants, et des sites historiques remarquables dont 11 sont classés au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO (et 37 sur la liste provisoire). C'est toujours un plus!

       Et puis les turcs ont une réputation légendaire de gentillesse et d'accueil.         

Donc, voilà, je suis très contente de partir … même si la chaleur me fait un peu peur …et si 15 jours seront sans doute trop courts ... on verra  bien… Inch Allah ("si dieu le veut") !

 

Départ le 6 août, retour le 21, en suivant, grosso modo cet itinéraire : Istanbul - Bolu - Urgup - Konya - Antalya - Pamukkale - Ephèse  

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commentaires

M
A tres vite Gilles et Martine, apres cette mise en bouche historique,dans ce pays passionnant et pourtant pas toujours bien connoté! Bises affectueuses MYR Pat
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Carnets de voyage, avec pour chaque pays un résumé de la géographie, de l'histoire, des données démolinguistiques et politiques.

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