Loja est une des plus anciennes villes d'Equateur, de 140 000 habitants, à 2100 mètres d'altitude, fondée en 1548 peu après l'invasion de l'Equateur par les Espagnols. Elle est réputée, d'une part, pour sa musique et son ouverture culturelle et, d'autre part, pour ses universités, notamment celle de droit.
C'est une jolie ville coloniale où la religion est très présente et où règne une ambiance assurément plus intellectuelle que celle des autres villes que j'ai visitées jusqu'à présent. Ses rues sont tout aussi animées mais partout l'on peut entrer dans des lieux ou magasins qui mettent en avant l'importance de la culture. Loja a été une des premières villes d'Equateur à proclamer son indépendance du joug espagnol, dès 1820 (l'indépendance du pays n'eut lieu que 10 ans plus tard).
Les églises les plus célèbres sont la cathédrale fin XIXè (où chaque année le 20 août se tient le couronnement de la Vierge de Cisne, qui donne lieu au rassemblement de fidèles venus de tout le pays, une des fêtes religieuses importante en Equateur), l'église Santo Domingo (église la plus ancienne de la ville bâtie à leur arrivée par les Espagnols, entre 1560 et 1600, qui abrite encore une statue du XVIè siècle), les églises San Sébastian et San Francisco (où l'on a entendu un chant de messe sur un air de Francoise Hardy - tous les garcons et les filles !).
Les 3 églises du centre ville : la cathédrale, San Francisco, Santo Domingo , et San Sebastian sur la place de l'Indépendance
Après la visite de toutes ces églises sérieuses, on est allé faire une promenade plus marrante, en se faisant expliquer dans le détail par de fiers militaires en armes la victoire contre le Pérou fin janvier 1942 (que ce dernier célèbre aussi...puisqu'il a tranquillement annexé 200 000 km2 de territoire équatorien dont l'accès à l'Amazone, conflit résolu seulement il y a quelques années !), puis en parcourant les rues les plus anciennes qui conservent soigneusement leur look colonial (dont la célèbre et colorée rue de Lourdes), en assistant aux joyeuses sorties des classes (les enfants rentrent chez eux le midi), en se régalant d'un n-ième pollo con arroz (poulet au riz) dans une petite échoppe, ou en nous égarant jusque dans le "Parc de distraction", voulu par le maire de la ville pour le bien-être de ses habitants (unique apparemment en Equateur, on a joué le jeu jusqu'au bout !). Un dernier tour au musée de la musique où, comme au musée d'histoire de la ville, sont essentiellement exposées des photos des années 40 à 60 de la ville et de ses senors de l'époque (manifestement encore pas mal espagnols...). On a même eu le droit à un petit récital de piano improvisé par quelques jeunes filles qui sortaient de leurs cours, jouant Bach et Beethoven ! L'intérêt de tous ces musées vient aussi du fait qu'ils sont logés dans de grandes maisons coloniales très bien préservées.
je me fais expliquer la guerre contre le Pérou ...
Les enfants qui sortent de l'école, la "calle Lourdes" , évocation de la vierge de Lourdes
Le musée de la musique et de la peinture .
Une oeuvre du peintre "GUAYAZAMIN" , le plus célèbre d'Equateur (fortement influencé par Picasso).
A sa mort, en 1999, l’UNESCO lui décerna à titre posthume le Prix international José Martí, hommage légitime à un artiste qui s’était toujours préoccupé du sort des classes déshéritées d’Amérique latine et des Caraïbes
Bon dîner le soir pour se rattraper du pollo et être d'attaque pour le lendemain : assez de ville, départ pour Vilcabamba aux aurores, pour profiter des premières heures du jour au parc de Podocarpus...
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