Réveil en pleine forme après une looooongue nuit de repos. Il le faut car aujourd'hui, au programme, grosse randonnée alpine dans un parc à ... 3900 m d'altitude (on n'avait pas totalement compris cela en partant !). Coup de chance, le soleil et la lumière se fraient un passage à travers les nuages et accompagnent notre chemin. Pourvu que ça dure ! Itinéraire au milieu de paysages grandioses et déserts de lacs, de sommets volcaniques, de rivières et de forêts de polylepsis (arbre rouge, appelé "arbre à papier" puisqu'on utilise son écorce pour fabrique du papier). D'une superficie de 280 km2, le parc se situe entre 3000 et 4500m d'altitude et présente des centaines de lacs (lagunas) qui font le bonheur d'une faune exceptionnellement riche (mais que nous n'avons pas rencontrée !!).
"Risque élevé de se perdre. Accompagnement par un guide recommandé" était-il écrit à l'entrée du parc... On était parti pour 2h30 mais on a finalement marché pendant 4h30 avec des passages assez accrobatiques ... jusqu'à se retrouver au bord de la route, pour finir par être sauvés par un bus - sans avoir manifestement été jugés crédibles en autostoppeurs...
Le récit en images :
Cerveza de récompense à l'arrivée et bon dîner ! Départ le lendemain matin pour Loja, avec un itinéraire magnifique entre des montagnes où paissent tranquillement des vaches en liberté sur des pentes très marquées (mais elles sont élevées pour leur lait et non pour leur viande...). Le plafond nuageux et parfois un brouillard épais sont toujours bien présents, mais laissent ici ou là passer des rayons de lumière qui déclinent les tons de vert sur toute la palette possible de cette couleur. Difficile de rendre ce spectacle avec le petit appareil photo que nous avons en poche ! En dépit d'éboulements assez spectaculaires, on poursuit notre chemin avec quelques arrêts dans des villages communautaires, comme le marché aux bestiaux (avec test de la peau de porc grillé, spécialité locale...), les villages d'Oña et de Cumbre où l'on goûte la tomate ("tomaté", un fruit !), ou celui des Saraguro reconnaissables à leur habit noir très élégant, leur chapeau de feutre, leurs nattes (y compris chez les hommes qui portent les cheveux très longs) et les bijoux ciselés qui tiennent leur châle. Le noir serait l'expression séculaire de la mort d'Atahualpa, dernier roi Inca assassiné par les troupes de l'espagnol Pizarro en 1532 lors son invasion de l'Equateur.
Arrivée au soir sans encombre, un bon filet de boeuf là-dessus et au lit ! Demain découverte de Loja ("une des villes les plus écologiques du monde" ... ?!?).
(articulo escribido por Pedro, hé hé hé ! 26 - 01 - 2012)
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