Sur la route de Pinar Del Rio, dans la sierra Rosario, on découvre « Las terrazas » au coeur d'un très beau paysage.
Cet endroit était exploité par les français au 19ème, pour le café. Il y eut alors beaucoup de déforestation. Dans les années 70, Cuba entreprit la reforestation de cette zone montagneuse par des paysans qui y furent envoyés, contraints. Ils ont été aujourd'hui regroupés dans la « communauté de Las Terrazas » et travaillent au maintien de l'environnement, et l'organisation d'un projet touristique, dont l'hôtel Moka où je loge.
L'attraction essentielle est la rivière et ses « piscines » où l'on peut se baigner quand on ne craint pas trop l'eau froide, mais c'est très joli. En revanche les « barres » en préfabriqué dans lesquelles logent les ouvriers cubains sont assez déprimantes et en très mauvais état comme d'habitude.
Noël m'a emmené voir une ancienne "encommienda" où les esclaves faisaient le tabac au 19ème. On y voit encore les « barracones », les anciennes cabanes en pierre, où ils étaient logés, et la roue qu'il faut pousser pour écraser les feuilles de tabac.
La végétation dans cette endroit est incroyable : des palmiers "royaux" d'une cinquantaine de mètres de hauteur (j'adore leurs troncs tachés), et des almacicos, arbres au tronc rouge dont l'écorce cuite dans de l'eau est réputée soulager les maux d'estomac. On trouve ces arbres partout en Amérique latine (mais là, je les découvre).
Sur la route, Noël m'a confirmé que maintenant les cubains avaient le droit d'acheter, à l'étranger, des voitures « qui marchent », mais pas n'importe qui et n'importe comment : il faut avoir de la famille ou des amis dans le pays depuis un certain temps, la faire acheter par eux, revenir avec la voiture, payer des taxes... donc peu de cubains peuvent se le permettre. Même chose pour l'achat ou la construction d'une maison. De toute façon, aucun cubain ne peut s'acheter une maison, c'est trop cher et trop long, trop de paperasses. Souvent, une famille entière, sur plusieurs générations vit dans une ou deux pièces.
Ci-dessous les bus pour les cubains et les bus pour les touristes (2 Compagnies pour eux : Transtour et Transgovia)
Il pense que rien ne changeait avec Raoul, un homme sans aucun charisme, pas très intelligent , incapable de parler sans son papier, extrêmement autoritaire... et il est très inquiet pour l'avenir de son pays.
Pour essayer de m'éloigner un peu des touristes de l'hôtel qui m'agacent de plus en plus car ils restent entre eux sans jamais m'adresser la parole, (mais j'ai l'habitude !) , je suis allée déjeuner ce midi et dîner ce soir (avec ma lampe de poche car il faut nuit noire dès 18h) à la « cafeteria » un petit resto local situé près de la rivière pour 1 CUC ( (au lieu de 15 à l'hôtel!) . En fait il faut payer en peso local, mais la dame m'a dit que je pouvais lui donner un peso convertible. J'ai dîné avec 2 français routards (c'est rare les français dans ce genre d'établissement!), un père et son fils qui parcourent Cuba en vélo!
Demain départ pour Cienfuegos.
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